mercredi 26 septembre 2012

C’était funny

par Samuel Gagnon

L’animatrice Caroline Bélisle avait la lourde tâche d’ouvrir le bal lors du Mercredi d’humour mercredi dernier. Avant de faire un résumé de cette soirée burlesque, voici un petit moment de l’introduction de notre Caroline qui la décrit glorieusement.

S’adressant à une foule de presque 100 personnes, elle a demandé à ceux-ci d’applaudir s’ils étaient venus pour la bière à bas prix, ce qui lui a mérité un niveau d’acclamation de 3 sur 10 (selon le guide des niveaux d’acclamation dans un lieu ayant des étudiants ivres). Dès les cris et applaudissements dissipés, elle a demandé s’ils étaient simplement présents puisque l’entrée était gratuite. Le niveau d’acclamation a alors grimpé à 5 sur 10. C’est après avoir demandé à la foule si elle n’était pas plutôt venue pour rire que le niveau d’acclamation a réussi à atteindre la note maximale de 10 sur 10. Du bruit, il y en avait à revendre.

Certes, cette anecdote est quétaine, mais elle représente bien la dédicace des gens présents à l’événement envers le rire et la bonne humeur, spectateur et humoristes compris. Bien sûr, comme toute soirée d’humour, il y a eu des hauts et bas. Le bar étudiant Le Coude a été envahi de fous rires à plusieurs reprises, mais aussi de moments silencieux maladroits. Cela ne veut pas dire que le succès n’était pas de la partie, au contraire.

Selon Marcel Richard, vétéran d’une dizaine de représentations humoristique et porteur d’un accent ayant inspiré le titre de cet article, « lorsque les gens ne comprennent pas ta blague, tu pleures un peu en dedans. Mais tu dois toujours passer à travers, ça fait partie du métier ». « Il ne faut jamais expliquer la blague, il faut plutôt se moquer de soi-même », ajoute Martin Savoie, l’humoriste ayant conclu la soirée.

Les étudiants du programme d'art dramatique ont profité de l’événement pour faire leur initiation. Agrémentées de maquillage transformant leur visage en ceux de lions, les étudiants de première année avaient comme tâche de distribuer des compliments à bas prix et, lors de l’entracte, de vendre leur position corporelle devant un public très présent. Il s’agissant d’un des moments les plus loufoques et mémorables de la soirée.

Bien que le niveau de qualité des blagues et des humoristes soit resté le même, la foule s’est calmée durant la deuxième partie du spectacle. Du côté de la bière, elle n’a pas trop coulé à flot et la salle s’est rapidement vidée après l’évènement.

Garnit de blagues, de rires, d’humoristes, de moments silencieux, de lions humains et d’une foule record, le Mercredi d’humour semestriel sera définitivement une destination chaude cet hiver.

Éditorial : Riez un peu plus

par Danielle Bilodeau, Rédactrice en chef

Il n’y a rien de plus facile que de regarder le monde qui nous entoure, les atrocités qui y sont commises et la misère qui l’entoure, pour se décourager sur l’état de notre monde. Nous avons la chance de vivre dans un pays éloigné de la guerre et de l’agitation qui se retrouve à tellement d’endroits, mais, quand même, nous trouvons moyen de nous désoler de l’état des choses ici, et cela comporte ses propres conséquences.

Récemment, le American Journal of Public Health a dévoilé les résultats désolants d’une recherche. Aux États-Unis, le suicide est maintenant responsable d’un plus grand nombre de décès que les accidents de véhicules. Les auteurs suggèrent que l’état des choses est peut-être même pire que ce que les chiffres officiels démontrent. Plusieurs cas seraient, disent-ils, sous-évalués. La recherche n’a pas étudié la question au Canada, mais nous sommes assez semblables de nos voisins du sud pour que nous puissions tout de même prendre ces résultats très au sérieux.

Que devons-nous en conclure? Certes, on peut regarder le côté positif et se réjouir que les véhicules soient plus sécuritaires, ou bien que les conducteurs soient plus attentifs. Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir de cette lueur d’espoir, mais il ne faut pas non plus ignorer le problème.

Ce n’est pas dans Le Front que vous trouverez la solution magique pour diminuer le taux de suicide. Par contre, vous trouverez peut-être ici un peu de motivation pour répandre la joie et le rire autour de vous. Ce sont, après tout, deux choses très contagieuses et assez faciles à faire, lorsqu’on prend le temps.

