jeudi 27 août 2015

Dites au revoir à Blogspot!

Profitez bien de votre temps ici! Mercredi le 2 septembre à la parution du premier Front de l'année universitaire 2015-2016, ce blogspot n'existera plus! :(

Mais bonne nouvelle, TOUS les articles publiés sur ce blog seront disponibles sur le nouveau site! Quand vous vous rendrez ici, Blogspot vous redirigera automatiquement à notre tout nouveau site Web, moderne, élégant et avec ENCORE plus de vert!

Voici un aperçu. À la semaine prochaine!


mercredi 8 avril 2015

Le gel des droits de scolarité cause des inquiétudes

Par Samuel Legresley

 
Le président de la FÉÉCUM, Pascal Haché
Un gel des droits de scolarité pour les universités néo-brunswickoises, mesure incluse dans le dépôt du budget provincial, a suscité beaucoup d’inquiétudes au niveau des universités.

Le budget 2015-2016, déposé le 31 mars dernier, impose un gel des droits de scolarité pour la totalité des universités néo-brunswickoises. Cela veut dire qu’aucune université de la province ne pourra hausser ses frais pour la prochaine année, comparativement à la montée habituelle de 3 % annuellement. Petit hic : le financement du gouvernement, qui monte de 2 % depuis quelques années, restera au même niveau que l’année précédente. Les universités qui s’attendaient à cette hausse de subventions gouvernementales sont donc prises au piège : elles devront aller chercher leur argent ailleurs. Puisqu’elles ne peuvent pas hausser leurs frais, elles auront sûrement à réduire leurs services existants pour la prochaine année.

Début de mandat houleux pour la FÉÉCUM

Mais où exactement? C’est la question dont se posent beaucoup de gens à l’Université. Parmi les inquiets se trouve Pascal Haché, nouveau président de la Fédération des étudiantes et étudiants du centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM), qui commençait son mandat le 1er avril, jour qui suivait l’annonce du dépôt du premier budget du gouvernement Gallant.

«Je commence mon mandat avec un budget provincial qui a été déposé hier, qui d’après moi n’est pas en faveur des étudiants», dit-il, inquiet des conséquences entraînées par cette mesure. «J’ai vu beaucoup d’étudiants qui disent “Yé! Un gel!”, mais [il ne] faut pas penser qu’on a quelque chose avec ce gel-là. [Puisque] que le gel est pas financé, ça va mettre l’institution dans un problème financier important.»

Il fait donc allusion à l’annonce du 29 mars, quand le gouvernement a annoncé le gel en avance du budget : «Ils sont sortis dimanche en disant “Il y aura un gel des frais de scolarité”. Là il faut se dire “Ça vient d’où, ça?” Le gouvernement, en disant qu’il impose un gel et ne le finançant pas, c’est comme dire “Pff, arrangez-vous avec votre problème”.»

Il déplore donc les décisions du gouvernement sur l’éducation postsecondaire : «Pour une petite province qui a de la misère financièrement, ça démontre qu’il n’y a pas de plan à long terme pour
l’éducation.»

Comme les deux derniers comités exécutifs de la FÉÉCUM, il désire encore une fois parler à l’Université et aux professeurs, afin de se rallier pour demander davantage de financement auprès du gouvernement : «Je ne sais pas comment urgent qu’il faut que la situation soit pour que l’université sorte et dise “C’est assez, là. L’université et l’éducation postsecondaire ont besoin d’argent.”»

Il dit qu’une manœuvre politique ralliant les trois pouvoirs de l’Université — l’administration, les professeurs et les étudiants — est nécessaire afin de demander plus de financement. «La communauté se dit : “Les étudiants chialent tout le temps”, mais nous, on va continuer à chialer, c’est notre job. […] Avec les trois, notre message est plus concret, et la communauté va [mieux] comprendre notre message.» Pascal Haché compte donc faire son possible pendant son mandat pour inciter l’administration à faire front commun avec les professeurs et les étudiants : «Ce que je veux faire, c’est de commencer du bon pied; on va proposer qu’on travaille ensemble. […] Je pense que c’est important qu’on trouve un terrain d’entente, [malgré nos] divergences d’opinions.»

Où devra-t-on aller chercher les fonds?

Pour le nouveau budget universitaire de l’année 2015-2016, on ne peut que spéculer quant aux mesures adoptées par l’Université et où elle coupera, en attendant le dépôt du budget au Conseil des Gouverneurs du 11 avril. Pour savoir si l’annonce du gel influencera le budget, Le Front a rejoint Thérèse Thériault, directrice des communications de l’Université : «Le budget est présentement réévalué. […] C’est sûr qu’il y aura une influence» dit-elle, en parlant des modifications qu’il subira suite à l’annonce du gouvernement.

L’université demeure toutefois muette quant aux démarches qu’elle entreprendra avant le Conseil des gouverneurs : «On le saura en temps et lieu», indique Thérèse Thériault. Il ne reste donc qu’à attendre ce jour pour savoir ce que l’Université de Moncton fera pour combler ce manque à gagner.

