mercredi 30 novembre 2011

Shayne Dobson se démarque au niveau international

par Normand d’Entremont

Environ deux semaines passées, Shayne Dobson a eu une occasion spéciale de vivre une expérience de vie en participant aux Jeux para-panaméricains 2011 en Mexique – une expérience rendue même plus mémorable avec les deux médailles qu’il s’est méritées.

Membre de l’équipe de cross-country et d’athlétisme de l’Université de Moncton, Dobson a cette fois représenté le Canada en récoltant une médaille d’argent en 1500 m avec un temps de 4 :53,81 et une médaille de bronze en 800 m (2 :19,06) durant les jeux à Guadalajara. En plus d’établir ses meilleurs temps personnels pour chacune de ces courses, Dobson a battu le record provincial pour les deux distances et s’ouvre la porte à la possibilité de participer aux Jeux paralympiques de 2012 à Londres

« C’était ma première expérience au niveau international et c’était vraiment une belle expérience de vie », souligne-t-il. « La compétition était le fun; j’ai réussi à aller au-dessus de mes attentes. Et, lorsque je suis retourné à Moncton, une quinzaine de personnes, dont la plupart des athlètes de l’équipe de cross-country et d’athlétisme, sont venues m’accueillir à l’aéroport. C’était un très beau moment ».

Né à Campbellton, Shayne Dobson est atteint d’une paralysie cérébrale qui touche le côté gauche de son corps. Sa condition est au deuxième degré sur quatre en tant que sévérité. Toutefois, il a toujours réussi à le surmonter, jouant au tennis pendant sa jeunesse et ensuite goûtant à l’athlétisme à sa dernière année de l’école secondaire, une expérience qui lui a donné l’envie de continuer à faire la course à l’Université de Moncton.

Après avoir été membre de la formation de cross-country l’année dernière, il a été nommé capitaine de l’équipe cette année, un titre dont il prend fièrement les responsabilités.

« J’essaye d’utiliser mes expériences vécues aux compétitions nationales pour en partager avec l’équipe », ajoute-t-il. « De plus, je fais de mon mieux pour donner la meilleure image en tant qu’athlète, que ce soit sur la piste ou en dehors des lieux d’entrainements pour donner le bon message à l’équipe ».

Ayant signé un temps « A » avec ses courses au Mexique, Shayne Dobson aura maintenant une chance de se qualifier pour l’équipe para-olympique canadienne à Londres en 2012. D’ailleurs, avec encore six mois à s’entrainer avant l’échéance finale en juin, il tentera d’afficher un temps « élite » pour assurer sa position sur l’équipe.

Jusqu’alors, il Dobson continuera à courir aux compétitions universitaires dans l’équipe d’athlétisme où il courra les courses de 1000m, 1500m et possiblement 3000m. Il sera ainsi encore une fois un membre influent de l’équipe de cross-country l’année prochaine, une équipe qui, selon lui, sera beaucoup plus compétitive grâce à un meilleur recrutement.

Dominic Cardy et les langues officielles : prioriser l’éducation et la collaboration

par Rémi Frenette

Le chef provincial du Nouveau Parti démocratique (NPD), Dominic Cardy, était de passage à l’Université de Moncton vendredi dernier. Il entamait une tournée de la province pour peser le pouls des francophones et anglophones au sujet de leurs préoccupations en matière de langues officielles. Durant un entretien avec le Front, il s’est prononcé sur les thèmes de l’analphabétisme, de l’éducation et du dialogue entre les deux communautés linguistiques.

Dominic Cardy a décidé d’entreprendre cette tournée suite à la nomination récente de Michael Ferguson à titre de vérificateur général du Canada. Cette nomination a fait couler beaucoup d’encre. Après dix ans en politique néo-brunswickoise, Ferguson ne peut toujours pas converser en français. De plus, son nouveau poste exige explicitement la maîtrise des deux langues officielles. La controverse aurait incité le chef du NPD à sonder la province pour mieux interpréter ce genre d’enjeux politiques.

Centrale à son discours est l’idée que les conflits linguistiques émanent principalement du taux d’analphabétisme dans la province :

« Notre système d’éducation ne réussit pas à créer des gens qui sont mêmes unilingues. 56% de la province ne peut pas lire ou écrire de niveau trois, ne peut pas compléter un formulaire compliqué, lire un livre ou un journal. Alors, on devrait commencer avec une amélioration de notre système d’éducation. »

Selon cette perspective, l’égalité linguistique passe avant tout par la connaissance des deux langues officielles chez le plus de citoyens possible. Pour atteindre ce but, avance Cardy, la province doit actualiser son système d’éducation et prioriser la maîtrise d’au moins une langue officielle.

Il donne l’exemple des sous-ministres de la province – comme le cas de Ferguson – qui ne sont pas tenus de maîtriser le français et l’anglais. Cardy estime qu’il faudrait penser à exiger le bilinguisme pour ces fonctions mais que l’analphabétisme constitue encore un obstacle :

« Le système d’éducation n’a pas donné à la fonction publique un grand groupe de candidats mi-français [et] mi-anglais qui sont qualifiés. Alors, on a besoin pour créer vraiment une population bilingue de commencer avec une réforme du système d’éducation. » Il rajoute : « La chose la plus importante est d’assurer que tous les enfants au Nord, Sud, Est et Ouest de la province sont capables d’écrire dans leur langue maternelle et aussi dans la deuxième langue de la province. »

Présentement, affirme-t-il, des provinces comme le Québec et l’Ontario excellent à former des citoyens bilingues même si elles sont officiellement unilingues. La clé de la réussite dans ce domaine réside selon lui dans la supériorité de leur système d’éducation.

Le chef du NPD reconnaît que les questions de langues sont des sujets sensibles dans le cadre de la politique et de la société néo-brunswickoises. Néanmoins, il croit que le sujet doit être abordé :

« Je pense que c’est quelques chose qu’on a besoin de confronter. Je pense que c’est clair qu’après 40 années de bilinguisme officiel, il y a encore des problèmes avec la politique de la province. »

Des facteurs culturels mais aussi socioéconomiques sont à considérer :

« Dans une grande crise pour la province, crise économique, les grands changements mondiaux, si on ne parle pas de ça [les conflits linguistiques], ça va rendre vraiment difficile de créer une fondation solide pour la province pour avancer dans l’économie, pour créer des nouvelles industries et exploiter nos ressources dans une manière responsable. »

Cardy explique que depuis l’adoption en 1969 de la Loi sur les langues officielles (LLO), les différents gouvernements de la province ont évité d’affronter directement les questions linguistiques. Il estime qu’ils ont souvent contribué à la division des deux communautés linguistiques plutôt qu’à la coopération et au dialogue. C’est ce qu’il avance en envisageant la révision de la LLO en 2012 :

« Le problème avec les libéraux et les conservateurs depuis 40 années : ils ont essayé d’une élection à l’autre de dire une chose à la population francophone et une chose à la population anglophone. Ça a créé des conflits entre les communautés qui n’ont pas besoin d’être là, je pense. » Il rajoute : « Les libéraux et conservateurs sont tellement effrayés de pousser le bateau d’une direction ou de l’autre que j’imagine qu’ils vont essayer seulement de prendre l’ancienne loi [LLO], ne pas la changer beaucoup et la pousser avec pas beaucoup de débats parce qu’ils ne veulent pas ouvrir toutes ces conversations. »

En vertu de la sensibilité du sujet, il soutient que la révision de la LLO et le renouvellement du système d’éducation devront se faire dans la collaboration, le dialogue et l’intercompréhension si on veut vraiment faire avancer les choses.

Cardy ne peut dévoiler les noms de ceux qu’il consultera durant sa tournée. Il précise néanmoins que ce seront des personnes des deux communautés linguistiques, des chefs d’organisations non gouvernementales, des groupes culturels et des artistes. Il planifie également s’entretenir avec des gens du commerce. La gestion politique des langues, affirme-t-il, est une question culturelle mais aussi largement économique.

Le programme de médecine de l’université de Moncton démystifié

par Mathieu Plourde Turcotte

Il est rare de les apercevoir sur le campus, il est possible d’en rencontrer quelquefois dans les partys ou au ceps pour les chanceux chanceuses, mais il serait parfois possible de se demander ce qui les attache au campus. Car, oui, il y a bien un programme de médecine donné à Moncton, sauf qu’il est donné par l’université de Sherbrooke sur le campus de l’université de Moncton. Christian Campagna, étudiant de ce programme et président de l’Association générale des étudiants et étudiantes en médecine de l’université de Sherbrooke (l’AGÉEEMUS) à Moncton, admet avoir pris une bonne année et plus pour comprendre le programme dans les moindres petites subtilités. Donc, voici ce qui en est.

Tous les cours se donnent au Pavillon Frenette et tout peut se faire dans ce même pavillon, ce qui explique un peu la rareté de leur présence sur le campus. L’horaire est fondamentalement différent de tous les autres programmes, car le cursus du programme doit être, pour simplifier l’organisation, standardisé et mis en commun avec celui de l’université de Sherbrooke. Et ça comprend le fait de placer certaines réunions, devant se faire entre les trois campus étant attachés à l’université de Sherbrooke (Sherbrooke, Moncton, Chicoutimi), à l’heure du Québec, précise le Docteur Aurel Schofield, directeur du centre de formation médical de Moncton et artisan de longue date du développement francophone de la médecine dans la région. Si ce n’était de l’accessibilité aux infrastructures (ceps, librairie acadienne, etc.), résume Christian Campagna : « la bâtisse pourrait être construite au beau milieu du bois, entre Fredericton et Moncton, que ça ne ferait presque aucune différence. » Le peu d’implication observable de leur part sur le campus n’est pas seulement attribuable au manque de temps ou au fait qu’ils ont trop d’études. Le docteur Schofield dit que la situation a évolué et qu’il y a un effort de fait pour que les étudiants s’impliquent. Il cite en autre certains étudiants qui sont arrivés à performer autant dans les aigles bleus que dans leurs cours. Trois faits illustrent bien l’impossibilité d’être à part entière impliqué sur le campus : la semaine d’étude n’est pas en même temps que l’université de Moncton et le commencement des cours ne l’est pas plus pour le retour du congé des fêtes, il y a parfois conflit d’horaire pour la coupe féécum et l’impossibilité d’avoir un étudiant dans le conseil de la féécum parce qu’évidemment le programme ne fait pas parti de la féécum. Toutefois, en ce temps de pénurie de médecins francophones, pour ceux qui auraient besoin de réserver un médecin de famille pendant qu’il en est encore temps, il y aura un party le 1er décembre au Irock organisé par l’AGÉEEMUS en collaboration avec le conseil d’administration.

