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mardi 14 octobre 2014

INTERNATIONAL EN BREF…


Les étudiants de retour dans la rue à Hongkong

La situation est toujours tendue dans les rues d’Hongkong. Alors que les manifestants avaient déserté les rues pour reprendre le chemin du travail ou des études, ils sont brièvement retournés dans la rue pour réinstaller des barricades. Des barricades que la police s’est empressée mardi 14 octobre de détruire à l’aide de masses et de tronçonneuses. Une manière de libérer définitivement les sites bloqués par la foule depuis deux semaines. Une façon aussi de mettre fin aux embouteillages et aux perturbations de l'activité de la région chinoise.

Le Prix Nobel de la paix pour Kailash Satyarthi et Malala Yousafzai

Jeune pakistanaise de 17 ans, Malala Yousafzai a reçu vendredi 10 octobre le prix Nobel de la paix 2014 pour sa lutte en faveur de l’éducation des jeunes filles dans le monde. Elle est la plus jeune lauréate du prix depuis sa création.  Kailash Satyarthi, également lauréat du prix, est quant à lui une figure dans la lutte pour les droits des enfants, notamment en matière d’éducation. "Les enfants doivent aller à l'école et ne pas être financièrement exploités", a expliqué à Oslo vendredi le président du comité Nobel, Thorbjoern Jagland. Les deux personnalités récompensées cette année succèdent à l’Union Européenne en 2012, et à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques en 2013.

Les conflits se poursuivent en Ukraine

Les affrontements continuent entre combattants pro-russes et soldats ukrainiens dans l’est de l’Ukraine. Selon l’ONU, 331 personnes auraient été tuées depuis le début du mois de septembre. Un bilan qui, malgré l’accord de cessez-le-feu signé le 5 septembre, continue à s’alourdir, notamment autour de la ville clé de Donetsk. Parallèlement à cette situation, le président ukrainien Petro Porochenko a limogé le ministre de la défense dimanche 12 octobre. Ce dernier serait resté inactif lors de l’intrusion de soldats russes dans le pays fin août.

Ebola : le Canada renforce sa vigilance dans les aéroports

Ottawa a suivi l’attitude de Washington ces derniers jours. Le Canada a annoncé son souhait de renforcer sa vigilance dans ses aéroports face aux risques de l’épidémie d’Ebola. Concrètement, des tests de température devraient être effectués sur les passagers suspectés d’avoir été contaminés par le virus dans les pays d’Afrique de l’Ouest.

Calendrier international

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          17 octobre - Journée mondiale du refus de la misère. Officiellement reconnue par les Nations Unies depuis 1992, cette journée aura pour objectif de mobiliser personnels politiques et citoyens face au sort des plus démunis dans le monde. 

mercredi 20 février 2013

J’ai le pouvoir

par Brunia Doiron

Mercredi dernier, c’était la Journée « J’ai le pouvoir » de Cooperative for Assistance and Relief Everywhere (CARE) Canada à l’Université de Moncton lors de la semaine internationale. Cette journée était particulière, car elle avait une invitée Louise Fréchette, l’ancienne vice-secrétaire générale de l'Organisation des Nations unies (ONU). Cette journée fut remplie d’activités dont une Friperie pour femmes et un Cocktail dînatoire.
Les conseils « J'ai le pouvoir » sont des groupes d'individus influents (principalement des femmes) qui se rejoignent pour sensibiliser les citoyens au travail de CARE qui aide les femmes et les jeunes filles dans la pauvreté. Aussi c’est une récolte de fonds pour soutenir le travail de CARE. CARE est une organisation humanitaire internationale fondée en 1945 qui défend la dignité et lutte contre la pauvreté dans le monde.

Friperie 
La première activité était une Friperie pour femme. Une friperie est le concept de vendre des vêtements d'occasion. Suzanne Tarte-Poussart qui a été recrutée comme bénévole par Marie-Linda Lord, la vice-rectrice aux affaires étudiantes et internationales, nous explique cette friperie : « ça a été une initiative de CARE Canada avec madame Aldéa Landry. Aldéa a appelé ses amies pour qu’elles nous donnent de beaux vêtements pour permettre à toute la communauté universitaire de s’acheter des vêtements à bon prix. Les profits allaient à CARE Canada ».

À la friperie, on a pu retrouver plus de 600 articles de vêtements qui avaient tous été donnés par des professionnelles de la région. Beaucoup d’étudiants semblent avoir manqué à l’appel malgré le fait que l’événement ait été écrit sur l’affiche de la semaine internationale. Julie Bélanger, une étudiante en 2e année en science infirmière nous dit que : « si je l'avais su d'avance, j’aurais probablement été jeter un coup d'œil ».

Cocktail dînatoire 
En soirée, il avait un cocktail dînatoire au Coude qui servait aussi de collecte de fonds pour CARE Canada au bénéfice cette année des femmes du Mali et d’Haïti. Cette activité s’est déroulée sous la présidence d’honneur de Marie-Claude Blais, ministre de la Justice et Procureure générale du Nouveau-Brunswick et ministre responsable des Questions féminines. Lors du discours de Louise Fréchette, la présidente actuelle de CARE Canada a annoncé qu’elles ont amassé 1500 $ lors de la friperie. La soirée s’est terminée avec un encan des cadeaux CARE. Cependant, certains semblent penser que 50 $ pour l’entrée était élevé pour un étudiant. Stéphie Rebmann étudiante en 4e année en information-communication nous dit : « pour être honnête, je n’ai pas vraiment fait attention à la programmation de la semaine internationale, mais je pense sincèrement que 50 $ pour des étudiants, c'est relativement cher quand même ».

Le Festival del cine : Un nouveau festival de film en espagnol à Moncton

par Karine Martel

Les 23 et 24 février, Moncton sera l'hôte de son premier festival de film en espagnol. Les cinéphiles amoureux de culture hispanique seront comblés, car ce festival de deux jours leur permettra de découvrir le cinéma espagnol et hispano-américain. Au total, cinq films prendront l’affiche à l’auditorium du pavillon Jacqueline-Bouchard de l’Université de Moncton. Les films seront présentés sur grand écran en version originale espagnole avec sous-titres en anglais pour les intéressés qui sont moins fluents en espagnol.

« C’est une idée qui me trottait dans la tête depuis plusieurs années, et puis maintenant on a la chance d’avoir un distributeur, Spanish Film Club, qui se spécialise dans les festivals de film au niveau universitaire. À partir de ce moment-là, tout s’est mis en place », explique l’organisatrice du festival, Cynthia Potvin, qui est également professeure d’espagnol au Département de traduction et des langues de l’Université de Moncton.

Elle explique que l’objectif de ce festival est « de faire découvrir autant aux étudiants qu’à la communauté en général la culture hispanophone, donc de faire découvrir les réalités sociales, politiques, historiques et linguistiques. »

Elle explique qu’avec le Spanish Film Club, elle a retenu les cinq films sur un choix total de 18. « J’ai passé au travers des 18 films et j’ai voulu me centrer sur une thématique, trouver des points communs. Différentes thématiques sont sorties, mais je me suis penché sur celle des défis à relever du monde hispanique, parce que ça me permettait, pour un premier festival, de commencer avec certaines notions historiques qui ont eu une place marquante, notamment l’arrivée de Christophe Colomb en Amérique hispanique », explique la professeure d’espagnol.

Pour les prochaines éditions, l’organisatrice du festival précise que la thématique pourrait se pencher sur d’autres facettes comme la culture ou la famille, par exemple.

Les billets pour les projections sont en vente à la porte au coût de 5 $ par film à prix régulier, et de 2 $ pour les étudiants.

Samedi 23 février à 15 h
También la Lluvia (Even the Rain) d’Icíar Bollaín, 2011 est un film dont l’intrigue se passe en Bolivie au sujet de la conquête de Christophe Colomb.
Samedi 23 février à 18 h
La Yuma de Florence Jaugey, 2011. Une jeune fille dans la demi-vingtaine rêve de quitter son village et devenir boxeuse. Pour se faire, elle doit se confronter à sa gang de rue.
Samedi 23 février à 20 h
Contracorriente (Undertow) de Javier Fuentes León, 2010. Il s’agit d’un drame romantique qui traite de l’homosexualité, dans un petit village d’une société religieuse.
Dimanche 24 février à 18 h
El Hombre de Al Lado (The Man Next Door) de Mariano Cohn et Gastón Duprat, 2010. Cette comédie noire traite des différences entre les classes sociales, qui sont flagrantes en Amérique latine.
Dimanche 24 février à 20 h
La Muerte de Pinochet (The Death of Pinochet), documentaire historique de Bettina Perut et Ivan Osnovikoff, 2011. Un portrait entre le tragique et le comique qui décrit incroyablement bien la société du Chili. « Le film permet de voir la contrepartie, le pour et le contre d’un régime dictatorial », explique Cynthia Potvin.