Rêves de Tampa Bay et frais de scolarité

Par Marie-pier Cyr

Mardi dernier, le nouveau budget provincial a été révélé au grand public.Quelques vieilles promesses ont été tenues, telle la taxe sur les riches ainsi qu’une injection de plusieurs millions dans l’infrastructure des routes (ce qui, apparemment, crée de l’emploi. On verra bien), et quelques mauvaises surprises ont été annoncées; des coupures dans les postes d’éducation, mais surtout, ce fameux gel sur les fonds donnés aux universités par la province. Qu’est-ce que tout cela veut dire? Ça veut dire que ça va barder, samedi prochain, lors de la réunion annuelle du Conseil des gouverneurs
de l’Université de Moncton.

Chaque année, le Conseil des gouverneurs de l’Université de Moncton se réunit à Taillon afin de faire l’état de la situation de l’université et de proposer un nouveau budget pour la prochaine saison d’automne. Et puis cette année, il y a le gel, ce qui signifie qu’un montant significatif de fonds provenant de la province ne fera pas partie du budget. Cela nous indique, comme d’habitude, qu’il y a des coupures à faire, de l’argent à aller chercher, et des étudiants à vexer. Comme les frais de scolarité chez les étudiants d’origine néobrunswickoise ne peuvent augmenter en raison du gel, il faut aller chercher cet argent quelque part. Mais où? Il y a toujours les frais de stationnement à augmenter, parce que 150$ pour un stationnement pratiquement toujours mal-déblayé en hiver, ce n’est pas assez. Par contre, ce que plusieurs craignent, c’est l’augmentation des frais de scolarité pour les étudiants internationaux, ce qui constituerait une deuxième hausse en deux ans. On s’en rappelle, l’an dernier, les frais de scolarité des étudiants internationaux ont subi une hausse de près de 1000$
suite à l’annonce du budget (999$ pour être plus précis. Il faut quand même donner un rabais de 1$, pour le moral), ce qui a causé beaucoup de mécontentement ainsi qu’une brève manifestation. On ne parle pas d’un soulèvement du calibre de Québec, mais c’était tout de même un solide effort pour des étudiants qui n’ont guère l’habitude de contester quoi que ce soit.

Il y a-t-il d’autres alternatives? Est-il possible de se serrer la ceinture du côté administratif, plutôt que de trouver d’autre façon toutes aussi créative l’une que l’autre de puiser l’argent nécessaire de la poche des étudiants? Il est fort probable que oui, bien que cela puisse ruiner les rêves de retraite en Floride pour certains. Chez les étudiants canadiens, il est possible de se demander : en quoi tout cela me concerne? Mes frais de scolarité n’augmentent pas, autant s’en réjouir et s’en contenter pour l’instant. Ça pourrait être pire.

Le problème, c’est le principe de la chose. Le problème, c’est le fait que ce sont bien trop souvent les étudiants qui en payent le prix, alors que nos chers administrateurs de Taillon restent confortables dans leur tour inaccessible en rêvant aux plages de Tampa Bay. Combien fautil d’employés à l’administration pour diriger une université? Est-ce que ce nombre devrait surpasser le nombre de professeurs? Si 40% des employés de l’université contribuent au savoir et à l’apprentissage des étudiants, alors que 60% des employés occupent des fonctions administratives, est-ce véritablement pour le bienêtre de ses étudiants? Il y a fort à parier que non.

Il est temps de reprendre contrôle de notre université, et rappeler à tous que sans nous, étudiants et étudiantes d’ici et d’ailleurs, l’université de Moncton cesse d’exister. On n’a peut-être pas de carrés rouges, mais nous aussi, on a une voix. 

jeudi 2 avril 2015

Dépenses unilatérales à la FÉÉCUM : dissidences d’opinion à l’exécutif

Par Samuel Legresley

Les opinions s’entrechoquent en cette fin de mandat de l’exécutif de la Fédération des étudiantes et étudiants du centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM), particulièrement sur les dépenses récentes faites par le président Moncef Lakouas.
Certains membres du comité exécutif et du conseil d’administration de la FÉÉCUM dénoncent le président pour ses décisions quelques jours avant la fin du mandat 2014-2015,et ont même considéré des « actions concrètes » contre le président.

Des achats légaux, mais controversés

Le président de la FÉÉCUM, Moncef Lakouas
Sans consulter le Conseil d’Administration de la Fédération, Moncef Lakouas a apporté une commande de plus de 500 $ en livres, il y a quelques semaines. C’était afin de les distribuer au Conseil des gouverneurs d’avril où se tient la rencontre annuelle avec l’administration de l’université.

Il affirme que cette mesure a pour but de « développer une culture de comment mener le changement dans une institution qui a besoin de changement », en distribuant des copies d’un livre nommé « Our Iceberg is Melting », qui porte sur la nécessité de changer les choses. 

Moncef Lakouas avait également pour objectif de commander 300 gilets dans le but de mener une manifestation à la fin du mois de mars pour la baisse des droits de scolarité, mais une fois le CA informé, il a annulé la commande totalisant plus de 1400 $.

