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mercredi 8 avril 2015

Le gel des droits de scolarité cause des inquiétudes

Par Samuel Legresley

 
Le président de la FÉÉCUM, Pascal Haché
Un gel des droits de scolarité pour les universités néo-brunswickoises, mesure incluse dans le dépôt du budget provincial, a suscité beaucoup d’inquiétudes au niveau des universités.

Le budget 2015-2016, déposé le 31 mars dernier, impose un gel des droits de scolarité pour la totalité des universités néo-brunswickoises. Cela veut dire qu’aucune université de la province ne pourra hausser ses frais pour la prochaine année, comparativement à la montée habituelle de 3 % annuellement. Petit hic : le financement du gouvernement, qui monte de 2 % depuis quelques années, restera au même niveau que l’année précédente. Les universités qui s’attendaient à cette hausse de subventions gouvernementales sont donc prises au piège : elles devront aller chercher leur argent ailleurs. Puisqu’elles ne peuvent pas hausser leurs frais, elles auront sûrement à réduire leurs services existants pour la prochaine année.

Début de mandat houleux pour la FÉÉCUM

Mais où exactement? C’est la question dont se posent beaucoup de gens à l’Université. Parmi les inquiets se trouve Pascal Haché, nouveau président de la Fédération des étudiantes et étudiants du centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM), qui commençait son mandat le 1er avril, jour qui suivait l’annonce du dépôt du premier budget du gouvernement Gallant.

«Je commence mon mandat avec un budget provincial qui a été déposé hier, qui d’après moi n’est pas en faveur des étudiants», dit-il, inquiet des conséquences entraînées par cette mesure. «J’ai vu beaucoup d’étudiants qui disent “Yé! Un gel!”, mais [il ne] faut pas penser qu’on a quelque chose avec ce gel-là. [Puisque] que le gel est pas financé, ça va mettre l’institution dans un problème financier important.»

Il fait donc allusion à l’annonce du 29 mars, quand le gouvernement a annoncé le gel en avance du budget : «Ils sont sortis dimanche en disant “Il y aura un gel des frais de scolarité”. Là il faut se dire “Ça vient d’où, ça?” Le gouvernement, en disant qu’il impose un gel et ne le finançant pas, c’est comme dire “Pff, arrangez-vous avec votre problème”.»

Il déplore donc les décisions du gouvernement sur l’éducation postsecondaire : «Pour une petite province qui a de la misère financièrement, ça démontre qu’il n’y a pas de plan à long terme pour
l’éducation.»

Comme les deux derniers comités exécutifs de la FÉÉCUM, il désire encore une fois parler à l’Université et aux professeurs, afin de se rallier pour demander davantage de financement auprès du gouvernement : «Je ne sais pas comment urgent qu’il faut que la situation soit pour que l’université sorte et dise “C’est assez, là. L’université et l’éducation postsecondaire ont besoin d’argent.”»

Il dit qu’une manœuvre politique ralliant les trois pouvoirs de l’Université — l’administration, les professeurs et les étudiants — est nécessaire afin de demander plus de financement. «La communauté se dit : “Les étudiants chialent tout le temps”, mais nous, on va continuer à chialer, c’est notre job. […] Avec les trois, notre message est plus concret, et la communauté va [mieux] comprendre notre message.» Pascal Haché compte donc faire son possible pendant son mandat pour inciter l’administration à faire front commun avec les professeurs et les étudiants : «Ce que je veux faire, c’est de commencer du bon pied; on va proposer qu’on travaille ensemble. […] Je pense que c’est important qu’on trouve un terrain d’entente, [malgré nos] divergences d’opinions.»

Où devra-t-on aller chercher les fonds?

Pour le nouveau budget universitaire de l’année 2015-2016, on ne peut que spéculer quant aux mesures adoptées par l’Université et où elle coupera, en attendant le dépôt du budget au Conseil des Gouverneurs du 11 avril. Pour savoir si l’annonce du gel influencera le budget, Le Front a rejoint Thérèse Thériault, directrice des communications de l’Université : «Le budget est présentement réévalué. […] C’est sûr qu’il y aura une influence» dit-elle, en parlant des modifications qu’il subira suite à l’annonce du gouvernement.

L’université demeure toutefois muette quant aux démarches qu’elle entreprendra avant le Conseil des gouverneurs : «On le saura en temps et lieu», indique Thérèse Thériault. Il ne reste donc qu’à attendre ce jour pour savoir ce que l’Université de Moncton fera pour combler ce manque à gagner.

jeudi 2 avril 2015

Dépenses unilatérales à la FÉÉCUM : dissidences d’opinion à l’exécutif

Par Samuel Legresley

Les opinions s’entrechoquent en cette fin de mandat de l’exécutif de la Fédération des étudiantes et étudiants du centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM), particulièrement sur les dépenses récentes faites par le président Moncef Lakouas.
Certains membres du comité exécutif et du conseil d’administration de la FÉÉCUM dénoncent le président pour ses décisions quelques jours avant la fin du mandat 2014-2015,et ont même considéré des « actions concrètes » contre le président.

Des achats légaux, mais controversés

Le président de la FÉÉCUM, Moncef Lakouas
Sans consulter le Conseil d’Administration de la Fédération, Moncef Lakouas a apporté une commande de plus de 500 $ en livres, il y a quelques semaines. C’était afin de les distribuer au Conseil des gouverneurs d’avril où se tient la rencontre annuelle avec l’administration de l’université.

Il affirme que cette mesure a pour but de « développer une culture de comment mener le changement dans une institution qui a besoin de changement », en distribuant des copies d’un livre nommé « Our Iceberg is Melting », qui porte sur la nécessité de changer les choses. 

Moncef Lakouas avait également pour objectif de commander 300 gilets dans le but de mener une manifestation à la fin du mois de mars pour la baisse des droits de scolarité, mais une fois le CA informé, il a annulé la commande totalisant plus de 1400 $.

« [Cette manifestation visait à] dénoncer le manque de financement et forcer l’administration et le conseil des gouverneurs de prendre des décisions conscientes. », dit-il. Cependant, cette dernière démarche n’ira pas de l’avant à cause des différences d’opinions. « Maintenant, étant donné que l’exécutif est réticent par rapport à l’idée, la commande a été annulée, et dans ce cas-ci je relance la balle pour le prochain exécutif de trouver des moyens d’amener une manifestation pour dénoncer l’endettement dont on souffre. »
Malgré cela, le président maintient qu’il a le droit de faire ces dépenses en raison de ses fonctions. « J’étais tout à fait dans la légitimité de faire une telle dépense, étant donné que j’étais responsable du budget. »


Le VP interne déplore les actions du président

De l’autre côté, le VP interne sortant Sébastien Lord dénonce le pouvoir trop élevé du président de la FÉÉCUM, malgré le fait que la structure lui permet de le faire. « Ce n’est pas une question de grosses ou petites dépenses, c’est toujours une question du principe. », dit-il. Il maintient que c’est une question de savoir bien gérer les fonds des étudiants : « Le temps, le travail qui est donné par ces étudiants, nous devons avoir un immense respect pour ça. C’est pour ça que d’après moi, l’argent des étudiants devrait être bien dépensé, que ça soit 50 $, 500 $ ou 500 000 $. »

Il dit avoir considéré prendre des « démarches concrètes » contre le président, mais a reculé, compte tenu aussi du fait que le mandat de l’exécutif allait se terminer bientôt. « Après avoir consulté les membres [du CA], on a décidé que c’était pas nécessairement un cours d’idées à suivre. Donc il n’y a rien de gros qui va se passer de ce côté-là. ».