La 37e Soirée Internationale à guichets fermés

par Yannick Nganhou

L’évènement à ne pas manquer de l’association des étudiantes et étudiants internationaux de l’Université de Moncton (AÉÉIUM) et du Service des loisirs socioculturels de l’Université de Moncton s’est déroulé samedi dernier. Pour cette soirée organisée sous le thème « Regard sur le monde… à travers les yeux de l’autre », les organisateurs ont voulu marquer les esprits que ce soit au niveau de l’organisation ou de la promotion de l’évènement. Une grande promotion a précédé l’évènement, ce qui a permis de vendre tous les billets. Des innovations organisationnelles ont mis en valeur ce thème permettant aux différents visiteurs de s’attarder un tant soit peu sur la culture de l’autre.

À partir de 14 h, tout le monde pouvait sillonner autour des différents stands à travers la petite foire préparée pour l’occasion. Dès l’entrée de cette foire, un box de photos était mis à la disposition de qui voulait prendre des photos, quand ils voulaient et comme ça leur semblait bon. La qualité des photos était nettement supérieure par rapport au coût, qui était nul : des images estampillées du logo de l’université et du thème, le tout sous un fond marron. Le terrain du CEPS normalement réservé au basket avait été spécialement aménagé pour les expositions d’articles et d’objets de décoration d’Afrique; ce qui a permis aux uns et aux autres d’avoir un parfum de ce continent. Les quelques tableaux, bijoux et objets de décoration ont pu susciter l’admiration des curieux. Il a toutefois été remarqué qu’uniquement cinq pays ont tenu à faire des expositions de leur culture, soit la République Démocratique du Congo, le Congo, le Cameroun, le Maroc et la Guinée. Norélice Mboutou, exposante pour le Congo commente : « C’est quand même assez décevant. Cette soirée est l’occasion pour plusieurs pays de montrer leur culture. Il fallait qu’il y ait plus de pays que ça. » Toutefois, il y avait aussi une exposition-vente était faite par « Ten Thounsand Villages »; groupe qui offrait une riche diversité d’objets. Des associations ont également pris part à ces expositions, notamment un groupe acadien exposant fièrement leurs réalisations humanitaires à travers l’Asie. L’animation pour enfant était assurée par un clown qui se donnait à cœur joie.

Le stade du CEPS avait été parfaitement aménagé pour servir de décor à ce qui fait partie des incontournables en matière d’activités sur le campus. Après le mot de bienvenu des quatre maitres de cérémonie, les gens présents ont eu droit au discours d’ouverture du recteur Raymond Théberge. Comme un symbole, un défilé de drapeaux annonçait déjà les couleurs du défilé de mode des tenues traditionnelles; ceux qui étaient là ont ainsi pris la peine d’apprécier le sens de la beauté et de l’élégance à l’africaine tout en dégustant le couscous au poulet et les autres plats concoctés par Sodexo. Pour les belles prestations dansantes, tout compte fait, douze pays ont fait le spectacle. Une mention spéciale aux pays qui ont fait réagir le public : la République Démocratique du Congo, le Sénégal, le Vietnam, la Guinée et le Cameroun. « J’ai particulièrement apprécié les chorégraphies des différents pays. Les couleurs étaient au rendez-vous et chacun fait l’effort d’avoir un tissu de son pays sur lui » raconte Jessica Bourdette, étudiante en échange. Nous saluons également les prestations des groupes constitués qui ont pris part aux festivités, entre autres la Chorale Internationale interprétant Michael Jackson, des étudiants en musique optant pour la valse, des jeunes filles chinoises en représentation exotique, etc. Pour le reste, les spectateurs ont eu droit à des démonstrations de danses orientales, d’animation africaine et de la poésie. Et que dire de la chorégraphie de clôture : sous une même musique de fond, guinéens, vietnamiens, ivoiriens et d’autres, chacun avec ses pas de danse, ont swingué sous un air d’« Azonto ». Les cris euphoriques et les pas de danse qui accompagnaient les représentations confirment que la soirée était belle.

mercredi 6 février 2013

MAGMA et CAFI : vers une issue positive pour les étudiants internationaux ?

par Yannick Nganhou

MAGMA est une organisation d’aide aux nouveaux immigrants. Par le biais de ses services diversifiés, il aide à résoudre les problèmes de tout nouvel immigrant. Le CAFI quant à lui est le Centre d’accueil et d’accompagnement francophone des immigrants du sud-est du Nouveau-Brunswick. Anciennement appelé CAIIMM, il est en charge de l’accueil des nouveaux immigrants et offre également l’aide dont ils ont besoin. Les nouveaux immigrants bénéficiant de leurs services sont essentiellement des résidents permanents et des réfugiés. Ainsi, les personnes ayant le statut d’étudiant international ne peuvent pas bénéficier de certains services parce que ces organismes communautaires ne sont pas en droit d’offrir leurs services aux internationaux, étant dans l’obligation de se plier à la loi.

Face à cet état des choses, une première rencontre a eu lieu le jeudi 24 janvier 2013. Étaient présents à cette réunion le nouveau ministre de l’Éducation Danny Soucy, Marie-Linda Lord (Vice rectrice aux affaires étudiantes et internationales), Joëlle Martin (Présidente de la FÉÉCUM) et un représentant du secrétariat de la croissance démographique. L’ordre du jour portait sur plusieurs points parmi lesquels la collaboration entre les Services étudiants de l’Université et ces organismes. Aux dires de Joëlle Martin, « l’Université aimerait que le gouvernement, dans la loi, autorise MAGMA et CAFI à offrir leurs services aux étudiants internationaux. »

Le gouvernement s’est montré préoccupé par la situation d’autant plus qu’une deuxième réunion a été organisée le vendredi 1er février 2013 dernier : soit huit jours plus tard. Etaient présents autour de la table des négociations : MAGMA, CAFI, des représentants du Ministère de l’éducation, deux représentants du Secrétariat de la croissance démographique du Nouveau-Brunswick et l’Université de Moncton représentée par Marie-Linda Lord, la directrice du Bureau des relations internationales, le directeur du Service aux Etudiantes et Etudiants et le directeur du Bureau du recrutement du campus de Moncton. « Ça a été une rencontre très fructueuse parce que nous voulions améliorer l’accès à certains programmes de MAGMA et CAFI aux étudiants internationaux », explique Marie-Linda Lord.

À l’issue de cette rencontre, l’accès aux cours d’anglais a été réglé. Les cours donnés par MAGMA sont différents de ceux offerts par l’Université en ce sens qu’ils sont axés pour le marché du travail. Compte tenu du fait que le marché du travail est un peu plus difficile pour les étudiants internationaux, l’Université aimerait que les internationaux aient accès aux programmes de préparation du marché du travail afin qu’ils puissent connaitre les attentes des employeurs : cela devrait également être possible. Pour encourager les entreprises à recruter, des programmes de valorisation et de reconnaissance des entreprises ayant embauché un immigrant sont en cours de réalisation. Ce faisant, toutes ces mesures concernent tous les étudiants internationaux de tous les campus de l’Université de Moncton.

mercredi 23 janvier 2013

« Vive le Mali, libre, et laïc » : succès de la marche pour le Mali

par Simon Delattre

Malgré le froid, la neige, et un évènement organisé seulement deux jours auparavant, la communauté malienne s’est déplacée massivement à cette marche samedi après-midi. La centaine de Maliens que compte l’Université de Moncton s’est retrouvée devant l’Hôtel de Ville de Moncton pour faire entendre leur soutien aux forces maliennes et françaises. Celles-ci sont actuellement engagées dans une lutte contre des groupes islamistes occupant le nord du pays. Munis de leurs pancartes aux slogans forts « Vive le Mali libre et laïc » ou encore « All against terrorism », les étudiants ont donné de la voix faisant retentir l’hymne national malien et la Marseillaise française. Les devises des deux pays ont également résonné sur la rue Main entre le bruit des klaxons les acclamant. Des drapeaux français, maliens et canadiens coloraient également ce groupe motivé et joyeux.

Mais derrière les sourires, les esprits n’étaient pas toujours à la fête, à l’image d’Ali, originaire de Bamako, la capitale épargnée par les combats : « Nous sommes très inquiets, car les terroristes sont bien armés et déterminés, mais l’intervention française a permis au pays d’échapper à la catastrophe. C’est une bonne chose pour relancer le Mali, car le gouvernement actuel est incompétent et manque de crédibilité. Malgré cela, je reste optimiste, tout n’est pas encore en place, mais avec l’appui des autres pays cette situation prendra fin ».