« [Cette manifestation visait à] dénoncer le manque de financement et forcer l’administration et le conseil des gouverneurs de prendre des décisions conscientes. », dit-il. Cependant, cette dernière démarche n’ira pas de l’avant à cause des différences d’opinions. « Maintenant, étant donné que l’exécutif est réticent par rapport à l’idée, la commande a été annulée, et dans ce cas-ci je relance la balle pour le prochain exécutif de trouver des moyens d’amener une manifestation pour dénoncer l’endettement dont on souffre. »
Malgré cela, le président maintient qu’il a le droit de faire ces dépenses en raison de ses fonctions. « J’étais tout à fait dans la légitimité de faire une telle dépense, étant donné que j’étais responsable du budget. »


Le VP interne déplore les actions du président

De l’autre côté, le VP interne sortant Sébastien Lord dénonce le pouvoir trop élevé du président de la FÉÉCUM, malgré le fait que la structure lui permet de le faire. « Ce n’est pas une question de grosses ou petites dépenses, c’est toujours une question du principe. », dit-il. Il maintient que c’est une question de savoir bien gérer les fonds des étudiants : « Le temps, le travail qui est donné par ces étudiants, nous devons avoir un immense respect pour ça. C’est pour ça que d’après moi, l’argent des étudiants devrait être bien dépensé, que ça soit 50 $, 500 $ ou 500 000 $. »

Il dit avoir considéré prendre des « démarches concrètes » contre le président, mais a reculé, compte tenu aussi du fait que le mandat de l’exécutif allait se terminer bientôt. « Après avoir consulté les membres [du CA], on a décidé que c’était pas nécessairement un cours d’idées à suivre. Donc il n’y a rien de gros qui va se passer de ce côté-là. ».

Il déplore donc la structure actuelle, qui permet aux membres de l’exécutif de prendre de telles décisions unilatérales sans conséquence. « Ça démontre des failles qu’on n’a pas vues auparavant dans la constitution et la façon de fonctionner à la FÉÉCUM, où des dépenses peuvent être faites par une seule personne. ».

L’équipe de Moncef Lakouas, Sébastien Lord, Pascal Haché et Freddy Bobo passera le flambeau à l’exécutif 2015-2016 le mercredi 1er avril, donc en recommandation pour le futur, Sébastien Lord propose de réviser ces « failles ». « Pour éviter ces lignes brouillées dans le futur, on devrait se pencher là-dessus en tant que fédération. »

mercredi 1 avril 2015

On amène la bouffe au Centre Étudiant!

Par Samuel Legresley

Le bar le Coude pendant le marché
Une brochette de marchands locaux a satisfait les papilles gustatives de la communauté universitaire sur une atmosphère musicale et conviviale, dans le cadre du troisième Marché à l’Université de cette année. L’événement, organisé par le Bar Le Coude, est le dernier avant la fin de session cette année. Cyril Kerboul, gérant du bar et organisateur, est fier du succès de l’initiative : « C’est le plus gros succès de tous les marchés, celui-ci ».

     
Le hall du Centre Étudiant lors du marché
En effet, le Marché a attiré les foules, surtout pendant la pause de midi. Il y a eu plus de marchands qu’à l’habitude, sans compter la performance musicale de Joey Robin Haché, qui est venu s’offrir en spectacle à ceux qui dégustaient leur repas local.

Parmi les nouveaux arrivés en nourriture, il y avait des sushis du resto Nippon, des mets moyen-orientaux du Blue Olive et du café en grains de Clémentine, en plus des habitués tels que les Chapatis Tunisiens, les spécialités italiennes du Carboni et les pâtisseries de la Boulangerie française. Selon Cyril Kerboul, l’activité marque un pont entre les marchands locaux, les gens de la communauté et les étudiants, qui ne peuvent pas toujours se rendre aux autres marchés de la région.

« Des étudiants qui n’ont pas de voiture n’ont pas accès au marché de Dieppe, au marché de Moncton. […] Ils voient juste ce qu’il y a sur le campus, ne peuvent pas sortir, donc s’ils peuvent pas sortir, il faut qu’on amène des choses ici », dit-il. « Pour la communauté étudiante, c’est primordial, s’intégrer à la ville. Pour la communauté [extérieure, c’est aussi bon de] connaître les étudiants. »

Gel des droits de scolarité : doit-on se réjouir?

Par Samuel Legresley

Dimanche dernier, Francine Landry, ministre de l’Éducation postsecondaire du Nouveau-Brunswick, révèle que la province imposera un gel des hausses de droits de scolarité pour l’année qui vient. Toutes les universités néobrunswickoises seront incluses dans cette mesure, qui fera en sorte de conserver les frais actuels pour l’année subséquente – y compris, bien sûr, ceux de notre chère université.

À Moncton, le budget 2015-2016 proposé ce mardi 31 mars au Conseil des gouverneurs conservera donc le même coût que l’année précédente; qui, selon les renseignements pour une année à temps plein, totalise 5604 $ pour les étudiants canadiens et 10 270 $ pour les internationaux. Comme on l’a vu dans le passé et dans les prédictions futures, les frais augmentent chaque année, mais pour une fois ils nous accordent un répit. Devrait-on se réjouir?

Demande à un étudiant, il te répondrait probablement « oui ». C’est vrai, son euphorie est justifiée. Si l’on compare cela à l’éventualité d’une hausse constante pour les prochains quatre ans, le gouvernement pompe essentiellement quelques centaines de dollars dans les poches de chaque étudiant néo-brunswickois. Toutefois, il faut y mettre un bémol : le danger de se réjouir trop vite, c’est celui de la satisfaction.