Il déplore donc la structure actuelle, qui permet aux membres de l’exécutif de prendre de telles décisions unilatérales sans conséquence. « Ça démontre des failles qu’on n’a pas vues auparavant dans la constitution et la façon de fonctionner à la FÉÉCUM, où des dépenses peuvent être faites par une seule personne. ».

L’équipe de Moncef Lakouas, Sébastien Lord, Pascal Haché et Freddy Bobo passera le flambeau à l’exécutif 2015-2016 le mercredi 1er avril, donc en recommandation pour le futur, Sébastien Lord propose de réviser ces « failles ». « Pour éviter ces lignes brouillées dans le futur, on devrait se pencher là-dessus en tant que fédération. »

mercredi 1 avril 2015

On amène la bouffe au Centre Étudiant!

Par Samuel Legresley

Le bar le Coude pendant le marché
Une brochette de marchands locaux a satisfait les papilles gustatives de la communauté universitaire sur une atmosphère musicale et conviviale, dans le cadre du troisième Marché à l’Université de cette année. L’événement, organisé par le Bar Le Coude, est le dernier avant la fin de session cette année. Cyril Kerboul, gérant du bar et organisateur, est fier du succès de l’initiative : « C’est le plus gros succès de tous les marchés, celui-ci ».

     
Le hall du Centre Étudiant lors du marché
En effet, le Marché a attiré les foules, surtout pendant la pause de midi. Il y a eu plus de marchands qu’à l’habitude, sans compter la performance musicale de Joey Robin Haché, qui est venu s’offrir en spectacle à ceux qui dégustaient leur repas local.

Parmi les nouveaux arrivés en nourriture, il y avait des sushis du resto Nippon, des mets moyen-orientaux du Blue Olive et du café en grains de Clémentine, en plus des habitués tels que les Chapatis Tunisiens, les spécialités italiennes du Carboni et les pâtisseries de la Boulangerie française. Selon Cyril Kerboul, l’activité marque un pont entre les marchands locaux, les gens de la communauté et les étudiants, qui ne peuvent pas toujours se rendre aux autres marchés de la région.

« Des étudiants qui n’ont pas de voiture n’ont pas accès au marché de Dieppe, au marché de Moncton. […] Ils voient juste ce qu’il y a sur le campus, ne peuvent pas sortir, donc s’ils peuvent pas sortir, il faut qu’on amène des choses ici », dit-il. « Pour la communauté étudiante, c’est primordial, s’intégrer à la ville. Pour la communauté [extérieure, c’est aussi bon de] connaître les étudiants. »

mercredi 25 mars 2015

Le dangereux phénomène du « slut shaming »

Par Lise Arsenault

Il est impossible d’aller sur Facebook, Twitter, Reddit ou Tumblr sans voir le mot «slut» (ou autres termes dérogatoires de ce genre) utilisé pour insulter et dégrader des femmes. Entre amis, ce sujet peut aussi entrer dans une conversation. Même si nous sommes toutes et tous des adultes ici à l’Université, il est possible de se souvenir de notre séjour au secondaire, où l’utilisation de ce mot était probablement encore plus fréquente qu’elle l’est aujourd’hui. Malheureusement, ce phénomène reste encore à être éliminé de notre démographie, alors voici pourquoi nous en discutons cette semaine. Pourquoi ce mot si dégradant est-il encore utilisé? Savez vous même pourquoi il est dit, et connaissez-vous les conséquences que cette insulte peut entrainer dans la vie des personnes qui en sont les victimes? Et pourquoi un autre double standard misogyne propagé dans la société patriarcale? Toutes ces questions seront répondues dans cette chronique.

Nous connaissons toutes et tous des personnes qui utilisent ce mot de façon régulière. C’est un mot utilisé purement pour insulter, pour faire propager de la honte et pour discriminer chez, majoritairement, les femmes. Son utilisation est encore plus évidente et ouverte sur les réseaux sociaux sur le web. Si elle porte un habit qui montre un peu plus de cuisse ou qui descend trop bas à la poitrine, c’est une « slut ». Si elle a des relations sexuelles avec quelqu’un et que l’on n’approuve pas, «slut». Si elle est fière de ses activités de nature sexuelles ou de son bel habit, c’est une « slut » encore. Puis maintes autres raisons peuvent « justifier » l’utilisation de ce mot horrible qui sort si facilement de la bouche et des claviers de gens autour du monde. Et ce sont toutes des raisons inacceptables.Le fait qu’une femme se réjouit d’une vie sexuelle active et consensuelle n’affecte absolument rien dans votre vie personnelle. Si elle décide de partager des images ou des vidéos de son corps de façon consensuelle et légale, elle en a complètement le droit! Et si elle s’habille d’une façon particulière, qui la rend confiante et heureuse dans son propre corps, avons-nous le droit de l’insulter ou l’intimider? Non! Aimeriez-vous vous faire rejeter pour des actions que vous faites dans votre propre vie et qui vous font plaisir? Je ne pense surtout pas.

Ce terme démontre aussi le sexisme qui est toujours présent dans la société patriarcale qui existe aujourd’hui. Habituellement (et je ne dis pas que des situations de « slut shaming » n’arrivent jamais au masculin), si un homme avait plusieurs partenaires sexuels ou une vie sexuelle active, il serait un héros dans son entourage. Un « stud », encore. Ses amis le féliciteraient. Mais chez la femme, il faut « ne pas distraire », « se respecter » ou « fermer ses jambes ». Pourquoi un tel double standard? Tout ceci remonte au temps où les filles devaient être «pures», donc vierges, avant le mariage. Une religion ou croyance personnelle n’est pas une excuse pour intimider ou discriminer contre des personnes qui sont libres de faire ce qu’elles désirent avec leur corps ou leur sexualité. On le sait tous depuis le primaire, l’intimidation est un acte abusif inacceptable. Alors pourquoi continue-t-on à se trouver des excuses pour en faire?

Ce phénomène peut aussi expliquer en partie la culture du viol, où les victimes d’agressions sexuelles sont tenues responsables des actes commis par la personne qui les a agressés. Nous connaissons tous des cas où des personnes se sont fait attaquées, mais « elle a des relations avec beaucoup de personnes, cela ne fait pas de différence », ou « sa robe était tellement courte, elle le voulait surement », ou même « je lui ai achetée une bière au club, elle me le devait. » Nous excusons, même nions l’existence d’actes criminels graves, pour les mêmes raisons qui sont utilisées pour faire du « slut shaming ». Avec une telle attitude, est-il si surprenant que plusieurs victimes ne déclarent pas leurs viols à l’autorité? Une peur de se faire blâmée, de se faire demandée des questions inappropriées (« Qu’est-ce que vous aviez comme tenue vestimentaire? Avez-vous bu un peu trop?, etc. »), ou tout simplement de ne pas se faire croire existe dans notre société.