Cheick Konate, Président d’honneur des Maliens de l’Atlantique et représentant officiel de l’Université de Moncton au Mali, explique qu’ils ont organisé cette manifestation « pour soutenir les troupes qui nous aident dans cette lutte contre le terrorisme. Nous voulions aussi demander au Canada de faire plus pour nous supporter. » En effet, l’engagement du Canada est actuellement limité à une aide logistique, c’est-à-dire le transport de troupes vers le théâtre des opérations. L’organisateur de la marche se réjouit de l’engouement qu’elle a suscité : « On a une centaine de personnes malgré des conditions climatiques très difficiles, ça montre que tout cela tient à cœur à la communauté malienne et aux Canadiens qui sont nos amis. »

Une marche soutenue par les Canadiens
La manifestation a été rejointe par des membres de la communauté acadienne : plusieurs étudiants canadiens en science politique, des professeurs, de simples citoyens, mais aussi René Légère, Président de la Société Nationale de l’Acadie (SNA) venu « supporter le Mali contre cette situation inacceptable ». Marie-Linda Lord, vice-rectrice aux affaires étudiantes et internationales, est venue elle aussi braver le froid : « Je suis ici pour montrer l’appui et la solidarité que l’Université doit exprimer à ces étudiants maliens. Depuis quelque temps, ils traversent des moments difficiles, des moments d’inquiétude : ils sont loin de leurs familles et les tensions montent dans leur pays. C’est tout à fait normal d’être ici aujourd’hui pour leur montrer que nous sommes avec vous, nous savons ce que vous traversez et vous pouvez compter sur nous ».

Rencontre avec le consul général de France
Les marcheurs se sont ensuite rendus jusqu’au Consulat général de France pour y observer une minute de silence en hommage aux soldats africains morts au combat et à Damien Boiteux, premier soldat français tombé sur le champ de bataille. Les étudiants ont finalement été reçus par Vincent Hommeril, Consul général représentant la France à Moncton. Ils lui ont remis un bouquet fleur en signe d’amitié et de remerciement, ainsi qu’une lettre de condoléances pour le lieutenant français « qui a donné sa vie pour le Mali, au nom de la liberté, de la démocratie et de la laïcité ». Le Consul les a remerciés pour ce geste, il s’est dit « sensible à cette démarche de soutien » et « espère que les choses vont évoluer rapidement et favorablement ».

Mission humanitaire au Cambodge

par Jessica Savoie

Dans quelques semaines déjà, ce sera le grand départ. Dix jeunes étudiants de l’université, dont 4 garçons et 6 filles, partiront à l’aventure et parcourront les terres cambodgiennes pour environ un mois. Leur mission : venir en aide aux communautés touchées par la Guerre du Vietnam et le génocide exécuté par l’armée du Khmer durant les années 70.

« Ce génocide a effacé la majorité de la population du Cambodge. Les Khmers rouges ont cherché à imposer un processus radical de réforme sociale avec le but de créer une société purement communiste. Notre but est donc de venir en aide à la population et à un pays en grands besoins », nous explique Pascale D’Astous, participante du voyage.

Les jeunes étudiants partiront donc à la fin de l’année universitaire pour se rendre sur des terres jusqu’alors inconnues pour eux, et passeront la grande majorité de leur aventure dans des orphelinats afin de jouer et travailler avec des enfants.

Ils collaboreront avec l’organisme Intenational Volunteer Headquarters (IVHQ), qui les dirigera tout au long de l’aventure. Ils travailleront du lundi au vendredi et auront les fins de semaine de congé, ce qui leur donnera l’occasion de visiter l’endroit et voir du pays.

Comme vous devez vous en douter, un tel voyage demande un grand financement. On évalue les frais à environs 4, 000 $ par personne. Dans ce montant, il y a entre autres le moyen de transport (1 800 $ à 1 900 $), le logement (550 $), le traitement de la demande avec IVHQ (250 $), la préparation avant le départ (500 $) ainsi que les dépenses sur place et les imprévus.

Afin de ramasser cette somme, l’équipe se serre les coudes depuis plusieurs mois déjà afin d’amasser des sous et de mener à terme plusieurs levées de fonds sur le campus et ailleurs. Jusqu’à maintenant, les activités n’ont pas été aussi avantageuses qu’ils espéraient.

« En ce moment, les levées de fonds ne sont pas fameuses. Nous sommes un petit groupe que les gens connaissent peu. Nous essayons de nous concentrer sur le tagging, mais il est souvent réservé pour les équipes sportives », souligne la jeune femme.

En revanche, le groupe se dit confiant. Ils ont planifié quelques activités qui prendront forme les prochaines semaines. Parmi celles-ci se trouve la soirée italienne qui se déroulera au bar étudiant le Coude, le 8 février prochain. Au coût de 8 $ par personne, l’équipe vous offrira un souper spaghetti, accompagné de groupes musicaux et de prix de présence. Ils organiseront aussi un party, avec la FÉÉCUM, pour la St-Patrick.

On peut dire que ce groupe ne chôme pas, avec toutes les activités qu’ils organisent, leurs études et la préparation du voyage. De plus, certains d’entre eux resteront plus longtemps que prévu afin de voyager à travers les pays voisins, de voir le monde et de s’enrichir culturellement. Afin de se faire, quelques-uns n’assisteront pas à leur remise des diplômes, ne voulant perdre aucun moment magique que pourrait leur offrir l’univers magique qu’est l’Asie.

mercredi 17 octobre 2012

Un autre regard sur le pays des sourires

par Stéphie Rebmann

C’était vendredi 12 octobre à 20 heures précises que le Service des Loisirs socioculturels, la SLS, a proposé de vivre une expérience à vous couper le souffle dans la salle de spectacle de la faculté Jeanne-de-Valois pour le 40e des Grands explorateurs.

En cette soirée automnale, la SLS nous conviait à venir voyager au cœur d’un pays aux couleurs vives. Parcourir les routes, les sentiers, les plages; découvrir des villes époustouflantes, des villages traditionnels et des peuples qui ont leurs propres coutumes, un voyage possible grâce aux images enchanteresses du film de Patrick Bernard, « Un autre regard sur la Thaïlande ».

Patrick Bernard, qui êtes-vous?
Ethnographe engagé de renommée internationale, Patrick Bernard s’est rendu pour la toute première fois en Thaïlande il y a de ça une trentaine d’années. Quelles étaient ses motivations? Il a été interpellé par la situation dramatique de plusieurs milliers de personnes contraintes de quitter le pays voisin, la Birmanie, à cause des exactions commises sur eux par l’armée. Il a donc décidé de se rendre clandestinement à la frontière birmane dans le but d’aller à la rencontre des exilés. Par la suite, il a accompagné des groupes de personnes à travers la jungle jusqu’à la frontière thaïlandaise pour les aider à trouver un abri dans les camps de réfugiés.

Il y retournait chaque année pour y mettre en place des programmes humanitaires, alimentaires ou éducatifs avec l’aide de son association de solidarité internationale ICRA.

Année après année, Monsieur Bernard retourne régulièrement sur les terres spirituelles de la Thaïlande. Après avoir passé du temps en compagnie de ces peuples, il s’est forgé des amitiés et il a pris conscience de la richesse de leur patrimoine culturel ainsi que de la valeur de leurs enseignements. Il a pris également « conscience du combat auquel nombre de ces peuples sont contraints aujourd’hui pour continuer d’exister avec leurs différences, dans un monde en voie de globalisation sur le modèle occidental », précise-t-il en introduisant son film.

Le but de Patrick Bernard était de nous présenter les coulisses d’une Thaïlande vraie et sincère. Il souhaitait « tordre le cou » aux clichés qui régnaient sur l’image de ce pays afin de faire découvrir l’envers de la médaille que les touristes ne voient pas toujours sur les cartes postales.

Une Thaïlande insolite
Du sud vers le nord, Patrick Bernard nous fait découvrir le pays du sourire sous son vrai jour. Un pays aux couleurs diverses, à l’architecture variée et aux maintes civilisations.

