jeudi 4 décembre 2014

Etat de la mosquée : l'avis de l'Université 
par La Rédaction

Le Front a joint l'Université de Moncton la semaine dernière pour connaître le point de vue de l'institution sur la situation inquiétante concernant l'état de la mosquée. Cette dernière est consciente des difficultés. "L'Université demeure à l’affût des commentaires des étudiants en ce qui a trait à la salle de prière (mosquée). Un système de ventilation a été installé il y a quelques années afin d’assurer une meilleure qualité d’air dans le local. Nous continuerons d’évaluer la situation afin de tenter de déterminer comment la salle peut mieux répondre aux besoins des utilisateurs" assure t-elle. 
Conférence de Jean Roch Savoie sur la diversité sexuelle : Rectificatifs et précisions
par La Rédaction

Dans l’édition du Front du 26 novembre, des maladresses d’écriture sont présentes dans l’article « Semaine nationale des étudiant(e)s infirmier(e)s : une conférence sur la diversité sexuelle».

Erreurs au niveau de la compréhension

Les paroles de Jean Roch Savoie comme étant :
1. «pis parfois on a de la difficulté quand même parce qu’il faut que tu sois en crise suicidaire. Pis on sait qu’il y en a plusieurs de nous qui sont hospitalisés en psychiatrie au Georges Dumont parce qu’ils ne sont pas compris [...] »

Rien de cette information n’est factuel. M. Savoie n’avait utilisé ces paroles à titre de mise en situation ou d’exemple. Il ne voulait pas viser qui que ce soit ou quelconque milieu.

2. De plus, le terme « gai» serait plus approprié que le terme « homosexuel».

Cette phrase reflète une préférence personnelle et non une déclaration factuelle.


Erreurs de précision

Par la suite, plus loin dans l’article, quelques imprécisions se sont glissées
1. Dans le 7e paragraphe on peut lire : 
« le groupe a ensuite exploré les composante du Genderbread Person afin de comprendre le genre. Ceci serait composé de l’identité de l’expression, de la biologie et de l’attirance. L’identité comprend ce qu’on ressent, ce qu’on perçoit et ce qu’on identifie.

A noter qu’à chaque fois le terme «identité» est utilisé, il faut préciser « de genre».
L’identité de l’expression de genre/ la biologie de genre/ l’attirance de genre/ L’identité de genre

2. Plus loin dans le 7e paragraphe on peut lire :
« En ce qui concerne le sexe biologique, c’est les hormones et les gonades.»


À noter que le sexe biologique consiste en plus que juste les hormones et les gonades. Il consiste en fait, aux chromosomes, aux hormones, aux gonades et organes génitaux.

Jean Roch Savoie ajoute également que le Genderbread a été illustré lors de la conférence dans le but de comprendre 4 grands axes de l'être humain. Ce genderbread person était composé de l'identité de genre, du sexe biologique, de l'orientation sexuelle et de l'expression de genre.

Et lorsqu'on parle de l'identité de genre, il s'agit de comment on se sent intérieurement, comment on se perçoit et comment on s'identifie.

Le Front lui adresse toutes ses excuses pour ces manques de détails et de précision.


Une deuxième assemblée générale pour la FÉÉCUM 
par Catherine Roy-Comeau

Ce jeudi 4 décembre se tient l’Assemblée générale (AG) de notre fédération étudiante. Lors des deux dernières semaines, l’entière population du campus de Moncton a pu voir et entendre un appel général concernant ce rendez-vous.

Une assemblée générale est un moment où les membres d’un comité ou d’une organisation vont se rencontrer. Cette rencontre a pour but de discuter des points importants à considérer au cours de l’année. Dans le cas de la FÉÉCUM, cet événement, qui se tiendra au 63, invite les gens à venir et discuter avec d’autres étudiants, membres du personnel ainsi que les membres de la FÉÉCUM, des enjeux qui les préoccupent. Le point principal de discussion : la grève potentielle des professeurs à l’Université de Moncton.

Pourquoi ce sujet en particulier ?

Avec les remous de l’hiver dernier, causés par les activités des deux campus anglophones, UNB (University of New Brunswick) à Fredericton et de Mount Allison à Sackville, nous entendons les échos de grèves professorales. Depuis, celle-ci plane aussi au-dessus de l’Université de Moncton
Le président de la fédération des étudiants, Moncef Lakouas, s’explique  en ce qui concerne l’importance du sujet abordé: «Le but est d’informer la population étudiante bien d’avance sur ce qui peut amener à une telle grève et se donner les moyens ensemble de bien se préparer si ça doit arriver.»

Or, la fédération étudiante du campus de Moncton a fait sa petite enquête sur l’avis des professeurs et de l’administration dans cette affaire. Jusqu’à présent, la FÉÉCUM a discuté avec l’ABPPUM (Association des Bibliothécaires, Professeures et Professeurs de l’Université de Moncton). Selon eux, il ne suffit que de maintenir l’équité au sein des salaires des professeurs par rapport à ceux des autres universités de la province. Ils avancent que, grâce à cela, l’Université de Moncton pourra garder un bon plancher d’employabilité grâce à un environnement de travail adéquat et de ce fait, augmenter la rétention et le recrutement de ses professeurs. Ce qui consiste en leur seconde demande.
Pour le moment, il ne reste que de dialoguer avec des représentants de l’administration afin d’avoir l’autre côté de la médaille. Selon Sébastien Lord, vice-président aux affaires internes, ce n’est qu’une histoire de temps, même très peu de temps. Avec de la chance, cela pourrait se produire cette semaine, avant l’assemblée générale.
Un autre combat qui va probablement surgir sera celui de la transparence. Encore une fois, le vice-président interne de la FÉÉCUM soutient que ce sera un combat qui pourra, facilement être mené par l’ABPPUM, mais surtout, avec les étudiants.  

Une question de participation

Le but ultime de cette réunion est donc de donner le maximum d’information à la population étudiante afin de la préparer à une possible situation de grève professorale. Ensuite, il sera question de travailler ensemble vers des solutions et mettre en place un plan qui sera le plus favorable pour tout le monde. Moncef Lakouas, président de la FÉÉCUM, ne fait qu’affirmer : « mes attentes sont de voir une bonne représentation étudiante pour nous aider dans notre réflexion par rapport aux différents enjeux du mouvement étudiant». 

Donc, la fédération étudiante démontre des attentes positives vis-à-vis de la réponse étudiante concernant l’AG et les sujets abordés. Comme l’explique Sébastien Lord, le sujet principal de la possible grève professorale, à bien plus de chance d’aller toucher la masse étudiante au grand complet qu’un autre enjeu du moment. «C’est quelques choses qui a un impact très important sur la vie étudiante [implications ou non] [...] ». Il lance donc l’appel à la population. Il insiste sur le fait que c’est leur devoir à la FÉÉCUM de représenter tous les étudiants, sans exception, « On a besoin de ces gens-là qui viennent nous voir et qui nous donnent leurs opinions [...] on veut être sûrs que leurs voix soient bien entendues», ajoute-t-il.   