Si vous pensez que vos paroles sont innocentes, pensez-y une deuxième fois. Nous sommes des adultes matures, ne laissons pas des choses comme les habits ou les vies sexuelles des autres nous faire dire des commentaires ou commettre des actes malicieux. Comme n’importe quel type de discrimination, il existe plusieurs conséquences pour les victimes. Nous ne voulons pas être moqués ou exclus en raison de nos propres choix, alors ne jugeons pas les autres sur les leurs. On arrête de dire aux femmes de «se fermer les jambes» ou de « s’habiller comme du monde » et on commence à célébrer le plaisir, la confiance en soi et la positivité sexuelle! À tous de décider ce qui est la sexualité et la tenue vestimentaire la plus appropriée pour leur vie et leur situation personnelle. Ce sera un pas de plus vers l’égalité.

«Tu sais que t’es un geek quand...»

Par Justin Frenette

Obsédé(e) par les jeux vidéo? Euphorique rien qu’à l’idée d’acheter une nouvelle bande dessinée? La soirée Entrepôt du Rire, spécial « Freaks et Geeks » était donc le spectacle idéal pour vous, mercredi dernier au 63.

Plus d’une cinquantaine d’amoureux de l’humour se sont réunis à cette soirée pour écouter des stand-ups remplis de diversité de la part de Jason Ouellette, Martin Léger, Serge Brideau, Yves Doucet et Normand Pothier. Le spectacle a débuté avec une brève introduction du thème de la soirée et quelques blagues du comédien Bass Levesque, animateur à l’occasion de cette soirée. C’était ensuite au tour de l’animateur de radio Jason Ouellette de briser la glace, et celui-ci s’y est pris d’une manière assez particulière. Au lieu de performer un stand-up traditionnel, celui-ci a plutôt opté pour un jeu assez spécial et fort divertissant qui consistait à faire deviner la foule quelle personnalité connue il imitait et à enlever un morceau de linge si la foule ne pouvait pas deviner correctement dans le temps alloué. Celui-ci finit par se dévêtir complètement (caché par une serviette, bien sûr) à la fin de son numéro.

Ensuite, ce fut au tour de Normand Pothier de faire rire la foule à cœur, celui-ci remplaçant Valérie Mallard suite à des empêchements.Dès son apparition sur la scène, des rires se faisaient déjà entendre. Il a parlé, entre autres, de la mort de Leonard Nimoy, de sa passion pour le «death metal» et des différents types d’adeptes de ce genre de musique. Son numéro était caractérisé par un humour sec et non censuré, qui est un type d’humour risqué, mais qui fut très bien reçu par les spectateurs.
Place ensuite au numéro de Yves Doucet. Se présentant comme étant lui-même un «geek» depuis son enfance, celui-ci a raconté plusieurs anecdotes de son enfance et de son adolescence relevant surtout de sa maladresse sociale due à sa personnalité de «geek» et de ses habitudes assez particulières, comme celle d’apprendre un nouveau nombre de la suite de Pi tous les ans, et d’ajouter 1 à sa calculatrice jusqu’à ce qu’il arrive à un million. Yves a livré son numéro sur un ton encore bien plus sec que Normand, ce que le public a apprécié également.
Pendant l’entracte, Bass Levesque a invité deux volontaires à prendre place sur scène pour courir la chance de gagner un pichet de bière. Les deux participants devaient faire un duel d’insulte afin de gagner le pichet en trois rondes, chaque fois jugées par le public par applaudissement. Michel Vienneau, bassiste des Hôtesses d’Hilaire, a gagné la première ronde malgré qu’elle fut très serrée, et a remporté également la deuxième ronde presque à unanimité; il a donc automatiquement remporté le duel. Celui-ci a tout de même de partager le pichet avec son adversaire.

Le prochain à prendre le micro pour la deuxième partie du spectacle était Martin Léger. Un habitué des soirées d’humour amateurs de l’UMCM, celuici a exploité surtout les thèmes des super héros et des jeux vidéos lors de son numéro. Comme à chacun de ses stand-ups, les «gamers» apprécièrent particulièrement ses blagues. Le dernier humoriste amateur de la soirée n’était nul autre que Serge Brideau, principalement connu comme étant le chanteur des Hôtesses d’Hilaires. Malgré le fait que c’était la première fois qu’il faisait du stand-up, celui-ci n’eut aucune difficulté à être à l’aise et à faire rire les spectateurs, et ce, dès ses premiers mots. Il a parlé entre autres de Miley Cyrus, de son père et des Dodge Caravan.

Les spectateurs ont généralement apprécié le spectacle. «La soirée était excellente pis super drôle. J’ai presque attrapé la banane que Jason Ouellette a tirée dans l’audience. J’manque jamais les soirées Entrepôts du rire parce que j’trouve que les humoristes sont vraiment bons», affirme Meghan Stokes, étudiante à l’UMCM.

mercredi 25 février 2015


 

Candidats FÉÉCUM : élus à quelques voix près

Par Samuel LeGresley
 
Le scrutin pour l’élection des candidats de la FÉÉCUM a pris fin mardi à 17 h, avec le minimum de votes dépassé de 56 voix seulement.

Après deux jours de scrutin en ligne et une semaine de campagne, les candidats pour le mandat 2015-2016 de la Fédération des étudiantes et étudiants de l’Université de Moncton ont été élus par acclamation, n’ayant qu’un seul candidat présenté par poste. À compter d'avril prochain, Pascal Haché succèdera au poste de présidence, Samuele Acca à la vice-présidence exécutive, Jean-François Cyr occupera le poste à la vice-présidence académique et Alexandre Levasseur celui à la vice-présidence interne.

Le quorum nécessaire pour rendre le vote légal, fixé à 25 % du nombre d’étudiants inscrits à temps plein, n’a été atteint qu’à 26,7 %, le plus bas depuis au moins cinq ans. Cette année est la deuxième consécutive où aucune concurrence n’a eu lieu pour les quatre postes de l’exécutif.

Pendant la journée de mardi, au bar Le Coude, des cafés gratuits ont été offerts à tous ceux qui pouvaient démontrer leur vote. Une mesure qui a incité plusieurs étudiants à exercer leur pouvoir démocratique. Selon le gérant du bar, Cyril Kerboul, plus d’une centaine d’étudiants ont profité de cette aubaine. Il pense que cette mesure a aidé beaucoup dans l’atteinte du quorum, faute duquel il y aurait eu une reprise des élections.

 
Résultats de l’élection

Les résultats ont été présentés au bar Le Coude, peu après l’heure de tombée du scrutin. La faculté de droit a connu le plus haut pourcentage de vote, avec 67,25 %, tandis que le taux le plus bas fut observé chez la faculté d'ingénierie, à 17,5 %.

Voici les résultats pour chaque candidat :

Pascal Haché – 80,0 % en faveur; 9,1 % contre; 9,4 % abstentions

Jean-François Cyr – 80,0 % en faveur; 6,8 % contre; 10,1 % abstentions

Samuele Acca – 82,6 % en faveur; 6,7 % contre; 9,8 % abstentions

Alexandre Levasseur – 84,6 % en faveur; 6,0 % contre; 7,9 % abstentions


Samuele Acca et Pascal Haché, membres nouvellement élus du prochain exécutif de la FÉÉCUM, présentent les résultats du vote au bar Le Coude.

