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jeudi 26 mars 2015

Place à la poésie

Par Justin Frenette

La soirée du 17 mars a été dédiée à la culture irlandaise, mais également à l’amour des mots au bar étudiant Le Coude. En effet, une soirée poésie organisée par le département d’art dramatique a été organisée afin de financer le voyage de fin d’année des étudiants du département. Près d’une trentaine de personnes étaient présentes pour écouter les poètes amateurs s’exprimer librement sur plusieurs sujets, dont l’amour, la solitude, l’identité acadienne et la politique.

«C’est un événement socioculturel rassembleur pour la communauté étudiante ainsi que non étudiante de la région de Moncton. La soirée poésie est une chance de s’exprimer et d’encourager ce besoin d’écrire présent chez certains d’entre nous. Tous les fonds amassés seront versés au département d’art dramatique afin de financer un éventuel voyage dans un festival de théâtre», explique Stacy Arseneault, l’une des organisatrices de l’événement et poètes lors de la soirée. Celle-ci poursuit en expliquant que l’évènement a été organisé principalement comme projet pour son cours de technique de scène. «Je voulais organiser cette soirée à la base. J’ai discuté de cela par hasard avec un de mes professeurs en art dramatique et il m’a dit qu’on allait travailler dans le cours de technique de scène comment gérer un événement. Je lui ai donc proposé d’organiser la soirée dans le cadre du cours. J’ai fait des travaux de demande de subvention fictive et tout. C’était vraiment intéressant de faire mes travaux avec un événement qui aura réellement lieu! Nous avons passé à travers toutes les étapes fondamentales d’organisation d’un événement en suivant un guide dans un livre. C’était une belle expérience! J’ai appris pas mal de choses!»

La soirée a débutée avec un peu d’animation de la part de Mégane Comeau-Dubuc, étudiante en arts dramatiques, qui invita d’abord les spectateurs à choisir 7 mots qui serviraient à l’écriture d’un poème dans lequel chaque mot devait être intégré au moins une fois, pour quiconque voulant relever le défi. La première moitié des poètes prirent ensuite le micro à tour de rôle : Tommy Desrosiers, Nathan Dimitroff, Pierre-André Dion, Sophie Bouchard-Tremblay, Stacy Arsenault et Caroline Bélisle, tous étudiants en arts dramatiques sauf Nathan et Pierre-André. En attendant la seconde moitié de la soirée, Mégane a lancé un nouveau défi aux spectateurs : celui de changer chacun seulement un mot dans une phrase donnée.

Puis, l’entracte terminé, c’était au tour de Kevin White, Matt Cormier, Sheedy Petit Jean, Olivier Kazad et Marc Chamberlain de réciter leurs oeuvres littéraires. Certains poèmes non originaux ont également été récités, dont «Je suis Acadien» de Raymond Guy Leblanc, en plus d’un slam de la part d’Olivier Kazad et d’un duo avec fond musical de la part d’Olivier et de Sheedy Petit Jean. La deuxième partie de la soirée était donc très satisfaisante en terme de variété. C’est également durant celle-ci que l’animatrice a dévoilé le troisième et dernier défi pour les spectateurs : écrire une phrase pour compléter celle cachée sur une feuille pliée. 

La soirée s’est terminée avec une récitation des poèmes créés grâce aux 7 mots suggérés par la foule au début du spectacle par quelques poètes courageux, dont Pierre-André Dion, Caroline Bélisle, Stacy Arsenault et Sophie Bouchard-Tremblay, tous ayant fait preuve de beaucoup de créativité et d’imagination dans l’incorporation des mots clés à leurs poèmes.

Stacy Arsenault affirme avoir eu une très bonne impression de la soirée. «Les gens étaient à l’écoute et ont bien participé en général aux jeux et tout! Je suis vraiment fière du déroulement de la soirée!» poursuit celle-ci. En tout, 150$ dollars ont été récoltés lors de la soirée.

mercredi 26 novembre 2014

Le nouvel album de Lisa Leblanc, c'est tout sauf d'la m****!
par Justin Frenette

Après le succès monstre de son premier album éponyme, l'auteure-compositrice de Rosaireville à la voix et l'accent instantanément reconnaissables, Lisa Leblanc, nous revient en force avec un deuxième album, cette fois-ci chanté dans la langue de Shakespeare.  

Highways, Heartaches and Time Well Wasted nous fait découvrir une Lisa pleine d'expérience et de maturité suite aux nombreuses tournées et spectacles ayant suivi son premier album. En effet, il est très étonnant de constater à quelle point Lisa s'est épanouie en tant qu'artiste en l'espace de seulement deux ans. Si plusieurs personnes ont l'impression que le succès de son album Lisa Leblanc est principalement dû au vocabulaire purement chiac utilisé tout au long de l'album et de l'accent de Lisa ayant charmé des milliers de gens, celle-ci ne s’est pas basée là-dessus pour poursuivre sa carrière et a décidé plutôt d'enregistrer un album entièrement en anglais et contenant une pièce instrumentale. 

Encore une fois armée de son banjo et de sa guitare, Lisa nous offre dans ce nouvel opus des mélodies tellement effrénées et rapides qu'il est impossible de les écouter sans ressentir le besoin de danser frénétiquement, le tout avec une sonorité évoquant les westerns spaghetti à la Clint Eastwood.

La première chanson, You Look Like Trouble (But I Guess I Do Too) commence avec une mélodie de banjo typique de Lisa qui se fait plus tard accompagnée d'une guitare au son lourd et de percussions minimalistes mais très efficaces. Suit alors une deuxième mélodie de banjo encore plus entrainante que la première qui accélère progressivement en tempo en même temps que la guitare, la batterie et la voix de Lisa montant également en intensité jusqu'à en beugler ses paroles, ce qui donne une montée d'adrénaline fulgurante jusqu'a la fin de la chanson.

Vient ensuite une chanson un peu plus stable sans pour autant être non intéressante, Katie Cruel. Cette chanson circule principalement autour d'une mélodie de banjo hautement accrocheuse. Peut-être pas la chanson m'ayant le plus captivé de l'album mais quand même une chanson à l'écriture tres solide.