Il termine en disant qu’il aimerait voir présent au moins 70 personnes à l’événement, ce qui serait suffisant pour le quorum, mais aussi pour avoir un pouls correct de la population étudiante. « 70 personnes, c’est à peu près 5 ou 6 personnes par faculté, ce n’est pas si pire» mesure-t-il. 

mercredi 3 décembre 2014

Bienvenue aux Jeux de la Communication !
par Marie-Pier Cyr et Justin Frenette

C’est officiel, il ne reste plus que quelques mois avant le début de la 19ème édition des Jeux Franco-Canadiens de la Communication. Cette année, les Jeux auront lieu à l’Université du Québec à Trois-Rivières, et la délégation de l’Université de Moncton compte bien s’y tailler sa place.

Un bon début pour la délégation de l’UdeM

Il s’agit pour la première fois d’une délégation complète qui se dirigera vers Trois-Rivières lors des Jeux de la Communication en mars 2015. En effet, 32 participants de la délégation de l’Université de Moncton y seront présents afin de concourir dans les différentes disciplines originales telles production radio, journalisme en presse écrite et bulletin de nouvelles. La délégation de l’Université de Moncton se frottera les coudes avec 8 autres délégations universitaires du Québec au cours de 13 différentes disciplines qui débuteront le 4 mars 2015. Cet évènement suscite l’intérêt de plusieurs, y compris les étudiants de première année. « Je n’ai entendu que du bon des Jeux de la communication. C’est ma première année à l’université et ma première participation au Jeux de la communication », partage Annie Desjardins, étudiante en première année en information-communications. Par ailleurs, l’équipe organisatrice derrière la délégation de l’Université de Moncton est déjà au travail : avec la première édition du J’festival sur ton Campus et la rumeur d’une seconde édition à venir, l’équipe composée de Jessica Savoie, Sébastien Haché et Carole-Lyne Boucher veille non seulement au financement de la délégation, mais aussi à son bien être : « (…) Le plus important, c'est de créer une atmosphère d'équipe où il est ''le fun'' d'apprendre et de se dépasser. Les Jeux de la Communication peuvent être l'expérience d'une vie, si on est bien entourés... Et l'un de nos objectifs premiers cette année, c'est de veiller à ce que notre délégation reste comme elle est présentement: une petite famille », explique Jessica Savoie, coordinatrice au sein de la délégation de l’Université de Moncton. C’est en effet l’atmosphère soudée de l’équipe que l’on souhaite transmettre lors des Jeux.

 Un spectacle bénéfice à succès

A l'occasion du spectacle J'festival sur ton Campus, spectacle organisé afin d'aider au financement des Jeux de la Communication, deux groupes et un DJ ont performé afin de divertir la foule remplissant presque complètement le bar étudiant Le Coude.
Les premiers à dompter la scène étaient Infinity Goat. Ce groupe monctonien au son aussi rétro que leur image ont électrisé la salle dès le début de leur performance, même avec le très peu de gens présents au tout début du spectacle. Ceux-ci ont commencé avec une improvisation musicale mariant un son de guitare psychédélique à souhait, des mélodies de basses très précises et efficaces et des coups de djembé effrénés donnant une ambiance presque sauvage à la pièce spontanée. Le tout semblait presque tout droit sorti de l’album Ummagumma de Pink Floyd. Puis, lorsqu’un plus grand nombre de personnes étaient présents, ils enchainèrent avec plusieurs de leurs compositions, celles-ci s’inspirant surtout du rock psychédélique et du classic rock. Ils ont interprété également la fameuse pièce instrumentale Moby Dick de Led Zeppelin ainsi qu’une chanson plus récente mais au son reminiscent du hard rock des années 70, Elephant de Tame Impala. Le public était en feu pendant la totalité de leur prestation, la plupart des spectateurs dansant sans aucune retenue au rythme de leurs chansons.

Les prochains à performer étaient In Abstraction, un groupe instrumental venant également de Moncton mais au son s'inspirant davantage du post rock et du rock progressif. Ceux-ci ont commencé en force avec comme introduction la pièce The Ecstasy of Gold d’Ennio Morricone, venant de la trame sonore du film The Good, The Bad and The Ugly et fréquemment utilisée par Metallica comme introduction de spectacle. Ils ont performé ensuite plusieurs de leurs compositions, dont Zig Zag, Blacktop, Solstice et Lost Minds. De la musique très ambiante et planante qui a régalé les amateurs de post rock.
Après les groupes, DJ Froux (Sam Froux) a tourné la salle en une véritable piste de danse avec ses mix techno/dance. Pour ceux étant moins habiles à la danse, des cerceaux avaient été fournis comme divertissement, et plusieurs sont complètement retombés en enfance en se déhanchant frénétiquement pour ne pas faire tomber l'anneau. 
Pour rajouter de l'ambiance, des ballons avaient été jetés dans la foule et ceux-ci se promenaient d'un bord à l'autre de la salle. De plus, Dominique Tremblay peignait les bras de ceux qui le désiraient avec de la peinture brillante dans le noir. Tout pour donner à la soirée une ambiance authentique de festival de musique.
« On voulait un vrai festival et on l'a eu! L'ambiance était différente des autres soirées étudiantes, parce qu'un festival est un endroit où on peut s'envoler et se laisser emporter par la musique et l'amour qui circulait... d'après les commentaires que nous avons reçus, les gens se sont beaucoup amusés et c'est tous ce qui compte pour nous! Je prends aussi l'occasion pour dire que la délégation des Jeux de la Communication de l'U de M va organiser un "J'festival sur ton Campus 2" au prochain semestre avec encore plus de belles surprises! Ca été un succès ! » affirme Dominique Tremblay, l'une des organisatrices de l'événement.

Une équipe solidaire et une expérience hors du commun


« La délégation est motivée et enthousiaste. Le côté organisationnel va bon train également. Tout le monde contribue  pour qu’on se rende à destination le 4 mars », souligne Annie Desjardins. S’il y a bien quelque chose que l’on retient des Jeux de la Communication, c’est bien l’esprit d’équipe et l’enthousiasme de chaque participant. Il s’agit en effet d’une expérience qui permet à tous de rencontrer des étudiants passionnés d’ailleurs et de se faire reconnaitre sur la scène nationale. Une victoire dans l’une des disciplines peut même se traduire en un emploi pour certains : « J'ai une amie qui a gagné la première place en médias sociaux et elle s'est offert un boulot comme responsable des médias sociaux pour les Canadiens de Montréal », partage Jessica Savoie. Cependant, l’aspect le plus important des Jeux est définitivement l’opportunité de vivre une expérience unique et positive, comme l’explique Annie Desjardins : « Je veux vivre une expérience folle.  Les gens qui ont déjà participé aux Jeux disent que c’est une expérience à la fois extrêmement non professionnelle et très professionnelle en même temps. C’est exactement ce que je veux vivre durant cette semaine-là. » 
Discours du trône : les attentes de la FÉÉCUM
par Samuel LeGresley

Le nouveau gouvernement de Brian Gallant va énoncer le programme du nouveau gouvernement libéral pour l’année parlementaire dans un discours du trône, le 3 décembre. Moncef Lakouas, président de la FÉÉCUM, nous fait part de ses attentes.