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jeudi 4 décembre 2014

Etat de la mosquée : l'avis de l'Université 
par La Rédaction

Le Front a joint l'Université de Moncton la semaine dernière pour connaître le point de vue de l'institution sur la situation inquiétante concernant l'état de la mosquée. Cette dernière est consciente des difficultés. "L'Université demeure à l’affût des commentaires des étudiants en ce qui a trait à la salle de prière (mosquée). Un système de ventilation a été installé il y a quelques années afin d’assurer une meilleure qualité d’air dans le local. Nous continuerons d’évaluer la situation afin de tenter de déterminer comment la salle peut mieux répondre aux besoins des utilisateurs" assure t-elle. 
Conférence de Jean Roch Savoie sur la diversité sexuelle : Rectificatifs et précisions
par La Rédaction

Dans l’édition du Front du 26 novembre, des maladresses d’écriture sont présentes dans l’article « Semaine nationale des étudiant(e)s infirmier(e)s : une conférence sur la diversité sexuelle».

Erreurs au niveau de la compréhension

Les paroles de Jean Roch Savoie comme étant :
1. «pis parfois on a de la difficulté quand même parce qu’il faut que tu sois en crise suicidaire. Pis on sait qu’il y en a plusieurs de nous qui sont hospitalisés en psychiatrie au Georges Dumont parce qu’ils ne sont pas compris [...] »

Rien de cette information n’est factuel. M. Savoie n’avait utilisé ces paroles à titre de mise en situation ou d’exemple. Il ne voulait pas viser qui que ce soit ou quelconque milieu.

2. De plus, le terme « gai» serait plus approprié que le terme « homosexuel».

Cette phrase reflète une préférence personnelle et non une déclaration factuelle.


Erreurs de précision

Par la suite, plus loin dans l’article, quelques imprécisions se sont glissées
1. Dans le 7e paragraphe on peut lire : 
« le groupe a ensuite exploré les composante du Genderbread Person afin de comprendre le genre. Ceci serait composé de l’identité de l’expression, de la biologie et de l’attirance. L’identité comprend ce qu’on ressent, ce qu’on perçoit et ce qu’on identifie.

A noter qu’à chaque fois le terme «identité» est utilisé, il faut préciser « de genre».
L’identité de l’expression de genre/ la biologie de genre/ l’attirance de genre/ L’identité de genre

2. Plus loin dans le 7e paragraphe on peut lire :
« En ce qui concerne le sexe biologique, c’est les hormones et les gonades.»


À noter que le sexe biologique consiste en plus que juste les hormones et les gonades. Il consiste en fait, aux chromosomes, aux hormones, aux gonades et organes génitaux.

Jean Roch Savoie ajoute également que le Genderbread a été illustré lors de la conférence dans le but de comprendre 4 grands axes de l'être humain. Ce genderbread person était composé de l'identité de genre, du sexe biologique, de l'orientation sexuelle et de l'expression de genre.

Et lorsqu'on parle de l'identité de genre, il s'agit de comment on se sent intérieurement, comment on se perçoit et comment on s'identifie.

Le Front lui adresse toutes ses excuses pour ces manques de détails et de précision.


Une deuxième assemblée générale pour la FÉÉCUM 
par Catherine Roy-Comeau

Ce jeudi 4 décembre se tient l’Assemblée générale (AG) de notre fédération étudiante. Lors des deux dernières semaines, l’entière population du campus de Moncton a pu voir et entendre un appel général concernant ce rendez-vous.

Une assemblée générale est un moment où les membres d’un comité ou d’une organisation vont se rencontrer. Cette rencontre a pour but de discuter des points importants à considérer au cours de l’année. Dans le cas de la FÉÉCUM, cet événement, qui se tiendra au 63, invite les gens à venir et discuter avec d’autres étudiants, membres du personnel ainsi que les membres de la FÉÉCUM, des enjeux qui les préoccupent. Le point principal de discussion : la grève potentielle des professeurs à l’Université de Moncton.

Pourquoi ce sujet en particulier ?

Avec les remous de l’hiver dernier, causés par les activités des deux campus anglophones, UNB (University of New Brunswick) à Fredericton et de Mount Allison à Sackville, nous entendons les échos de grèves professorales. Depuis, celle-ci plane aussi au-dessus de l’Université de Moncton
Le président de la fédération des étudiants, Moncef Lakouas, s’explique  en ce qui concerne l’importance du sujet abordé: «Le but est d’informer la population étudiante bien d’avance sur ce qui peut amener à une telle grève et se donner les moyens ensemble de bien se préparer si ça doit arriver.»

Or, la fédération étudiante du campus de Moncton a fait sa petite enquête sur l’avis des professeurs et de l’administration dans cette affaire. Jusqu’à présent, la FÉÉCUM a discuté avec l’ABPPUM (Association des Bibliothécaires, Professeures et Professeurs de l’Université de Moncton). Selon eux, il ne suffit que de maintenir l’équité au sein des salaires des professeurs par rapport à ceux des autres universités de la province. Ils avancent que, grâce à cela, l’Université de Moncton pourra garder un bon plancher d’employabilité grâce à un environnement de travail adéquat et de ce fait, augmenter la rétention et le recrutement de ses professeurs. Ce qui consiste en leur seconde demande.
Pour le moment, il ne reste que de dialoguer avec des représentants de l’administration afin d’avoir l’autre côté de la médaille. Selon Sébastien Lord, vice-président aux affaires internes, ce n’est qu’une histoire de temps, même très peu de temps. Avec de la chance, cela pourrait se produire cette semaine, avant l’assemblée générale.
Un autre combat qui va probablement surgir sera celui de la transparence. Encore une fois, le vice-président interne de la FÉÉCUM soutient que ce sera un combat qui pourra, facilement être mené par l’ABPPUM, mais surtout, avec les étudiants.  

Une question de participation

Le but ultime de cette réunion est donc de donner le maximum d’information à la population étudiante afin de la préparer à une possible situation de grève professorale. Ensuite, il sera question de travailler ensemble vers des solutions et mettre en place un plan qui sera le plus favorable pour tout le monde. Moncef Lakouas, président de la FÉÉCUM, ne fait qu’affirmer : « mes attentes sont de voir une bonne représentation étudiante pour nous aider dans notre réflexion par rapport aux différents enjeux du mouvement étudiant». 

Donc, la fédération étudiante démontre des attentes positives vis-à-vis de la réponse étudiante concernant l’AG et les sujets abordés. Comme l’explique Sébastien Lord, le sujet principal de la possible grève professorale, à bien plus de chance d’aller toucher la masse étudiante au grand complet qu’un autre enjeu du moment. «C’est quelques choses qui a un impact très important sur la vie étudiante [implications ou non] [...] ». Il lance donc l’appel à la population. Il insiste sur le fait que c’est leur devoir à la FÉÉCUM de représenter tous les étudiants, sans exception, « On a besoin de ces gens-là qui viennent nous voir et qui nous donnent leurs opinions [...] on veut être sûrs que leurs voix soient bien entendues», ajoute-t-il.   