Dans n’importe quel mouvement, quand un manifestant a le ventre plein, il arrête de manifester. Quand les masses sont satisfaites, on perd le nombre et ne garde que quelques marginaux. Si l’étudiant moyen se contente de ces mesures temporaires, le mouvement perd de sa masse tangible, de sa matière première, de son essentiel : celui du nombre. Le problème se maintient : le gel des droits de scolarité ne fait que conserver les hausses des années précédentes, les taux grimpants depuis la fondation de l’Université qui ont fait l’objet maintes fois de manifestations dans le passé.

Les étudiants militent pour une baisse des frais, pas pour un gel. Le statu quo n’est jamais signe de progrès. Cette mesure, toutefois réjouissante pour certains, est une démarche temporaire; ne laissons pas cette lutte contre l’endettement étudiant être étouffée par nos ventres trop pleins de financements provisoires gouvernementaux. Le gel ne signifie pas un arrêt, il n’est qu’une pause. Et un répit de la hausse ne doit pas signifier un répit du mouvement étudiant.

Début mars, l’Université du CapBreton en Nouvelle-Écosse a pris position pour résoudre ce problème. Les trois pouvoirs de l’administration, du syndicat des professeurs et de l’association étudiante ont écrit une lettre au gouvernement, ensemble dans un élan de solidarité, pour défendre un enjeu qui leur est commun : la survie de leur université.

Bref, une institution veut rester rentable, et elle ne peut prendre autre mesure que d’aller gratter les poches des étudiants. On tient tous à notre seule et unique université acadienne ; si nous voulons sortir du cercle vicieux paralysant de la montée des frais et de la baisse des taux d’inscription, il ne faut pas s’arrêter là et se satisfaire aux gels de hausses.

Une population éduquée est essentielle à une économie qui prospère; l’éducation est à la base de tout. Si l’on veut maintenir une éducation postsecondaire de qualité en Acadie, il faut se mobiliser en tant que communauté universitaire et faire comme au Cap-Breton : attaquer le problème à la source. Mobilisons-nous une fois pour toutes, étudiants, professeurs et administration, pour demander la gratuité au gouvernement! 

vendredi 27 mars 2015

Soccer libre à l’université Moncton?

Par Abdelmalek Zahzam

Pour certain, cela semble n’avoir aucune importance qu’il y ait ou non du soccer libre à l’université. Pourtant présent dans la communauté universitaire, un grand nombre d’adeptes de soccer souhaite voir davantage. Quelle est l’importance de ce sport dans la communauté universitaire? Pourquoi est-ce aussi important du côté administratif?

Il n’est pas nécessaire d’apporter de preuve lorsqu’il s’agit d’affirmer que le soccer est l’un des sports les plus pratiqués dans le monde. Dans une université telle celle de Moncton, où une bonne partie des étudiants sont d’origine internationale et qui proviennent de régions où le «foot» est non un sport, mais une culture, il est inconcevable de penser qu’il n’y a pas d’endroit où ce sport ne peut être pratiqué. En effet, l’université détient 2 gymnases pouvant être configurés de plusieurs manières afin d’accueillir différentes disciplines sportives, incluant le soccer. Mais, lorsqu’il s’agit de pratiquer ce sport, cela est impossible. Lorsqu’on se rend au CEPS, pourtant, il y a des heures disponibles pour le basketball, badmintons et tennis. Des sports, certes, pratiqués, mais lorsque nous comparant la demande de ces derniers, la différence est complètement disproportionnée. 

Pourquoi venir dans une université? Pour étudier, c’est inévitable… mais étant jeune étudiant, il est difficile de concevoir notre vie universitaire d’être composée uniquement de l’étude. D’où l’importance de telle activité permettant de réunir la communauté et de partager de bon moment, pour se relâcher de cette ambiance stressante qu’est celle des études. Pourquoi est-ce aussi important du côté administratif? On ne se le cachera pas, des étudiants heureux et comblé dans une université aideraient celleci (parlant en bien de l’université). Si les étudiants sont toujours en train de reprocher quelque chose à l’université, cela donnerait une mauvaise image de celle-ci. Or, les activités sportives ne sont qu’une petite partie de ce qui pourrait aider la situation actuelle de l’université de Moncton. Il ne faut pas être sceptique à toute idée malgré tout cela, tout est possible.

Voici deux témoignages d’étudiant souhaitant que les choses changent : «Depuis tout petit, je joue au soccer. Le soccer, c’est mon passetemps et il me permet de me sentir bien d’être en relation avec d’autres personnes. Je me sens bien quand je pratique le foot! Et nombreux sont mes camarades à être dans la même situation que moi! !», lance Sirima Bandere, de la Faculté d’administration, concentration gestion des opérations, 1re année.