Sa principale demande implique plus de financement des universités de la part du gouvernement : « J’aimerais mettre l’emphase sur comment, à travers les programmes que le gouvernement va développer, on va pouvoir retenir nos jeunes dans la région. », expliquant qu’un financement adéquat pour rendre l’éducation accessible à tous est essentiel pour une population éduquée qui contribue à la société et qui accède à des hauts salaires.

Il insiste aussi sur une politique d’immigration d’étudiants francophones, pour aller chercher des fonds afin de compenser pour le manque généré par les coupures en éducation : « On parle de la croissance démographique et du vieillissement de la population. Le système de la santé pèse lourd sur les dépenses du gouvernement, avec plus de 40% du budget. Lorsque on parle de l’éducation at large, c’est 26%. Le financement pour la santé augmente, mais l’éducation diminue ». 

Il propose donc une solution pour trouver des fonds : « Lorsqu’on a un manque à gagner, on doit aller chercher des gens de l’extérieur », dit-il pour expliquer les bienfaits économiques apportés par les politiques d’immigration.

Cependant, Moncef Lakouas insiste que ces étudiants de l’extérieur doivent être emmenés en fonction de leurs compétences, pour accréditer les acquis : « Je veux faire venir un médecin parce que j’ai besoin d’un médecin, pas pour qu’il conduise un taxi », dit-il pour souligner l’importance d’emmener des étudiants en fonction de si on peut les accommoder par la suite.

Finalement, ce qui rendrait le meilleur financement universitaire et les politiques d’immigration possibles, selon lui, est le développement de l’économie. Il s’attend à ce que le gouvernement prenne des mesures pour prioriser celui-ci : « Si on a du développement économique, on peut financer une université, une politique d’immigration, et donc la rétention des jeunes ».

Toutefois, il voudrait que ce plan économique soit à long terme. « Je ne veux pas quelque chose qui va nuire à l’environnement ou à la santé des citoyens », dit-il, en prônant des programmes économiques durables et sécuritaires.

Il parle alors des retombées du programme d’oléoduc TransCanada, dont Brian Gallant fait récemment la promotion : « Il va créer 150 jobs au N-B sur 20 ans. Les retombées économiques seront 760 millions sur 20 ans, ce qui représente 38 millions par année – moins de 4,5% de notre budget. Est-ce que c’est ça qui va créer de la job, relancer l’économie, absorber les jeunes qui sortent de nos universités ? ». Il souligne alors l’importance de prendre des décisions à long terme, en ne se basant pas seulement sur un sentiment d’urgence.

Moncef Lakouas ajoute qu’il faut élever la barre quant aux programmes de développement qu’on amène à la région. « Il faut bâtir un “effet de la vague”», dit-il pour expliquer le besoin de programmes économiques.

« Il faut que ça prenne en considération non seulement la génération d’aujourd’hui mais aussi les générations de plus tard, dans toutes les sphères. Ça prend du développement économique car lorsqu’on veut augmenter les revenus et retenir les jeunes, ça peut les absorber. » 

Il souligne également que le domaine universitaire apporte un environnement d’innovation et d’invention, qui permettrait de transformer les produits pour un meilleur prix de revente.

Il parle aussi de la promotion d’une culture d’exportation pour bénéficier la situation économique : « Quand on s’étale sur une culture d’exportation où nos produits se ramassent à l’extérieur, ça donne une vitrine qui amène les gens à se renseigner sur nous, potentiellement pour faire affaire avec nous ou même venir chez nous. »

Finalement, Moncef Lakouas fait un lien avec l’annonce du gel des embauches de la semaine dernière où l’Université ne remplit pas les postes vacants jusqu’à nouvel ordre.

« Ça découle du financement des universités. 75% de l’argent qu’on utilise pour financer l’Université vient du gouvernement, et à peu près 25% vient des étudiants. », dit-il, pour souligner l’importance des fonds du gouvernement dans les universités.


« Si [le gouvernement] finance l’Université adéquatement, ça veut dire qu’on a pas besoin d’aller chercher le manque à gagner sur les étudiants. On n’aura pas besoin de subir l’augmentation des frais de scolarité ou un gel d’embauche ».

mercredi 26 novembre 2014

Des débats chauds au Café philosophique
par Samuel LeGresley

La première édition du café philosophique a eu lieu jeudi dernier au bar Le Coude.
Cette activité a été organisée par Paul Bernier, chef du département de philosophie, dans le cadre de la journée de la philosophie de l’UNESCO.

Le professeur Ibrahim Ouattara et le chargé de cours Samuel Leblanc ont parlé des drogues de performance, plus précisément des nootropiques. Ces drogues d’augmentation cognitive abordables comportent peu d’effets négatifs sur la santé. Des questions sur les avantages de ceux-ci et sur l’éthique de leur consommation ont été abordées. L’événement s’est terminé avec une période de questions et de discussion.

Le prochain café philosophique aura lieu le 28 janvier prochain ; le sujet n’est pas encore déterminé. L’organisateur, Paul Bernier, invite tous ceux qui ont soif de débats et de discussions à y participer.
L’état de la mosquée en inquiète plusieurs
par Marie-Pier Cyr

Située dans le coin le plus isolé du sous-sol de l’édifice Léopold Taillon, une bien petite salle est convertie en une mosquée de fortune. Chaque vendredi, c’est la même histoire; les manteaux sont empilés les uns par-dessus les autres, et les chaussures se retrouvent pêle-mêle dans l’entrée. Depuis longtemps, le manque de place dans la mosquée se fait cruellement ressentir par les disciples musulmans, les étudiants et les membres de la communauté.  

Une situation alarmante

Chaque semaine, la mosquée située au sous-sol de l’édifice Léopold Taillon reçoit près de 200 fidèles de l’islam venus pour prier, et tous se retrouvent entassés dans un espace à peine plus grand qu’une salle de classe. Il s’agit d’une bien petite salle, très chaude et renfermée, dont l’atmosphère étroite vient souvent perturber les prières des fidèles. Ce ne sont pas seulement les étudiants de l’Université qui fréquentent la mosquée de façon hebdomadaire, mais aussi les professeurs, les anciens étudiants ainsi que plusieurs membres de la communauté du Grand Moncton et des environs. « C’est aussi une question de sécurité », nous indique Abdellatif Baoud, l’un des imams qui dirige les prières lors des rassemblements religieux. On craint en effet qu’une salle remplie à pleine capacité devienne un espace particulièrement dangereux lors d’une situation d’urgence tel un incendie, où les disciples seraient forcés de quitter précipitamment la salle. Alors qu’une sortie tranquille de la mosquée se fait difficilement après la prière du vendredi, où tous se retrouvent à enfiler leurs chaussures dans un couloir de quelques mètres carrés, on ne peut imaginer le désordre ou bien encore le danger que cela pourrait poser dans une situation d’urgence. 