Des méthodes de travail distinctes
Un des points qui distinguent le programme donner par l’université de Sherbrooke et donc suivit ici à Moncton, par rapport au programme de l’université Laval et de Montréal réside dans l’emphase que les cours mettent sur le côté pratique plutôt que sur la théorie. Docteur Schofield se rappelle la première fois qu’il avait pratiqué le métier tout en faisant signe de la rudesse et de la difficulté de ces débuts : « Je n’avais jamais touché à un malade pour vrai, j’avais simplement appris par cœur la théorie dans les livres et là c’était débrouille-toi! Maintenant, les étudiants font face à des cas dès leur entrée dans le programme et en fonction de ces cas, ils doivent trouver par eux-mêmes via les livres ce qui est requis pour soigner le cas énoncé. » Christian Campagna approuve : « Dans ce programme, il faut bâtir son apprentissage. » Le programme est composé de deux années et demie d’apprentissage d’habileté clinique et d’un an et demi d’externat (stage).

Au total, 24 étudiants sont acceptés chaque année par l’université de Sherbrooke pour étudier au centre de formation universitaire de Moncton, tous proviennent du Nouveau-Brunswick. Pour y accéder, les étudiants ont généralement fait 2 ans d’étude et ainsi reçu leur diplôme préparatoire aux sciences de la santé (D.S.S) : l’équivalent de science nature ou pure – selon la génération qui en parle – donné dans les cégeps du Québec. Et donc, contrairement au cheminement de la médecine des universités anglaises : pas besoin de compléter un baccalauréat de 4 ans pour accéder à la médecine.

De superbes résultats pour les étudiants du centre de formation médical à l’université Moncton
De plus, une fois accédé à la médecine, la formation est d’une durée de quatre ans, ce qui est un an de moins que les 5 ans exigés au Québec. Ce n’est rien de nuisible à la compétence des médecins locaux, assure Aurel Schofield, car « lors de la sélection pour les spécialités, du genre médecine générale, cardiologie, gastroentérologie, etc., 100% des étudiants du programme se font choisir au premier tour. Il y a de quoi être fier, car en Amérique du Nord, explique le docteur Schofield : « les normes d’agrément sont les plus strictes au monde. Et le programme est accrédité au niveau américain. » Il n’y a donc aucune plaisanterie faite sur l’acceptation des étudiants en médecine ou dans une quelconque spécialité. Quoiqu’il peut y avoir certaines façons d’augmenter ces chances d’acceptation aux spécialités, disent en concordance Campagna et Schofield, tout en expliquant que le fait d’obliger les étudiants à faire un stage à l’extérieur du centre de formation leur est favorable puisqu’il permet au futur médecin d’être connu dans un milieu où ils seront peut-être sélectionnés. Malgré tout, il y a une petite part de hasard dans la sélection, admettent Campagna et Schofield.

Un programme qui n’a rien à envier aux autres
Il serait possible de reprocher à ce programme d’être dépendant d’une université québécoise, mais au nombre d’avantages que la situation apporte, il n’y a pas lieu de vouloir changer le programme, affirme le docteur Schofield. En effet, la tendance en médecine serait, selon Aurel Schofield, aux petits programmes qui servent les étudiants directement avec une proximité entre étudiants et professeurs, avec un programme plus pratique que théorique dans des amphithéâtres de moindre ampleur. Nous avons tout de même à organiser nos cours, à les financer, à administrer le tout, etc., alors la grève des employés de soutien de l’université de Sherbrooke, qui augmente de beaucoup la charge des docteurs, ne nous touche pas. C’est surement l’avantage d’être situé à 1000 km, lance le docteur Schofield avec un rire narquois.

Lorsque le programme a commencé, le centre de formation médical de Moncton était le deuxième au Canada à faire partie d’un programme de délocalisation, il y en a maintenant six qui ont suivi la même voie.

Une indépendance dans le contexte d’un milieu très peu populeux comme l’Acadie ferait en sorte que les médecins, aussi professeurs, seraient surchargés académiquement. Aurel Schofield affirme que la présente organisation du programme est le meilleure des deux mondes; d’un côté, l’expertise du centre universitaire de Fleurimont à Sherbrooke, une bonne partie de la paperasse et de l’organisation qui n’occupe pas le peu de médecins francophones du Nouveau-Brunswick, de l’autre : un programme de très bonne qualité qui forme des médecins compétents. Au total, 270 médecins donnent du temps au programme.

Agrandissement du pavillon Raymond Frenette
Comme certains ont pu le constater, le pavillon situé de l’autre côté de la rue Morton est dans une phase d’expansion. La superficie du bâtiment sera doublée avec un ajout de vingt mille pieds carrés à l’enceinte déjà existante. Ce qui ne remplissait pas le devis ou l’approximation des besoins initiaux – car le nombre d’étudiants augmentait juste par l’acceptation des nouveaux, année après année, depuis le début en 2006 – va maintenant le permettre. Aurel Schofield lance avec un petit rire malingre que le bâtiment n’est pas construit que déjà il est rempli à rebord. Il y aura une nouvelle salle de rencontre pouvant accueillir 150 personnes, le nombre de salles de simulation médicale passera d’une à quatre, le tout permettra aussi de garder les locaux d’études ouverts 24 heures sur 24.

Éditorial : Pour le meilleur et pour le pire

par Marc André LaPlante, rédacteur en chef

C’est aujourd’hui qu’aura finalement lieu le mariage étudiant, qui vise à dénoncer l’endettement étudiant. Le buffet de Kraft Dinner sera certainement de mise pour l’événement.

La situation dans la province est rendue à ce point ridicule. Il est maintenant plus avantageux pour un étudiant de se marier, afin de pouvoir être considéré indépendant de ses parents dans le calcul d’un prêt étudiant.

On peut facilement faire des liens entre ce type de manifestation et la classe hivernale tenue à l’extérieur de l’aréna Jean-Louis-Levesque à l’hiver dernier. La FÉÉCUM y passe un message très clair, et qui passe bien dans le milieu médiatique.

Ce qu’il a manqué cruellement à la classe hivernale, cependant, ce sont les étudiants. Les leaders d’associations étudiantes peuvent revendiquer, manifester, et faire du lobbying autant qu’ils le veulent, ils n’auront jamais de résultats tant que les étudiants ne sont pas de la partie.

Le mouvement étudiant ne peut plus se permettre cette passivité que l’on retrouve chez les étudiants. À force de négocier, et d’y aller de la méthode douce, les politiciens sont devenus complaisants avec les étudiants.

On déplore depuis des années le fait que les candidats aux élections, à tous les quatre ans, courtisent le vote de la population plus âgée, qui vote plus. Il est donc logique que les politiciens fassent plaisir à leurs électeurs. Cela veut dire que les jeunes, et les étudiants, doivent absolument prendre leur place s’ils veulent voir des résultats.

L’idée du mariage étudiant est excellente. Il serait captivant de voir au bulletin de 18h00 des centaines d’étudiants rassemblés pour ce mariage étudiant. Malheureusement, on semble être parti dans la même direction que par la passé, ce qui veut dire peu d’étudiants présents.

La FÉÉCUM, de ce côté, fait le travail. Les élus, depuis deux ans, font le travail de revendication qu’ils doivent faire. Les étudiants, eux, n’embarquent pas, et la FÉÉCUM, malheureusement, ne peut y faire grand chose.

Au Nouveau-Brunswick, les étudiants verront un réel changement quand ils le désireront vraiment. Malheureusement, ils ne sont simplement pas encore assez frustrés pour le montrer. En abolissant le crédit d’impôt à l’industrie cinématographique du Nouveau-Brunswick, le gouvernement Alward a fait une grave erreur. L’industrie s’est serré les coudes, et a protesté comme il se devait.

Quand les étudiants seront prêts à se battre pour ce qu’ils méritent, ils auront du réel changement. Cependant, il semble que nous soyons encore loin d’un mouvement étudiant de masse.

Chronique Sexe : L’impossible est réalisable !

par Josée Gallant et Stephy Rebmann

Souvent considérés comme tabou, les fantasmes n’ont pourtant rien de honteux. Il est tout à fait naturel et sain d’en avoir. En plus de participer à l’équilibre psychique, ils alimentent le désir et sont le vecteur d’une sexualité épanouie. Et personne ne pourra jamais dire qu’ils n’en ont jamais eu; vrai ou faux ?
Faire l’amour à trois, dans la nature, ou dans un cinéma… Voilà des fantasmes classiques et banals. Mais nous avons tous des fantasmes que nous gardons secrets et que nous n’oserons jamais prononcer à haute voix. C’est ce qui fait leur charme et les rend excitants. Eh bien, nous avons décidé de dévoiler leur charme tout en les rendant encore plus excitants.
- L’inconnu et l’imprévisible :
Ce beau ténébreux qui arrive de nulle part, vous empoigne au milieu d’une ruelle et qui disparaît ensuite. Ou cette belle blonde aux lignes parfaites qui vous prend par surprise en pleine nature. Beaucoup d’hommes, comme de femmes, auraient ce désir de se faire surprendre pour une belle inconnue ou un beau mâle. Soyez cette personne !
- Dans la rue :
Faire l’amour en pleine rue sous le regard des passants tout en ayant la sensation d’être invisible. Il y a un aspect excitant à pouvoir voir sans forcément être vus ! Mais ce fantasme est-il réalisable ?
- L’amie de votre copine :
Voilà un fantasme 100 % masculin ! L’amie de votre copine que vous trouvez à votre goût, vous faisant une fellation pendant que votre belle se masturbe en vous regardant. Le côté inaccessible de son amie provoque ce fantasme ! Étonnés ?
- L’exotisme :
Pour son côté exotique, faire l’amour avec une fille d’une culture différente ou avec un homme est un fantasme fort répandu. On le sait, on est souvent physiquement attiré par ce que l’on connaît moins ou qui est différent de nous.
- Au travail :
Tout envoyer par terre pour monter sur le bureau, ou même dans les toilettes, sont des fantasmes connus en plein milieu du travail. Certaines personnes fantasment même sur leur autorité. Une belle façon de jouer avec cette dernière !
- Deux + deux :
Participer à une partouze avec des personnes ayant des courbes parfaites et des corps de Dieux! C’est pas impossible, à vous d’être bon chercheur!
- L’uniforme :
Une infirmière ou une hôtesse de l’air pour monsieur. Les hommes ont un faible pour les uniformes. Cet élément se combine au milieu de travail, deux éléments qui les excitent ! Mesdemoiselles, nous ne sommes pas de reste avec nos pompiers, nos policiers et nos médecins…
- Dominée
Être au lit, attachée et livrée aux soins de deux hommes. Soumises ou dominées, certaines femmes (comme les hommes d'ailleurs) ont une envie sexuelle qui se rapproche du sadomasochisme. Un fantasme réprimé ?
- Lesbienne :
Si les hommes fantasment sur les duos sexuels féminins, beaucoup de femmes ont envie de l'essayer pour une histoire d'un soir. Et tant qu'à fantasmer ou à l'essayer, autant le faire avec une bombe sexuelle !
- L’âge de la raison :
Apprendre la sexualité à un homme beaucoup plus jeune avec des exercices pratiques, bien sûr! Et inversement, apprendre d’un homme plus mûr. Pourquoi pas?