Il n’y a pas meilleur remède pour les maux de tous les jours que de rire avec ses amis ou avec soi-même. Écoutez un film qui vous fait rire, lisez des blagues à longueur de journée ou regardez les clips vidéos tant joués et pourtant encore si efficaces pour mettre le sourire aux lèvres.

On ne veut jamais l’avouer quand nous sommes tristes, mais la misère adore la compagnie. On aime être triste à plusieurs; de savoir qu’il y en a d’autres qui partagent notre misère. Pourtant, souvent ça ne prend que quelques paroles bien placées ou un peu d’activité physique pour nous changer l’esprit complètement. Si seulement nous étions prêts à faire ce petit effort lorsqu’il semble que tout va mal.

Ne laissez pas vos amis se perdre dans leur misère. Un petit mot d’encouragement de temps en temps et un sourire lorsque vous les voyez peut faire toute la différence du monde. C’était le 10 septembre dernier qu’a eu lieu la journée mondiale de prévention du suicide. Il semble presque absurde d’avoir une telle journée qui nous présente le problème qu’une journée dans l’année. Faites de chaque jour un jour de prévention. Ça prend pourtant si peu d’effort.

Finalement, gardez espoir dans ce monde. De temps en temps, un évènement captera notre attention par l’humanité qui y est présente et l’espoir qu’il nous donne. On se souviendra tous de ces mineurs au Chili qui sont ressortis, un par un, de la mine qui s’était effondrée. Ce qui aurait facilement pu être un terrible drame est devenu un succès de persévérance qui nous restera à jamais.

Dans le même ordre d’idées, un jeune de neuf ans a été sauvé à Toronto la fin de semaine dernière par un groupe de citoyens qui ont témoigné de l’incident. Lorsqu’un char frappa le garçon et l’emprisonna sous le véhicule, plus de vingt personnes présentes se sont réunies pour soulever l’automobile et libérer le jeune qui s’en sortira sans blessures menaçantes.

Tout ça pour vous inviter à garder la tête haute et sourire, même lorsque c’est difficile.

Le programme de mentorat : le pendule de l’intégration universitaire

par Mathieu Plourde Turcotte

C’est maintenant la sixième année qu’il y a un programme de mentorat à l’Université de Moncton. Chantale Degrâce, conseillère en orientation, en est la responsable depuis sa création.

Elle explique que le programme de mentorat vise à familiariser les étudiants qui arrivent à l’Université – pas seulement les étudiants de 1re  année, tout le monde qui est nouveau – avec la culture universitaire et locale acadienne qui, pour bon nombre d’étudiants, est très différente de la leur.  Donc, conseil numéro un, selon Chantale Degrâce : ne pas paniquer. C’est normal qu’au début ça puisse prendre du temps avant que l’élève s’habitue au rythme universitaire. Le rôle du mentor est d’orienter les étudiants vers une ressource qui saura mieux aider et rassurer l’élève en se basant sur son expérience personnelle, ainsi qu’encourager les élèves à s’impliquer. Finalement, le mentor se doit de faire un suivi pour voir si tous les conseils ont porté leurs fruits. Aussi, les mentors se doivent de répondre à des questions plus sociales, comme le raconte, l’étudiant-mentor, Jeremy Roy Léger : « Certains immigrants nous ont même demandé, dû à leur difficulté à approcher la gent féminine locale, des trucs pour séduire les Acadiennes. Il faut leur montrer les mœurs locales. Donc, dans un sens oui, nous en donnons, mais des trucs imparables, moi-même, parfois, il m’arrive de les chercher encore. »

Est-ce que tous les étudiants acceptent de se faire aider par les mentors? « Non et on respecte leur refus », répondent Laetitia Mahinou et Jeremy Roy Léger, tous deux mentors. Toutefois, Laetitia Mahinou répond qu’elle a déjà eu des cas où la personne, après avoir refusé l’aide, était revenue lui demander des conseils. Au fur et à mesure, la responsable du programme Chantale Degrâce a collecté les questions posées par les mentors et celles qui reviennent le plus souvent concernent le fonctionnement académique, l’horaire, l’inscription et l’enseignement.