Plus encore, il existe un manque de services hygiéniques au sous-sol de l’édifice Léopold Taillon, ce qui inquiète les représentants de la mosquée : « Nous n’avons même pas de toilette, or pour une mosquée les toilettes sont nécessaires pour les ablutions », souligne l’un de ces représentants. Il est à noter que l’ablution est une partie essentielle du rituel de purification de l’eau avant la prière, et représente donc un besoin fondamental pour la mosquée. Par ailleurs, la situation ne s’améliore pas d’avantage pour les femmes pratiquantes – ces dernières possèdent leur propre espace séparé des hommes lors de la prière, un espace qui s’avère tout aussi étroit. « Même si la prière du vendredi n’est pas une obligation pour les femmes, je trouve que nous aussi on a le droit de prier – donc, il nous faut de la place. Le peu d’espace réservé pour notre prière est très étouffant quand la salle est très pleine », témoigne Kadiatou Bah.  

Un futur incertain

Cependant, en parlant avec l’imam Baoud et son collègue, on se rend compte que ces derniers sont attachés à leur espace de prière, aussi petit soit-il. Selon eux, la mosquée des voisins avec beaucoup de considération et qui respectent bien les pratiques des musulmans. Il s’agit aussi d’un espace bien situé pour les étudiants pratiquants de l’Université de Moncton, qui eux n’ont pas à aller trop loin pour prier. Par contre, avec la nouvelle vague d’étudiants internationaux qui arrivent sur le campus en janvier, dont on prévoit un certain nombre de musulmans pratiquants, il est difficile de prédire l’avenir réservé à la mosquée de l’Université de Moncton.

Joint par Le Front, l’Université de Moncton n’était pas disponible pour évaluer la situation. Mais un suivi sera fait prochainement avec l’administration pour savoir si l’Université prévoit des démarches pour changer de local ou pour le faire agrandir. Affaire à suivre.
Soirée Agora : une deuxième édition qui va au-delà des attentes
par Marie-Pier Cyr

Il s’agit d’une soirée particulièrement réussie qui a pris place au 63 le jeudi 20 novembre dernier. En effet, la deuxième édition de la soirée Agora a su rassembler les membres de la communauté universitaire et leurs proches sous le thème de la liberté d’expression et de son importance dans nos sociétés modernes. Par contre, la soirée ne s’est pas déroulée sans son lot de surprises…

Une soirée chargée en émotions et en activités

Organisé par le conseil des sciences sociales, la soirée Agora, en partenariat avec Amnistie internationale et la campagne Écrire, ça libère!, avait comme but de sensibiliser la population sur les enjeux sociaux telle que la liberté d’expression, ainsi que de supporter et de réconforter les multiples prisonniers d’expression à travers le monde. Pour se faire, les participants ont été invités à confectionner leur propres cartes d’encouragement afin de non seulement envoyer des mots de soutien aux prisonniers d’opinion, mais aussi pour faire pression auprès des gouvernements concernés pour que les prisonniers soient libérés. En tout, près d’une centaine de personnes ont pris part à l’événement : « J'étais extrêmement surprise du nombre de personnes qui [se sont] déplacées pour notre soirée. Ça me fait chaud au cœur de constater que des gens prennent action pour dénoncer  les injustices de ce monde. », nous partage Marie-Michèle Vienneau, celle qui était en charge du projet. La soirée s’est tout d’abord déroulée avec une conférence de Gabriel Blouin-Genest, professeur en sciences politiques à l’Université de Moncton, qui a su adresser les questions pertinentes quant à la liberté d’expression dans le monde moderne, et quelles sont les limites imposées à cette liberté aujourd’hui. À cette puissante conférence s’ajoutait la prestation de nul autre que Caroline Savoie, accompagnée par Philippe Desjardins, qui a électrisée la salle avec ses chansons bien connues par le public. Mais plus encore, la soirée Agora en a poussé plusieurs à se questionner sur la liberté d’expression et de leur propre impact politique.

Liberté et démocratie

« Si je dois absolument choisir une partie préférée dans la soirée, ça serait probablement voir les visages des étudiants ainsi que les gens de la communauté lorsqu'ils étaient en train de lire les l'histoires de ces dix prisonniers d'opinion. De les voir prendre le temps de s'informer et ainsi d'écrire un message directement écrit pour l'un d’eux... C’était touchant », témoigne Marie-Michèle Vienneau. Il s’agit en effet d’un message particulièrement important qui est transmis aux participants pendant la soirée Agora, soit que notre liberté d’expression n’est pas toujours respectée, et qu’en tant que société démocratique, on se doit d’y faire face et de mettre un terme à cette injustice. C’est là une opinion partagée par plusieurs des participants, dont Emma Emery : « Le fait qu'on peut parler pour ceux qui ne le peuvent pas, c'est ça la chose la plus importante. », affirme-t-elle. C’est aussi une opportunité de faire changer les choses au point de vue politique et de faire entendre la voix de ceux qui sont opprimés. « Ça serait encore mieux si on avait la présence d'acteurs politiques, comme des députés ou même le premier ministre. », poursuit Emma Emery. « Si nous, on est des leaders dans cette cause, où sont nos leaders? ». Chose certaine, avec le nombre important de participants à la soirée Agora, le message derrière ne va pas passer inaperçu. Et si l’un des leaders politiques de la province en a pris connaissance, un déplacement pour l’édition de la soirée Agora 2015 pour contribuer à la prospérité de notre société démocratique pourrait, qui sait, être envisageable… ou pas.

Le nouvel album de Lisa Leblanc, c'est tout sauf d'la m****!
par Justin Frenette

Après le succès monstre de son premier album éponyme, l'auteure-compositrice de Rosaireville à la voix et l'accent instantanément reconnaissables, Lisa Leblanc, nous revient en force avec un deuxième album, cette fois-ci chanté dans la langue de Shakespeare.  

Highways, Heartaches and Time Well Wasted nous fait découvrir une Lisa pleine d'expérience et de maturité suite aux nombreuses tournées et spectacles ayant suivi son premier album. En effet, il est très étonnant de constater à quelle point Lisa s'est épanouie en tant qu'artiste en l'espace de seulement deux ans. Si plusieurs personnes ont l'impression que le succès de son album Lisa Leblanc est principalement dû au vocabulaire purement chiac utilisé tout au long de l'album et de l'accent de Lisa ayant charmé des milliers de gens, celle-ci ne s’est pas basée là-dessus pour poursuivre sa carrière et a décidé plutôt d'enregistrer un album entièrement en anglais et contenant une pièce instrumentale. 