«Le soccer est un sport comme les autres. Je ne peux pas comprendre qu’on puisse valoriser d’autre sport comme le basketball et le tennis, et laisser le soccer tomber. Le soccer unit les hommes, c’est un moyen pour nous de montrer une facette de notre culture dans le cadre d’échanges (...), car c’est le sport le plus populaire dans mon pays. Le soccer, c’est l’activité la plus courante chez nous les étudiants internationaux et c’est le seul que nous voulons pratiquer ici, car il n’y a rien d’autre qui est intéressant. Dans toutes les autres universités du Canada, les étudiants sont libres de pratiquer le soccer comme bon leur semble. Même ici à Moncton que ça soit à l’Odyssée ou au CCNB (Collège Communautaire du Nouveau-Brunswick) il est possible de jouer au soccer. Or, pourquoi ne peut-on pas avoir du temps à l’université de Moncton où on paie déjà assez cher», intervient Mamadou Traoré, de la faculté d’administration, B.A.A finance en 2e année.

Ces témoignages en sont deux parmi plusieurs qui sont frustrés de cette situation qui dure depuis trop longtemps. Donnant à la communauté ce qu’elle veut et arrêtons d’éviter le débat, si débat il y a. Une pétition est déjà en circulation dans le campus et sera présentée à la prochaine assemblée générale de la FÉÉCUM par des étudiants de la communauté.

Comment bien se nourrir en voyage

par Emilie Leblanc

Il peut parfois devenir embêtant de voyager et ne pas être capable de bien se nourrir ou d’avoir à changer drastiquement son régime quotidien. De ce fait, il est donc possible de planifier ou bien de se préparer pour les gens qui se soucient de la nourriture qu’ils devront se mettre sous la dent. Pour d’autres gens, il est plus intéressant de goûter à de nouveaux mets, mais ce n’est pas sans risques.

Quand on voyage à l’international, les règles concernant les bagages sont plus draconiennes. Entre autres, les produits frais comme les légumes et les fruits ne peuvent pas traverser. Par contre, il est parfois possible d’en amener pour le vol, soit dans son petit sac de voyage. Ne soyez pas surpris si on vous l’enlève une fois arrivé à l’aéroport. D’autre part, toute nourriture emballée dans son sac d’origine hermétique est acceptable. On peut alors songer à amener des craquelins, des noix ou bien d’autres aliments qui ne nécessitent pas de réfrigération.

Afin de garder votre énergie au maximum et afin de profiter pleinement de votre voyage, choisissez des mets avec des légumes, des protéines (de la viande, des légumineuses ou bien des noix) ainsi que des produits céréaliers et laitiers (étant donné qu’on a la certitude qu’ils ont étés réfrigérés). Faites comme à la maison et vous éviterez le débalancement inutile de votre corps. N’oubliez pas d’amener
des médicaments oraux comme des anti-diarrhées et des laxatifs pour soulager la constipation. Vérifiez aussi la date d’expiration avant de partir. Se préparer ainsi met toutes les chances de votre côté et évite quelques pépins qui pourraient ruiner un voyage.

Quand la destination est connue, il est facile de repérer même avant le départ quels sont les restaurants à proximité en faisant une recherche sur internet. De cette manière vous pouvez détecter quels aliments seront au menu, ce qui est très pratique pour les gens plus difficiles et pour ceux qui veulent retrouver des mets locaux sûrs.

D’ailleurs, il est quand même bien de se gâter en voyage et aussi de goûter à de nouveaux plats lorsque les endroits semblent suivre les règles de salubrité. Choisissez des restaurants renommés et approuvés par votre agence de voyages si vous visitez un pays défavorisé. Parfois, les restaurants utilisent de l’eau non purifiée ce qui peut rendre les touristes malades lorsqu’ils ne sont pas habitués à cette exposition soudaine. L’eau contient parfois des bactéries qui ne sont pas courantes au Canada comme le choléra. Être malade à l’étranger présente quelques complications peu agréables; mieux vaut donc se méfier et être prudent.

D’autre part, il est bien de se familiariser avec les coutumes culinaires du pays que l’on visite.Démontrer du respect et de la politesse à table peut être bien différent qu’au Canada. Mieux vaut rendre son expérience culinaire à l’étranger des plus exemplaires.

Finalement, se munir de quelques collations de secours peut sembler banal, mais parfois la nourriture peut être très peu accessible dépendamment du niveau de développement du pays. Au pire, vous pourrez présenter quelques nouveaux produits aux habitants et rencontrer d’autres gens intéressants.

jeudi 26 mars 2015

Place à la poésie

Par Justin Frenette

La soirée du 17 mars a été dédiée à la culture irlandaise, mais également à l’amour des mots au bar étudiant Le Coude. En effet, une soirée poésie organisée par le département d’art dramatique a été organisée afin de financer le voyage de fin d’année des étudiants du département. Près d’une trentaine de personnes étaient présentes pour écouter les poètes amateurs s’exprimer librement sur plusieurs sujets, dont l’amour, la solitude, l’identité acadienne et la politique.