The Waiting List donne à l'album un ton un peu plus mélancolique. Cette ballade, encore une fois basée sur une mélodie de banjo, est l'une des plus mémorables de l'album d'après moi, autant du coté musical que pour ses paroles.

Puis, Lisa nous jette tête première dans un décor western à dos de cheval sous un soleil couchant avec la chanson Highways, Heartaches and Time Well Wasted. La guitare acoustique débute la mélodie avant d'être accompagnée par un sifflement hautement atmosphérique et le tout explose à la moitié de la chanson pour donner une chanson instrumentale qui offre tout un voyage de cowboy.
L'avant dernière chanson de l'album prouve que Lisa et sa bande peuvent « rocker » au maximum quand ils le veulent. Gold-Diggin' Hoedown est une chanson aux instruments campagnards et au rythme punk qui garantit de lever le party partout où elle est jouée. Des passages de banjo rapides, des coups de guitare électrisants et un rythme ne s'épuisant jamais à la batterie, rien qu'à y repenser j'en tape des pieds sur le plancher!

Puis, l'album se termine avec une chanson plutôt simple mais démontrant à merveille les talents de chant de Lisa. Race Track consiste presqu'uniquement d'accords de guitare et d'une mélodie vocale plutôt aigue pour l'artiste ayant l'habitude de chanter d'une voix roque, mais ce qui rend la chanson mémorable selon moi sont les coups de guitare électrique et de batterie suivant immédiatement la ligne « Run for your life and don't you look back », donnant l'impression que le plus grand des dangers frôle le dos du protagoniste de la chanson, un effet extrêmement saisissant, avant de retourner aux accords délicatement joués caractérisant la première moitié de la chanson.

Cet album, d'après moi, donne de forts indices sur le potentiel énorme de Lisa en tant que chanteuse, musicienne, compositrice et écrivaine, et c'est ironiquement pourquoi l'album m'a quelque peu déçu.  Les montées musicales, fortement présentes dans l'album, auraient grandement pu être exploitées davantage selon moi, ce qui aurait fait toute la différence entre de bonnes chansons et d'excellentes chansons. Au lieu, les moments d'intensité musicales étaient tres brefs, tellement brefs qu'ils étaient presqu'agace. Ces moments me faisaient anticiper quelque chose d'extrêmement excitant, et au lieu, ils furent suivis par un retour à la mélodie principale la plupart du temps.

Néanmoins, l'album demeure extrêmement solide et prouve que Lisa Leblanc est bien plus qu'une One Hit Wonder à l'accent attachant et aux textes délicieusement vulgaires. Selon moi, Highways, Heartaches and Time Well Wasted représente un pas de géant vers l'avant en terme de maturité et d'audace pour l'artiste qui, même en expérimentant musicalement et linguistiquement, prouve avec celui-ci qu'elle demeurera toujours authentique.

Ma cote: 8/10

Coup de coeur de l'album: Gold Diggin' Hoedown

Un premier album complet pour Joey Robin Haché

par Justin Frenette

Nouvel album, nouvelle approche musical, nouveau début. Les 27, 28 et 29 novembre prochains aura lieu le lancement du premier album studio complet de l'auteur-compositeur-interprète de Nigadoo au cœur de punk, Joey Robin Haché.

L'album, intitulé Repaver l'âme, marque une transition pour l'artiste d'un son folk rock à saveur trash à un folk rock ambiant plus émotionnel. Joey explique que cette transition s'est surtout faite afin de revenir à ses sources, à ses vieilles ambitions musicales plus poétiques et recherchées que ce qu'il écrivait avec son ancien groupe, les Tavernaks. « Comme on le dit souvent, j'ai « calmé le loup ». C'est sur que dans le temps des Tavernaks, j'avais un fun sale à faire des spectacles trash insinuant la débauche et le je-m'en-foutisme que je semblais véhiculer dans ma musique, mais ca été une porte facile afin d'écrire des chansons à la musique trash et aux paroles coups de poings qui peut faire bouger le public et les inciter à venir faire le party. Rendu à 25 ans, j'ai voulu explorer autre choses. » 
L'album touche d'ailleurs des thèmes plus personnels que ses prédécesseurs, celui-ci traitant entre autre d'amour, d'anxiété, de faillite, de contemplation du temps, de rétrospection psychologique et d'altruisme.

L'écriture des chansons s'est surtout déroulée entre janvier 2014 et août 2014, avec certaines anciennes chansons qui ont été reprises, comme Corail les alentours et Nulle part est chez moi, afin de les rajeunir. Joey se dit particulièrement fier des chansons Huit clos et Exit. « Il y a eu beaucoup de travail d'arrangement sur ces deux chansons (surtout que la deuxième est une idée et une création de Guillaume Arsenault qui suit bien la première). Cette chanson en solo n'avait absolument pas la même facture qu'en studio, et c'était déstabilisant pour moi et pour les autres qui l'avaient entendue de manière solo. Alors, nous avons expérimenté comme il faut, en cherchant des sons et des sonorités intéressantes pour faire un bel emballage musical à la Sigur Ros/Karkwa/Pink Floyd/Fred Fortin. »

L'enregistrement a eu lieu au Studio Tracadièche, dans la ville de Carleton-sur-mer en Gaspésie. La totalité du processus d'enregistrement s'est fait dans un temps record de un mois, ce qui est exceptionnel d'après Joey étant donné le temps pris pour expérimenter avec différents sons et les factures musicales qui s'y trouvent. Joey affirme trouver autant d'avantages à l'enregistrement en studio qu'à l'enregistrement maison, comme s'est déroulé l'enregistrement de son album avec les Tavernaks, Loin-Noranda et son E.P., mais pour différentes raisons. « En studio et avec des professionnels, ca me permet de pouvoir produire un album dont le résultat est potable, mieux réalisé et accessible au grand public. A la maison, je me permets d'aller plus brute, plus expérimental, plus outside of the box avec peu de moyens d'enregistrements. Un peu comme à la Bon Iver, parce que j'aime vraiment sa manière d'enregistrer, même si ca fait friser les cheveux des ingénieurs de sons. 