Encore une fois armée de son banjo et de sa guitare, Lisa nous offre dans ce nouvel opus des mélodies tellement effrénées et rapides qu'il est impossible de les écouter sans ressentir le besoin de danser frénétiquement, le tout avec une sonorité évoquant les westerns spaghetti à la Clint Eastwood.

La première chanson, You Look Like Trouble (But I Guess I Do Too) commence avec une mélodie de banjo typique de Lisa qui se fait plus tard accompagnée d'une guitare au son lourd et de percussions minimalistes mais très efficaces. Suit alors une deuxième mélodie de banjo encore plus entrainante que la première qui accélère progressivement en tempo en même temps que la guitare, la batterie et la voix de Lisa montant également en intensité jusqu'à en beugler ses paroles, ce qui donne une montée d'adrénaline fulgurante jusqu'a la fin de la chanson.

Vient ensuite une chanson un peu plus stable sans pour autant être non intéressante, Katie Cruel. Cette chanson circule principalement autour d'une mélodie de banjo hautement accrocheuse. Peut-être pas la chanson m'ayant le plus captivé de l'album mais quand même une chanson à l'écriture tres solide.

The Waiting List donne à l'album un ton un peu plus mélancolique. Cette ballade, encore une fois basée sur une mélodie de banjo, est l'une des plus mémorables de l'album d'après moi, autant du coté musical que pour ses paroles.

Puis, Lisa nous jette tête première dans un décor western à dos de cheval sous un soleil couchant avec la chanson Highways, Heartaches and Time Well Wasted. La guitare acoustique débute la mélodie avant d'être accompagnée par un sifflement hautement atmosphérique et le tout explose à la moitié de la chanson pour donner une chanson instrumentale qui offre tout un voyage de cowboy.
L'avant dernière chanson de l'album prouve que Lisa et sa bande peuvent « rocker » au maximum quand ils le veulent. Gold-Diggin' Hoedown est une chanson aux instruments campagnards et au rythme punk qui garantit de lever le party partout où elle est jouée. Des passages de banjo rapides, des coups de guitare électrisants et un rythme ne s'épuisant jamais à la batterie, rien qu'à y repenser j'en tape des pieds sur le plancher!

Puis, l'album se termine avec une chanson plutôt simple mais démontrant à merveille les talents de chant de Lisa. Race Track consiste presqu'uniquement d'accords de guitare et d'une mélodie vocale plutôt aigue pour l'artiste ayant l'habitude de chanter d'une voix roque, mais ce qui rend la chanson mémorable selon moi sont les coups de guitare électrique et de batterie suivant immédiatement la ligne « Run for your life and don't you look back », donnant l'impression que le plus grand des dangers frôle le dos du protagoniste de la chanson, un effet extrêmement saisissant, avant de retourner aux accords délicatement joués caractérisant la première moitié de la chanson.

Cet album, d'après moi, donne de forts indices sur le potentiel énorme de Lisa en tant que chanteuse, musicienne, compositrice et écrivaine, et c'est ironiquement pourquoi l'album m'a quelque peu déçu.  Les montées musicales, fortement présentes dans l'album, auraient grandement pu être exploitées davantage selon moi, ce qui aurait fait toute la différence entre de bonnes chansons et d'excellentes chansons. Au lieu, les moments d'intensité musicales étaient tres brefs, tellement brefs qu'ils étaient presqu'agace. Ces moments me faisaient anticiper quelque chose d'extrêmement excitant, et au lieu, ils furent suivis par un retour à la mélodie principale la plupart du temps.

Néanmoins, l'album demeure extrêmement solide et prouve que Lisa Leblanc est bien plus qu'une One Hit Wonder à l'accent attachant et aux textes délicieusement vulgaires. Selon moi, Highways, Heartaches and Time Well Wasted représente un pas de géant vers l'avant en terme de maturité et d'audace pour l'artiste qui, même en expérimentant musicalement et linguistiquement, prouve avec celui-ci qu'elle demeurera toujours authentique.

Ma cote: 8/10

Coup de coeur de l'album: Gold Diggin' Hoedown

Un premier album complet pour Joey Robin Haché

par Justin Frenette

Nouvel album, nouvelle approche musical, nouveau début. Les 27, 28 et 29 novembre prochains aura lieu le lancement du premier album studio complet de l'auteur-compositeur-interprète de Nigadoo au cœur de punk, Joey Robin Haché.

L'album, intitulé Repaver l'âme, marque une transition pour l'artiste d'un son folk rock à saveur trash à un folk rock ambiant plus émotionnel. Joey explique que cette transition s'est surtout faite afin de revenir à ses sources, à ses vieilles ambitions musicales plus poétiques et recherchées que ce qu'il écrivait avec son ancien groupe, les Tavernaks. « Comme on le dit souvent, j'ai « calmé le loup ». C'est sur que dans le temps des Tavernaks, j'avais un fun sale à faire des spectacles trash insinuant la débauche et le je-m'en-foutisme que je semblais véhiculer dans ma musique, mais ca été une porte facile afin d'écrire des chansons à la musique trash et aux paroles coups de poings qui peut faire bouger le public et les inciter à venir faire le party. Rendu à 25 ans, j'ai voulu explorer autre choses. » 
L'album touche d'ailleurs des thèmes plus personnels que ses prédécesseurs, celui-ci traitant entre autre d'amour, d'anxiété, de faillite, de contemplation du temps, de rétrospection psychologique et d'altruisme.

L'écriture des chansons s'est surtout déroulée entre janvier 2014 et août 2014, avec certaines anciennes chansons qui ont été reprises, comme Corail les alentours et Nulle part est chez moi, afin de les rajeunir. Joey se dit particulièrement fier des chansons Huit clos et Exit. « Il y a eu beaucoup de travail d'arrangement sur ces deux chansons (surtout que la deuxième est une idée et une création de Guillaume Arsenault qui suit bien la première). Cette chanson en solo n'avait absolument pas la même facture qu'en studio, et c'était déstabilisant pour moi et pour les autres qui l'avaient entendue de manière solo. Alors, nous avons expérimenté comme il faut, en cherchant des sons et des sonorités intéressantes pour faire un bel emballage musical à la Sigur Ros/Karkwa/Pink Floyd/Fred Fortin. »

L'enregistrement a eu lieu au Studio Tracadièche, dans la ville de Carleton-sur-mer en Gaspésie. La totalité du processus d'enregistrement s'est fait dans un temps record de un mois, ce qui est exceptionnel d'après Joey étant donné le temps pris pour expérimenter avec différents sons et les factures musicales qui s'y trouvent. Joey affirme trouver autant d'avantages à l'enregistrement en studio qu'à l'enregistrement maison, comme s'est déroulé l'enregistrement de son album avec les Tavernaks, Loin-Noranda et son E.P., mais pour différentes raisons. « En studio et avec des professionnels, ca me permet de pouvoir produire un album dont le résultat est potable, mieux réalisé et accessible au grand public. A la maison, je me permets d'aller plus brute, plus expérimental, plus outside of the box avec peu de moyens d'enregistrements. Un peu comme à la Bon Iver, parce que j'aime vraiment sa manière d'enregistrer, même si ca fait friser les cheveux des ingénieurs de sons. 