«C’est un événement socioculturel rassembleur pour la communauté étudiante ainsi que non étudiante de la région de Moncton. La soirée poésie est une chance de s’exprimer et d’encourager ce besoin d’écrire présent chez certains d’entre nous. Tous les fonds amassés seront versés au département d’art dramatique afin de financer un éventuel voyage dans un festival de théâtre», explique Stacy Arseneault, l’une des organisatrices de l’événement et poètes lors de la soirée. Celle-ci poursuit en expliquant que l’évènement a été organisé principalement comme projet pour son cours de technique de scène. «Je voulais organiser cette soirée à la base. J’ai discuté de cela par hasard avec un de mes professeurs en art dramatique et il m’a dit qu’on allait travailler dans le cours de technique de scène comment gérer un événement. Je lui ai donc proposé d’organiser la soirée dans le cadre du cours. J’ai fait des travaux de demande de subvention fictive et tout. C’était vraiment intéressant de faire mes travaux avec un événement qui aura réellement lieu! Nous avons passé à travers toutes les étapes fondamentales d’organisation d’un événement en suivant un guide dans un livre. C’était une belle expérience! J’ai appris pas mal de choses!»

La soirée a débutée avec un peu d’animation de la part de Mégane Comeau-Dubuc, étudiante en arts dramatiques, qui invita d’abord les spectateurs à choisir 7 mots qui serviraient à l’écriture d’un poème dans lequel chaque mot devait être intégré au moins une fois, pour quiconque voulant relever le défi. La première moitié des poètes prirent ensuite le micro à tour de rôle : Tommy Desrosiers, Nathan Dimitroff, Pierre-André Dion, Sophie Bouchard-Tremblay, Stacy Arsenault et Caroline Bélisle, tous étudiants en arts dramatiques sauf Nathan et Pierre-André. En attendant la seconde moitié de la soirée, Mégane a lancé un nouveau défi aux spectateurs : celui de changer chacun seulement un mot dans une phrase donnée.

Puis, l’entracte terminé, c’était au tour de Kevin White, Matt Cormier, Sheedy Petit Jean, Olivier Kazad et Marc Chamberlain de réciter leurs oeuvres littéraires. Certains poèmes non originaux ont également été récités, dont «Je suis Acadien» de Raymond Guy Leblanc, en plus d’un slam de la part d’Olivier Kazad et d’un duo avec fond musical de la part d’Olivier et de Sheedy Petit Jean. La deuxième partie de la soirée était donc très satisfaisante en terme de variété. C’est également durant celle-ci que l’animatrice a dévoilé le troisième et dernier défi pour les spectateurs : écrire une phrase pour compléter celle cachée sur une feuille pliée. 

La soirée s’est terminée avec une récitation des poèmes créés grâce aux 7 mots suggérés par la foule au début du spectacle par quelques poètes courageux, dont Pierre-André Dion, Caroline Bélisle, Stacy Arsenault et Sophie Bouchard-Tremblay, tous ayant fait preuve de beaucoup de créativité et d’imagination dans l’incorporation des mots clés à leurs poèmes.

Stacy Arsenault affirme avoir eu une très bonne impression de la soirée. «Les gens étaient à l’écoute et ont bien participé en général aux jeux et tout! Je suis vraiment fière du déroulement de la soirée!» poursuit celle-ci. En tout, 150$ dollars ont été récoltés lors de la soirée.

mercredi 25 mars 2015

Le dangereux phénomène du « slut shaming »

Par Lise Arsenault

Il est impossible d’aller sur Facebook, Twitter, Reddit ou Tumblr sans voir le mot «slut» (ou autres termes dérogatoires de ce genre) utilisé pour insulter et dégrader des femmes. Entre amis, ce sujet peut aussi entrer dans une conversation. Même si nous sommes toutes et tous des adultes ici à l’Université, il est possible de se souvenir de notre séjour au secondaire, où l’utilisation de ce mot était probablement encore plus fréquente qu’elle l’est aujourd’hui. Malheureusement, ce phénomène reste encore à être éliminé de notre démographie, alors voici pourquoi nous en discutons cette semaine. Pourquoi ce mot si dégradant est-il encore utilisé? Savez vous même pourquoi il est dit, et connaissez-vous les conséquences que cette insulte peut entrainer dans la vie des personnes qui en sont les victimes? Et pourquoi un autre double standard misogyne propagé dans la société patriarcale? Toutes ces questions seront répondues dans cette chronique.

Nous connaissons toutes et tous des personnes qui utilisent ce mot de façon régulière. C’est un mot utilisé purement pour insulter, pour faire propager de la honte et pour discriminer chez, majoritairement, les femmes. Son utilisation est encore plus évidente et ouverte sur les réseaux sociaux sur le web. Si elle porte un habit qui montre un peu plus de cuisse ou qui descend trop bas à la poitrine, c’est une « slut ». Si elle a des relations sexuelles avec quelqu’un et que l’on n’approuve pas, «slut». Si elle est fière de ses activités de nature sexuelles ou de son bel habit, c’est une « slut » encore. Puis maintes autres raisons peuvent « justifier » l’utilisation de ce mot horrible qui sort si facilement de la bouche et des claviers de gens autour du monde. Et ce sont toutes des raisons inacceptables.Le fait qu’une femme se réjouit d’une vie sexuelle active et consensuelle n’affecte absolument rien dans votre vie personnelle. Si elle décide de partager des images ou des vidéos de son corps de façon consensuelle et légale, elle en a complètement le droit! Et si elle s’habille d’une façon particulière, qui la rend confiante et heureuse dans son propre corps, avons-nous le droit de l’insulter ou l’intimider? Non! Aimeriez-vous vous faire rejeter pour des actions que vous faites dans votre propre vie et qui vous font plaisir? Je ne pense surtout pas.