Et voilà ! Des fantasmes, il y en a plein, et à réaliser n’importe où. À vous de savoir combler vos désirs ou de pimenter votre vie sexuelle grâce à ces derniers. La question est: quel est le votre?

Courrier du sexe

Chères Brittany et Courtney,

Depuis trois semaines, je couche avec le garçon dont j’ai envie depuis toujours. I GOT IT ! La première fois, comprenez, ça aurait dû être spécial et j’aurais dû prendre mon pied. Malheureusement, j’ai été désagréablement surprise. Les préliminaires étaient atroces. Vous connaissez le genre, « je ne sais pas où mettre mes doigts et quand je touche la poitrine c’est comme si je tournais des boutons de radio ? » Eh oui, ne me plaignez pas ! Et le pire, c’est que le gars se lamente comme une vache en chaleur et des sons de ronflements sortent de sa bouche une fois qu’il commence la pénétration. Il est loin d’être précoce, alors imaginez le sifflement dans les oreilles à la fin. Ma co-locataire doit nous entendre, ou le bloc en entier, allez savoir ! C’est extrêmement gênant. Le pire dans tout ça, c’est qu’il me demande constamment comment était sa performance et, pour ne pas le vexer, je réponds tout simplement que c’était un Dieu. Comment faire pour lui en parler sans le gêner à son tour ou briser son plaisir la prochaine fois ?

La cloche à vache

Chère CAV,

Malheureusement, notre franchise doit être de mise, donc nous te plaignons de devoir endurer ce calvaire. Et en passant, question à part, as-tu déjà vraiment entendu une vache se lamentant lorsqu’elle passe à l’action ? Parce que nous, nous n’avons jamais entendu ce genre de chose, mais nous imaginons atrocement le bruit qu’elles doivent émettre. Au lit, il est vrai que la dernière chose que l’on veut, c’est de la gêne, et la première chose que l’on privilégie, c’est la communication et le plaisir, mais l’un ne va pas sans l’autre ! Toutefois, il est vrai que certaines personnes ont de drôles de façons d’émettre leur plaisir. Réjouis toi, il ne t’enfonce pas les doigts dans les oreilles ou il ne te demande pas (encore) de lui mettre un doigt dans son petit cul ! Nous pensons que tu devrais, avant tout, parler de ce qui te dérange avec lui, car si ça continue comme ça, tes tympans vont finir par exploser et ton vagin par se dessécher, sans parler de ta libido qui deviendra quasi inexistante. Il doit se douter de quelque chose puisqu’il te le demande. Nous sommes vraiment de bonnes comédiennes en matière de simulation, c’est prouvé ! Et si après discussion, il continue … Nous te suggérons d’employer la manière forte. Attache le à ton lit, sors un foulard et attache le lui autour de la bouche, ou vas dans un sex shop et tu trouveras tout ce dont tu rêves pour éviter de l’entendre gémir ! Et, en dernier recours, utilise des boules-caisses et sois discrète !

Cordialement, Courtney et Brittany

Xoxo.

Égypte : Après la chute… La reconstruction!

par Martin Savoie

La crise sociale et politique ayant secoué les pays arabes continuent de retentir dans plusieurs pays. Mais malgré les manifestations qui ont toujours lieu à plusieurs endroits, il n’en reste pas moins que plusieurs pays sont en voie de se redéfinir en tant que nation sans leurs dictateurs déchus.

Après la Tunisie, c’est au tour de l’Égypte à appeler sa population aux urnes. La première étape de la première phase de scrutin s’est mise en branle lundi dernier alors que les bureaux de vote ont ouvert leurs portes dans neuf des 27 gouvernorats (circonscriptions administratives) du pays, dont Alexandrie et Le Caire, les deux plus grandes villes d’Égypte.

L’engouement pour les élections égyptiennes est sans précédent, au point où plusieurs bureaux ont même signalé un manque de bulletin de votes face à la foulée de gens s’étant préparé à leurs premières élections depuis le départ d’Hosni Moubarak. Malgré tout, les élections se déroulent présentement dans le calme alors que malgré la masse populaire s’étant déplacé en vue de ce scrutin, aucune anicroches de la part de la population n’a été signalé.

Les élections égyptiennes se feront en deux phases, toutes deux divisées en trois étapes. La première phase, ayant débuté lundi dernier, a pour but d’élire les représentants à la chambre basse. Les trois « étapes » consistent à diviser les circonscriptions en trois groupes, lesquels auront accès aux bureaux de scrutin tour à tour entre la fin novembre et le début de janvier 2012. La seconde phase consistera à élire les représentants à la Shura, la chambre haute d’Égypte. Le même modèle de scrutin tournant s’applique à cette élection. En tout, il faudra presque 4 mois aux égyptiens pour former leur gouvernement.

La première phase des élections devrait se terminer le 10 janvier et le dévoilement des résultats est prévu pour la semaine suivante. La seconde phase s’amorcera le 29 janvier pour se terminer le 11 mars. Les deux chambres seront appelées à faire leur première entrée au parlement le 17 mars dans le cas de la chambre basse et une semaine plus tard, soit le 24 mars, pour la Shura.

Le scandale News International devant les tribunaux

par Martin Savoie

Le journal News Of The World (NOTW) était, depuis plus d’un demi-siècle, un journal parmi les plus connus des britanniques. Avec un tirage de plus de 2 millions de copies par édition, il était non seulement le plus vendu dans son pays, mais dans le monde entier.

Il serait étonnant d’apprendre qu’un journal avec une telle tradition ferme ses portes. Et pourtant…

C’est donc sous un fond de scandale que son propriétaire, Rupert Murdoch, a annoncé que le journal mettait fin, dès le 16 juillet dernier, à une tradition vieille de 168 ans, soit celle de publier un journal au format tabloïd tous les dimanches en Angleterre.

Des écoutes illégales de conversations téléphoniques afin d’obtenir des détails sur certaines histoires faisant les manchettes ont aussi été rapportés par des familles d’anciens militaires ainsi que des témoignages relatant le piratage de téléphones cellulaires afin d’en écouter les messages vocaux. Au total, on estime qu’au cours des années 2000, approximativement 4000 personnes auraient été victimes de ces pratiques illégales de certains bureaux de la compagnie.

Les allégations dont le journal est accusé vont aussi loin que 2002. En juillet dernier, il fut révélé dans le journal britannique The Guardian que NOTW aurait piraté le téléphone cellulaire d’une jeune fille assassinée et effacé les messages vocaux de l’appareil, ce qui aurait eu pour effet de nuire au travail des policiers et donner de faux espoirs à la famille de retrouver leur fille vivante.

Depuis la révélation des pratiques douteuses du journal, plusieurs personnes connues, tant du milieu artistique que politique, sont venus livrer des témoignages qui remettent en question certaines pratiques journalistiques en Angleterre. L’auteure à succès J.K. Rowling, entre autres, avait fait état de ce qu’elle considérait comme une « prise d’otage » par les médias, rappelant qu’elle a déjà reçu des lettres de journaux lui étant envoyées par l’intermédiaire de sa fille, laquelle recevait ces lettres à l’école. L’histoire de Rowling n’est toutefois que la plus récente dans l’enquête puisque celle-ci fait suite aux allégations ayant mené à la fermeture du NOTW.

Face à l’enquête entamée sur le continent européen, certains présument que des investigations similaires pourraient avoir lieu dans d’autres pays où News Corporation appartient des filiales. Aux États-Unis, par exemple, la compagnie dirige plusieurs médias connus dont le Wall Street Journal, New York Post et la chaîne de télévision Fox News. De plus, elle appartient aussi la compagnie News Limited d’Australie, laquelle a déjà déclaré plusieurs mesures qu’elle prendra de concert avec le gouvernement en plus d’une révision par des agents indépendants afin d’assurer que les pratiques de la filiale australienne étaient faites en bonne et due forme.

Un cadeau de Noël aux saveurs méditerranéennes

par Mickaël Arseneau

Bien que la Grèce connaisse l’une des pires crises économiques de son histoire, qu’il y règne des manifestations à n’y plus rien comprendre, des grèves généralisées immobilisant les modes de transport, les bureaux gouvernementaux et bien d’autres services essentiels à la population et aux milliers de touristes déambulant sur ce territoire annuellement, ce pays aura été l’une des plus belles expériences de ma vie.

Pour moi, la découverte de ce pays se compare à mes premiers Noël. Vous allez voir où je veux en venir …

Je me trouvais, tout comme lors de mon premier Noël, face à un sapin illuminé par des milliers de petites étoiles brillantes. Cependant, cette fois-ci, ces milliers d’étoiles brillantes n’étaient pas celles du légendaire sapin de Noël. Elles étaient plutôt remplacées par la vue de la ville éclairée à l’extérieur du hublot de l’avion, ce qui signifiait que j’étais enfin arrivé, du haut des airs, à la terre ancienne, à la terre mythique, à la terre historique, en Grèce.

Sorti de l’aéroport, j’ai mis pour la première fois les pieds sur le sol grec, plus spécifiquement à Thessalonique. C’est sous un soleil de plomb attisant une chaleur encombrante de plus de 30 degrés Celsius, et entouré d’une vue panoramique dominée par une chaîne de montagnes impressionnante, dont la plus haute et la plus célèbre montagne est le Mont Olympe. C’est à ce moment que je n’ai pu m’empêcher de comparer ce moment à la découverte de mes premiers cadeaux spécialement apportés par l’homme à la barbe blanche, car l’histoire reliée à ces montagnes n’est pas loin derrière les sentiments d’un enfant après avoir découvert ceux-ci.

C’est avec des yeux brillants de joie, de bonheur et d’émerveillement que je me suis dirigé vers ces vestiges d’un peuple du passé, d’un peuple composé des plus grands penseurs de notre histoire : Platon, Aristote et j’en passe.

Donc, tout comme le jour du 25 décembre, je me trouvais entouré de gens dans un endroit rassembleur pour festoyer et manger en communauté. Cependant, à la place de festoyer en famille, je me trouvais entouré d’asiatiques prêts à prendre des milliers de photos. Des photos immortalisant un instant de vie surplombé par l’image du site archéologique le plus connu d’Athènes. Vous allez bien vous douter que je parle de l’Acropole. Je me suis retrouvé, face à ces centaines de piliers en marbres blancs, parfaitement éclairés par des dizaines de luminaires mettant en évidence ces vestiges de l’ancienne civilisation grecque, qui n’étaient jusque là que des sujets traités lors de nos cours d’histoire de l’humanité. Après avoir contemplé ce site archéologique pendant plusieurs minutes, je me suis senti comme à la fin du festin de Noël, comblé et rassasié d’avoir enfin avoir pu goûter à cette partie de l’histoire du passé.