Par contre, cette méthode maison est bénéfique pour certaines chansons, moins pour d'autres. »
L'auteur-compositeur-interprète s'avoue un peu nerveux par rapport au lancement de son album, mais tout-de-même assuré puisqu'il sera épaulé des musiciens ayant travaillé avec lui pour l'enregistrement de Repaver l'âme, dont Jean-Guy Leblanc (basse, contrebasse), Éric Dion (guitares), Éric Proulx (batterie) et Guillaume Arsenault (réalisation). « On a pris un bon mois à tout préparer la logistique des lancements et j'ai vraiment hâte de faire ces prochains spectacles/lancements ».


mercredi 19 novembre 2014

Cédric Vieno et Damien Robitaille à l’UMCM 
par Justin Frenette

Chanteur, guitariste, batteur, pianiste, beatboxer, «flutiste» et comique… une chose est sûre, Damien Robitaille n’a pas besoin d’un groupe derrière lui pour divertir une foule de toutes les manières possibles. Et cela, il l’a prouvé lors de son spectacle solo ce vendredi soir dernier à la salle de spectacle de la faculté Jeanne-de- Valois au campus de Moncton.

Une salle presque comble qui a d’abord eu la chance d’écouter Cédric Vieno chanter ses textes personnels très touchants et authentiques. Originaire de Robertville et récipiendaire de deux prix SOCAN (Gala de la chanson de Caraquet en 2010 et Festival international de la chanson de Granby en 2011), Cédric Vieno devient de plus en plus un artiste de renommée dans la culture musicale francophone depuis quelques années. Ce dernier a performé surtout des chansons de son plus récent album, Maquiller l’âne, dont Casse-croûte, Toi et The collection of Marie-Claire, mais également quelques chansons de son premier album Northshore Love Stories, dont entre autres Aurais-je encore trop bu? Malgré sa timidité, Cédric réussit à grandement divertir la foule et touche bien des gens avec ses chansons, particulièrement avec The collection of Marie-Claire.

Ce fut ensuite le tour de Damien Robitaille de faire ses preuves. Damien est un auteur-compositeur franco-ontarien ayant à son actif 4 albums studios. Ses textes rusés, son absurdité charmante et son sens de l’humour lui ont permis en 2004 de gagner plusieurs prix dont les prix FrancoFolies, ROSEQ, Réseau Ontario, «Meilleure présence sur scène», «Coup de coeur» du Festival de la chanson de Tadoussac et Zoom sur la Relève, ainsi que plusieurs autres prix depuis. 

Damien commence son spectacle sans introduction, en débutant directement avec Mètre de mon être, et la foule est déjà en délire. Il enchaine ensuite avec une introduction où l’humour est fortement au rendez-vous et performe plusieurs de ses succès, dont On est né nu, Porc-épic, Bric-à-brac et Belle bénévole. Le multi-instrumentaliste démontre alors aisément ses talents en guitare, au piano, à la batterie et même à la cloche à vache, qu’il affirme sur un ton humoristique avoir étudié plusieurs années avant de pouvoir la maitriser. 

Ce dernier explique également que puisqu’il joue maintenant solo, qu’il s’est procuré une machine à pédales permettant d’enregistrer des sons et de les faire jouer en boucle. Il fait la démonstration de cette machine en programmant d’abord un rythme bossa-nova de batterie, en simulant ensuite un bruit de flute puis une chorale pour finalement rassembler le tout pour la chanson Quelles sont les chances, ce qui émerveilla le public. Il se sert ensuite de cette machine pour quelques autres chansons, dont Ta maman m’amadoue où il fait du «beatbox» et simule des harmonies de trompettes.


Le public a fortement apprécié la prestation des deux artistes. «Le spectacle était de super qualité. Damien est un excellent multi-instrumentaliste. On pouvait voir qu’il était vraiment heureux de performer pour nous et il interagissait beaucoup avec la foule!» affirme Valérie Mallard, étudiante de l’UMCM présente au spectacle.
Une soirée effrénée au Coude avec Cryptopsy, Heavy Doobie, Fifty Feet of Earth et Dischord
par Justin Frenette

Vendredi soir dernier, une foule d’amateurs de métal (et 4 bananes) venant non seulement de l’UMCM mais de plusieurs autres régions ont pu se défouler dans les mosh pits tout en se régalant de musique extrême avec le groupe de death metal montréalais Cryptopsy et les groupes locaux Heavy Doobie, Fifty Feet of Earth et Dischord, tous ayant offert un spectacle complètement déchaîné au bar étudiant le Coude.

L’événement a été possible principalement grâce à Luc Gagné, Cyril Kerboul et Olivier Martel. «Luc Gagné, leader de Dischord et promoteur de concerts avec Black Chord Production, dont il est le seul dedans, est entré en contact avec Cryptopsy pour qu’ils viennent à Moncton. À la base ils devaient jouer à l’Esquire puis Olivier a parlé avec Luc pour lui dire que Le Coude serait bien mieux. Ensuite on s’est mit à travailler tous les 3 là dessus pour établir le budget etc. » explique Cyril Kerboul.

Ceux héritant de la tâche de réchauffer la foule étaient Heavy Doobie, et ceux-ci ne furent guère intimidés de cette tâche. Le groupe de heavy metal monctonien aux influences multiples dont Meshuggah, Lamb of God et Anthrax ont offert une performance hautement énergétique et brutale qui eut l’effet d’un véritable coup de poing à la figure sur les spectateurs.

Venu ensuite le tour du groupe grindcore Fifty Feet of Earth de prendre place sur scène. Ce groupe, venant également de Moncton, a électrisé la foule avec des passages de guitares, de basse et de batterie d’une vitesse fulgurante et des mélodies vocales de style «pig squeal» à glacer le sang. Le batteur du groupe, Marc- André Richard, est d’ailleurs très honoré d’avoir assuré l’ouverture de Cryptopsy, étant adepte du groupe. «C’était malade! Cryptopsy est un de mes groupes préférés depuis longtemps donc ouvrir pour eux était vraiment un honneur! En plus, c’est la plus grosse foule de monde devant laquelle on a performé depuis la formation de notre groupe! C’est souvent difficile de faire sortir le monde pour voir des spectacles donc c’était vraiment cool de voir tous les nouveaux visages qui se sont présentés. J’espère que le prochain spectacle de métal sur le campus aura autant de succès!»