La première partie du film est consacrée à découvrir les coutumes des peuples, comment ils arrivent à vivre en harmonie avec la nature et les animaux tels que les moines qui s’occupent de près des tigres. Un d’entre eux explique pourquoi ils chérissent ces créatures : tout simplement pour la bonne raison que ces derniers croient en la réincarnation et qu’ils jugent nécessaire de s’occuper de son prochain peu importe sa forme physique. Quand il monte un peu plus au nord du pays, il nous fait découvrir un village très prisé par les touristes. Ce village est habité par les « femmes girafes ». Malgré que les touristes payent pour y rentrer, Patrick Bernard pense, pour sa part, que ce village ressemble plus à un zoo qu’à un lieu touristique. Il souligne son respect et son admiration pour ces femmes qui se donnent en spectacle pour gagner un peu leur vie en revendant leurs artisanats. Il rentre dans leur intimité lorsqu’il nous présente une de ses vieilles amies qu’il a aidé lui-même à se sauver de la Birmanie et dont on peut voir des archives. Ces dernières expliquent grosso modo l’histoire des camps de réfugiés. Pour continuer notre périple, il nous fait découvrir les différentes traditions qui existent pour le Nouvel An autant dans les villages que dans les villes. Il donne aussi un aperçu de la ville bitumineuse qu’est Bangkok.

La deuxième partie de son film est plutôt consacrée aux rites de la possession. La croyance des Thaïlandais envers la possession et la réincarnation fait partie intégrante de leur vie. Ils font des offrandes aux esprits pour établir un équilibre de vie entre les deux mondes. Les seules réincarnations que l’on voit témoignent d’un message à transmettre ou d’un trouble à la vie quotidienne.

Lorsqu’on s’aventure dans les villes, on rencontre des jeunes qui se prostituent pour pouvoir gagner leur vie tant bien que mal avec les moyens du bord. Son équipe et lui décident donc de passer une journée en leur compagnie et ils y découvrent des personnes avec une histoire, des personnalités et une rage de vivre malgré le peu d’opportunités qu’ils ont. Après des confidences déchirantes, il nous fait revenir sur les lieux d’une des plus grandes catastrophes naturelles répertoriées jusqu’à maintenant, le tsunami. Un vague de 25 mètres qui a ravagé une des côtes de la Thaïlande, enlevant la vie à plus de 200 000 personnes. Un moment fort de son film ne laissant pas perplexe son audience surtout quand il rajoute que ces côtes ont été arrachées aux pêcheurs pour y construire des complexes hôteliers.

Le film se conclut avec une civilisation un peu ordinaire. Il s’agit d’hommes et de femmes qui ont vécu pendant des années en harmonie avec la nature sans avoir besoin des technologies et d’un toit fixe. Il existe encore des tribus vivant ce mode de vie et c’est incroyable de voir comme ça leur convient.

La Thaïlande est un pays qui en fait rêver plus d’un surtout depuis que l’on sait qu’un des films de James Bond a été tourné dans ce coin. Il faut toutefois mettre de côté les clichés donnés par les cartes touristiques et apprendre à apprécier et à découvrir les véritables côtés d’une vie en société. Les quelques personnes qui étaient au rendez-vous pour ce voyage magique ont aimé le tout nouveau regard que Patrick Bernard nous proposé. Ailleurs, il existe des sociétés où le téléphone cellulaire n’est pas un besoin nécessaire. Le but de Monsieur Bernard était de nous offrir un voyage chargé en émotion. Après sa présentation sur la chaleureuse Thaïlande, on ne peut que dire mission accomplie!

mercredi 26 septembre 2012

Journée de la Mobilité internationale

par Yannick Nganhou

Saviez-vous qu’il existe, au sein de l’Université de Moncton, un concours de « Bourses de mobilité internationale » ? Pour les étudiantes et étudiants intéressés par une session d’étude à l’étranger dans une université partenaire à la nôtre, l’expérience est fort possible. En effet, l’occasion de s’informer s’est présentée au Local B-149 du Centre étudiant le mercredi 19 septembre 2012. Pour les 33 universités partenaires réparties dans 9 pays, le Service de Mobilité Internationale, en abrégé SMI, a prévu 114 places pour les désireux de l’exil académique.

De quoi était-il question exactement au cours de cette journée? Le SMI avait ouvert un kiosque où tous les étudiants pouvaient passer discuter sur les conditions et les avantages d’être un étudiant en échange. Ledit service a donc mis à la disposition de tous les étudiantes et étudiants de l’Université des stages académiques dans d’autres pays. Vous pourriez vous rendre en France, en Allemagne et même aux États-Unis, pour ne citer que ceux-là. Vous auriez la possibilité d’y acquérir des expériences diverses au travers de programmes enrichissants et variés ainsi que de suivre des cours dans votre programme sous d’autres cieux.

Une des innovations majeures lors de cette journée était la présence, comme exposants, des étudiants en échange sur le campus de Moncton. Cette initiative a été particulièrement louée par Camille Bourque, responsable du kiosque, faisant un commentaire élogieux à la fin de la journée en ces mots : « J’ai particulièrement apprécié la présence des étudiants internationaux en échange comme exposants pour vanter les avantages de participer à un programme d’échange. Ce sont les personnes les mieux placées pour présenter les avantages avec comme principal argument leur expérience. » Toujours pour faire ressortir les améliorations, elle renchérit : « La journée s’est très bien passée. J’ai particulièrement apprécié le local qui nous a été offert pour l’organisation de cette journée. Il offrait une meilleure aération et surtout une bonne circulation des visiteurs qui ne se bousculaient pas, comme ce fut le cas lors des années précédentes. »

Il s’agissait également d’une promotion des activités du SMI. Ce service offre aussi un programme de Passeport International qui permettra aux étudiants de cumuler des points à travers leur participation aux ateliers, aux conférences, aux présentations et autres… tout ceci dans le but d’obtenir un Certificat d’Intelligence Interculturel remise par l’Université, et ce après avoir cumulé 100 points; chaque activité étant dotée d’un quota de points.

Des brochures conçues spécialement pour l’évènement ont été distribuées pour informer la communauté estudiantine sur les conditions, mais aussi, et surtout, sur les dates limites pour postuler. Pour les candidats voulant être de l’expérience au cours de l’hiver 2013, la date limite pour déposer le dossier est fixée au 19 octobre 2012. Pour de plus amples informations, vous pouvez consulter www.umoncton.ca/smi ou envoyer un courriel à smi@umoncton.ca.

mercredi 19 septembre 2012

Le Party Transatlantique

par Yannick Nganhou

On aurait pu l’appeler le « Rendez-vous du monde », le « Mariage de cultures » ou mieux encore la « Rencontre des peuples », mais l’évènement et le déroulement de la soirée seraient restés les mêmes. Le « Party transatlantique », puisque c’est de ça qu’il est question, était le lieu indiqué, pour tous les étudiantes et étudiants de l’Université de Moncton, pour se rencontrer culturellement.

En effet, le rendez-vous était pris, le samedi 15 septembre dernier, au café étudiant « Le Coude » à 20 h précise. C’était le lieu espéré pour voir enfin tous les étudiantes et étudiants internationaux et canadiens rassemblés, pour la cause culturelle, en dehors de la grande soirée récréative connue de tous « La Soirée Internationale ».

Cette soirée, qui est le résultat d’une synergie entre la FÉÉCUM et l’AEEIUM, avait pour fil conducteur d’amener les étudiantes et étudiants canadiens à sortir de leur cocon pour découvrir la richesse culturelle qu’offre le campus de l’Université de Moncton à travers son bagage d’étudiants internationaux. Objectif atteint, à en croire les propos de Steve Assong, VP Interne de l’AEEIUM: « La soirée était une réussite parfaite. Tout le monde a répondu présent et ceux qui étaient là ont su s’harmoniser pour chanter un même chant, celui de l’interculturel. »

C’était une soirée riche en couleurs avec une feuille de route particulièrement intéressante. Ainsi, la communauté estudiantine présente a pu apprécier les jeux de mots qui se faisaient et qui permettaient aux internationaux de se renseigner sur les expressions locales. Il était aussi question d’un mariage traditionnel entre l’Acadie et une communauté internationale gardée jalousement secrète jusque-là. Quelques prix de présence ont été distribués et ont fait des heureux. L’aspect musical était à l’image de la soirée : un mélange de rythmes musicaux locaux et d’ailleurs. À partir de 22 h, tous ceux et celles qui étaient présents pouvaient se défouler et faire ressortir leurs talents cachés de danseur.

Les impressions furent différentes dans la forme, mais elles allaient toutes dans la même direction. On pouvait écouter des personnes dire leur joie, d’autres, rire aux éclats; et pour les timides, les sourires radieux qui se voyaient sur leurs visages nous disaient un peu plus.