Il termine en disant qu’il aimerait voir présent au moins 70 personnes à l’événement, ce qui serait suffisant pour le quorum, mais aussi pour avoir un pouls correct de la population étudiante. « 70 personnes, c’est à peu près 5 ou 6 personnes par faculté, ce n’est pas si pire» mesure-t-il. 

mercredi 3 décembre 2014

Bienvenue aux Jeux de la Communication !
par Marie-Pier Cyr et Justin Frenette

C’est officiel, il ne reste plus que quelques mois avant le début de la 19ème édition des Jeux Franco-Canadiens de la Communication. Cette année, les Jeux auront lieu à l’Université du Québec à Trois-Rivières, et la délégation de l’Université de Moncton compte bien s’y tailler sa place.

Un bon début pour la délégation de l’UdeM

Il s’agit pour la première fois d’une délégation complète qui se dirigera vers Trois-Rivières lors des Jeux de la Communication en mars 2015. En effet, 32 participants de la délégation de l’Université de Moncton y seront présents afin de concourir dans les différentes disciplines originales telles production radio, journalisme en presse écrite et bulletin de nouvelles. La délégation de l’Université de Moncton se frottera les coudes avec 8 autres délégations universitaires du Québec au cours de 13 différentes disciplines qui débuteront le 4 mars 2015. Cet évènement suscite l’intérêt de plusieurs, y compris les étudiants de première année. « Je n’ai entendu que du bon des Jeux de la communication. C’est ma première année à l’université et ma première participation au Jeux de la communication », partage Annie Desjardins, étudiante en première année en information-communications. Par ailleurs, l’équipe organisatrice derrière la délégation de l’Université de Moncton est déjà au travail : avec la première édition du J’festival sur ton Campus et la rumeur d’une seconde édition à venir, l’équipe composée de Jessica Savoie, Sébastien Haché et Carole-Lyne Boucher veille non seulement au financement de la délégation, mais aussi à son bien être : « (…) Le plus important, c'est de créer une atmosphère d'équipe où il est ''le fun'' d'apprendre et de se dépasser. Les Jeux de la Communication peuvent être l'expérience d'une vie, si on est bien entourés... Et l'un de nos objectifs premiers cette année, c'est de veiller à ce que notre délégation reste comme elle est présentement: une petite famille », explique Jessica Savoie, coordinatrice au sein de la délégation de l’Université de Moncton. C’est en effet l’atmosphère soudée de l’équipe que l’on souhaite transmettre lors des Jeux.

 Un spectacle bénéfice à succès

A l'occasion du spectacle J'festival sur ton Campus, spectacle organisé afin d'aider au financement des Jeux de la Communication, deux groupes et un DJ ont performé afin de divertir la foule remplissant presque complètement le bar étudiant Le Coude.
Les premiers à dompter la scène étaient Infinity Goat. Ce groupe monctonien au son aussi rétro que leur image ont électrisé la salle dès le début de leur performance, même avec le très peu de gens présents au tout début du spectacle. Ceux-ci ont commencé avec une improvisation musicale mariant un son de guitare psychédélique à souhait, des mélodies de basses très précises et efficaces et des coups de djembé effrénés donnant une ambiance presque sauvage à la pièce spontanée. Le tout semblait presque tout droit sorti de l’album Ummagumma de Pink Floyd. Puis, lorsqu’un plus grand nombre de personnes étaient présents, ils enchainèrent avec plusieurs de leurs compositions, celles-ci s’inspirant surtout du rock psychédélique et du classic rock. Ils ont interprété également la fameuse pièce instrumentale Moby Dick de Led Zeppelin ainsi qu’une chanson plus récente mais au son reminiscent du hard rock des années 70, Elephant de Tame Impala. Le public était en feu pendant la totalité de leur prestation, la plupart des spectateurs dansant sans aucune retenue au rythme de leurs chansons.

Les prochains à performer étaient In Abstraction, un groupe instrumental venant également de Moncton mais au son s'inspirant davantage du post rock et du rock progressif. Ceux-ci ont commencé en force avec comme introduction la pièce The Ecstasy of Gold d’Ennio Morricone, venant de la trame sonore du film The Good, The Bad and The Ugly et fréquemment utilisée par Metallica comme introduction de spectacle. Ils ont performé ensuite plusieurs de leurs compositions, dont Zig Zag, Blacktop, Solstice et Lost Minds. De la musique très ambiante et planante qui a régalé les amateurs de post rock.
Après les groupes, DJ Froux (Sam Froux) a tourné la salle en une véritable piste de danse avec ses mix techno/dance. Pour ceux étant moins habiles à la danse, des cerceaux avaient été fournis comme divertissement, et plusieurs sont complètement retombés en enfance en se déhanchant frénétiquement pour ne pas faire tomber l'anneau. 
Pour rajouter de l'ambiance, des ballons avaient été jetés dans la foule et ceux-ci se promenaient d'un bord à l'autre de la salle. De plus, Dominique Tremblay peignait les bras de ceux qui le désiraient avec de la peinture brillante dans le noir. Tout pour donner à la soirée une ambiance authentique de festival de musique.
« On voulait un vrai festival et on l'a eu! L'ambiance était différente des autres soirées étudiantes, parce qu'un festival est un endroit où on peut s'envoler et se laisser emporter par la musique et l'amour qui circulait... d'après les commentaires que nous avons reçus, les gens se sont beaucoup amusés et c'est tous ce qui compte pour nous! Je prends aussi l'occasion pour dire que la délégation des Jeux de la Communication de l'U de M va organiser un "J'festival sur ton Campus 2" au prochain semestre avec encore plus de belles surprises! Ca été un succès ! » affirme Dominique Tremblay, l'une des organisatrices de l'événement.

Une équipe solidaire et une expérience hors du commun


« La délégation est motivée et enthousiaste. Le côté organisationnel va bon train également. Tout le monde contribue  pour qu’on se rende à destination le 4 mars », souligne Annie Desjardins. S’il y a bien quelque chose que l’on retient des Jeux de la Communication, c’est bien l’esprit d’équipe et l’enthousiasme de chaque participant. Il s’agit en effet d’une expérience qui permet à tous de rencontrer des étudiants passionnés d’ailleurs et de se faire reconnaitre sur la scène nationale. Une victoire dans l’une des disciplines peut même se traduire en un emploi pour certains : « J'ai une amie qui a gagné la première place en médias sociaux et elle s'est offert un boulot comme responsable des médias sociaux pour les Canadiens de Montréal », partage Jessica Savoie. Cependant, l’aspect le plus important des Jeux est définitivement l’opportunité de vivre une expérience unique et positive, comme l’explique Annie Desjardins : « Je veux vivre une expérience folle.  Les gens qui ont déjà participé aux Jeux disent que c’est une expérience à la fois extrêmement non professionnelle et très professionnelle en même temps. C’est exactement ce que je veux vivre durant cette semaine-là. » 
Discours du trône : les attentes de la FÉÉCUM
par Samuel LeGresley

Le nouveau gouvernement de Brian Gallant va énoncer le programme du nouveau gouvernement libéral pour l’année parlementaire dans un discours du trône, le 3 décembre. Moncef Lakouas, président de la FÉÉCUM, nous fait part de ses attentes.