Par contre, cette méthode maison est bénéfique pour certaines chansons, moins pour d'autres. »
L'auteur-compositeur-interprète s'avoue un peu nerveux par rapport au lancement de son album, mais tout-de-même assuré puisqu'il sera épaulé des musiciens ayant travaillé avec lui pour l'enregistrement de Repaver l'âme, dont Jean-Guy Leblanc (basse, contrebasse), Éric Dion (guitares), Éric Proulx (batterie) et Guillaume Arsenault (réalisation). « On a pris un bon mois à tout préparer la logistique des lancements et j'ai vraiment hâte de faire ces prochains spectacles/lancements ».


mercredi 19 novembre 2014

Denis Ross : faire des Aigles Bleues les futures championnes du Canada
par Malek Zahzam

L’équipe féminine de hockey de l’Université de Moncton est l’une des équipes les plus constantes de la ligue des sports universitaire de l’Atlantique (SUA). Elle est en effet une équipe qui excelle le plus dans ce sport et cet attrait historique attire beaucoup d’étudiantes du Canada qui voit en l’équipe de Moncton un bon nid pour établir leur carrière universitaire.

Menées depuis plus de quatre ans par l’entraîneur Denis Ross, les Aigles Bleues ont su enchainer de bonnes saisons pour toujours rester constantes et cela vient surtout d’un recrutement qui s’échelonne tout au long de l’année. C’est dans l’entretien avec M. Ross que j’ai justement voulu comprendre quelles sont ces attentes pour ses recrues et ses vétéranes.

L’équipe est composée de recrues et d’anciennes, quelles sont les attentes individuelles, envers les deux types de joueuses, de l’entraîneur ? « Les recrues vont avoir fait le tour de toutes les arènes, vont avoir visité, vont avoir joué avec toutes les équipes. Elles vont commencer à prendre confiance en elles-mêmes ça c’est sûr. Pour les vétéranes, de bien s’impliquer, de transporter l’équipe avec l’expérience qu’elles ont puis qu’elles soient toujours constantes durant les matchs puis l’exécution des jeux techniques et tactiques ».

Or, le début de la saison est un bon présage pour les Aigles qui se classent présentement à la 2ième place de la ligue derrière les X-Women de l’Université St-Francis Xavier qui selon M. Ross est l’équipe à battre. Les Aigles ne sont qu’à trois points de la première place, ses points sont difficiles à aller chercher selon l’entraineur. Il a, en effet, spécifié : « Ça ne va pas être facile, ça va être en fonction de si l’équipe progresse. Par exemple, l’équipe progresse de match en match, malgré une défaite dimanche, […] on mise sur une deuxième place pour la fin de la saison et il reste encore beaucoup de matchs. Donc tout peut se produire d’ici ce temps-là. Mais sinon c’est plutôt la préparation pour les séries qui prend le dessus, mais on veut se placer dans le top deux, c’est sûr ».

C’est justement le point qui m’intéresse : lors du championnat canadien l’année dernière, les bleues et or avaient terminé troisième, une place qui leur avait permis de participer aux séries qu’elles ont emportées avec succès. Néanmoins, l’équipe n’a pas réussi avec brio son championnat canadien (SIC). L’entraineur commente : « C’est plutôt la fatigue mentale, le coté physique était bon. Pour le coté mental, on venait d’avoir un début de saison correct, puis les vacances d’hiver … en d’autres mots, nos athlètes n’ont pas eu la chance de savourer la victoire des séries. On n’a pas eu le temps. Nous avions terminé samedi soir, dimanche soir avec l’équipe, lundi sur la glace puis mercredi matin nous étions déjà partis pour Fredericton.»

L’objectif de cette année est une deuxième place en ligue SUA et remporter les séries, ce qui devient habituel. Or, le meilleur classement en championnat canadien des bleues et or étant une médaille de bronze, sont-elles capables d’aller chercher la médaille d’or ? : « Cette saison, si on gagne les séries, on n’ira pas là pour le plaisir, on ira jusqu’au bout. Mais encore comme la saison dernière, les finalistes vont finir le weekend et puis ils vont à Calgary lundi».

Un évènement qui est semblable à la saison dernière, sauf que cette fois-ci, « si nous l’avons cette année, les filles auront appris. Certaines ont de l’expérience donc ça va être plus facile». 

Pas si facile que cela, il y a en effet quelques universités qui partagent les mêmes intérêts. L’entraineur a tenu à commenter sur ce point « Ça va être difficile, McGill, Montréal …ce qui arrive avec Montréal c’est que la plupart d’entre elles arrivent du Cégep à 18,19 ans tandis que nous elles arrivent à 17ans… ce n’est pas impossible, c’est faisable, mais il faut vraiment travailler. Pas de blessure, il faut y aller doucement. Il faut aussi bien manager l’équipe. »

La vitesse, le point fort des Aigles, n’est pas le seul point auquel il faut se fier. Il faut bien sûr un élément qu’il faut travailler selon M. Ross : « L’exécution des jeux, il y a des lacunes, on est une équipe rapide et ça nous ralentit. »

M.Ross a montré de la confiance et une certitude. Il officie depuis plus de huit ans à l’Université dont ses quatre dernières en tant que coach permanent. Cela nous permet de constater que nos athlètes de hockey féminin sont entre de bonnes mains. L’équipe va sans doute se rendre loin. La prochaine rencontre à domicile des Aigles sera le vendredi 21 novembre 2014 à 19h00.
NUTRITION
Résister aux envies culinaires
par Emilie LeBlanc

Il est très fréquent que nos papilles gustatives désirent des aliments peu nutritifs ou bien très graisseux. Cette chronique tentera de vous guider à enfin savoir quoi vous mettre sous la dent lorsque vous avez des envies culinaires plus malsaines.

Tout d’abord, il est important de savoir que ces envies surviennent surtout lorsque l’on a sauté un repas ou une collation (donc une envie pressante de se gaver), lorsque l’on s’ennuie et qu’on veut rendre le moment plus agréable ou bien lorsque les hormones fluctuent de façon considérable (notamment plutôt chez les femmes avant leurs menstruations). Il est donc possible de prévenir ces envies en contrôlant ces facteurs ou en étant plus conscient de ses choix.