Le dernier groupe à tout donner sur scène avant Cryptopsy était Dischord. Les icônes de la scène death/thrash metal de Moncton ont joué plusieurs de leurs chansons originales avec une énergie extrêmement contagieuse en plus d’interpréter la chanson Crystal Mountain de Death, qu’ils dédièrent à leur ami décédé. Dischord a monté le niveau d’énergie de la foule sans aucune misère, juste à temps pour la préparer pour Cryptopsy.

Enfin, Cryptopsy ont pris d’assaut la scène. Le groupe de métal extrême de Montréal a présentement 7 albums studios à son actif et jouit d’une excellente réputation dans la scène métal canadienne. Ils jouèrent plusieurs chansons de leur plus récent album éponyme, paru en 2012, mais également plusieurs vieilles chansons. Des mosh pits ont eu lieu à chaque chanson sans exceptions, en plus de circle pits à certaines chansons à la demande du chanteur du groupe. L’énergie au Coude était à son comble pendant la totalité de leur prestation. Si bien que lorsque le groupe a quitté la scène, les gens ont réclamé une autre chanson et en ont obtenu pas une mais bien deux supplémentaire, dont Phobophile de l’album culte None So Vile.

Environ 300 personnes étaient présentes au spectacle, ce qui représente un taux de participation exceptionnel pour le bar étudiant de l’UMCM. Cela prouve donc que la scène métal de Moncton et des environs est toujours bien vivante. «Je crois que l’évènement de vendredi avec un si haut taux de participation a pu démontrer que y’a une grande demande pour des concerts du genre à Moncton et que ce genre d’évènement est très rentable et c’est des fonds importants qui peuvent être réinvestis dans les associations étudiantes. Je crois que la FÉÉCUM devrait prendre des notes. La récréologue en moi était vraiment impressionnée. » affirme Penny Mazerolle, étudiante à l’Université de Sherbrooke présente au spectacle.

Espérons que cette demande générale sera prise en considération et que nous pourrons profiter de d’autres spectacles du genre à l’avenir. Mais en attendant, je crois que la soif de métal des adeptes de la région a été suffisamment rassasiée pour un bon moment!

D’autres vitrines époustouflantes pour la Francofête en Acadie 2014


par Justin Frenette

Vendredi soir dernier, les vitrines des Francofêtes se sont poursuivies et pour l’occasion, un artiste bien connu de la région a démontré au public qu’il a toujours le «djâbe dans l’corps» : Pascal Lejeune, maintenant connu sous le nom de scène Thomé Young.

Avant la prestation de Thomé, c’était d’abord le tour du guitariste-compositeur Shaun Leblanc de faire ses preuves sur scène. Nominé dans la catégorie Enregistrement de l’année en musique du monde au East Coast Music Award 2013, dans les catégories Enregistrement instrumental de l’année et Prix du public au Prix de musique Nouveau- Brunswick et dans la catégorie Album de l’année – instrumentiste solo au Prix de la musique folk du Canada, ce dernier se fait de plus en plus reconnaitre pour son art qu’il travaille très fort à concevoir depuis le tout début de sa carrière. Celui-ci affirme avoir commencé à jouer de la guitare en apprenant beaucoup de chansons métal, puisque la vitesse et la technique de ce genre l’attirait et le motivait beaucoup. Il cite par exemple comme influence majeur le groupe de métal progressif Dream Theater, étant reconnu pour leur technicité instrumentale époustouflante. 

Shaun a épaté grandement les spectateurs avec ses prouesses au manche et avec ses compositions hautement mélodiques et originales. Il a joué deux de ses nouvelles chansons qu’il planifie d’enregistrer prochainement, une plus vieille composition intitulée The Old Coffee Shop et une chanson blues des années 30 avec laquelle il ne se gêna pas de démontrer également ses talents vocaux. Shaun démontra plusieurs différentes techniques de guitare lors de l’exécution de ses chansons, dont beaucoup d’entre elles relèvent du fingerstyle. Il a même eu droit à une ovation debout du public à la fin de son spectacle, qui était bien mérité.

C’était ensuite le tour de Thomé Young de divertir le public. Ce dernier explique d’abord aux spectateurs que son arrière grand oncle, Thomas Lejeune, était le premier Lejeune à naitre à Pointe-Verte et qu’il était reconnu comme étant le fou du village. Thomas Lejeune se faisait communément appeler Thomé Young et Pascal affirme que les Lejeune de Pointe-Verte se font maintenant appeler les Thomé Young, d’où son nouveau nom de scène. Il joua ensuite plusieurs chansons de son nouvel album, Victoria (dédié à sa grand-mère Victoria, décédée en 2003), dont Le croche à Edgar, Le djâbe dans l’corps et Victoria. Malgré une bronchite, celui-ci a livré une performance énergétique et entrainante. L’humour était également au rendez-vous lors de sa prestation, alors qu’il nous explique les origines du mot orchidée et qu’il nous raconte certaines anecdotes récentes qui ont fait grandement rire les spectateurs.


Ces vitrines nous font constater à quel point ces artistes travaillent fort et mettent toute leur passion pour vivre de leur art, il est donc très important de les encourager et de démontrer notre support, que ce soit en achetant leur album, en assistant à leur spectacle ou tout simplement en leur laissant savoir notre appréciation à leur égard via réseaux sociaux ou par courriel. Nous ne devons pas prendre pour acquis nos artistes francophones, puisque la vie d’artiste n’est guère simple mais que pour bon nombre d’entre eux, le support vaut bien plus que l’argent.
Débordement de talent aux vitrines de la Francofête 
par Justin Frenette

Encore une fois cette année, la Francofête en Acadie nous en fait voir de toutes les couleurs et entendre de toutes les notes pour sa 18ième édition. Cet évènement annuel regroupe divers artistes d’ici et d’ailleurs s’exprimant en français et ce, au grand plaisir des amateurs d’art et de culture.