Ce terme démontre aussi le sexisme qui est toujours présent dans la société patriarcale qui existe aujourd’hui. Habituellement (et je ne dis pas que des situations de « slut shaming » n’arrivent jamais au masculin), si un homme avait plusieurs partenaires sexuels ou une vie sexuelle active, il serait un héros dans son entourage. Un « stud », encore. Ses amis le féliciteraient. Mais chez la femme, il faut « ne pas distraire », « se respecter » ou « fermer ses jambes ». Pourquoi un tel double standard? Tout ceci remonte au temps où les filles devaient être «pures», donc vierges, avant le mariage. Une religion ou croyance personnelle n’est pas une excuse pour intimider ou discriminer contre des personnes qui sont libres de faire ce qu’elles désirent avec leur corps ou leur sexualité. On le sait tous depuis le primaire, l’intimidation est un acte abusif inacceptable. Alors pourquoi continue-t-on à se trouver des excuses pour en faire?

Ce phénomène peut aussi expliquer en partie la culture du viol, où les victimes d’agressions sexuelles sont tenues responsables des actes commis par la personne qui les a agressés. Nous connaissons tous des cas où des personnes se sont fait attaquées, mais « elle a des relations avec beaucoup de personnes, cela ne fait pas de différence », ou « sa robe était tellement courte, elle le voulait surement », ou même « je lui ai achetée une bière au club, elle me le devait. » Nous excusons, même nions l’existence d’actes criminels graves, pour les mêmes raisons qui sont utilisées pour faire du « slut shaming ». Avec une telle attitude, est-il si surprenant que plusieurs victimes ne déclarent pas leurs viols à l’autorité? Une peur de se faire blâmée, de se faire demandée des questions inappropriées (« Qu’est-ce que vous aviez comme tenue vestimentaire? Avez-vous bu un peu trop?, etc. »), ou tout simplement de ne pas se faire croire existe dans notre société.

Si vous pensez que vos paroles sont innocentes, pensez-y une deuxième fois. Nous sommes des adultes matures, ne laissons pas des choses comme les habits ou les vies sexuelles des autres nous faire dire des commentaires ou commettre des actes malicieux. Comme n’importe quel type de discrimination, il existe plusieurs conséquences pour les victimes. Nous ne voulons pas être moqués ou exclus en raison de nos propres choix, alors ne jugeons pas les autres sur les leurs. On arrête de dire aux femmes de «se fermer les jambes» ou de « s’habiller comme du monde » et on commence à célébrer le plaisir, la confiance en soi et la positivité sexuelle! À tous de décider ce qui est la sexualité et la tenue vestimentaire la plus appropriée pour leur vie et leur situation personnelle. Ce sera un pas de plus vers l’égalité.

«Tu sais que t’es un geek quand...»

Par Justin Frenette

Obsédé(e) par les jeux vidéo? Euphorique rien qu’à l’idée d’acheter une nouvelle bande dessinée? La soirée Entrepôt du Rire, spécial « Freaks et Geeks » était donc le spectacle idéal pour vous, mercredi dernier au 63.

Plus d’une cinquantaine d’amoureux de l’humour se sont réunis à cette soirée pour écouter des stand-ups remplis de diversité de la part de Jason Ouellette, Martin Léger, Serge Brideau, Yves Doucet et Normand Pothier. Le spectacle a débuté avec une brève introduction du thème de la soirée et quelques blagues du comédien Bass Levesque, animateur à l’occasion de cette soirée. C’était ensuite au tour de l’animateur de radio Jason Ouellette de briser la glace, et celui-ci s’y est pris d’une manière assez particulière. Au lieu de performer un stand-up traditionnel, celui-ci a plutôt opté pour un jeu assez spécial et fort divertissant qui consistait à faire deviner la foule quelle personnalité connue il imitait et à enlever un morceau de linge si la foule ne pouvait pas deviner correctement dans le temps alloué. Celui-ci finit par se dévêtir complètement (caché par une serviette, bien sûr) à la fin de son numéro.

Ensuite, ce fut au tour de Normand Pothier de faire rire la foule à cœur, celui-ci remplaçant Valérie Mallard suite à des empêchements.Dès son apparition sur la scène, des rires se faisaient déjà entendre. Il a parlé, entre autres, de la mort de Leonard Nimoy, de sa passion pour le «death metal» et des différents types d’adeptes de ce genre de musique. Son numéro était caractérisé par un humour sec et non censuré, qui est un type d’humour risqué, mais qui fut très bien reçu par les spectateurs.
Place ensuite au numéro de Yves Doucet. Se présentant comme étant lui-même un «geek» depuis son enfance, celui-ci a raconté plusieurs anecdotes de son enfance et de son adolescence relevant surtout de sa maladresse sociale due à sa personnalité de «geek» et de ses habitudes assez particulières, comme celle d’apprendre un nouveau nombre de la suite de Pi tous les ans, et d’ajouter 1 à sa calculatrice jusqu’à ce qu’il arrive à un million. Yves a livré son numéro sur un ton encore bien plus sec que Normand, ce que le public a apprécié également.
Pendant l’entracte, Bass Levesque a invité deux volontaires à prendre place sur scène pour courir la chance de gagner un pichet de bière. Les deux participants devaient faire un duel d’insulte afin de gagner le pichet en trois rondes, chaque fois jugées par le public par applaudissement. Michel Vienneau, bassiste des Hôtesses d’Hilaire, a gagné la première ronde malgré qu’elle fut très serrée, et a remporté également la deuxième ronde presque à unanimité; il a donc automatiquement remporté le duel. Celui-ci a tout de même de partager le pichet avec son adversaire.