Bien entendu, il n’est pas toujours possible de claquer des doigts pour faire disparaître les fausses fringales. Pour certaines personnes, tenter de substituer un aliment pour un autre pourrait provoquer une envie encore plus pressante pour le met initial, ce qui crée en conséquence l’ingestion de calories inutiles (si on mange l’alternative et puis l’aliment qui nous intéresse vraiment sans avoir réellement faim). Il faut trouver ce qui fonctionne pour soi, mais en général il est possible de substituer les aliments « plus caloriques » pour certains choix plus légers.

Vouloir est le pouvoir, c’est-à-dire qu’il faut vraiment désirer nourrir son corps d’aliments plus nutritifs pour la raison qu’on se sent réellement mieux lorsque c’est ainsi. Être actif au quotidien permet de se sentir bien dans notre peau et d’atteindre nos résultats en matière de conditionnement physique. Par conséquent, on est moins déprimés et on a moins envie de se gaver de n’importe quoi, on devient donc plus conscients de nos choix alimentaires.

Tout dépend des préférences (texture, goût, arôme) et aversions alimentaires, il faut donc se créer sa propre liste de mets de substitution. Pour ma part, quand je voulais manger des croustilles, je m’étais préparé du maïs soufflé à la place avec un peu de beurre (2 cuillérées à thé pour un gros bol suffit de mon côté) et un peu d’assaisonnement au choix (j’avais choisi un mélange épicé cette fois). C’est moins gras (tout dépend de la quantité ingérée évidemment) et il y a beaucoup plus de fibres, ce qui tend à nous rassasier plus longtemps. Si vous avez envie de chocolat, peut-être qu’un dessert santé fait maison à base de cacao ou bien un à deux petits carrés de chocolat noir fonctionneront bien pour satisfaire ceci. 

D’autres combinaisons d’aliments plus santé, mais qui font aussi de bons desserts pourraient être gagnants pour vous : yogourt (considérez grec ou bien brassé selon la texture que vous recherchez) avec des fruits frais, smoothie (remplace bien les boissons plus sucrées), café filtre (c’est niaiseux, mais il existe tellement de différentes saveurs satisfaisantes comme… au chocolat), craquelins de riz avec fromage ou bien une consommation d’alcool (en plus c’est bon pour la santé du coeur).

N’oubliez pas que la modération et la variété culinaire a bien meilleure goût. N’hésitez pas à vous gâter dans le sens du terme qui constitue votre besoin, votre réalité, mais sachez qu’il est toujours possible de faire de petits changements qui pourraient bénéficier à votre santé et à votre bien-être.
Cédric Vieno et Damien Robitaille à l’UMCM 
par Justin Frenette

Chanteur, guitariste, batteur, pianiste, beatboxer, «flutiste» et comique… une chose est sûre, Damien Robitaille n’a pas besoin d’un groupe derrière lui pour divertir une foule de toutes les manières possibles. Et cela, il l’a prouvé lors de son spectacle solo ce vendredi soir dernier à la salle de spectacle de la faculté Jeanne-de- Valois au campus de Moncton.

Une salle presque comble qui a d’abord eu la chance d’écouter Cédric Vieno chanter ses textes personnels très touchants et authentiques. Originaire de Robertville et récipiendaire de deux prix SOCAN (Gala de la chanson de Caraquet en 2010 et Festival international de la chanson de Granby en 2011), Cédric Vieno devient de plus en plus un artiste de renommée dans la culture musicale francophone depuis quelques années. Ce dernier a performé surtout des chansons de son plus récent album, Maquiller l’âne, dont Casse-croûte, Toi et The collection of Marie-Claire, mais également quelques chansons de son premier album Northshore Love Stories, dont entre autres Aurais-je encore trop bu? Malgré sa timidité, Cédric réussit à grandement divertir la foule et touche bien des gens avec ses chansons, particulièrement avec The collection of Marie-Claire.

Ce fut ensuite le tour de Damien Robitaille de faire ses preuves. Damien est un auteur-compositeur franco-ontarien ayant à son actif 4 albums studios. Ses textes rusés, son absurdité charmante et son sens de l’humour lui ont permis en 2004 de gagner plusieurs prix dont les prix FrancoFolies, ROSEQ, Réseau Ontario, «Meilleure présence sur scène», «Coup de coeur» du Festival de la chanson de Tadoussac et Zoom sur la Relève, ainsi que plusieurs autres prix depuis. 

Damien commence son spectacle sans introduction, en débutant directement avec Mètre de mon être, et la foule est déjà en délire. Il enchaine ensuite avec une introduction où l’humour est fortement au rendez-vous et performe plusieurs de ses succès, dont On est né nu, Porc-épic, Bric-à-brac et Belle bénévole. Le multi-instrumentaliste démontre alors aisément ses talents en guitare, au piano, à la batterie et même à la cloche à vache, qu’il affirme sur un ton humoristique avoir étudié plusieurs années avant de pouvoir la maitriser. 

Ce dernier explique également que puisqu’il joue maintenant solo, qu’il s’est procuré une machine à pédales permettant d’enregistrer des sons et de les faire jouer en boucle. Il fait la démonstration de cette machine en programmant d’abord un rythme bossa-nova de batterie, en simulant ensuite un bruit de flute puis une chorale pour finalement rassembler le tout pour la chanson Quelles sont les chances, ce qui émerveilla le public. Il se sert ensuite de cette machine pour quelques autres chansons, dont Ta maman m’amadoue où il fait du «beatbox» et simule des harmonies de trompettes.


Le public a fortement apprécié la prestation des deux artistes. «Le spectacle était de super qualité. Damien est un excellent multi-instrumentaliste. On pouvait voir qu’il était vraiment heureux de performer pour nous et il interagissait beaucoup avec la foule!» affirme Valérie Mallard, étudiante de l’UMCM présente au spectacle.
L’organisme Enviro-Plus : la vente de meubles pour le bien de la communauté
par Samuel LeGresley

Acheter des meubles à bas prix, tout en aidant les moins nantis : quoi de mieux ? Il y a 18 mois, Léo Johnson, membre actif de la communauté, a pris les rênes du démarrage d’un organisme dans le but d’aider les gens dans le besoin. Ainsi est né l’atelier Seconde Chance, offrant une formation de 12 à 26 semaines visant à réhabiliter ceux qui se retrouvent sans emploi pour les aider à sortir du bien-être social. La boutique de meubles Enviro-Plus a donc été fondée en même temps, afin de ramasser des fonds pour ces formations.

Des meubles refaits à neuf, pour pas cher

Dans ce magasin, les gens de la communauté font don de leurs anciens meubles qui se retrouveraient autrement au dépotoir : ceux-ci sont passés à l’aspirateur, récurés et nettoyés à vapeur. Si les meubles ont besoin de réparation, ils sont envoyés à l’atelier de menuiserie d’à côté, où des professionnels en menuiserie et en rembourrage s’affairent à redonner aux objets leur gloire d’antan. Ces meubles sont donc revernis, rembourrés, solidifiés et remis à neuf, souvent rééquipés de meilleurs ressorts et coussins. 