Comme lors du temps des fêtes après le festin, j’ai enfin pu procéder à l’ouverture des cadeaux. Mes cadeaux, je les ai découverts en visitant plusieurs sites archéologiques, dont l’ancienne agora, un lieu de rassemblement du monde antique qui servait de marché publique. Les musées multiples sont devenus mes conteurs d’histoires, expliquant de fond en comble les mythes et les annales de cette ancienne civilisation. Mes déplacements sur les îles grecques, eux, m’ont fait découvrir des sentiers aux centaines de marches, des centaines de plages et des centaines de petites maisons aux toits plus bleus que le bleu du ciel.

La visite de ce pays a été, pour moi, l’un des plus beaux cadeaux de mon existence et c’est pourquoi je vous souhaite un temps des fêtes tout aussi mémorable. Et même si le soleil grec n’est pas là pour réchauffer notre hiver froid canadien, vous pouvez quand même vous réconforter, car il y a toujours la famille pour réchauffer vos cœurs.

Joyeuses fêtes !

Cinq acadiens à Banff

par Véronique Wade Gallien

Ils se sont envolés dimanche dernier en direction de l’Alberta pour y passer trois semaines de formation continue au Banff Center. Gabriel Robichaud, Janie Mallet, Mathieu Chouinard, Anika Lirette et Lou Poirier font partie de la délégation des dix-sept spécialistes du théâtre qui auront la chance de participer à des ateliers offerts par trois professeurs de l’École nationale de théâtre du Canada. C’est grâce à un partenariat entre trois organismes du domaine théâtral et culturel au Canada, soit l’Association des théâtres francophones du Canada (ATFC), l’École nationale de théâtre du Canada et le Banff Center, que la première édition du stage annuel en formation continue aura lieu, du 28 novembre au 16 décembre.

De la formation professionnelle enrichissante
Gabriel Robichaud, fraîchement diplômé du baccalauréat en art dramatique de l’Université de Moncton, a pris le temps, quelques heures avant son départ, de nous expliquer ce que ça représente pour lui : « J’ai l’impression que je vais faire plusieurs découvertes et en apprendre davantage sur le métier. Ça va être une expérience extrêmement enrichissante. ». Gabriel, ainsi que les seize autres délégués appartenant à la francophonie canadienne, ont eu à choisir entre les trois altiers offerts, soit : Dramaturgies avec Alice Ronfard, Développer et nommer son processus de création avec Sylvain Bélanger et Voix, diction et phonétique avec Luc Bourgeois. Gabriel a choisi de suivre l’atelier de Madame Ronfard, ce qui selon lui contribuera grandement à l’écriture de sa pièce, sur laquelle il travaille présentement. Rappelons que Gabriel Robichaud est récipiendaire du prix Viola Léger qui lui a été attribué dans le cadre des prix annuels de la fondation de l’avancement du théâtre francophone au Canada : « C’est un prix de création accordé a un artiste d’Acadie en théâtre avec moins de 10 ans de pratique professionnelle afin de travailler sur un projet de création. Avec ça, j’ai un an pour arriver à une version finale d’une pièce, prête à être produite », explique-t-il. Ce prix lui a été décerné à Ottawa en septembre dernier.

« C’est comme un cadeau de Noël »
Gabriel indique qu’il s’attend d’y puiser toute l’inspiration possible pour l’écriture de sa pièce : « J’ai espoir que ça va contribuer à la faire évoluer. ». Il affirme que c’est une occasion en or pour lui : « Pouvoir être là, et y participer en sortant du bacc., c’est un vrai cadeau de Noël avant le temps des fêtes. »

FICFA : un festival impressionnant

par Véronique Wade Gallien

Le bilan de la 25e édition
C’est dans une salle bondée que le Festival international du cinéma francophone en Acadie a présenté son film de clôture, La féé. De toute évidence, le public a aimé le film, puisque les fous rires et les esclaffements ont empli la grande salle du théâtre Capitol pendant toute sa durée.

L’édition du festival comptait plus de soixante dix courts, moyens et longs métrages. Les présentations ont eu lieu entre deux salles de cinéma en raison de la rénovation du cinéma Palais Crystal. La directrice générale du FICFA est tout de même contente du résultat, même si ça n’a pas été facile pour l’équipe : « Ça a été une édition difficile pour l’équipe parce qu’on n’est pas habitués d’avoir deux salles complètement excentrées l’une de l’autre. Ça fait mal un peu au niveau des billetteries, mais les gens qui sont venus voir les films ont été très contents de la programmation. ». Elle ajoute qu’ils se sont rendu compte qu’ils perdaient du public car la salle Empire 8 sur Trinity est loin du centre ville.

Première tempête de l’hiver pour le FICFA
En tant qu’organisateurs d’un évènement, il faut être prêts à toute éventualité, et c’est ce qui s’est passé pour l’équipe du FICFA cette année : « Y’a un soir où on a eu une très bonne prévente de billets, et on a eu une tempête de neige ! » raconte Madame Duguay. Elle poursuit en disant qu’ils ont été déçus à ce niveau. Le festival a quand même été très populaire : « Il y a des films qui ont très bien marché, comme Monsieur Lazhar, par exemple. » Ils se disent très contents de la 25e édition : « On est contents mais on va être très contents de retourner l’année prochaine dans un seul cinéma avec deux salles une à côté de l’autre, » a-t-elle déclaré.

Remise des prix La vague
Lors de la soirée de clôture, les jurys ont remis les prix La vague du FICFA 2011. Dans la catégorie Meilleur long métrage de fiction internationale, le jury a décerné le prix La Vague/TV5 au film franco-belge L’exercice de l’État, de Pierre Schoeller. En ce qui a trait au prix du Meilleur long métrage de fiction canadien, le prix a été décerné à Le vendeur, de Sébastien Pilote.

Moncton Vinyle récompensé
Le film de Paul Bossé, Moncton vinyle, a remporté le Prix La Vague/ Léonard-Forest pour la Meilleure œuvre acadienne moyen ou long métrage. Lors de son allocution, monsieur Paul Bossé souligne qu’il se serait bien passé de la tempête puisqu’elle s’est pointée la même journée que son film, qui a dû être reprogrammé : « J’aurais aimé que mon film soit vu par plus de monde, mais je suis quand même fier du prix. Je suis fier des Productions Broche à foin, qui sont moi, » rajoute-t-il à la blague. Il a encouragé la relève à créer et à aller de l’avant avec la production de leurs films : « Avec la technologie d’aujourd’hui, vous pouvez y arriver. Ça ne prend que du temps et de la volonté. »

Le coup de cœur du public
Le prix La vague Coup de cœur du public à été remporté par le long métrage Canadien Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau.

Un mariage symbolique du mécontentement étudiant

par Rémi Frenette

Après des courriels mystérieux et des vidéos loufoques, une demande en mariage publique et des « bachelor / bachelorette partys » au Tonneau, Rémi Gaudet et Émilie Haché se marieront finalement aujourd’hui à 14h au Café Osmose. Orchestré par la FEECUM, le Conseil académique (C. A.) et le Comité externe, il s’agit d’un mariage symbolique pour dénoncer le retour de la contribution parentale dans le calcul des prêts étudiants. La cérémonie sera suivie d’une réception et d’un léger goûter et tous sont invités à y participer.

Le mariage a été organisé par Joëlle Martin à la tête du Comité externe. Ce comité est une extension du C. A. qui se concentre uniquement sur les dossiers qui ne relèvent pas du cadre de l’administration universitaire. Martin explique les raisons pour lesquelles elle a organisé ce qu’elle considère comme un « stunt » médiatique :

« On aimerait que ça sensibilise le gouvernement au fait que les étudiants ne sont pas d’accord avec la contribution parentale. Le but ultime, c’est aussi de sensibiliser la population étudiante sur ces enjeux-là, de faire sûr que tout le monde est au courant. »

Les conséquences de la contribution parentale sont assez directes : plus les parents de l’étudiant ont un salaire élevé, moins l’étudiant reçoit un prêt substantiel. On sous-entend ainsi que si les parents ont de l’argent, ils aideront automatiquement leur enfant à couvrir les coûts associés aux frais de scolarité et à la vie universitaire.

Mais quel est le lien entre le mariage, l’indépendance financière des étudiants et la contribution parentale ? C’est assez simple. Si un étudiant se marie, on ne prend pas en compte le revenu de ses parents pour calculer son prêt. Outre par le mariage, l’indépendance financière de l’étudiant s’acquiert après quatre ans d’étude ou après avoir fait un cours au collège. La FEECUM revendique quant à elle l’indépendance de tous les étudiants par la suppression de la contribution parentale.

Martin espère qu’il y aura une forte présence de la population étudiante au mariage. Plus les gens seront présents, plus la FEECUM aura des arguments de taille lorsqu’elle négociera avec le gouvernement provinciale au deuxième semestre. En effet, comme le confiait au Front le président de la FEECUM quelques semaines passées : « Si je vais m’asseoir avec le gouvernement et que je leur dis que j’ai zéro support de ma masse étudiante, ne n’ai aucune crédibilité. »

Tel qu’expliqué par la v.-p. externe, le mariage vise aussi à sensibiliser les étudiants eux-mêmes. La contribution parentale affecte une large part de la population étudiante alors que « plusieurs ne savent même pas pourquoi ils fournissent ces chiffres dans leur demande de prêt », affirme-t-elle. Elle espère que les gens se souviendront du mariage comme le symbole de l’indépendance financière des étudiants, une indépendance impossible sans l’abolition de la contribution parentale selon la FEECUM.

Le « futur marié » et président du conseil étudiant de la Faculté d’administration, Rémi Gaudet, se dit très enthousiaste par rapport au mariage. Il estime que cela devrait rassembler les étudiants au nom d’une cause qui touche une grande partie de la population universitaire :

« La vie étudiante est très coûteuse et des gens en souffrent : stress financier, malnutrition, manque de sommeil … Les petits prêts ne sont pas assez, ça met d’autre stress par-dessus les études. C’est une cause qui affecte beaucoup d’étudiants. Je me suis impliqué parce que je veux combattre pour les étudiants qui ont ce problème-là. »

La contribution parentale avait été enlevée du calcul des prêts étudiants en 2008 sous le gouvernement Graham. Du même coup, les libéraux avaient gelé les frais de scolarité pendant trois ans. Avec l’arrivée au pouvoir du gouvernement Alward l’année dernière, la contribution parentale a été réinstaurée dans l’équation. De plus, ce gouvernement annonce une hausse des frais de scolarité dans le cadre d’une entente pluriannuelle. Autrement dit, ce sera cette entente qui déterminera l’augmentation des frais de scolarité pour les prochains quatre ans. Joëlle Martin estime que ce dossier constituera le cheval de bataille de la FEECUM pendant le semestre d’hiver.