Sa principale demande implique plus de financement des universités de la part du gouvernement : « J’aimerais mettre l’emphase sur comment, à travers les programmes que le gouvernement va développer, on va pouvoir retenir nos jeunes dans la région. », expliquant qu’un financement adéquat pour rendre l’éducation accessible à tous est essentiel pour une population éduquée qui contribue à la société et qui accède à des hauts salaires.

Il insiste aussi sur une politique d’immigration d’étudiants francophones, pour aller chercher des fonds afin de compenser pour le manque généré par les coupures en éducation : « On parle de la croissance démographique et du vieillissement de la population. Le système de la santé pèse lourd sur les dépenses du gouvernement, avec plus de 40% du budget. Lorsque on parle de l’éducation at large, c’est 26%. Le financement pour la santé augmente, mais l’éducation diminue ». 

Il propose donc une solution pour trouver des fonds : « Lorsqu’on a un manque à gagner, on doit aller chercher des gens de l’extérieur », dit-il pour expliquer les bienfaits économiques apportés par les politiques d’immigration.

Cependant, Moncef Lakouas insiste que ces étudiants de l’extérieur doivent être emmenés en fonction de leurs compétences, pour accréditer les acquis : « Je veux faire venir un médecin parce que j’ai besoin d’un médecin, pas pour qu’il conduise un taxi », dit-il pour souligner l’importance d’emmener des étudiants en fonction de si on peut les accommoder par la suite.

Finalement, ce qui rendrait le meilleur financement universitaire et les politiques d’immigration possibles, selon lui, est le développement de l’économie. Il s’attend à ce que le gouvernement prenne des mesures pour prioriser celui-ci : « Si on a du développement économique, on peut financer une université, une politique d’immigration, et donc la rétention des jeunes ».

Toutefois, il voudrait que ce plan économique soit à long terme. « Je ne veux pas quelque chose qui va nuire à l’environnement ou à la santé des citoyens », dit-il, en prônant des programmes économiques durables et sécuritaires.

Il parle alors des retombées du programme d’oléoduc TransCanada, dont Brian Gallant fait récemment la promotion : « Il va créer 150 jobs au N-B sur 20 ans. Les retombées économiques seront 760 millions sur 20 ans, ce qui représente 38 millions par année – moins de 4,5% de notre budget. Est-ce que c’est ça qui va créer de la job, relancer l’économie, absorber les jeunes qui sortent de nos universités ? ». Il souligne alors l’importance de prendre des décisions à long terme, en ne se basant pas seulement sur un sentiment d’urgence.

Moncef Lakouas ajoute qu’il faut élever la barre quant aux programmes de développement qu’on amène à la région. « Il faut bâtir un “effet de la vague”», dit-il pour expliquer le besoin de programmes économiques.

« Il faut que ça prenne en considération non seulement la génération d’aujourd’hui mais aussi les générations de plus tard, dans toutes les sphères. Ça prend du développement économique car lorsqu’on veut augmenter les revenus et retenir les jeunes, ça peut les absorber. » 

Il souligne également que le domaine universitaire apporte un environnement d’innovation et d’invention, qui permettrait de transformer les produits pour un meilleur prix de revente.

Il parle aussi de la promotion d’une culture d’exportation pour bénéficier la situation économique : « Quand on s’étale sur une culture d’exportation où nos produits se ramassent à l’extérieur, ça donne une vitrine qui amène les gens à se renseigner sur nous, potentiellement pour faire affaire avec nous ou même venir chez nous. »

Finalement, Moncef Lakouas fait un lien avec l’annonce du gel des embauches de la semaine dernière où l’Université ne remplit pas les postes vacants jusqu’à nouvel ordre.

« Ça découle du financement des universités. 75% de l’argent qu’on utilise pour financer l’Université vient du gouvernement, et à peu près 25% vient des étudiants. », dit-il, pour souligner l’importance des fonds du gouvernement dans les universités.


« Si [le gouvernement] finance l’Université adéquatement, ça veut dire qu’on a pas besoin d’aller chercher le manque à gagner sur les étudiants. On n’aura pas besoin de subir l’augmentation des frais de scolarité ou un gel d’embauche ».

mercredi 26 novembre 2014

Des débats chauds au Café philosophique
par Samuel LeGresley

La première édition du café philosophique a eu lieu jeudi dernier au bar Le Coude.
Cette activité a été organisée par Paul Bernier, chef du département de philosophie, dans le cadre de la journée de la philosophie de l’UNESCO.

Le professeur Ibrahim Ouattara et le chargé de cours Samuel Leblanc ont parlé des drogues de performance, plus précisément des nootropiques. Ces drogues d’augmentation cognitive abordables comportent peu d’effets négatifs sur la santé. Des questions sur les avantages de ceux-ci et sur l’éthique de leur consommation ont été abordées. L’événement s’est terminé avec une période de questions et de discussion.

Le prochain café philosophique aura lieu le 28 janvier prochain ; le sujet n’est pas encore déterminé. L’organisateur, Paul Bernier, invite tous ceux qui ont soif de débats et de discussions à y participer.
L’état de la mosquée en inquiète plusieurs
par Marie-Pier Cyr

Située dans le coin le plus isolé du sous-sol de l’édifice Léopold Taillon, une bien petite salle est convertie en une mosquée de fortune. Chaque vendredi, c’est la même histoire; les manteaux sont empilés les uns par-dessus les autres, et les chaussures se retrouvent pêle-mêle dans l’entrée. Depuis longtemps, le manque de place dans la mosquée se fait cruellement ressentir par les disciples musulmans, les étudiants et les membres de la communauté.  

Une situation alarmante

Chaque semaine, la mosquée située au sous-sol de l’édifice Léopold Taillon reçoit près de 200 fidèles de l’islam venus pour prier, et tous se retrouvent entassés dans un espace à peine plus grand qu’une salle de classe. Il s’agit d’une bien petite salle, très chaude et renfermée, dont l’atmosphère étroite vient souvent perturber les prières des fidèles. Ce ne sont pas seulement les étudiants de l’Université qui fréquentent la mosquée de façon hebdomadaire, mais aussi les professeurs, les anciens étudiants ainsi que plusieurs membres de la communauté du Grand Moncton et des environs. « C’est aussi une question de sécurité », nous indique Abdellatif Baoud, l’un des imams qui dirige les prières lors des rassemblements religieux. On craint en effet qu’une salle remplie à pleine capacité devienne un espace particulièrement dangereux lors d’une situation d’urgence tel un incendie, où les disciples seraient forcés de quitter précipitamment la salle. Alors qu’une sortie tranquille de la mosquée se fait difficilement après la prière du vendredi, où tous se retrouvent à enfiler leurs chaussures dans un couloir de quelques mètres carrés, on ne peut imaginer le désordre ou bien encore le danger que cela pourrait poser dans une situation d’urgence. 