Selon Léo, les meubles refaits à son atelier à prix modique sont de bien meilleure durabilité que ceux achetés dans les magasins ; il montre une chaise en train de se faire rembourrer, contrat d’une cliente : « C’est un ancien sofa. Elle (la cliente) a grandi sur ce divan, j’imagine qu’elle a sauté dessus plus qu’une fois. C’est sentimental pour elle, donc elle est venue ici pour qu’on le rembourre et qu’on le tapisse. J’assure que ça va être moins cher de le faire ici que d’en acheter un neuf à un grand magasin, pis ça va certainement durer plus longtemps ». Il assure donc que ces meubles soient refaits avec le plus grand soin, pour une fraction du prix des meubles neufs du commerce.

Enviro-Plus, située 212 rue Halifax, est une boutique où l’on retrouve une grande sélection de meubles: « On a un beau problème », explique M. Johnson alors qu’un monsieur passe pour offrir une pile de pattes de table en chêne. « Le monde est généreux, mais on n’a pas de place à le mettre. On paie déjà assez cher pour la location, on veut pas aller trop vite pis louer plus d’espace quand on pourrait investir dans notre programme. » En effet, le rangement est plein de meubles qui attendent une réparation, mais M. Johnson préfère investir dans les ateliers de formation au travail plutôt que de louer plus d’espace.

L’aide à la communauté

Enviro-Plus est une entreprise sans but lucratif : Léo Johnson est un homme qui vit pour aider les autres, ayant été bénévole à la Maison Nazareth – un service d’hébergement pour les gens dans le besoin – pendant une trentaine d’années. C’est d’ailleurs là où lui est venue l’idée, celle d’aider les gens à se trouver un travail en ramassant le l’argent pour des formations de réintégration. 

Ceux qui travaillent au magasin sont tous bénévoles, à l’exception des deux instructeurs-menuisiers et des employés venus du programme Seconde Chance. D’ailleurs, M. Johnson est à la recherche de bénévoles qui désireraient aider; il ajoute que plusieurs employeurs cherchent pour des gens impliqués. Le magasin est ouvert au grand public, donc n’importe qui peut s’arrêter quelques minutes et assouvir ses besoins en ameublement : du lundi au vendredi de 10 h à 17 h et le samedi de 9 h à 12 h.
Une soirée effrénée au Coude avec Cryptopsy, Heavy Doobie, Fifty Feet of Earth et Dischord
par Justin Frenette

Vendredi soir dernier, une foule d’amateurs de métal (et 4 bananes) venant non seulement de l’UMCM mais de plusieurs autres régions ont pu se défouler dans les mosh pits tout en se régalant de musique extrême avec le groupe de death metal montréalais Cryptopsy et les groupes locaux Heavy Doobie, Fifty Feet of Earth et Dischord, tous ayant offert un spectacle complètement déchaîné au bar étudiant le Coude.

L’événement a été possible principalement grâce à Luc Gagné, Cyril Kerboul et Olivier Martel. «Luc Gagné, leader de Dischord et promoteur de concerts avec Black Chord Production, dont il est le seul dedans, est entré en contact avec Cryptopsy pour qu’ils viennent à Moncton. À la base ils devaient jouer à l’Esquire puis Olivier a parlé avec Luc pour lui dire que Le Coude serait bien mieux. Ensuite on s’est mit à travailler tous les 3 là dessus pour établir le budget etc. » explique Cyril Kerboul.

Ceux héritant de la tâche de réchauffer la foule étaient Heavy Doobie, et ceux-ci ne furent guère intimidés de cette tâche. Le groupe de heavy metal monctonien aux influences multiples dont Meshuggah, Lamb of God et Anthrax ont offert une performance hautement énergétique et brutale qui eut l’effet d’un véritable coup de poing à la figure sur les spectateurs.

Venu ensuite le tour du groupe grindcore Fifty Feet of Earth de prendre place sur scène. Ce groupe, venant également de Moncton, a électrisé la foule avec des passages de guitares, de basse et de batterie d’une vitesse fulgurante et des mélodies vocales de style «pig squeal» à glacer le sang. Le batteur du groupe, Marc- André Richard, est d’ailleurs très honoré d’avoir assuré l’ouverture de Cryptopsy, étant adepte du groupe. «C’était malade! Cryptopsy est un de mes groupes préférés depuis longtemps donc ouvrir pour eux était vraiment un honneur! En plus, c’est la plus grosse foule de monde devant laquelle on a performé depuis la formation de notre groupe! C’est souvent difficile de faire sortir le monde pour voir des spectacles donc c’était vraiment cool de voir tous les nouveaux visages qui se sont présentés. J’espère que le prochain spectacle de métal sur le campus aura autant de succès!»

Le dernier groupe à tout donner sur scène avant Cryptopsy était Dischord. Les icônes de la scène death/thrash metal de Moncton ont joué plusieurs de leurs chansons originales avec une énergie extrêmement contagieuse en plus d’interpréter la chanson Crystal Mountain de Death, qu’ils dédièrent à leur ami décédé. Dischord a monté le niveau d’énergie de la foule sans aucune misère, juste à temps pour la préparer pour Cryptopsy.

Enfin, Cryptopsy ont pris d’assaut la scène. Le groupe de métal extrême de Montréal a présentement 7 albums studios à son actif et jouit d’une excellente réputation dans la scène métal canadienne. Ils jouèrent plusieurs chansons de leur plus récent album éponyme, paru en 2012, mais également plusieurs vieilles chansons. Des mosh pits ont eu lieu à chaque chanson sans exceptions, en plus de circle pits à certaines chansons à la demande du chanteur du groupe. L’énergie au Coude était à son comble pendant la totalité de leur prestation. Si bien que lorsque le groupe a quitté la scène, les gens ont réclamé une autre chanson et en ont obtenu pas une mais bien deux supplémentaire, dont Phobophile de l’album culte None So Vile.

Environ 300 personnes étaient présentes au spectacle, ce qui représente un taux de participation exceptionnel pour le bar étudiant de l’UMCM. Cela prouve donc que la scène métal de Moncton et des environs est toujours bien vivante. «Je crois que l’évènement de vendredi avec un si haut taux de participation a pu démontrer que y’a une grande demande pour des concerts du genre à Moncton et que ce genre d’évènement est très rentable et c’est des fonds importants qui peuvent être réinvestis dans les associations étudiantes. Je crois que la FÉÉCUM devrait prendre des notes. La récréologue en moi était vraiment impressionnée. » affirme Penny Mazerolle, étudiante à l’Université de Sherbrooke présente au spectacle.

Espérons que cette demande générale sera prise en considération et que nous pourrons profiter de d’autres spectacles du genre à l’avenir. Mais en attendant, je crois que la soif de métal des adeptes de la région a été suffisamment rassasiée pour un bon moment!