Hockey féminin : Moncton termine sa première moitié au sommet du classement

par Normand d’Entremont

L’équipe de hockey féminin de l’Université de Moncton est repris ses bonnes habitudes avec deux victoires la fin de semaine passée.

Les Aigles Bleues se sont rétablies de leur première défaite de la saison pour battre les Tigers de Dalhousie University 5 à 3 à domicile et les Tommies de St. Thomas University 7 à 3 dimanche après-midi.

Moncton a commencé sa fin de semaine en l’emportant 5 à 3 sur les Tigers devant ses partisans à l’aréna J.-Louis-Lévesque.

Johannie Thibeault a mené l’attaque, marquant son deuxième tour de chapeau de la saison, tandis que Geneviève David a contribué un but et deux mentions d’aides.

« C’est deux bons points, c’est une équipe que nous avons besoin de battre », souligne l’entraineur en chef des Aigles Bleues, Denis Ross. « Avec l’équipe que nous avons, nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des performances médiocres. Nous n’avions vraiment pas le choix de gagner ce match-là (après notre première défaite de la saison) ».

Ce sont les Tigers qui ont d’abord ouvert la marque à 14 :56 de la première période lors d’un but de Rachel Cox. L’avance s’est maintenu jusqu’à la deuxième période alors que Geneviève David l’a égalisé avec un lancé puissant de la ligne bleue en avantage numérique.

L’équipe hôtesse ne s’est toutefois pas satisfaite de l’égalité. Johannie Thibeault s’est trouvé en échappé presqu’immédiatement après la prochaine mise en jeu et a trouvé le filet pour donné une première initiative aux Aigles 8 seconds après le but de David. Thibeault a ensuite agrandi l’écart avec son deuxième de la soirée, un but très semblable à son premier. Megan O’Neil a répondu avant la fin de période pour diminuer la marge à 3 à 2 après deux périodes.

En troisième, Kaitlyn Gallaway semblait assurer la victoire en redoublant l’avance des Aigles avec moins que 6 minutes à faire au match. Toutefois, Jenna Curie a riposté pour Dalhousie quelques minutes plus tard pour donner une chance aux visiteurs. Cependant, Johannie Thibeault a complété son tour de chapeau dans le filet désert avec 14 secondes de reste pour solidifier le gain.

Selon Ross, l’équipe avait été avertie de sortir plus fort en deuxième période après un manque d’effort en première période.

« Après la première période, les filles ont été dit qu’elles ne montraient pas trop le goût de gagner », explique-t-il. « Nous avons fait des ajustements à la défense avant la deuxième pour régler certains problèmes; le trio qui continue à marquer des buts pour nous (Johannie Thibeault, Natalie Cormier et Marie-Pier Arsenault) a fait ce qu’il avait besoin de faire ».

Les Aigles ont ensuite terminé leur première moitié de saison avec une victoire de 7 à 3 sur les Tommies à Fredericton. Marie-Michelle Poirier a marqué un tour de chapeau pour Moncton. Janik Robichaud, Marie-Pier Arsenault, Amélie Doiron et Janie LeBlanc ont également trouvé la cible pour les Aigles, tandis que Kathy Desjardins a assuré la victoire devant le filet.

Avec les deux victoires, Moncton (10-1-0) termine son premier semestre en première position au classement du Sport universitaire atlantique, deux points devant les X-Women de St. F.-X. University. Elles commenceront leur deuxième moitié sur la route à Halifax pour affronter les Tigers de Dalhousie University le 7 janvier.

Ballon d'or 2011

par Lamrani Ahmed

L'ultime reconnaissance, le petit joyau dont rêve chaque joueur : avoir le ballon d'or dans son salon. C'est le signe qu’on a été élu meilleur joueur de la planète pendant une année. Gagner ce titre démontre à quel point votre talent est grand, à quel point vous avez marqué à tout jamais le monde du soccer.

Il est attribué par le magazine France Football, grâce à une équipe composée de journalistes spécialisés. Ceci dit, depuis 2010, on a changé le nom du trophée pour le nommer sobrement FIFA Ballon d'or, et qui depuis intègre le vote des différents capitaines des sélections nationales, des sélectionneurs en plus des journalistes d'avant .

Comme à chaque année, 23 sont nominés pour le titre sont choisis, 3 sont placés sur le podium, 1 seul est élu. Lionel Messi règne en maître absolu depuis 2 ans et a été rejoint au podium l'année dernière par ses coéquipiers au FC Barcelone. Considérés comme étant la meilleure paire que l'on puisse trouver dans les circuits des milieux de terrain de nos jours, champions lors de la coupe du monde 2010, je parle bien sûr de Xavi Hernandez et Andres Iniesta.

Pour ne pas faire long, on vous présente les candidats les plus susceptibles de remporter le titre ou de finir sur le podium :

Lionel Messi : Le magicien argentin compte en 2011 un titre de champion d'Espagne, ainsi que champion d'Europe. Magique, effrayant … On peut manquer de mots pour décrire la pépite argentine. Il risque bien de garder le trophée en son nom encore en 2011. En tout cas, les faits sont en sa faveur.

Andres Iniesta : Jamais un homme de l'ombre n'a été aussi rayonnant, de par son jeu et son talent indéniable. Au même titre que l'argentin durant 2011, Iniesta est un sérieux concurrent pour le titre.

Xavi Hernandez : Un autre espagnol, barcelonais encore, considéré comme étant le meilleur milieu au monde. Xavi, un atout sûr dans l'équipe catalane de par sa vision du jeu, ses passes décisives et sa maturité d'esprit, pourrait très bien ajouter le ballon d'or à son palmarès d'or déjà bien rempli.

Cristiano Ronaldo : Ballon d'or 2008, de loin le meilleur joueur du réal Madrid, le numéro un de la maison blanche, il rêve d'un 2ème trophée. L'un des meilleurs joueurs de la planète, le plus complet pour bon nombre de connaisseurs, il a toutes ses chances pour y croire.

Wayne Rooney : Golden Boy, comme on aime l'appeler en Angleterre, est indéniablement l'un des joueurs les plus talentueux et le plus craint de sa génération. Pas une défense ne tremble juste au fait de penser à devoir lui faire face. Force de frappe, précision du tir, vision du jeu, tout y passe avec le diable rouge d'Olé Trafford à Manchester. Rooney a tout pour plaire, et là on parle soccer, bien sûr.

Mezut Ozil : Un vrai talent qui vient d'Allemagne. D'origine turque, il a su démontrer son talent et a fait en sorte d'être un indiscutable titulaire de la Casa Blanca de Madrid. Peut-être à un niveau moindre que ceux cités précédemment, cela n'empêche pas que le petit allemand peut devenir grand.

Que le meilleur gagne !

Hockey masculin : UPEI réussit une remontée de 3 buts pour vaincre le Bleu et Or

par Normand d’Entremont

Si l’histoire du match s’était écrite après la première période seulement, les Aigles Bleus auraient été encouragés par une bonne performance.

L’équipe de hockey masculine de l’Université de Moncton s’est construit une avance de 3 buts après 20 minutes de jeu grâce aux unités spéciales, mais les Panthers de University of Prince Edward Island ont remonté pour finalement l’emporter 5 à 3 à l’Aréna J.-Louis-Lévesque samedi soir.

Jordan Knox avait le but gagnant et deux mentions d’aide pour mener l’attaque des Panthers. Matt Carter avait un but et une passe, et Mavric Parks a été parfait pendant les deux dernières périodes pour signer la victoire devant le filet. André Guay a pris la défaite pour Moncton.

« On parle souvent d’un processus d’apprentissage, de tirer des leçons de ce type de performance, et c’est cela qu’il faudra faire », affirme l’entraîneur en chef des Aigles Bleus, Serge Bourgeois. « J’ai trouvé qu’il y avait des gars qui trichaient un peu ce soir, en essayant de marquer des points en désavantage, par exemple. Ils cherchaient à jouer plus individuellement. »

Les Aigles Bleus n’auraient pas pu demander une meilleure première période. Pier-Alexandre Poulin en avantage numérique, Francis Rochon en désavantage numérique et Charles Bergeron encore une fois en supériorité, ont tous marqué pour le Bleu et Or à l’intérieur de dix minutes de jeu pour donner une avance de 3 à 0 à l’équipe après 20 minutes.

En deuxième, Moncton s’est trouvé en supériorité numérique de 5 contre 3 pendant presque deux pleines minutes tôt dans la période. Malgré plusieurs occasions, les Aigles n’ont pas su trouver le fond du filet. Moins de 6 minutes plus tard, UPEI en a profité, marquant deux buts en 14 secondes (Reggie Traccitto en avantage numérique et Harrison McIver) pour soudainement diminuer l’avance à un but.

La remontée s’est complétée en début de troisième période alors que les Panthers ont encore une fois marqué deux buts en succession rapide ; les buts de Matt Carter en avantage numérique et Jordan Knox en désavantage étaient séparés par 35 secondes. Jared Gomes a ensuite doublé l’écart à 5 à 3 pour solidifier la victoire des Panthers.

Selon l’entraîneur en chef, le moment clé du match a été lorsque Moncton n’a pas réussi à capitaliser sur son occasion à 5 contre 3.

« Je dirais que le point tournant du match était le 5 contre 3 que nous avons eu pour presque deux minutes. Nous avons eu de bonnes chances de marquer, mais nous n’avons pas pu mettre la rondelle dans le filet. (UPEI) a pris le momentum après cela et est allé de l’autre côté marquer deux buts rapides. »

Malgré la défaite, les Aigles ont eu des bonnes nouvelles du côté de leur formation puisque Alexandre Quesnel a purgé sa suspension de 4 matchs et que Mathieu Labrie est rétabli d’une blessure.

Quesnel ne savait pas comment expliquer la performance de l’équipe dans son premier match depuis le 5 novembre.

« Des fois, c’est inexplicable un peu. C’est sûr que nous avons pris beaucoup de punitions, ça n’aide pas. Mais des fois, c’est juste manquer ses chances et se frustrer un peu. On ne devrait jamais prendre ça relaxe (avec une avance de 3 à 0), mais je pense que c’est ce que nous avons fait ».

Avec la défaite, les Aigles (9-4-0) se trouvent en 3e position, un point derrière Acadia (9-3-1) et un point devant Saint Mary’s (8-5-1). Moncton disputera son dernier match avant les fêtes ce vendredi contre ces mêmes Panthers de UPEI à Charlottetown. Bourgeois souligne que ce sera important d’être mieux disciplinés pour limiter les occasions des Panthers en avantage numérique. Une victoire donnerait aux Aigles une dixième victoire avant Noël pour la première fois depuis 2007.

mercredi 23 novembre 2011

Un nouveau visage pour la Bibliothèque Champlain

par Rémi Frenette

Les étudiants auront sûrement remarqué les rénovations qui ont lieu à la Bibliothèque Champlain depuis le début du semestre. Ces étudiants auront peut-être aussi jeté un coup d’œil aux panneaux donnant un aperçu du réaménagement physique visé par le projet. On y apprend qu’en fin janvier, le premier étage aura été transformé en un Carrefour de l’apprentissage, soit un espace centralisé en services d’aide à la réussite académique, moderne dans son décor et sa technologie et favorisant les travaux de groupes.