Que faut-il retenir de cette soirée? Nous dirons tout simplement qu’elle était une belle initiative de la part de la FÉÉCUM et l’AEEIUM qui ont su allier leur force pour cette soirée. Dans l’ensemble, pour une première édition, elle s’est bien déroulée et le spectacle était au rendez-vous. On serait tenté de se demander à quand la prochaine édition? Mais pour l’heure, ce qui reste sûr est que les absents ont eu tort.

mercredi 4 avril 2012

Mali : Affrontements, frustrations et… Coup d’état

par Martin Savoie

Des affrontements entre les touaregs et l’armée malienne ont vite fait de prendre place, laissant le nord du pays dans le chaos. Pendant plusieurs semaines, les deux partis se sont affrontés, menant souvent à des bombardements faisant plus de mal aux civils qu’aux partis visés.

« Ce sont les civils qui sont les victimes principales de ces bombardements aveugles, » décriait Gaëtan Mootoo, chercheur d'Amnesty International sur l'Afrique de l'Ouest. « Au-delà des pertes humaines, ces bombardements ont décimé des dizaines de bovins, de chameaux et de chèvres qui constituent le moyen de subsistance des populations nomades touarègues. »

Il ajouta même, par voie de communiqué de presse, que la situation actuelle du Mali est « la pire crise des droits humains qu'ait connu le nord Mali depuis vingt ans. »

Face à une telle situation, ce sont par milliers que les habitats de cette région ont migré vers d’autres pays, tentant ainsi de fuir le conflit. Plusieurs se sont réfugiés dans les pays avoisinants, notamment le Niger, le Burkina Faso et la Mauritanie, afin d’éviter un sort semblable à celui déjà subi par plusieurs de leur nation.

Un coup d’état pour éviter l’inévitable…

Il aura fallu un coup d’état militaire pour renverser le gouvernement du Mali. L’armée, qui jugeait les actions du gouvernement insuffisantes afin d’éviter que le pays ne soit divisé, a pris le contrôle du pays le 22 mars dernier.

L’annonce du renversement n’a pas tardé à avoir des répercussions au niveau national. L’ONU, entre autres, a exigé la réinstauration du gouvernement élu du pays le plus tôt possible. La Haut-commissaire des nations unies aux droits de l’homme, Navanethem Pillay, affirme, par voie de communiqué de presse, que « les changements anticonstitutionnels de gouvernement, accompagnés de violence, peuvent avoir un impact dévastateur sur la situation des droits de l'homme »

« Le Mali a également une bonne pratique en matière d'élections démocratiques au cours des deux dernières décennies, et j'espère qu'il reviendra sur cette voie dès que possible, » ajoute-t-elle.

Dès que l’armée a pris le contrôle, plusieurs décisions ont été prises par cette dernière : dissolution des institutions, suspension de la constitution et instauration d’un couvre-feu national. Depuis, face aux pressions internationales, l’armée a réinstauré la constitution en plus des institutions. Les forces militaires maliennes ont aussi déclaré qu’un gouvernement de transition serait mis en place en attendant d’éventuelles élections, mais n’a donné aucune indication quant aux dates possibles de ces mesures.

Le renversement, toutefois, n’a pas empêché les troupes rebelles du nord de prendre le contrôle de plusieurs villes, chose que l’armée voulait éviter à tout prix. En plus d’avoir pris le contrôle de la ville de Tombouctou, les forces rebelles ont récemment mis la main sur la ville de Gao, l’une des capitales régionales du nord du Mali. Cette récente conquête confirme l’emprise des forces rebelles sur la quasi-totalité du nord.

En très peu de temps, les forces rebelles touaregs ont monté en puissance au Mali. Face à une telle situation, quelle sera la réaction internationale afin d’aider les citoyens d’un pays qui semble sombrer dans le chaos?

L’actualité internationale en bref

par Martin Savoie

Cuba : le Vendredi Saint « exceptionnellement » férié
Suite à la visite du Pape Benoit XVI à Cuba, le président cubain, Raoul Castro, a déclaré que, exceptionnellement, le Vendredi Saint 2012 en serait un férié.

Cette déclaration fait suite à l’une des demandes du souverain pontife lors de son bref passage dans le pays. Castro a acquiescé à la demande face « à la suite heureuse de sa visite dans le pays », selon le journal cubain Granma.

Il s’agit de la seconde fois qu’un jour symbolique pour les chrétiens est déclaré jour de congé national en l’honneur du pape. La première fois remonte à 1997 alors que le président de l’époque, Fidel Castro, avait déclaré le 25 décembre jour férié en vue de la visite du pape Jean-Paul II.

Birmanie : Aung San Suu Kyi élue au gouvernement
Pour la première fois de sa carrière politique, Aung San Suu Kyi siégera au parlement de la Birmanie.

Le tout fut annoncé par son parti, la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), à la suite d’une élection partielle dans le pays. Au total, Aung San Suu Kyi a réussi à récolter une majorité écrasante de 82% des voix dans sa circonscription.

La Nobel de la paix de 1991 était devenue une figure de proue pour la démocratisation du pays, elle qui avait remporté les élections en 1990, lesquelles se sont vues annulées par le gouvernement en place avant de mettre Suu Kyi en détention chez elle pendant près d’une vingtaine d’années.

Lybie : des ex-rebelles joignent le ministère de la défense
Le ministère de la défense a conclu une entente avec 8 055 anciens rebelles ayant combattu lors du printemps arabe afin que ceux-ci joignent les rangs des forces militaires du pays.

Ces anciens rebelles seront intégrés à l’armée afin de protéger les frontières du pays ainsi que les bases pétrolières.

Le gouvernement actuel du pays, toutefois, ne compte pas arrêter les efforts de réintégration à ce point. Cette étape importante est la première d’un plan visant à réintégrer en société les 200 000 rebelles qui ont combattu le régime de Mouammar Kadhafi, tombé en octobre 2011.

Nos premiers pas sur le continent africain

par Mickael Arseneau et Roxanne Pelletier

Après avoir sillonné le continent européen, le désir de découvrir l’au-delà de ces frontières ne faisait que prendre de l’ampleur depuis un certain temps. N’étant pas loin de l’Europe, le continent africain nous semblait une façon parfaite d’assouvir ce désir d’explorer un nouveau continent et ainsi de faire la découverte d’une culture distincte à la notre, qualifiée d’occidentale. C’est donc pour cette raison que nous sommes partis de l’Europe, par la voie des airs, pour atterrir au Maroc le 16 mars dernier. Comme vous pourrez le constater à la suite, je cèderai une partie de cet article à une très chère amie qui m’a accompagné lors de ce voyage. Cette chronique en tandem vous fournira une perspective provenant de deux sources, une méthode inédite qui saura, du moins je l’espère, vous satisfaire!

Arrivés dans ce pays du désert, plus précisément à Marrakech, sous un soleil de plomb, quelques minutes seulement nous ont suffit pour réaliser que nous nous retrouvions désormais face à une culture totalement différente de la nôtre. C’est en marchandant avec un conducteur de taxi que nous avons été confrontés à une nouvelle façon de faire des affaires, car au Maroc, le premier prix demandé par le vendeur est toujours matière à négociation. Conséquemment, c’est suite à une négociation non concluante de ma part, je dois l’avouer, que nous avons été transportés, à bord d’une vieille Mercedes jaune, à l’auberge que nous avions préalablement réservée. Situé sur une petite ruelle, notre gîte n’était discernable que par une seule et unique entrée qui consistait d’une petite porte rouge où nous avons été aussitôt accueillis par un jeune marocain. Cet accueil, s’étant matérialisé par le service d’un petit déjeuner qui comprenait leurs légendaires thés à la menthe, a été chaleureusement apprécié par nous qui nous attendions à recevoir une simple clé de chambre. Après avoir profité d’un petit moment de détente, nous sommes partis à la découverte de Marrakech. Notre expédition a débuté par une visite du marché mythique composé de milliers de foulards, d’épices, de noix, de bijoux et bien plus encore. Après avoir laissé les filles magasiner et après avoir moi-même succombé à la tentation de ces nombreuses aubaines vivement promues par ces nombreux marchants, nous nous sommes ensuite laissés emporter à l’improviste par un marocain à l’intérieur de l’une de ses tanneries. Guidé par le soi-disant gardien de l’endroit, nous avons marché jusqu’à l’intérieur d’un quartier où se trouvait un étalage à plusieurs compartiments remplis d’excréments de pigeons qui permettaient au cuir de devenir brillant et soyeux. Grâce aux feuilles de menthe ingénieusement insérées dans chacune de nos narines, nous avons résisté à ces odeurs nauséabondes, pour nous permettre de découvrir un art artisanal qui était, il faut bien l’admettre, un travail de « merde ». Dans le sillage de cette péripétie, nous sommes partis à nouveau à la découverte de cette ville pour finalement arriver à la place Jemaa el-Fnaa, qui est en quelque sorte la grande place de la ville de Marrakech. Contemplant les différentes mosquées, kiosques et animaux exotiques, nous ne pouvions que rester époustouflés par la beauté du paysage qui se trouvait devant nous.