Ce jeudi soir dernier avait lieu la deuxième soirée de vitrines, où plusieurs artistes ont démontré leurs talents variés devant une salle presque comble au Capitol de Moncton.
La première à prendre place sur scène était Luce Dufault. Cette dernière s’est d’abord fait connaitre en tant que choriste de Roch Voisine puis de Dan Bigras avant de devenir interprète. Luce n’a pas peur d’interpréter des chansons d’artistes bien différents l’un de l’autre, dont Francis Cabrel, Carole King, Jacques Brel et Leonard Cohen, et sa voix puissante et juste rend à chaque fois justice à ces grands artistes.

Venu ensuite le tour de Geneviève Toupin, maintenant connu sous son nom de scène Willows, de faire ses preuves sur scène. Cette auteure-compositrice-interprète folk décida d’embrasser ses origines franco-manitobaines et métisses dans son dernier album, d’où son nouveau nom de scène. Celle-ci explique que Willows est à la fois le nom d’un village fantôme en Saskatchewan et d’une ville ensoleillée de Californie et que ces deux villes l’inspirent énormément, et que la traduction française de willows, saule, représentait symboliquement ses racines, ce pourquoi elle a choisi ce nom. Celle-ci a joué quelques chansons de son nouvel album accompagnée d’une contrebassiste et d’une guitariste, donnant une ambiance très décontractée et éthérée à sa prestation.

Puis, Joseph Edgard embarqua sur scène. Originaire de Moncton, ce chanteur se fait grandement apprécier dans la région avec son folk-rock énergétique. Celui-ci a surtout joué des chansons de son plus récent album, Gazébo, dont Espionne russe et Le train du Canada, accompagné de sa guitare acoustique pour certaines chansons plus douces, de sa guitare électrique pour d’autres chansons plus rock et de son batteur et bassiste jouant des deux instruments en même temps de manière fortement impressionnante.

Le prochain à dompter la scène était l’auteur-compositeur-interprète français Daran. Ce dernier a épaté les spectateurs avec un concept hors du commun. Il avait engagé pour l’occasion une artiste qui dessinait en teintes de gris sur des prises de vues vidéo grâce à un tout nouveau programme permettant de dessiner numériquement sur des vidéos, le tout se déroulant en arrière-plan alors qu’il jouait ses chansons. Cet art sur vidéo ajoutait beaucoup à l’ambiance rêveuse et nostalgique de ses chansons.

Stef Paquette était l’avant-dernier à démontrer ses talents musicaux. Également connu comme étant animateur de radio pour l’émission Le Loup FM et comédien, ce dernier a charmé le public avec ses prestations émotionnelles et humoristiques de ses chansons.

Finalement, la tâche de cloître la soirée en beauté fût imposée à Geneviève Morissette. Cette chanteuse saguenéenne excentrique a gardé le public au bout de leur siège avec son intensité et ses textes francs et non censurés. Celle-ci explique qu’à chaque fois qu’elle monte sur scène, c’est comme si elle se marie à son public et qu’elle se doit donc de tout donner pour les divertir, ce qui fut certainement réussi.

Une fois de plus, la Francofête démontrent que la culture francophone regorge d’artistes débordant de talent, n’hésitez donc pas à les encourager à la Francofête de l’an prochain! 

mercredi 12 novembre 2014

Lancement de la revue « Beûgle »
par Emily Briand

La soirée du 6 novembre a marqué le lancement de la revue bilingue « Beûgle ». Afin de célébrer cet accomplissement, il y a eu une activité au Coude au Centre étudiant. Musique par Tuxeduo (un duo percussionniste jazz), de la bière et des copies gratuites étaient à l’horaire. « C’est une très belle soirée, je trouve que les deux gars ont fait vraiment une bonne job, pis je pense que leur idée va rester pour longtemps » explique Jonathan Roy, diplômé de l’Université de Moncton avec un baccalauréat en musique. M. Roy explique qu’il est venu à la soirée pour encourager la nouveauté nord-acadienne. En début de soirée, il y avait au-dessus de 50 personnes présentes. En plus de discours des fondateurs de la revue, à un moment donné dans la soirée, des personnes sont montées sur la scène pour lire leurs contributions. « Y’avait un peu de réticence au début » décrit Benoit Leblanc, étudiant à la maitrise en ingénierie et participant à la soirée. Il explique que parmi les braves il y avait Simon Ouellette et Caroline Bélisle. « Y’ont eu une bonne main d’applaudissement de la foule, ils étions très bien reçus ».

« Beûgle » est une revue pour et par le peuple. N’importe qui peut écrire un texte et l’envoyer pour publication. Poèmes, lettres d’opinion, photos, entrevues, pièces de théâtre : tout se retrouve dans la revue et tout est accepté. Dans la première édition, il y a déjà des morceaux rédigés en chiac. Les créateurs de la revue sont Marc Chamberlain, qui finit présentement sa 4e année d’études en majeure en littérature anglaise et mineure en philosophie, et Matt Cormier, étudiant à la maitrise en littérature canadienne comparée.

M. Chamberlain avait commencé la revue l’année passée autour de janvier, mais a fait face à des difficultés. Son premier partenaire n’était pas capable de continuer avec l’épreuve pour des raisons personnelles. Cependant, au printemps, il en avait parlé avec M. Cormier, qui avait proposé de simplement publier ce qu’il avait déjà.

Le but de la revue serait de réunir le peuple. M. Chamberlain explique qu’il y a une division culturelle à Moncton. « Il y a une scène littéraire francophone et il y a une scène littéraire anglophone, pis je ne dirai pas que c’est une compétition, mais c’est we do our thing, you do your thing. Je ne pense pas que c’est ce que c’est à Moncton, je pense que les deux cultures vivent ensemble en communion pis je trouve que c’est de valeur ça, que les anglais font leurs choses, pis les français font leurs choses. Moi, je voulais juste peindre un self-portrait de Moncton sans avoir cette barrière-là entre les deux cultures. C’est créer un lieu où il peut y avoir une réconciliation entre les deux.», explique M. Chamberlain.