Le Front s’est entretenu avec Alain Roberge, bibliothécaire en chef, Héctor Alvarez, chef des services publics, et Pauline Simard, adjointe au bibliothécaire en chef, afin de comprendre en quoi consiste ce Carrefour et pour bien saisir les raisons et les objectifs des rénovations.

Roberge affirme que l’Université de Moncton investit près d’un million de dollars dans les travaux et qu’il ne s’agit que de la première de deux phases de rénovations. Aucune date n’est prévue pour la deuxième étape mais Mme Simard a « l’impression que ça ira dans deux ans, pour rester réaliste ». Le projet est né en 2010 suite à un rapport intitulé « Conception d’un Carrefour de l’apprentissage au Campus de Moncton ».

Monsieur Roberge explique l’objectif central du projet :

« Les étudiants se dispersaient ou se déplaçaient : ici, à Taillon, au Centre étudiant, etc. L’idée [du Carrefour de l’apprentissage], c’est un « one stop shop ». À la même place, tu vas retrouver un ensemble de services qui te sont offerts pour te venir en aide, pour t’aider à mieux réussir les études. Tout ça dans un Carrefour avec de nouveaux ameublements, un décor nouveau, revu, revampé et plus moderne. »

Héctor Alvarez rajoute :

Ce concept [de Carrefour de l’apprentissage] a commencé au début des années 1990 dans des universités anglophones canadiennes et aux États-Unis. C’est le concept de « Learning Commons ». Ce concept ne vise pas seulement l’accès à l’information et à certains services reliés à l’apprentissage. C’est aussi la question d’un espace de travail qui permette à l’étudiant de rencontrer ses copains pour faire des travaux en équipe. »

Il ne s’agit donc pas d’implanter de nouveaux services mais plutôt de les regrouper dans un seul et même espace. Le Centre d’aide en français (CAF), le Centre d’aide à la rédaction universitaire (CARU) et l’ensemble des programmes d’appui à la réussite académique seront ainsi centralisés. Un nouvel espace de formation sera aussi construit, tandis que les services d’aide académique aux étudiants à besoins spéciaux demeureront au second étage. Des centres d’aide en statistique et en mathématique pourraient voir le jour ultérieurement.

Le comptoir de prêt et la section référence seront réaménagés au centre du décor dans la forme de deux demi-cercles. Le nouveau comptoir de prêt devrait être construit en début décembre, tandis que la section des références déménagera à la mi-janvier.

Ce renouvellement a déjà pris place aux campus d’Edmundston et de Shippagan. Mme Simard explique que le modèle de Shippagan est plus petit que ce qu’on aura à Moncton, tandis que celui d’Edmundston s’étend sur deux étages. Alvarez précise que ce sont les mêmes architectes qui opèrent ces projets de construction.

Il est intéressant selon lui que les travailleurs aient acquis de l’expérience aux autres campus. Par exemple, en construisant à Edmundston des locaux murés en vitre, les architectes n’avaient pas prévu des effets de réverbération sonore. À Moncton, la forme des six salles vitrées sera planifiée en conséquence. Roberge entrevoit que ces locaux seront très en demande et il y envisage pour le futur l’installation de rétroprojecteurs afin d’apporter une nouvelle dimension aux travaux de groupes.

Le bibliothécaire en chef prévoit aussi des rénovations à venir dans l’espace où se trouvent les fours micro-ondes et les machines distributrices. Il pense « rendre cela comme un espèce de Café, si on veut. » La peinture et les tapis font partie des changements en perspective. Par rapport à ce projet et à l’actualisation des éléments physiques du reste de la Bibliothèque, Mme Simard espère qu’« au prochain exercice budgétaire, il y aura peut-être des fonds pour changer l’ameublement ».

Des outils de recherche plus performants
Tout récemment, la Bibliothèque Champlain s’est munie de nouveaux instruments de recherche qui devraient faciliter la recherche et l’accès aux revues scientifiques, aux périodiques et aux ouvrages en général.

Alvarez explique en quoi consiste l’outil de recherche Summon :

« Summon permet de faire de la recherche dans l’ensemble des 21.000 titres de périodiques de façon simultanée. Auparavant, on devait se promener d’une base de données à l’autre pour trouver un périodique en particulier. Dans l’écran des résultats, Summon va te présenter pas seulement les titres d’articles qui répondent à ta recherche, mais aussi les bases de données où Summon a trouvé les articles, de façon telle que si tu veux faire une recherche plus puissante, tu peux entrer dans les bases de données recommandées par Summon. »

Le chef des services publics présente ensuite WorldCat :

« WorldCat, c’est la nouvelle interface du catalogue de la bibliothèque. À un moment donné, Éloize va disparaître et on va le remplacer par WorldCat. C’est une interface beaucoup plus conviviale et qui présente beaucoup plus d’information. L’avantage, c’est que tout le contenu du catalogue Éloize est là et aussi le contenu des catalogues des 60.000 autres bibliothèques. »

Alain Roberge les qualifie de « moteurs de recherche à la Google, mais institutionnels. » L’innovation est majeure. Auparavant, Éloize ne réunissait que les réseaux bibliothécaires des universités et des hôpitaux. Avec WorldCat, on parle d’un réseau mondial de bibliothèques de toutes sortes. Quant à Summon, il est clair qu’il éliminera plusieurs longues étapes de recherche à travers les bases de données et les revues scientifiques.

Horaire spécial et construction bruyante
Mme Simard prévient que la construction deviendra bruyante durant la présente semaine alors que les travailleurs bâtiront des murs au premier étage. Le pire devrait se produire durant les matins. Le personnel espère faire terminer ces travaux à chaque jour en après-midi afin que les soirées soient plus tranquilles.

C’est donc pour accommoder les étudiants que la Bibliothèque Champlain adoptera son horaire des examens à partir du 27 novembre, soit une semaine plus tôt qu’à l’habitude. Elle sera ouverte de 8h30 à minuit du lundi au vendredi et de 10h à minuit les samedis et dimanches.

Résumé du « game show » musical

par Annick Martin

Le 16 novembre a eu lieu la troisième épreuve de la coupe FÉÉCUM, soit le « game show » musical. Treize équipes se sont affrontées : arts, éducation, MAUI, sciences, médecine, génie, logement, traduction, administration, sciences sociales, kiné-récréo, athlétisme et nutrition. Il y avait trois tours. Le premier consistait à répondre à des questions avec des indices sonores. Il y avait deux catégories de questions, soit les musiques de films et les grands succès d’une seule chanson. Dix des treize équipes sont passées au deuxième tour. Ce tour avait les même règlements que le premier, soit répondre à des questions avec des indices sonores. Il y avait, là aussi, deux thèmes : jeux vidéo et musique par décennie. Quatre équipes se sont qualifiées pour le troisième tour. Ce tour comportait la demi-finale et la finale du « game show » musical. La demi-finale consistait à fredonner une chanson pour que son équipe puisse deviner le titre de la chanson. L’équipe d’administration et l’équipe des MAUI se sont affrontées. Les MAUI ont gagné cette partie, donc ils sont passés en finale. L’équipe de traduction a affronté l’équipe des arts. Les arts ont vaincu l’équipe de traduction. La finale était une chanson arrêtée où chaque équipe devait chanter. L’équipe des arts a donc affronté l’équipe des MAUI. Les arts sont ressortis vainqueurs de cette troisième épreuve de la coupe FÉÉCUM ! Suite à cette victoire, l’équipe des arts était très contente de voir qu’elle a pu gagner une première place pour la première fois depuis trois ans. Les membres de l’équipe ont eu quelques moments forts lors de la soirée. Entre autres, la chanson « Dancing Queen » qu’ils ont dû chanter, le fait que l’équipe d’administration et de génie ont perdu, le fait que certaines équipes ont pu ressortir du lot, et le fait qu’ils se sont amusés. Nous félicitons donc l’équipe des arts pour cette victoire et nous disons bravo aux autres équipes pour leur très belle participation.

Hommage à Michel Bastarache : lancement de livre et confessions de l’ancien juge à la cour suprême

par Rémi Frenette

Samedi dernier avait lieu le lancement du livre « À l’avant-garde de la dualité : Mélanges en l’honneur de Michel Bastarache ». L’événement, organisé dans le cadre des assises de l’Association des juristes d’expression françaises du Nouveau-Brunswick (AJEFNB), se déroulait dans la Faculté de Droit du Campus de Moncton. L’honorable Michel Bastarache y était en personne et prononça un discours à saveur très personnelle portant sur son expérience en tant que juge à la cour suprême du Canada.

Sous la direction Nicolas C. G. Lambert, professeur à la Faculté de Droit du Campus de Moncton, l’ouvrage se présente comme la suite logique du colloque des trois, quatre et cinq mai 2010. Comme l’explique Serge Rousselle, président de l’AJEFNB et aussi professeur à la Faculté, ce colloque réunissait des experts juridiques de partout au pays, tant anglophones que francophones, qui ont présenté des analyses de l’héritage jurisprudentiel du juge Bastarache. Les orateurs ont ensuite accepté de publier leurs actes sous forme d’articles qui ont été réunis par le professeur Lambert.

Le livre se compose de quinze textes regroupés en quatre sections : « Michel Bastarache et la théorie du droit », « Michel Bastarache et la fonction judiciaire », « Michel Bastarache, le droit et la langue » et « L’héritage jurisprudentiel de Michel Bastarache ».

Le titre de l’ouvrage est indicateur de l’importance du concept de dualité dans l’œuvre de Michel Bastarache. Serge Roussel souligne d’abord la dualité dans la formation : encore à ce jour, Bastarache est le seul juge à avoir siégé à la cour suprême du Canada en possédant une formation en droit civil et en common law. Il y a ensuite la dualité en matière linguistique, comme le souligne Rousselle :

« Ardent défenseur de l’égalité linguistique, il a été un acteur de premier plan dans la reconnaissance et l’actualisation des questions de droits linguistiques des minorités. Ici en Acadie, nous en avons été non seulement des témoins, mais aussi des bénéficiaires privilégiés de son action. »

En effet, Bastarache dirigeait en 1982 la commission Poirier-Bastarache qui publia le rapport intitulé « Vers l’égalité des langues officielles au Nouveau-Brunswick ». Cette même année, l’égalité de statuts, de droits et de privilèges des deux langues officielles du NB est enchâssée dans la Charte canadienne des droits et liberté. Il a aussi contribué à mettre sur pied la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA). De plus, comme le souligne Rousselle :

« Il faut particulièrement souligner dans ces murs ici la fière chandelle que lui doit la Faculté de Droit de l’Université de Moncton. Lui qui, dès la fondation de notre École, a été évidemment un joueur clé en jetant les bases du common law en français ».