Plus encore, il existe un manque de services hygiéniques au sous-sol de l’édifice Léopold Taillon, ce qui inquiète les représentants de la mosquée : « Nous n’avons même pas de toilette, or pour une mosquée les toilettes sont nécessaires pour les ablutions », souligne l’un de ces représentants. Il est à noter que l’ablution est une partie essentielle du rituel de purification de l’eau avant la prière, et représente donc un besoin fondamental pour la mosquée. Par ailleurs, la situation ne s’améliore pas d’avantage pour les femmes pratiquantes – ces dernières possèdent leur propre espace séparé des hommes lors de la prière, un espace qui s’avère tout aussi étroit. « Même si la prière du vendredi n’est pas une obligation pour les femmes, je trouve que nous aussi on a le droit de prier – donc, il nous faut de la place. Le peu d’espace réservé pour notre prière est très étouffant quand la salle est très pleine », témoigne Kadiatou Bah.  

Un futur incertain

Cependant, en parlant avec l’imam Baoud et son collègue, on se rend compte que ces derniers sont attachés à leur espace de prière, aussi petit soit-il. Selon eux, la mosquée des voisins avec beaucoup de considération et qui respectent bien les pratiques des musulmans. Il s’agit aussi d’un espace bien situé pour les étudiants pratiquants de l’Université de Moncton, qui eux n’ont pas à aller trop loin pour prier. Par contre, avec la nouvelle vague d’étudiants internationaux qui arrivent sur le campus en janvier, dont on prévoit un certain nombre de musulmans pratiquants, il est difficile de prédire l’avenir réservé à la mosquée de l’Université de Moncton.

Joint par Le Front, l’Université de Moncton n’était pas disponible pour évaluer la situation. Mais un suivi sera fait prochainement avec l’administration pour savoir si l’Université prévoit des démarches pour changer de local ou pour le faire agrandir. Affaire à suivre.
Soirée Agora : une deuxième édition qui va au-delà des attentes
par Marie-Pier Cyr

Il s’agit d’une soirée particulièrement réussie qui a pris place au 63 le jeudi 20 novembre dernier. En effet, la deuxième édition de la soirée Agora a su rassembler les membres de la communauté universitaire et leurs proches sous le thème de la liberté d’expression et de son importance dans nos sociétés modernes. Par contre, la soirée ne s’est pas déroulée sans son lot de surprises…

Une soirée chargée en émotions et en activités

Organisé par le conseil des sciences sociales, la soirée Agora, en partenariat avec Amnistie internationale et la campagne Écrire, ça libère!, avait comme but de sensibiliser la population sur les enjeux sociaux telle que la liberté d’expression, ainsi que de supporter et de réconforter les multiples prisonniers d’expression à travers le monde. Pour se faire, les participants ont été invités à confectionner leur propres cartes d’encouragement afin de non seulement envoyer des mots de soutien aux prisonniers d’opinion, mais aussi pour faire pression auprès des gouvernements concernés pour que les prisonniers soient libérés. En tout, près d’une centaine de personnes ont pris part à l’événement : « J'étais extrêmement surprise du nombre de personnes qui [se sont] déplacées pour notre soirée. Ça me fait chaud au cœur de constater que des gens prennent action pour dénoncer  les injustices de ce monde. », nous partage Marie-Michèle Vienneau, celle qui était en charge du projet. La soirée s’est tout d’abord déroulée avec une conférence de Gabriel Blouin-Genest, professeur en sciences politiques à l’Université de Moncton, qui a su adresser les questions pertinentes quant à la liberté d’expression dans le monde moderne, et quelles sont les limites imposées à cette liberté aujourd’hui. À cette puissante conférence s’ajoutait la prestation de nul autre que Caroline Savoie, accompagnée par Philippe Desjardins, qui a électrisée la salle avec ses chansons bien connues par le public. Mais plus encore, la soirée Agora en a poussé plusieurs à se questionner sur la liberté d’expression et de leur propre impact politique.

Liberté et démocratie

« Si je dois absolument choisir une partie préférée dans la soirée, ça serait probablement voir les visages des étudiants ainsi que les gens de la communauté lorsqu'ils étaient en train de lire les l'histoires de ces dix prisonniers d'opinion. De les voir prendre le temps de s'informer et ainsi d'écrire un message directement écrit pour l'un d’eux... C’était touchant », témoigne Marie-Michèle Vienneau. Il s’agit en effet d’un message particulièrement important qui est transmis aux participants pendant la soirée Agora, soit que notre liberté d’expression n’est pas toujours respectée, et qu’en tant que société démocratique, on se doit d’y faire face et de mettre un terme à cette injustice. C’est là une opinion partagée par plusieurs des participants, dont Emma Emery : « Le fait qu'on peut parler pour ceux qui ne le peuvent pas, c'est ça la chose la plus importante. », affirme-t-elle. C’est aussi une opportunité de faire changer les choses au point de vue politique et de faire entendre la voix de ceux qui sont opprimés. « Ça serait encore mieux si on avait la présence d'acteurs politiques, comme des députés ou même le premier ministre. », poursuit Emma Emery. « Si nous, on est des leaders dans cette cause, où sont nos leaders? ». Chose certaine, avec le nombre important de participants à la soirée Agora, le message derrière ne va pas passer inaperçu. Et si l’un des leaders politiques de la province en a pris connaissance, un déplacement pour l’édition de la soirée Agora 2015 pour contribuer à la prospérité de notre société démocratique pourrait, qui sait, être envisageable… ou pas.

Le nouvel album de Lisa Leblanc, c'est tout sauf d'la m****!
par Justin Frenette

Après le succès monstre de son premier album éponyme, l'auteure-compositrice de Rosaireville à la voix et l'accent instantanément reconnaissables, Lisa Leblanc, nous revient en force avec un deuxième album, cette fois-ci chanté dans la langue de Shakespeare.  

Highways, Heartaches and Time Well Wasted nous fait découvrir une Lisa pleine d'expérience et de maturité suite aux nombreuses tournées et spectacles ayant suivi son premier album. En effet, il est très étonnant de constater à quelle point Lisa s'est épanouie en tant qu'artiste en l'espace de seulement deux ans. Si plusieurs personnes ont l'impression que le succès de son album Lisa Leblanc est principalement dû au vocabulaire purement chiac utilisé tout au long de l'album et de l'accent de Lisa ayant charmé des milliers de gens, celle-ci ne s’est pas basée là-dessus pour poursuivre sa carrière et a décidé plutôt d'enregistrer un album entièrement en anglais et contenant une pièce instrumentale. 

Encore une fois armée de son banjo et de sa guitare, Lisa nous offre dans ce nouvel opus des mélodies tellement effrénées et rapides qu'il est impossible de les écouter sans ressentir le besoin de danser frénétiquement, le tout avec une sonorité évoquant les westerns spaghetti à la Clint Eastwood.

La première chanson, You Look Like Trouble (But I Guess I Do Too) commence avec une mélodie de banjo typique de Lisa qui se fait plus tard accompagnée d'une guitare au son lourd et de percussions minimalistes mais très efficaces. Suit alors une deuxième mélodie de banjo encore plus entrainante que la première qui accélère progressivement en tempo en même temps que la guitare, la batterie et la voix de Lisa montant également en intensité jusqu'à en beugler ses paroles, ce qui donne une montée d'adrénaline fulgurante jusqu'a la fin de la chanson.