Le défi

En effet, le plus gros défi pour « Beûgle » présentement est le financement. « On a des bourses du gouvernement possibles en vue mais pour ça, ça prend un petit résumé, faut avoir 2-3 petites publications avant. On peut appliquer pour ça, donc vraiment, tout de suite, on essaie juste de survivre », explique Matt Cormier. La revue a une page Facebook sur laquelle il y a des liens pour offrir des dons pour que son impression continue.

dimanche 19 octobre 2014

CRITIQUE  Jean et Béatrice : ébauche d’un quelque chose ?
                
par Sophie Bouchard-Tremblay

C'était mardi 7 octobre, à Jeanne-de-Valois, qu'a été présentée la pièce Jean et Béatrice. Il s'agit d'un texte de théâtre qui a été écrit en 2002 par Carole Fréchette. La pièce a été très bien reçue par le public dès lors. Elle a même été finaliste pour le prix du Gouverneur Général. Il s'agit d'un sujet général : la recherche de l'amour. C'est la manière dont il est interprété, avec la personnalité des personnages, que la pièce prend tout son charme, son intensité dramatique. 
                
Le metteur en scène, Maurice Arsenault, est aussi le directeur artistique du TPA : Théâtre populaire d'Acadie. Il s'occupe donc souvent de ce poste de metteur en scène, mais aussi de la conception vidéo. En ce qui a trait à cette dernière, elle était intéressante esthétiquement. C'était joli. On pouvait aussi l'associer aux sensations que ressent Béatrice. Le sable qu'elle sent à l'intérieur d'elle, complètement asséché. Certes, mais est-ce pertinent de montrer visuellement ce que le personnage exprime ?
                
En ce qui a trait à la scénographie, celle-ci était simple, épurée, mais efficace. Un moment intéressant : vers la fin de la pièce, Jean défonce un mur à coup de pied. Il se forme donc un trou, où il lui est possible de passer. Étrangement, la cassure est arrondie. Il est très facile de comprendre que tout a été préparé d'avance : ce n'est pas réaliste.
                
Le niveau de langage est différent entre les deux comédiens. La femme parle avec un accent franchouillard, à la limite du français normatif. Tandis que l'homme s'exprime à la québécoise, à une autre limite du français normatif. Bref, leur langage n'était pas du tout du même ton. Peut-être s'agit-il d'un choix du metteur en scène. Enfin, ce n'était pas suffisamment précis pour être apprécié à sa juste valeur, si tel est le cas. 
                
À première vue, on pourrait croire que l'équipe de production a manqué de temps à ce qui a trait aux répétitions. Certes, le décor et les effets sont présents : mais où sont les comédiens ? Il semble qu'ils n'ont pas pris le temps d'analyser le texte. Alors qu'ils sont sur scène, ils ne se répondent pas, ils jouent seuls. Leurs réactions ne sont pas appropriées à leurs répliques. À un certain moment, Béatrice doit vivre une montée de colère. Celle-ci passe de 0 à 10 en une seconde. Ce n'était donc pas juste. Particulièrement pour le comédien qui interprète Jean. Celui-ci se doit d'être menaçant. Il n'en est rien. En fait, sa personnalité est instable. Il peut être indifférent, colérique, puis tout à coup rigolo. C'est comme si on prenait une pièce dramatique et qu'on essayait de la rendre comique de manière maladroite. Mais ce n'est pas le point du texte. C'est un texte sérieux. Certes, l'excès émotif des personnages peut mener au rire, mais pas de manière obligée. Il s'agit là du travail du metteur en scène.
                
Enfin, il est plutôt malheureux qu’un si bon texte ait été monté de manière malhabile. Il y a tout de même des points positifs qu'il faut garder en tête : que ce soit les techniciens, le scénographe etc. Le milieu n'est aucunement dépourvu de talent. On peut même dire que l'Acadie est en pleine effervescence présentement. Donc il ne faut pas se laisser abattre !


mercredi 24 septembre 2014

CULTURE


100% viril ou le théâtre qui désaltère votre plaisir


Ce mercredi 17 septembre 2014 avait lieu la troisième représentation du spectacle 100% viril. Il s'agit de la seule représentation à Moncton. Pour ce, la pièce était accessible aux étudiants puisque c'était sur le campus, dans la salle de Jeanne-de-Valois. Elle était d'ailleurs presque totalement comblée, ne laissant que quelques places dans les côtés, au fond. Plutôt malheureux que peu d'étudiants fassent partie de l'assemblée, mais réellement consolant de voir autant de gens présents pour l'évènement. Personne n'a regretté son billet, sans aucun doute. Des rires tout au long de la soirée, promis juré.  
Le texte se défend très bien côté comédie. Il ne s'agit bien entendu pas de théâtre dramatique, il faut s'attendre à des plaisanteries. Parfois même à un humour plutôt gras. Le but de nos trois comédiens est d'avoir du plaisir et de le partager. Rien à craindre de ce côté.  Robert Gauvin, André Roy et Luc Leblanc ont un plaisir fou sur scène. Parlant de Luc Leblanc: une fois de plus, il nous interprète des personnages féminins inoubliables. Un interprète inspirant, comme à son habitude. L'expérience de nos artistes est frappante dans cette production. Sans oublier la touche féminine de la metteure en scène Karène Chiasson. 

Il faut tout de même avouer qu'il y a une ressemblance frappante entre 100% viril et la pièce de théâtre Broue. Cette dernière a été créée en 1979 au Québec. Le concept est sensiblement le même à la base : situé dans un bar, avec de nombreux personnages joués par seulement trois comédiens. Même la scénographie en tant que telle a ses similitudes. Il est donc possible que l'effet soit voulu. Après tout, une version acadienne à la sauce Robert Gauvin, l'auteur, a son intérêt. Surtout si l'on prend en compte le français utilisé. De nombreuses expressions acadiennes sont empruntées par les personnages. De plus, ceux-ci viennent d'un petit village nommé Pointe-au-Boute où le nombre d'habitants s'élève à 12 et où ils se connaissent tous très bien. Une réalité en Acadie? Bref, malgré les ressemblances, la pièce possède sa propre esthétique, sa propre âme.