Ainsi, cette première journée nous a permis de sillonner, pour la première fois de notre existence, un continent des plus imprévisibles et charmeurs, autant du côté touristique qu’existentiel. Dès lors, cette première nous avait déjà transmis l’envie de retourner au Maroc pour contempler à nous ce pays du désert, symboliquement transformé en une rose du désert à l’intérieur de nos souvenirs.

Quand on ne s’attend à rien, c’est là où l’on est toujours le plus satisfait; et c’est dans cette optique que nous avons débuté notre 2e journée marocaine avec une visite de la vallée d’Ourika par nos deux guides marocains. Nous voilà partis en Jeep avec des airs africains en trame de fond et le sourire au visage parce que seulement le fait d’être là, dans le monde du Maroc, nous rend dans un état second… Étant une grande amatrice de thé, j’ai beaucoup apprécié le rituel du thé sucré à la menthe servi avec du pain cuit au feu par une famille berbère. S’ensuivit notre voyage à travers les «Atlas Mountains », qui ne serait pas complet sans un tour de dromadaire. L’excitation était palpable parmi certains membres de notre groupe. Comme on dirait par chez nous, étonnamment, «la ride était pretty smooth, c’est super chill un dromadaire». Puis une petite marche en montagne, où l’on savoure un jus d’orange fraîchement pressé au sommet près des chutes en compagnie de nos guides. Ensuite, nous sommes retournés au village où nous avons dégusté un repas cuit dans un tajine, un type de chaudron en terre cuite qui rend je-ne-sais-comment les aliments à l’intérieur une centaine de fois plus savoureux. Je vous le jure. Au retour, les guides ont syntonisé une station de radio qui jouait des « oldies » et nous les avons surpris à danser et à chanter avec nous au rythme de la musique, en conduisant face au coucher du soleil vers la médina de Marrakech, la ville orange, la fourmilière, avec ses sons, ses odeurs envoutantes et sa richesse culturelle… Un monde à part.

Bref, être en voyage peut transformer des moments banals en «feelings» inoubliables. Se lever le matin plus tôt que prévu pour aller s’assoir dehors avec le lever du soleil et discuter de la vie en bonne compagnie. Apprécier le goût du thé. Écouter les sons qui nous entourent, mais pour de vrai. Chanter et danser trop fort dans l’auto en « roadtrip » pendant le coucher de soleil. Se laisser aller. Bref, des petits détails auxquels on ne porte pas attention dans la vie de tous les jours, mais parce qu’on est en voyage, on les apprécie doublement. Alors, pourquoi ne vit-on pas à chaque jour comme si on était « en voyage »? À réfléchir…

PS : J’ai essayé très fort de faire des métaphores poussées et de très longues phrases pour continuer dans le style de Mickael; étant une étudiante en sciences, c’est parfois difficile pour moi d’employer des adjectifs qualificatifs dans un texte et d’être aussi poétique et charmeuse qu’un étudiant en sciences politiques.

P.S. 2 : Finalement, j’aimerais remercier Roxane, Le Front et vous, chers lecteurs, pour m’avoir encouragé dans cette aventure qui est maintenant terminée, car cette chronique est la dernière, dans le cadre de mes chroniques à l’international. Ainsi je vous dis à la prochaine, tout en sachant que je vous retrouverai à Moncton en octobre prochain.

mercredi 28 mars 2012

Après avoir fait 7 victimes, le tueur de Toulouse n’est plus

par Martin Savoie

L’un des épisodes les plus sombres de Toulouse a connu son dénouement jeudi dernier. Après avoir assassiné 7 personnes, dont 3 militaires et 3 enfants, le meurtrier a été abattu par les forces policières lors d’une opération visant à l’arrêter.

Mohamed Merah, français d’origine algérienne âgé de 23 ans, était l’homme derrière les atrocités. Il se revendiquait comme faisant parti du groupe terroriste Al-Qaïda.

Les tueries ont commencé le 11 mars alors que Merah avait abattu de sang froid un militaire. Il a ensuite répété ses actes sur deux autres membres de l’armée française le 15 mars. Sa dernière tuerie s’est déroulée dans une école juive où il a ouvert le feu sur un rabbin et trois enfants. Ces épisodes auraient aussi fait deux blessés, un civil et un militaire. Merah avait même filmé toutes les tueries, comme le démontre la caméra retrouvée chez lui.

À travers les enquêtes, la police française a identifié plus d’un suspect : Mohamed Merah, pour les meurtres commis, et Abdelkader Merah qui serait complice des atrocités commises par son frère. Toutefois, seul Abdelkader s’est vu passer les menottes puisque Mohamed a succombé aux balles des policiers qui tentaient de l’arrêter, jeudi dernier.

C’est lors d’une altercation qui aura duré 32 heures que les policiers ont réussi à entrer chez Merah, mais l’opération, visant à l’arrêter, a mal tournée alors que ce dernier s’est vu criblé de balles après avoir refusé de coopérer ainsi que d’avoir tenté de s’en prendre, armé, aux forces de l’ordre.

Merah n’en était pas à ses premiers actes violents. Selon la presse française, Merah aurait reçu plusieurs plaintes contre lui, dont deux en 2010. Selon les rapports, il aurait agressé une famille, forçant leur fils à regarder des vidéos dites « insoutenables » du groupe Al-Qaïda. Peu de temps avant, il aurait été aperçu avec un sabre dans les rues de Toulouse.

Merah se serait également rendu à de multiples reprises dans des lieux reliés au mouvement terroriste dont il s’était revendiqué. De plus, dû à son statut d’apprenti djihad au sein de l’organisation, il se devait d’être constamment surveillé par les forces de l’ordre afin d’éviter des actes comme ceux qu’il a commis.

Bilan final : première partie

par Madeleine Arseneau

Bon, il ne me reste que deux chroniques. J’ai donc décidé de les consacrer à un bilan de mon séjour ici, même si moi, il me reste encore environ un mois de cours et que mon dernier examen est le 5 ou le 6 juin. Dans ces quelques lignes, je vous donnerai (du moins, je vais tenter) un aperçu global de mon année ici, à Lille.

Il y a trois grandes étapes que j’ai vécues ici depuis mon arrivée. Je les baptiserai: ... un, deux et trois. (désolé! pas de créativité un dimanche matin!)

1. C’est l’arrivée. C’est le changement, le bouleversement émotif, physique ... et tous les autres bouleversements possibles. Tu ne comprends pas pourquoi tu es ailleurs que chez toi, tu te demandes qu’est-ce que tu viens foutre dans un autre pays. Tout te dégoûtes, plusieurs choses te déplaisent, les gens te font zire. Et en même temps de tout ça, tu tombes en amour avec plusieurs choses inexistantes à Moncton: un système de transport en commun qui fonctionne comme il faut, des gens qui s’engueulent dans les rues, de l’architecture française, européenne et flamande dans ta face. Ce moment-ci, c’est l’inconnu quoi! L’inconnu que tu découvres...

2. Là, c’est l’étape du milieu, l’entre deux que tu ne sais pas comment gérer. Les montagnes russes émotionnelles sont passées, mais reviennent de temps à autre. Tu commences à réaliser des choses que tu ne réalisais pas avant: des touristes dans ta ville adoptive, une bouteille de vin que tu qualifies de « chère » (et pourtant ce n’est rien comparé à chez nous), tu croises des gens que tu connais, tu es capables de brûler des feux rouges en marchant ou à vélo. Ces instants là sont des habitudes que tu commences à prendre, une routine que tu créés.

3. Ce sont mes moments actuels. Des moments plaisants. Tu as déjà apprivoisé l’ennui et la distance avec tes proches qui habitent au Canada. Tu as déjà dealé avec l’Administration française. Tu as déjà survécu à des professeurs qui sont ... étranges et affreusement subjectifs. Tu sais comment faire ce que tu as à faire, tu vis avec des amis qui te comprennent. Les voyages, la bouffe, le temps, tout ça, tu connais. Et tout ce que tu fais, c’est que tu te laisses bercer. Oui, il y a toujours des hauts et des bas comme avant, mais tu sais maintenant comment les gérer. Et malheureusement, ou heureusement, tu commences à être français. Tu affirmes que le pain est frais ou non, tu ajoutes des « euh » après chaque mot et tu inities la bise même à des français (eh oui!). Je réalise que pleins de choses qui m’agaçaient au début, dans l’étape 1, je les apprécie un peu plus. Comme tous les termes d’une journée. Dire bonjour, bonsoir, bon après-midi, bonne soirée, bon week-end (oui, je sais, ils disent week-end), bonnes vacances, bonne matinée, bon appétit, etc. Même moi je m’énerve en pensant que maintenant, ça me plait, ces rituels.