Le prochain à prendre le micro pour la deuxième partie du spectacle était Martin Léger. Un habitué des soirées d’humour amateurs de l’UMCM, celuici a exploité surtout les thèmes des super héros et des jeux vidéos lors de son numéro. Comme à chacun de ses stand-ups, les «gamers» apprécièrent particulièrement ses blagues. Le dernier humoriste amateur de la soirée n’était nul autre que Serge Brideau, principalement connu comme étant le chanteur des Hôtesses d’Hilaires. Malgré le fait que c’était la première fois qu’il faisait du stand-up, celui-ci n’eut aucune difficulté à être à l’aise et à faire rire les spectateurs, et ce, dès ses premiers mots. Il a parlé entre autres de Miley Cyrus, de son père et des Dodge Caravan.

Les spectateurs ont généralement apprécié le spectacle. «La soirée était excellente pis super drôle. J’ai presque attrapé la banane que Jason Ouellette a tirée dans l’audience. J’manque jamais les soirées Entrepôts du rire parce que j’trouve que les humoristes sont vraiment bons», affirme Meghan Stokes, étudiante à l’UMCM.

Projet de loi anticonstitutionnel

Par Marie-pier Cyr


Bon retour d’une autre tempête de neige (*soupir*) et bienvenue auxjoies du printemps typiquement néobrunswickois.Bien que l’hiver ait été dur pour plusieurs, on commence à voir la lueur au bout du tunnel.

Cette semaine, on vous parle de politique; plus précisément, on vous parle de la grande vedette de notre pays, le seul et l’unique, notre cher Premier ministre monsieur Stephen Harper. Si ses faux pas parvenaient à être plus ou moins dissimulés dans les dernières années, les dernières semaines ont largement démontré l’impact de ses multiples erreurs, en commençant tout d’abord par son fameux projet de loi antiterrorisme.

Si on s’en souvient bien, notre cher monsieur Harper a mis de l’avant ses projets de loi antiterroriste suite à l’attentat du mois d’octobre dernier au Parlement à Ottawa. C’est aussi à ce moment précis que le gouvernement Harper s’est lancé dans une guerre pratiquement personnelle contre le terrorisme. Le projet de loi antiterrorisme c-51, l’ultime joyau de sa couronne, se décrit comme étant une réponse fourretout et fort peu médité, cela suite aux attentats d’octobre 2014. Le projet de loi c-51 veut contrer les menaces terroristes sur le sol canadien et assurer la sécurité de ses citoyens, mais reste parfaitement vague dans la description des solutions avancées. On note par ailleurs que le projet
de loi a été largement critiqué par l’Association du Barreau canadien, laquelle recommande vivement au gouvernement de réviser les mesures proposées par le projet. Face aux propos de l’Association du Barreau (qui regroupe, on s’en rappelle bien, quelques-uns des avocats les plus affluents du pays), le gouvernement reste sourd d’oreille. C’est certain qu’on ne veut pas entendre que le projet de loi c-51 pourrait entrer, en principe, contre la Charte de Droit et Liberté canadienne. Autant faire à croire qu’on n’a rien entendu.

Faux pas après faux pas, telle une ballerine maladroite, le premier ministre enchaine avec des propos toujours plus inappropriés, cette fois sur le port du niqab. Selon Harper, le fait de couvrir son visage pour des raisons religieuses entre à l’encontre des principes et vertus canadiennes de la transparence et de l’égalité. Il soutient également que le port du niqab est le produit d’une culture «antifemme» qui est largement imposée sur celles qui le portent. Bien que cette version des faits soit applicable dans certains cas isolés, le groupe visé demeure des citoyennes canadiennes qui portent le niqab par choix afin de vivre pleinement leur propre religion. Si le port du niqab devient interdit aux cérémonies de citoyenneté, comme le souhaite monsieur Harper, il s’agirait d’un énorme pas vers l’arrière pour ce groupe de femmes marginalisées qui ont tout de même intériorisé des valeurs que l’on approprie à l’occident, telle la liberté d’expression, l’anticonformisme et l’indépendance. On ne peut se prononcer au nom de l’égalité que si on connait les deux côtés de la médaille, et l’ignorance de monsieur Harper au sujet des réalités vécues par les membres de son peuple est sans équivoque.

Et puis que dire de la disparition et des meurtres de plus d’un millier de femmes autochtones canadiennes, qui restent toujours sans enquête à l’échelle nationale? Du manque de considération du gouvernement pour la cause environnementale? Et comment oublier cette obsession démesurée pour le pétrole albertain? C’est presque à s’en réjouir que le chef d’État, c’est toujours la Reine.