L’Université de Moncton est la première au Canada à enseigner le common law en français. À cet égard, le juge Bastarache a contribué à l’amélioration du programme d’enseignement et de la terminologie juridique.

Dans son discours, il souligne lui-même l’importance qu’il accorde à la définition et à l’éclaircissement langagier des concepts. Influencé selon lui par son expérience comme professeur d’université, il dit avoir toujours voulu bien définir les concepts fondamentaux pour « ne pas mêler les choses », pour que « les décisions soient interprétées de façon correcte » et « pour que le droit évolue bien ».

Bastarache s’est aussi prononcé sur l’isolement qu’implique le travail de juge à la cour suprême :

« On a une vie assez fermée. On travaille toujours avec les mêmes huit personnes durant de longues périodes, puis sa vie sociale est diminuée de façon assez importante. »

En raison de la charge de travail et des conditions professionnelles « dans lesquelles on ne peut pas discuter de notre travail avec personne », la cour suprême devient selon lui comme un cloître où les rapports sociaux sont souvent moins personnels. Il trouve qu’il est difficile pour un juge de savoir ce que les gens pensent de ses décisions. Avec la publication du livre et l’organisation du colloque en son honneur, il se dit content de constater une reconnaissance de son travail au sein de l’appareil juridique canadien.

D’après ses propres calculs, Michel Bastarache aurait participé à plus de 1000 décisions juridiques en combinant la cour d’appel du NB et la cour suprême du Canada. Il adresse justement certaines critiques lui reprochant de ne pas avoir été constant dans ses décisions :

« La cour, ce n’est pas de figer le droit, c’est essayer de voir comment doit évoluer le droit. Moi, je ne pense pas que ce soit anormal qu’une décision que j’ai écrite en 1997 ne soit pas tout à fait compatible avec une que j’ai écrite en 2007. Les conditions ont changé, le monde a changé. Et on peut aussi changer d’idée sur certaines choses. »

Il rajoute que la cour suprême se compose de neuf personnes et que cela nécessite des compromis. Toutefois, avance-t-il, ceux-ci n’affectent pas son respect de certains principes fondamentaux. Il raconte par exemple que cela lui a pris bien du temps à convaincre les gens autour de lui de l’importance des causes symboliques comme l’égalité linguistique. Dans ce sens, il estime que l’objectivité totale est impossible même en cour suprême puisqu’« on est toujours influencé par ce que l’on est ».

Il répond également à la notion selon laquelle il aurait été conservateur en matière de droit criminel. Il pense que la criminalité est un domaine où il est difficile de prévoir les effets à long-terme d’une décision juridique. Il prône donc le common law pour traiter la criminalité puisque la constitutionnalisation empêche de revenir en arrière dans un domaine qui évolue très rapidement.

Il affirme également avoir un profond respect pour les institutions démocratiques, tandis que d’autres tendent davantage vers la création du droit par l’interprétation judiciaire. Il estime que ces deux pôles constituent un dilemme important par rapport auquel chaque juge doit se positionner très tôt.

Seuls les vrais et les tenaces survivent au programme d’art dramatique

par Mathieu Plourde Turcotte

Cette année, le programme d’art dramatique de l’Université de Moncton compte un seul étudiant à sa dernière année de bacc. et qui potentiellement graduera. Il s’agit du graphiste du Front et admirateur des répliques provenant des pièces de Sam Shepard, Ludger Beaulieu. Fait somme toute particulier pour un acteur, il aura pour défi de faire tous les rôles du spectacle de sa fin de session scolaire. Lors de ses prestations présentées du 2 au 6 décembre au théâtre La Grange situé sur le campus de l’Université de Moncton, il interprétera la traduction par Fany Britt de Cul de sac de Daniel McIvor. Pour Ludger Beaulieu, il s’agit, selon ses dires, d’une situation en or d’occuper toute l’attention des futurs employeurs. Il faut dire que l’habitude du peu d’étudiants dans sa concentration lui aura appris à faire avec : la plus grande quantité d’étudiants l’accompagnant dans une année de bacc., dit Ludger Beaulieu, a été de cinq. En regardant le contingent d’étudiant qui a gradué dans ce programme par le passé, on est forcé d’admettre qu’il n’est jamais bien grand mais, comme le clame David Lonergan : « Il faut faire attention. Beaucoup d’étudiants n’ont pas gradué parce que, leur restant que des cours optionnels et ayant des emplois assurant leur avenir, ils ont décidé de ne pas compléter ces quelques cours souvent moins utiles à la réalisation de leurs projets personnels. »

Pour le milieu, semble-t-il – en se fiant aux commentaires de David Lonergan, chargé de cours dans le programme et critique culturel dans l’Acadie-Nouvelle – qu’il n’y a rien de véritablement inquiétant à voir une année composée de peu de finissants, puisque les années qui suivent compenseront par leur nombre, en plus du fait que le milieu théâtral ne regarde pas à la démesure lorsqu’il s’agit de compter les intervenants du milieu. Lonergan précise que beaucoup d’étudiants abandonnent parce qu’ils n’ont pas toujours ce qu’il faut ni les reins assez solides pour être partie prenante d’un milieu difficile, parmi lequel il est fort probable de devoir jouer un peu du coude pour faire sa place. Cette affirmation a été confirmée par Audrey Blanchard finissante de 2010-11 et actrice dans la persistance du sable de Marcel-Romain Thériault. Elle affirme avoir adoré le programme, malgré les nombreuses fois où l’envie d’abandonner a été ressentie. Le programme d’art dramatique de l’Université de Moncton, comparé aux écoles spécialisées en théâtre, est généreux en admission ; la sélection se fait donc, au fil des années, de manière naturelle, par le talent ou autres, au lieu de se faire par une audition comme dans les écoles de théâtre. De plus, tous s’entendent pour dire que le programme forme des étudiants aux compétences larges et diverses, si l’on compare aux autres écoles souvent plus spécialisées.

David Lonergan admet aimer la relève théâtrale actuelle de par le fait qu’elle est très entreprenante et proactive. Il commente : « La réalité de l’Acadie impose aux acteurs de faire leurs propres projets, car s’ils attendaient que l’Escaouette ou le Théâtre populaire acadien leur produise quelque chose. Ils attendraient longtemps ; les rôles leur convenant – même aux plus talentueux – ne s’inscrivant pas dans une conjoncture assez régulière pour les faire vivre. Les exemples d’acteurs produisant ou écrivant leur propre travail sont assez nombreux dans la région. On a qu’à penser aux exemples les plus cités qui souvent proviennent du programme d’art dramatique de l’Université de Moncton : Christian Essiambre et ses 3 exils de Christian E., ou les Productions l’Entrepôt, démarrées par André Roy. Tout cela ne peut que rendre la constellation théâtrale dynamique, et de là vient l’utilité fondamentale pour la région, même si les étudiants y sont en petit nombre, du programme.

Éditorial : Une biographie in english

The Golden Age of Liberalism, A portrait of Roméo LeBlanc. Voilà le titre de la biographie de l’Acadien Roméo LeBlanc. Signé de la plume de Naomi Griffiths, spécialiste en histoire acadienne, la biographie de l’ancien gouverneur général est publiée en anglais uniquement.

Cette nouvelle a fait jaser beaucoup jusqu’à maintenant, étant donné que le livre ne sera pas disponible en français. Selon le député Dominic LeBlanc, fils de l’ancien gouverneur général, le financemenet n’était tout simplement pas disponible pour la traduction de l’ouvrage.

Il est très dommage qu’un ouvrage concernant un homme qui a fait autant pour le peuple acadien ne soit pas disponible en français. C’est d’ailleurs ce qu’a déploré Jean-Marie Nadeau, le président de la Société de l’Acadie du Nouveau-Brunswick, au Téléjournal Acadie.

Naomi Griffiths, elle, n’a pas grand chose à se reprocher, après avoir été approchée par Roméo LeBlanc lui même. Elle œuvre d’ailleurs sous les ordres d’une maison d’édition, à qui revient la décision de traduire ou non un ouvrage comme la bibliographie de Roméo LeBlanc. Si quelqu’un, dans cette histoire, a quelque chose à se reprocher, c’est bien la maison d’édition, les éditions Lorimer.

Ces derniers confirment qu’une traduction n’est pas dans les plans présentement. Ils affirment cependant qu’ils y pensent présentement. Cela semble franchement à un simple exercice de relations publiques, alors qu’elle ne s’engage à absolument rien et se dévie la question.

C’est un triste commentaire sur la communauté acadienne que de constater qu’un des nôtres sera honoré d’une biographie dans la langue de Shakespeare, mais pas dans celle de Molière. Pourquoi est-ce qu’un francophone n’a pas pris l’initiative d’écrire la biographie de ce grand Acadien ? Et pire encore, pourquoi est-ce que l’éditeur en question ne voit pas les Acadiens comme un investissement qui ne vaut pas la peine ?

Le peuple acadien devrait avoir un pouvoir d’achat qui est fort assez pour convaincre les éditeurs de mettre en marché une traduction en français de la biographie de Roméo LeBlanc. C’est très frustrant lorsqu’un débat de la sorte se pointe.

Essentiellement, on nous dit que trop peu d’Acadiens feraient le choix d’acheter le livre en français. La vision est peut-être inquiétante, mais si les francophones veulent le respect des grandes entreprises et des maisons d’éditions, il faut toucher leur portefeuille. Ils faut que les maisons d’éditions sachent que lors que nous n’avons pas l’option d’un livre en français, nous n’acheterons pas leurs livres. Comme il faut que les entreprises sachent que sans service en français, nous dépenserons notre argent ailleurs.

Une ballerine en Acadie - Janie Richard : un rêve, une passion

par Véronique Wade Gallien

Toutes les petites filles ont un jour rêvé de devenir ballerine. Janie Richard, elle, a vu son rêve se concrétiser. Elle raconte qu’elle danse depuis l’âge de trois ans et que c’est à douze ans qu’elle a débuté sa formation professionnelle en danse à l’École Supérieure de Ballet contemporain à Montréal. En 2003, elle est devenue membre du Jeune Ballet du Québec à Montréal et a eu la chance de travailler avec plusieurs chorégraphes de renom. De plus, sa carrière lui a permis de voyager en Europe, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud.

Depuis 2010, elle fait partie de la compagnie Le Ballet-théâtre atlantique du Canada en tant que soliste à Moncton. « C’est ma passion, j’ai toujours cru que je vivrais de ça et c’est à Moncton que j’y suis arrivée. Je vis de mon art à temps plein. » Janie raconte que jusque là, elle avait trois emplois pour joindre les deux bouts. « C’est vraiment de continuer de faire ce qu’on aime sans reculer. N’importe qui peut y arriver ».