Si je pouvais résumer tout ça en quelques mots... ça va être très quétaine, et tout le monde va vous le dire, mais mon expérience ici, jusqu’à présent, je peux vraiment la résumer comme l’un des plus grands moments d’apprentissage de toute ma vie. Vous allez penser que c’est cliché, mais c’est vrai. Et je ne sais pas comment vous l’exprimer, mais je suis pas mal fière d’avoir vécu ça, d’avoir passé à travers de plein de choses et d’avoir conscience qu’il y aura encore plein d’autres moments comme ça. Chiants, certes, mais qui en vaudront la peine.

Donc, si vous hésitez à partir là-bas, que ce soit pour une semaine ou un an, ne le faites plus. Partez, c’est tout.

mercredi 21 mars 2012

Georges Laraque à Moncton : Mission Humanitaire Haiti 2012 reçoit un appui de taille

par Martin Savoie

Depuis le séisme qui a frappé Haïti en janvier 2010, des groupes d’étudiants de l’Université de Moncton, campus de Moncton, se rendent sur place afin d’aider de façon active à la reconstruction du pays. Cette année, Mission Humanitaire Haïti peut compter sur un tout nouveau supporteur en l’ancien joueur de la Ligue Nationale de Hockey (LNH) et activiste social, Georges Laraque.

Lui-même d’origine haïtienne, l’ancien joueur de la LNH était de passage à Moncton dans le cadre d’une réception bénéfice afin d’y donner une conférence, le 16 mars dernier. Il a profité de l’occasion pour souligner les efforts des étudiants ainsi que partager son expérience avec eux.

« Ça faisait un bon bout que les gens de Moncton me contactaient pour venir supporter cet organisme, mais je ne trouvais jamais le temps. Et ça me fait plaisir de supporter leur cause puisque Haïti est mon pays d’origine et c’est le fun de voir des gens s’y rendre pour aider les autres, » confie-t-il.

M. Laraque n’a pu cacher son admiration devant les initiatives étudiantes afin de se rendre là-bas aider le peuple haïtien puisque, selon lui, « dire que l’on supporte une cause, signer un papier, donner de l’argent, c’est une chose. Mais donner de son temps pour aider la population et poser de gestes concrets sur le terrain, c’en est une autre. »

S’étant lui-même rendu dans le pays de ses parents à quatre reprises depuis le séisme, M. Laraque a profité de l’occasion pour partager ses expériences avec les étudiants qui prendront part au voyage ainsi que tous ceux qui planifieraient faire parti d’un éventuel voyage humanitaire.

Malgré ses quatre voyages, Georges Laraque fait le constat d’une progression lente dans les travaux de reconstruction.

« La première fois que je suis allé, les travaux de nettoyage ne faisaient que commencer. On dégageait les rues et on décontaminait. Depuis, plusieurs groupes se sont rendus sur place pendant quelques mois, mais sont ensuite repartis. Au rythme que vont les choses, il faudra au moins un autre 10 ans avant que le pays soit reconstruit. »

M. Laraque a aussi souhaité aux gens qui participeront au voyage de profiter au maximum d’une expérience qui, et il en est convaincu, changera leurs perceptions de leurs vies.

« Les gens qui vont se rendre là-bas, ça va changer leur vie une fois revenus. On ne réalise pas toujours qu’ici, on peut accomplir nos rêves. Nos parents rêvent parfois de nous voir devenir médecins ou avocats, mais ce qu’un parent haïtien souhaite le plus pour son enfant, c’est qu’il vive. »

L’actualité internationale en bref

par Martin Savoie

Occupy Wall Street souligné à New York
Afin de commémorer les six mois du mouvement Occupy à New York, des adeptes du mouvement ont tenté de souligner l’événement malgré les festivités de la Saint-Patrick.

Ce sont quelques centaines de personnes qui se sont rendues au parc Zucotti, lieu de campement des indignés vers la fin de 2011, afin « d’occuper » à nouveau l’espace.

En signe de protestation, les indignés, accompagnés du documentariste et activiste Michael Moore, ont tenté en vain d’ériger une tente dans le parc avant que les forces policières ne procèdent à quelques arrestations.

L’Union Africaine et les forces de l’armée kényane en Somalie sous peu
Dès le 30 mars prochain, l’Union Africaine (UA) comptera dans ses rangs plus de 4 600 soldats supplémentaires afin de lutter pour le maintien de la paix en Somalie.

Ces soldats en provenance du Kenya s’ajoutent ainsi aux troupes militaires déployées en Somalie, augmentant le nombre à 18 000. Les autres soldats sous le commandement de l’UA sont en provenance, entre autres, du Djibouti, du Burundi et de l’Ouganda.

L’armée devra notamment faire face au groupe terroriste al-Shabaab qui sévit en Somalie depuis plusieurs années. Les actions du groupe empêchent ainsi l’instauration d’un gouvernement stable dans le pays qui, depuis 1991, enchaîne les gouvernements de transition.

L’Allemagne se dote d’un nouveau président
Joachim Gauck est, depuis dimanche dernier, le nouveau président de l’Allemagne.

Il devient non seulement le 11e président du pays depuis la réunification, mais aussi le premier issu de l’Allemagne de l’Est. Gauck était connu pour avoir lutté contre le régime communiste avant la chute du mur de Berlin.

Malgré que le poste de président soit de nature honorifique en Allemagne, Gauck aura du pain sur la planche pour redorer l’image de ce poste, victime d’une succession de démissions causées par des accusations de corruption lancées vers ses prédécesseurs.

Rappelons que Gauck en était à sa seconde tentative afin d’être élu président par la chambre des représentants, lui qui avait fait campagne en vain en 2010.

Autrefois nommée la Calédonie; l’Écosse d’aujourd’hui toute aussi fantasmagorique que jadis

par Mickael Arseneau

En 1933, l’Écosse est projetée sans préavis sur la scène médiatique internationale grâce à une curieuse photo prise sur l’un de ces lacs, le Loch Ness. Le pays tout entier profitera de cette publicité touristique gratuite pour faire la promotion de son territoire. L’Écosse bâtira une structure touristique mettant en valeur celui-ci, sans oublier d’exposer allègrement le mythe de cette créature, affectueusement surnommée « Nessy ». Après avoir structuré et consolidé ce modèle touristique, le film «Braveheart», diffusé en 1995, aura permis à l’Écosse d’accueillir une nouvelle variété de touristes. Cherchant à découvrir la diversité des monarchies régnant jadis, cette nouvelle classe de visiteurs recherchera les mille et une versions de Mel Gibson brandissant leurs épées et défendant leurs honneurs. Attirant encore d’innombrables touristes annuellement, l’Écosse d’aujourd’hui est encore convoitée par les médias internationaux. Cependant, cette fois, elle l’est grâce à une prémisse gouvernementale. Gouvernée par son chef indépendantiste, l’Écosse procèdera, en 2014, à un référendum demandant à la population écossaise si elle veut devenir indépendante du Royaume-Uni et ainsi récupérer son indépendance perdue en 1707.

Il est maintenant clair que le sujet de ma chronique tournera autour de mon dernier voyage en Écosse. Après avoir visité ce pays et y avoir passé quelques jours, un mot caractérise ce dernier périple. « Savoureux » sera le mot choisi. Savourant ainsi toute cette histoire, leurs goûts prononcés pour le scotch ainsi que leur mythique Loch Ness, je peux attester que ce voyage a été une réussite savoureuse.