Vient ensuite une chanson un peu plus stable sans pour autant être non intéressante, Katie Cruel. Cette chanson circule principalement autour d'une mélodie de banjo hautement accrocheuse. Peut-être pas la chanson m'ayant le plus captivé de l'album mais quand même une chanson à l'écriture tres solide.

The Waiting List donne à l'album un ton un peu plus mélancolique. Cette ballade, encore une fois basée sur une mélodie de banjo, est l'une des plus mémorables de l'album d'après moi, autant du coté musical que pour ses paroles.

Puis, Lisa nous jette tête première dans un décor western à dos de cheval sous un soleil couchant avec la chanson Highways, Heartaches and Time Well Wasted. La guitare acoustique débute la mélodie avant d'être accompagnée par un sifflement hautement atmosphérique et le tout explose à la moitié de la chanson pour donner une chanson instrumentale qui offre tout un voyage de cowboy.
L'avant dernière chanson de l'album prouve que Lisa et sa bande peuvent « rocker » au maximum quand ils le veulent. Gold-Diggin' Hoedown est une chanson aux instruments campagnards et au rythme punk qui garantit de lever le party partout où elle est jouée. Des passages de banjo rapides, des coups de guitare électrisants et un rythme ne s'épuisant jamais à la batterie, rien qu'à y repenser j'en tape des pieds sur le plancher!

Puis, l'album se termine avec une chanson plutôt simple mais démontrant à merveille les talents de chant de Lisa. Race Track consiste presqu'uniquement d'accords de guitare et d'une mélodie vocale plutôt aigue pour l'artiste ayant l'habitude de chanter d'une voix roque, mais ce qui rend la chanson mémorable selon moi sont les coups de guitare électrique et de batterie suivant immédiatement la ligne « Run for your life and don't you look back », donnant l'impression que le plus grand des dangers frôle le dos du protagoniste de la chanson, un effet extrêmement saisissant, avant de retourner aux accords délicatement joués caractérisant la première moitié de la chanson.

Cet album, d'après moi, donne de forts indices sur le potentiel énorme de Lisa en tant que chanteuse, musicienne, compositrice et écrivaine, et c'est ironiquement pourquoi l'album m'a quelque peu déçu.  Les montées musicales, fortement présentes dans l'album, auraient grandement pu être exploitées davantage selon moi, ce qui aurait fait toute la différence entre de bonnes chansons et d'excellentes chansons. Au lieu, les moments d'intensité musicales étaient tres brefs, tellement brefs qu'ils étaient presqu'agace. Ces moments me faisaient anticiper quelque chose d'extrêmement excitant, et au lieu, ils furent suivis par un retour à la mélodie principale la plupart du temps.

Néanmoins, l'album demeure extrêmement solide et prouve que Lisa Leblanc est bien plus qu'une One Hit Wonder à l'accent attachant et aux textes délicieusement vulgaires. Selon moi, Highways, Heartaches and Time Well Wasted représente un pas de géant vers l'avant en terme de maturité et d'audace pour l'artiste qui, même en expérimentant musicalement et linguistiquement, prouve avec celui-ci qu'elle demeurera toujours authentique.

Ma cote: 8/10

Coup de coeur de l'album: Gold Diggin' Hoedown

Un premier album complet pour Joey Robin Haché

par Justin Frenette

Nouvel album, nouvelle approche musical, nouveau début. Les 27, 28 et 29 novembre prochains aura lieu le lancement du premier album studio complet de l'auteur-compositeur-interprète de Nigadoo au cœur de punk, Joey Robin Haché.

L'album, intitulé Repaver l'âme, marque une transition pour l'artiste d'un son folk rock à saveur trash à un folk rock ambiant plus émotionnel. Joey explique que cette transition s'est surtout faite afin de revenir à ses sources, à ses vieilles ambitions musicales plus poétiques et recherchées que ce qu'il écrivait avec son ancien groupe, les Tavernaks. « Comme on le dit souvent, j'ai « calmé le loup ». C'est sur que dans le temps des Tavernaks, j'avais un fun sale à faire des spectacles trash insinuant la débauche et le je-m'en-foutisme que je semblais véhiculer dans ma musique, mais ca été une porte facile afin d'écrire des chansons à la musique trash et aux paroles coups de poings qui peut faire bouger le public et les inciter à venir faire le party. Rendu à 25 ans, j'ai voulu explorer autre choses. » 
L'album touche d'ailleurs des thèmes plus personnels que ses prédécesseurs, celui-ci traitant entre autre d'amour, d'anxiété, de faillite, de contemplation du temps, de rétrospection psychologique et d'altruisme.

L'écriture des chansons s'est surtout déroulée entre janvier 2014 et août 2014, avec certaines anciennes chansons qui ont été reprises, comme Corail les alentours et Nulle part est chez moi, afin de les rajeunir. Joey se dit particulièrement fier des chansons Huit clos et Exit. « Il y a eu beaucoup de travail d'arrangement sur ces deux chansons (surtout que la deuxième est une idée et une création de Guillaume Arsenault qui suit bien la première). Cette chanson en solo n'avait absolument pas la même facture qu'en studio, et c'était déstabilisant pour moi et pour les autres qui l'avaient entendue de manière solo. Alors, nous avons expérimenté comme il faut, en cherchant des sons et des sonorités intéressantes pour faire un bel emballage musical à la Sigur Ros/Karkwa/Pink Floyd/Fred Fortin. »

L'enregistrement a eu lieu au Studio Tracadièche, dans la ville de Carleton-sur-mer en Gaspésie. La totalité du processus d'enregistrement s'est fait dans un temps record de un mois, ce qui est exceptionnel d'après Joey étant donné le temps pris pour expérimenter avec différents sons et les factures musicales qui s'y trouvent. Joey affirme trouver autant d'avantages à l'enregistrement en studio qu'à l'enregistrement maison, comme s'est déroulé l'enregistrement de son album avec les Tavernaks, Loin-Noranda et son E.P., mais pour différentes raisons. « En studio et avec des professionnels, ca me permet de pouvoir produire un album dont le résultat est potable, mieux réalisé et accessible au grand public. A la maison, je me permets d'aller plus brute, plus expérimental, plus outside of the box avec peu de moyens d'enregistrements. Un peu comme à la Bon Iver, parce que j'aime vraiment sa manière d'enregistrer, même si ca fait friser les cheveux des ingénieurs de sons. 

Par contre, cette méthode maison est bénéfique pour certaines chansons, moins pour d'autres. »
L'auteur-compositeur-interprète s'avoue un peu nerveux par rapport au lancement de son album, mais tout-de-même assuré puisqu'il sera épaulé des musiciens ayant travaillé avec lui pour l'enregistrement de Repaver l'âme, dont Jean-Guy Leblanc (basse, contrebasse), Éric Dion (guitares), Éric Proulx (batterie) et Guillaume Arsenault (réalisation). « On a pris un bon mois à tout préparer la logistique des lancements et j'ai vraiment hâte de faire ces prochains spectacles/lancements ».