Enfin, il s'agit du 10e anniversaire des Productions entrepôt. Pour fêter cette occasion, la pièce 100% viril est plus qu'appropriée. Représentative du bon travail qui y a été fait au cours des années. En effet, la compagnie a participé à de nombreux projets qui ont permis d'obtenir de la visibilité à la culture acadienne, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la province. Il est important de constater le cheminement qui a été parcouru. Que ce soit avec le Pays de la Sagouine ou encore avec la Revue acadienne et plus encore. Le tout a donc été fêté dans la joie. Une réussite de ce côté. Par contre, il serait intéressant de monter des productions plus sensibles aux enjeux environnementaux, politiques et culturels qui sont d'actualité présentement en Acadie. Mais bien entendu, il s'agit d'un tout autre monde. Pour l'instant, rions et oublions nos problèmes dans l'allégresse avec les Productions entrepôt, puisque c'est une autre possibilité que nous offre le théâtre.

Sophie Bouchard-Tremblay

jeudi 19 septembre 2013

Nouvelle année universitaire, nouvelle LICUM


par Sarah Grandisson
Le 9 septembre, au Coude, a eu lieu le premier match 2013 de la Ligue d’improvisation du Centre universitaire de Moncton, la LICUM. Ce match d’exhibition amicale a eu pour objectif de préparer mentalement et physiquement les joueurs pour la saison régulière, qui a débuté lundi  dernier.

Pendant que la plupart des gens attendent le retour de la saison de hockey, d’autres s’impatientent quant à l’arrivée de la saison d’improvisation. Cette année, trois équipes s’affronteront hebdomadairement dans l’arène afin de remporter la tant convoitée, Rondelle Sacrée, trophée de l’Université.

Vendredi, des ateliers ont été offerts pour les participants désirant se préparer pour les auditions. C’est au camp d’entraînement, le samedi suivant que les auditions se sont déroulées. Les capitaines ont alors sélectionné les joueurs de chaque équipe. Ceux-ci, tout comme les capitaines,  sont plus qu’impatients de commencer.

« On aimerait changer le monde mais présentement, c’est difficile. Donc nos objectifs sont de donner un bon spectacle en faisant de l’improvisation et si vous êtes chanceux vous verrez peut-être Olivier nu », Sébastien Haché, capitaine des Verts.

« On ne se décourage pas, on a de gros objectifs de victoire et de défaite des autres équipes », raconte Nicolas Dupuis capitaine des Jaunes.

De son côté, la capitaine des Rouges, Ann Marie Bernier a indiqué qu’elle n’a aucun plan pour l’instant et qu’elle est impatiente de suivre le déroulement des prochains matchs pour se faire une idée de la stratégie idéale à adopter.

« Nos objectifs pour la saison 2013-2014 c’est vraiment de faire plus de pratique afin d’entraîner la relève. De plus, on aimerait que plus de gens viennent à nos spectacles », explique Amélie Montour, coordonnatrice de la LICUM.

La LICUM explique que sans la foule il n’y a pas de spectacle ni même de plaisir et c’est pourquoi cette année, ces derniers ont décidé que l’entrée ne serait plus à deux dollars, mais bien gratuite. La ligue a  donc trouvé une façon bien originale pour amasser des dons, où elle présente deux bocaux avec des images différentes et invitent la foule à voter pour l’image qu’elle préfère.

Amélie rajoute qu’elle aimerait que l’équipe étoile se rende bien préparée à la CUI, mais voudrait aussi donner la chance aux joueurs de s’améliorer. C’est pourquoi cette année les ateliers d’improvisation seront donnés à tous ceux et celles qui le désirent.

Pour  ceux  qui s’intéressent à la nouvelle LICUM  ne manquez pas le spectacle, tous les lundis, au Coude, GRATUIT pour les étudiants.

Une année qui s'annonce grandiose pour Virtuose


par Marie-Michèle Vienneau
Dimanche passé, le 15 septembre, avait lieu les auditions des troupes au niveau compétitif du groupe de danse Virtuose. Au total 26 danseurs, dont la majorité étudiants de l’Université de Moncton, ont voulu impressionner les juges en leur montrant non seulement leur amour pour la danse, également leur savoir faire dans le domaine. Le tout s’est passé au Ceps de l’Université dans une ambiance détendue. Virtuose qui existe depuis environ vingt ans est dirigé par deux anciennes du campus soit Geneviève McIntyre et Janique Sivret Aucoin. Ces dernières s’occupent de la troupe depuis plus de dix ans en plus d’avoir un emploi à temps plein. Virtuose, qui offre entre autres des cours non compétitifs donne des styles variés pour tous les goûts. Que ce soit du hip-hop au ladystylin’, au LA style au contemporain. 

Direction : Roumanie


par Justin Frenette
Encore une fois cette année, des étudiants de troisième et quatrième année en art dramatique de l’Université de Moncton ainsi qu’un ou une technicien(ne) participeront à un voyage fort stimulant et enrichissant dans le cadre d’un examen pour leur cours d’exercice publique.

Ces amoureux de la scène prendront part au Festival de théâtre de Sibiu en Roumanie afin d’y présenter une pièce de théâtre moderne/contemporaine.

Pour ce faire, de nombreuses levées de fonds comme par exemple une soirée bénéfice, une soirée poésie, une vente de garage et des séances de Zumba sont prévues pour l’année.

Les participants de l’an passé peuvent confirmer à quel point cette expérience en vaut la peine; ils ont eu la chance d’assister à la représentation de la pièce Faust de Goethe, des spectacles de danse et de chant à en couper le souffle et ont visité le château de Bran, celui-ci ayant inspiré le personnage de Dracula.  

Un rêve devenu réalité pour une jeune chanteuse acadienne


par Marie-Michèle Vienneau

Originaire de Dieppe, la chanteuse Caroline Savoie, âgée de seulement 18 ans, ne cesse d’évoluer sur la scène musicale. Gagnante de plusieurs prix dont l’Accros de la chanson en 2012 dans la catégorie solo, cette chanteuse habite depuis quelque temps à Granby afin de poursuivre son rêve à l’École nationale de la chanson. Ayant commencé un baccalauréat en Information-Communication, ici à l’Université de Moncton, Caroline ne regrette pas sa décision de poursuivre sa passion première, soit celle de performer sur scène.