Ce dernier voyage débutera donc à Lille. Après avoir voyagé à bord du TGV qui me conduit à Londres, je pris un deuxième train qui me permit d’entamer la traversée de la Grande-Bretagne. Au cours de ce périple « ferroviaire », j’ai eu la chance de voir les plus beaux paysages de la Mer du nord, tout en étant agréablement diverti par les différentes fluctuations d’accents des gens montant à bord du train à chaque arrêt. Après un trajet de 6 heures, je suis finalement arrivé à Édimbourg, la capitale de l’Écosse. Datant de l’Âge de bronze, cette ville est l’une des plus impressionnantes que j’ai eu la chance de visiter à ce jour. Possédant une architecture médiévale des plus remarquables, un gigantesque château surplombe la ville du haut de sa petite montagne. Édimbourg illustre et justifie parfaitement sa sélection au patrimoine mondial. Partant à la découverte du pays, je suis allé faire un tour d’une journée à travers le territoire écossais. Amorçant cette aventure à Édimbourg, le guide nous a fait explorer, à l’aide d’une petite fourgonnette à 16 passagers, les coins les plus reculés de l’Écosse. Arrivé à l’embouchure des chaines de montagnes écossaises, nommées les « Highlands », je ne pouvais m’empêcher de retenir mon souffle face à la splendeur du paysage. Dominé par les montagnes, de nombreux moutons et d’un plafond nuageux grattant les vallées et les monts, je peux vous affirmer que ce panorama restera gravé dans ma mémoire pour l’éternité. Suite à la prise de quelques photos souvenirs, nous nous sommes ensuite dirigés vers l’incontournable Loch Ness. Arrivé au delta du lac, un bateau muni d’équipements des plus sophistiqués nous attendait. C’est à l’aide d’un raconteur d’histoire, de multiples radars sous-marins et par l’exposition de quelques photos non convaincantes, que cette traversée s’est amorcée. De l’étage supérieur du bateau, j’admirais paisiblement l’horizon. Toujours impressionné par ce paysage caractérisé par un lac possédant une eau charbonnée tapissée par une brume épaisse, je continuais à prendre des photos lorsque tout à coup, j’ai aperçu au loin… une chèvre des montagnes qui galopait dans les sommets toujours visibles au loin.

Malheureusement, le Loch Ness ne m’a pas présenté de créature surnaturelle ou de monstre préhistorique. Cependant, l’Écosse m’aura introduit à des paysages, des châteaux et d’innombrables bouteilles de whisky, bien au-delà de mes attentes. Après avoir pris le temps de réfléchir à ces derniers moments passés en Écosse, je pense maintenant pouvoir comprendre ce que l’écossais John Muir voulait dire lorsque celui-ci a écrit «In every walk with nature, one receives far more than he seeks».

mercredi 14 mars 2012

Joseph Kony : la nouvelle source de mobilisation internet

par Martin Savoie

Depuis quelques jours, plusieurs ont certainement dû remarquer la montée en popularité d’une vidéo virale portant sur un certain « Kony ». De plus, des événements Facebook intitulé « Kony 2012 » ont vite émergé, avec des points de rencontre dans des centaines de ville à travers le monde. Toutefois, chez plusieurs citoyens, une question demeure : qui est Joseph Kony? Qu’a-t-il fait pour mériter une telle attention sur les réseaux sociaux? Et surtout, une telle mobilisation en vaut-elle la peine?

Qui est Joseph Kony?
Joseph Kony est à la tête d’un groupe terroriste d’Afrique qui se nomme « l’Armée de résistance du seigneur », mieux connue sous son nom anglophone de « Lord resistance army » (LRA). Ce groupe, formé dans la seconde moitié des années 80, avait pour but de renverser le gouvernement ougandais afin d’y instaurer un régime qui serait basé sur les Dix commandements de la Bible.

L’une des actions qui a fait la réputation de ce groupe fut le recrutement d’enfant-soldats. Depuis les années 80, le LRA a embarqué de force dans son armée plus de 30 000 enfants afin que ces derniers se battent pour eux. Ces enfants représenteraient aujourd’hui près de 4 soldats sur 5 du LRA.

Malgré que, depuis 2006, ce groupe est de moins en moins actif dans son pays d’origine, il continue à faire des ravages dans d’autres régions d’Afrique. L’une des plus récentes actions revendiquées par le groupe fut au Congo où 321 personnes en décembre 2009 furent massacrées dans la région de Makombo.

Le mouvement KONY2012
Joseph Kony et le LRA ont gagné une certaine attention médiatique après la sortie du documentaire canadien « Uganda Rising », en 2006, qui exposait les traitements réservés aux enfants-soldats à l’intérieur de ces groupes.

Ce n’est toutefois qu’en 2012 qu’un véritable effort international de la population s’est amorcé, le tout grâce au conférencier, travailleur humanitaire et documentariste Jason Russell. Le 5 mars 2012, ce dernier a fait parvenir un documentaire de 29 minutes sur le site de partage vidéo Youtube expliquant la situation ainsi que tous les efforts déployés par son groupe de paix afin d’arrêter Joseph Kony. Depuis, le documentaire a été visionné près de 75 millions de fois.

Le grand éclatement du mouvement se fera le 20 avril dans quelques régions du monde, où le but sera de placarder des villes d’affiches et d’autocollants à l,effigie de Joseph Kony et, ainsi, le faire connaître de la population.

Plusieurs critiques du mouvement
Le mouvement contre Joseph Kony s’est vu critiqué de parts et d’autres, notamment par plusieurs citoyens et des organismes non gouvernementaux (ONG). Selon plusieurs rapports publiés suite à la publication du vidéo, il n’y aurait qu’environ 37% des dons recueillies par la fondation Invisible Children, organisme chapeautant le mouvement contre Joseph Kony, qui irait aux organismes d’aide, le reste étant réparti en salaires et en campagne de publicité. De plus, plusieurs soutiennent que Joseph Kony est mort depuis 2006. La dernière information, toutefois, est toujours au stade de rumeur puisqu’elle n’a jamais été confirmée.

Une autre critique soulevée est le fait que l’aide se dirige vers l’Ouganda alors que le groupe ne serait plus actif dans ce pays et ce, depuis 2006. Plusieurs groupes questionnent ainsi la pertinence de se battre contre un groupe dans un pays où il n’existe plus. Ces critiques émanent notamment de la population ougandaise, où des journalistes et blogueurs se sont soulevés contre l’initiative, déclarant que compte tenu des conséquences que le mouvement pourrait avoir, cet acte de « popularisation » de Joseph Kony est « hautement irresponsable ».

Les mouvements créés par internet ont souvent eu une ampleur à très court terme. Les gens avaient une réponse très prononcée pour le mouvement Occupy, mais ce dernier a vite fait de s’estomper quelques mois plus tard. Un mouvement comme celui de KONY2012 peut presque s’y apparenter par sa propagation rapide et l’engouement qu’il crée, mais il s’en distingue aussi de par une source organisatrice connue, son but très ciblé et son exécution. Maintenant, il faut se demander : qu’adviendra-t-il de l’histoire de Joseph Kony après les manifestations du 20 avril? À suivre…

jeudi 1 mars 2012

Italie : Échapper à la prison grâce à des lois personnalisées?

par Martin Savoie

Une série de modifications aux lois italiennes auraient permises à l’ex président de l’Italie, Silvio Berlusconi, d’échapper à la loi. L’ancien président italien était accusé d’avoir corrompu David Mills, un avocat britannique, le payant près de 600 000$ afin que ce dernier livre de feux témoignages dans certaines procédures au cours des années 90.

Berlusconi aurait, selon les experts, modifié et créé quelques lois pendant ses mandats, ce qui lui aurait permis d’échapper à la loi.

Afin de comprendre comment ce dernier a pu échapper à la loi, il faut remonter à 2005, alors que Berlusconi était au pouvoir. Alors qu’il était à la tête d’un gouvernement majoritaire, la première manœuvre du chef d’État fut de réduire le temps de prescription lors des enquêtes. Le délai pour les procès passait ainsi de 15 à 10 ans.

La seconde loi votée par Berlusconi date de 2008. Alors qu’il était encore à la tête d’un gouvernement majoritaire, ce dernier a fait passer une loi immunisant les hauts dirigeants de l’État, y compris lui-même, de sanctions pénales de façon temporaire. Par contre, cette loi s’est vue être déclarée inconstitutionnelle en octobre 2009.

Cette modification au système judicaire ainsi que la tentative de loi auront permises à Berlusconi d’échapper à la justice. La première loi a fait en sorte que le temps pour un procès devenait beaucoup plus court, ce qui donne, du même coup, moins de temps aux enquêteurs afin qu’ils recueillent leurs preuves. Toutefois, c’est la seconde loi qui a mis le dernier clou dans le cercueil de cette affaire. En votant l’immunité, le procès, qui avait lieu non seulement contre David Mills, mais aussi contre Berlusconi, a permis à ce dernier de s’échapper du procès jusqu’à ce que cette loi soit reconnue comme inconstitutionnelle. Malgré que le procès fut interrompu pour lui, ce n’était pas le cas pour David Mills. En février 2009, ce dernier était reconnu coupable de corruption par les tribunaux italiens.

Lors de la reprise des travaux, les premiers juges ont été déclarés comme étant incompatible pour reprendre le procès, le tout découlant du fait qu’ils ont déjà condamné un homme dans cette affaire. La recherche de nouveaux juges ainsi que les appels ont permis au cas de s’allonger assez longtemps pour ne plus être considéré comme valide, libérant ainsi Silvio Berlusconi de toute accusation devant la justice italienne.