Être ballerine, ça veut aussi dire voyages, compétitions, auditions et beaucoup de travail. De sa classe, elle est une des seules qui y est parvenue : « J’ai été à au bon endroit au bon moment. » Elle focus sur ce qu’elle aime et elle affirme que c’est la clé. Une clé qui semble simple à trouver mais qui est gardée grâce à la persévérance de celui ou de celle qui l’a trouvée : « Ça a l’air simple, mais il faut le faire », dit-elle.

Seule compagnie de ballet au Canada Atlantique
Le Ballet-théâtre atlantique du Canada est une compagnie de ballet néoclassique vouée à l’interprétation des œuvres inédites du directeur artistique et chorégraphe Igor Dobrovolskiy. Fondée en 2001 par Susan Chalmers Gauvin, PDG, et Igor Dobrovolskiy, la compagnie poursuit une démarche créative continue avec la collaboration d’artistes locaux et de l’extérieur qui partagent ses idées et qui sont attirées par la vision et la philosophie du directeur artistique.

Chaque année, le Ballet-théâtre atlantique présente un programme dans sa région d’origine en Atlantique et fait des tournées au Canada et à l’international. Cet été, le spectacle Fantôme - Le Ballet a été à l’affiche au théâtre Capitol de Moncton. Ils entament une tournée dans les maritimes avec leur spectacle Ombre de violence qui traite de la violence et de l’abus faits aux femmes.

Mathieu Chouinard l’homme aux multiples chapeaux

par Véronique Wade Gallien

Ça prend plusieurs chapeaux pour faire fonctionner une compagnie de théâtre et de vivre pleinement de son art. Mathieu Chouinard est le co-directeur artistique de la compagnie Satellite Théâtre avec son collègue et ami Marc-André Charon. De plus, il est créateur, comédien, metteur en scène, administrateur et pédagogue. Le Front c’est entretenu avec lui afin d’en connaître plus sur ce personnage aux multiple talents qui porte un discours unificateur et inspirant.

Ce qui frappe le plus en discutant avec Mathieu c’est son désir de rassembler. Lorsqu’on lui demande ce qu’à été ses plus belles découvertes dans le domaine du théâtre il parle de complicité et de passion commune : « Dans ce qu’on fait et dans la façon dont on monte les spectacles on retrouve cette complicité entre les gens, qu’ils soient Japonais, Acadiens ou Suédois, il y a une curiosité commune qui malgré nos différence fait que nous devenons tous complices ».

Homme de projets multiples
Pour Mathieu ce ne sont pas les projets qui manquent. Cette année il fait un stage à titre d'assistant à la direction artistique au Théâtre populaire d'Acadie. Il est également chargé de cours à l'université de Moncton, il y enseigne le jeu masqué. Il se prépare à partir pour l’Alberta plus précisément à Banff afin de participer à des ateliers de formation de trois semaines, avec une sommité du théâtre québécois, Alice Ronfard.

Réunir et rencontrer les peuples
À la question, qu’est-ce qui est selon toi ton plus grand accomplissement il répond : « L'important, pour moi, reste la rencontre. D'avoir pu et de pouvoir continuer à faire du théâtre en plusieurs langues avec des gens de l'Acadie, du Québec, de l'Ontario, de France, du Japon, de Suède... d'avoir la chance de mettre tous ces gens si différents dans une même salle de répétition, c'est là mon plus grand plaisir et ma fierté. Je rêve un jour de voir un groupe de japonais débarquer à Paquetville pour venir y créer un spectacle. »

Son parcours en quelques lignes
Mathieu est diplômé en théâtre de l’Université de Moncton puis de l’École internationale de théâtre Jacques Lecoq (Paris). Il collabore régulièrement avec le Théâtre populaire d’Acadie, avec la compagnie strasbourgeoise Houppz! theatre – un collectif théâtral explorant le jeu clownesque et burlesque, et avec la compagnie internationale Ahuri Theatre, basée à Tokyo. « Le rêve d’une compagnie venant de nulle part a souvent été pensé, mais les bailleurs de fonds veulent savoir d’où on vient » d’où l’idée de Satellite théâtre. En plus de jouer et d’offrir des ateliers de théâtre au Canada, aux États-Unis, en France et au Japon depuis 2005, Mathieu a terminé une maîtrise à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM en 2007. Primé à deux reprises de la Fondation pour l’avancement du théâtre francophone au Canada (2008, 2011) et artiste en résidence au Théâtre populaire d’Acadie (TPA) en 2008-2009, on a pu le voir dans SplasH2O(2005-2008), Yabu no naka : distruthted (2007-2008), Mouving (2009-2012), ainsi que dans le gustatif spectacle BOUFFE (2010-2011). Mathieu est également co-auteur et metteur en scène du spectacle jeunesse Aurel aux quatre vents, présenté par le TPA en Acadie, au Québec et en Ontario (2011-2012).

Son mot de la fin
« Je considère que le choc des cultures, lorsqu'il est mené par la curiosité et l'humilité, est la plus belle chose qui soit. Il permet de SE découvrir en découvrant l'Autre. Il permet de se remettre en question. C'est vrai au théâtre et c'est vrai dans la vie ».

Espagne : des élections sous fond de crise

par Martin Savoie

350 députés et 205 sénateurs. Voici ce que les 36 millions d’électeurs espagnols ont été appelés à élire le 20 novembre dernier. C’est en temps de crise profonde que les élections du pays se sont déroulées.

En Espagne, la récession frappe durement la population. Le taux de chômage y est de 22%, le plus élevé de l’Union Européenne. À cela s’ajoute un nombre croissant de familles à la rue. Au total, on dénombre 200 familles expulsées de leur logis à chaque jour. De plus, la Banque d’Espagne fait état d’une croissance nulle lors du trimestre actuel et l’année 2012 ne semble pas plus prometteuse avec des mesures budgétaires plus strictes.

Avant les élections, les sondages donnaient raison au parti de droite du pays, le Parti populaire (PP) ainsi qu’à son chef, Mariano Rajoy, afin de devenir le prochain Premier ministre de l’État. Le PP siège comme opposition officielle à l’assemblée législative du pays depuis 2004. Avec la majorité accordée au PP dans les sondages, le candidat sortant, Alfredo Pérez Rubalcaba, du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), ne peut que se concentrer à empêcher son opposant à gagner une majorité absolue, soit en chambre et au sénat.

Les élections générales semblent donc être tracées dans la même voie que les élections municipales de mai dernier ayant eu lieu dans tout le pays. C’est avec 10 points d’écart dans les scrutins que le « tsunami », tel qu’était appelé cette victoire du PP dans les médias espagnols, a frappé l’Espagne et balayé, 6 mois avant les élections fédérales, le PSOE de plusieurs gouvernances locales. Le PSOE a même perdus certaines villes considérées comme des bastions socialistes, comme par exemple Barcelone et Séville, aux mains du PP.

Ces élections se sont toutefois déroulées dans un climat d’hostilité alors que quelques jours auparavant, le mouvement des indignés (ayant été la source d’inspiration du mouvement mondial « Occupy ») avait manifesté à la Playa Del Sol, quartier commercial de la capitale espagnole, Madrid.

Le prochain gouvernement espagnol formera la dixième législature du pays depuis l’adoption de la constitution, en 1978. Si le PP remporte les élections, il s’agirait du troisième mandat de son histoire au congrès, les deux autres ayant été en 2000 et 2004. Son chef, quant à lui, deviendrait le 6e Premier ministre du pays.

Contestations dans le monde arabe : la Syrie et le Yémen résistent

par Martin Savoie

Alors que plusieurs pays ont vu leurs dictateurs tomber après les vagues de manifestations qui se sont étendues à travers les pays arabes, deux pays retiennent l’attention depuis peu par la résistance de leurs chefs à la pression exercée non seulement par le peuple, mais par les instances internationales : la Syrie et le Yémen.

La Syrie : la résistance par la force
Alors que les manifestations font rage dans le pays depuis février, l’actuel président de l’État, Bachar Al-Assad, résiste toujours à la demande du peuple syrien et ne démissionne pas de son poste.

Les mesures d’Al-Assad face aux manifestations sont toutefois contestées par la communauté internationale. En effet, c’est par des interventions militaires que le gouvernement actuel tente d’atténuer le soulèvement populaire. Jusqu’à présent, on estime le nombre de morts dû à ces interventions à plus de 3 000 et ce, sans compter les arrestations massives de manifestants.

Face à de telles interventions de force, la Ligue Arabe, organisation regroupant la plupart des pays arabes d’Afrique et du Moyen-Orient, a dénoncé la pratique d’Al-Assad afin de faire taire le peuple syrien. Plus récemment, elle a lancé un ultimatum à la Syrie, menaçant de sanctions économiques si les dirigeants du pays continuaient la répression des insurgés et s’il ne retirait pas ses troupes militaires des régions hostiles, demandes auxquelles Al-Assad n’a pas acquiescé.

Lorsqu’il a succédé à son père, Hafez Al-Assad, en 2000, Bachar Al-Assad avait opté dans un premier temps pour des politiques plus permissives, ayant notamment libéré des centaines de prisonniers politiques et permis la publication de journaux indépendants. Le « printemps de Damas », toutefois, n’a été que de courte durée alors que les répressions et la censure se sont vite remises de la partie. Au total, on dénombre 800 prisonniers politiques en Syrie.

Le Yémen
Au Yémen, le président actuel, Ali Abdallah Saleh, s’accroche au pouvoir tant bien que mal.

Face aux manifestations populaires, Saleh avait annoncé qu’il ne se présenterait pas pour un autre mandat. Cette annonce n’a pas calmé les ardeurs de la population qui réclamait sa démission immédiate en plus d’une meilleure démocratie.

Fait important à souligner, malgré l’annonce qu’il ne se présenterait pas à nouveau, un amendement à la constitution pourrait voir Saleh se hisser au pouvoir pour beaucoup plus longtemps. L’amendement à la constitution, toujours au stade de discussion dans le parlement, ouvrirait la voie à la présidence à vie pour le chef d’État.

De plus, face au soulèvement, Saleh a déclaré l’état d’urgence dans le pays, ce qui interdit désormais à tout citoyen de porter une arme. Malgré ce décret, le bilan de victimes ne fait que s’allourdir.

L’Organisation des Nations Unies (l’ONU) a aussi effectué des pressions auprès du chef actuel afin qu’il démissionne. Malgré les pressions venant ainsi de parts et d’autres, Saleh refuse toujours de signer un plan de sortie de crise, proposé par les monarchies du Golfe.

Ali Abdallah Saleh a acquis le pouvoir en 1978 en étant élu président du Yémen nord peu de temps après l’assassinat de son prédécesseur, Ahmad al-Ghashmi. Lors de l’unification des Yémen, il devient le président de la nouvelle république et écrase toute tentative d’insurrection dans le pays depuis.