« Je ne pensais pas me rendre aussi loin »

Commençant ses débuts sur You Tube, Caroline ne pensait pas un jour avoir un succès aussi grand que maintenant. « Mon premier vidéo que j’ai mis sur You Tube était pour montrer à ma coach de ringuette que je chantais, mais lorsque j’ai vu le nombre de visionnements qu’avaient dépassé les 70 000, je me suis dit que ça voulait probablement dire que je n’étais pas si pire que ça », affirme la chanteuse. Elle mentionne entre autres que c’est une des raisons qui l’a poussé à faire des spectacles comme celui au Festival de la Récolte de Dieppe dimanche dernier. 

En effet, Caroline est revenue, pour une courte durée, parmi les siens lors d’une prestation musicale au Marché de Dieppe.

Et ça continue!

Après, Marie-Philippe Bergeron, Cédric Vieno, puis Lisa Leblanc, c’est maintenant au tour de Caroline Savoie à laisser sa trace à Granby. Cette année, elle partage cette expérience avec un autre artiste acadien soit Pierre Guitard, originaire de Madran au nord-est du Nouveau-Brunswick. Caroline se dit très choyée de vivre cette formation avec d’autres qui partagent la même passion. « On est toute là pour apprendre et composer des chansons. On partage un même amour qu’est la musique. » Pour son inspiration, la chanteuse trouve que celui-ci vient plus facilement, car elle ne fait pratiquement plus de tournée. Elle peut enfin se concentrer sur ses compositions de textes. « Pendant cet été quand je faisais mes spectacles, je n’ai pas vraiment eu le temps de m’asseoir pis d’écrire des chansons, mais là, maintenant que je suis ici, on me donne l’opportunité. J’ai dix mois à écrire sans avoir des spectacles en vue. »

Une chanteuse qui n’a pas peur de prendre sa place

Récemment nominée au Prix Music\Musique Awards dans trois catégories, soit enregistrement francophone de l’année,  enregistrement solo de l’année et enregistrement pop de l’année, elle se dit flattée d’être sélectionnée parmi d’autres artistes acadiens qu’elle aime. « Ça me rend heureuse de savoir que je suis nominé dans les mêmes catégories que des artistes que j’admire musicalement, tel que Lisa Leblanc, Les Hay Babies, Les Hôtesses d’Hilaire et plus encore. J’admire tout le monde qui est dans mes catégories, ils méritent tous de gagner.  Marie-Josée LeBlanc, étudiante à l’Université de Moncton ainsi que fan fidèle de la chanteuse, ne se dit pas surprise si la chanteuse gagne l’une des catégories. “Je pense qu’elle a de bonnes chances de gagner, tout le monde l’adore !” indique l’étudiante. Avec à son actif, deux minidisques français et anglais, soit Just Sayin’ (2011) et Laisse-moi rêver (2013) nous attendons avec impatience un prochain album de cette chanteuse.

La simplicité de Mme Yvonne a su charmer le public


par Mélanie Comeau
Quelques centaines de personnes ont convergé samedi dernier à la Salle de spectacle du Pavillon Jeanne-de-Valois, afin d’assister à la grande première de la pièce de théâtre Votez Madame Yvonne.

En collaboration avec les loisirs socioculturels de l’Université de Moncton, la troupe de théâtre, Femmes de cœur, a accueilli sa première représentation de la pièce à guichet fermé accueillant un peu plus de 400 spectateurs.

Dans cette pièce Mme Yvonne interprétée, par Yolande Poirier, décide de réaliser un rêve de jeunesse qui est de devenir politicienne. Accompagnée de ses acolytes, elle décide de défendre les droits des ainées en créant un nouveau parti politique.

Dès le début de la représentation, la vieille dame s’est mêlée à la foule et a su capter leur attention, le tout vêtu d’un costume très fantaisiste : gilet orange, pantalon rose fluo et poids d’entrainement ont complété son déguisement. 

La pièce présentée samedi dernier n’était cependant pas la première. Effectivement, Madame Yvonne entre au foyer et Bonne fête Madame Yvonne ont fait fureur auprès du public lors de leurs représentations ultérieures.

Plusieurs interlocuteurs ont cependant affirmé avoir assisté plusieurs fois aux pièces précédentes et celle-ci était de loin la meilleure.

Malgré leurs six ans d’expérience, les comédiennes ont beaucoup appris grâce à leur collaboration avec le scénographe, Daniel Castonguay, qui est vite devenu leur metteur en scène.
 
Plus de 60 heures de travail ont été consacrées à la mise en scène afin de la rendre encore meilleure.
« Les deux autres pièces étaient plus statiques, Daniel nous fait bouger beaucoup plus dans celle-ci », exprime Yolande Poirier.

Les représentations antérieures ont été présentées à plusieurs reprises dans la Ville de Moncton, notamment dans certains Clubs de l’Âge d’or, à l’Université de Moncton, au Centre des Arts et de la Culture de Dieppe ainsi qu’à l’école Mathieu-Martin.

L’actrice acadienne raconte que son inspiration vient du fait qu’elle a toujours adoré jouer la comédie. Dans les fêtes d’Halloween, elle aimait bien se déguiser en dames âgées, en arborant fièrement ses vieux habits.

 « Mes souliers ça fait 40 ans que je me promène avec », affirme-t-elle en riant.

Depuis l’année dernière, la comédienne fait partie de plusieurs soupers théâtre présentés au Pays de la Sagouine en tant que Madame Yvonne. Plus de 25 soupers sont prévus pour les mois à venir. 

Pour Votez Madame Yvonne, les billets, qui étaient au coût de 20$ à la Billetterie du Centre étudiant, se sont vendus à une vitesse folle. C’est pourquoi plusieurs personnes n’ont pas réussi à s’en procurer.

Pour les années à venir, d’autres pièces de Madame Yvonne seraient prévues, car Yolande Poirier affirme qu’« avec le caractère qu’on a donné à Madame Yvonne, nous pouvons lui faire faire n’importe quoi ! »