Dans cette même étude, ajoute madame Degrâce, « Quand nous avons posé la question aux étudiants mentorés l’an passé, si dans l’année qui suivait ils proposaient aux nouveaux étudiants de se faire mentorer, 82 % des étudiants ont répondu oui. »

Pour elle, il y a un mythe dont il faut défaire : « Ce n’est pas vrai qu’il est impossible de s’impliquer dès sa première année. Au contraire, l’implication durant la première année fait souvent en sorte que les étudiants s’impliquent encore plus l’année suivante. »

Laetitia Mahinou, Jeremy Roy-Léger et Amélie Cormier, tous trois anciens étudiants aidés par un mentor, s’entendent pour dire que cela les a aidés à se retrouver et à avoir des repères, autant dans les cours qu’au niveau de la vie sociale.

Est-ce que l’attitude face au financement des études postsecondaires peut encore rester passive?

par Mathieu Plourde Turcotte

Forum citoyen pour l’éducation au Nouveau-Brunswick : à la sortie des conférences, unanimement et en cœur, plusieurs chantaient les louanges d’une éducation qui se devait d’être traitée collectivement. Mais aux questions : est-ce que de nouvelles idées sont sorties et qu’est-ce qui pourrait se faire collectivement pour faire avancer le dossier? Il n’y a pas vraiment eu de réponses claires ni tranchées de données, ni rien de véritablement nouveau. Roger Ouellette, professeur de sciences politiques à l’Université de Moncton, réagit à l’affirmation au fait que les conférences étaient une répétition d’idées déjà largement véhiculées, en disant que l’éducation est une perpétuelle remise en question et qu’il faut souvent répéter les mêmes discours encore et encore pour que germent des résultats concrets. Joëlle Martin, présidente de la Fédération des étudiantes et étudiants du Centre universitaire de Moncton, admettait qu’il n’était plus juste minuit moins une en ce qui a trait à l’arrêt de ces augmentations répétées des droits de scolarité. « Ça fait longtemps qu’il est trop tard et qu’il faudrait peut-être faire comme au Québec, mais si nous voulons des changements, il faut que l’éducation devienne un enjeu de société », résume-t-elle.

Lorsque questionnée sur une possible inspiration de l’exemple de Terre-Neuve-et-Labrador qui est l’endroit le moins dispendieux où étudier, elle rejette du revers de la main toutes possibilités d’utiliser cet exemple, puisque, dit-elle, la réalité n’est pas la même. Eux, ils n’ont pas à s’enticher, pour arriver à leur fin, d’une dualité linguistique, ni d’un plus grand nombre d’universités et de campus répartis dans divers coins de leur province. À ce sujet, Roger Ouellette constate que cette province est l’endroit où le pourcentage des investissements faits par l’état est le plus élevé au Canada. « C’est donc intéressant d’observer que Terre-Neuve a choisi de faire de l’éducation une priorité », témoigne-t-il.

Mathieu Lang, conférencier du Forum citoyen pour l’éducation au Nouveau-Brunswick, a soulevé des lacunes du système d’apprentissage en éducation. Louise Imbeault, elle aussi conférencière, a ressassé les victoires militantes des années 60 tout en rappelant avec conviction que la gratuité était possible et que les luttes récentes pour faire avancer les frais de scolarité n’étaient pas vaines. Alors, « À quand des états généraux sur l’éducation? », a d’abord soulevé madame Imbeault; idée reprise par la suite par différents intervenants qui ont pris le micro pour poser des questions et faire valoir leur point de vue durant l’événement. Les sœurs Zawadzki-Turcotte, qui représentaient la CLASSE, ont fait une rétrospective des moments forts du mouvement de grève qui ont eu lieu ce printemps au Québec. À la sortie de la conférence, les personnes interrogées réagissaient en se félicitant d’avoir fait une bonne réflexion.

Kevin Arsenault concluait l’après-midi de conférence en admettant qu’au départ, quand l’idée avait été lancée, les organisateurs s’attendaient de recevoir maximum 25 personnes. Le chiffre, lié à leur espérance, a ensuite augmenté pour finalement approcher, dans leurs espérances les plus folles, les 400 personnes. Finalement, sans que ce soit dit officiellement, il y aura eu un peu plus de la moitié des 400 places de l’amphithéâtre du pavillon Jeanne de Valois d’occupées.

Quelques interventions ou non-interventions intéressantesLes sœurs Zawadzki-Turcotte de la CLASSE ont tenu à préciser que tous ceux et celles présents dans la salle, y compris elles-mêmes, doivent, pour la majorité, se compter chanceux d’avoir eu les moyens d’avoir une éducation aussi poussée. « Il faut toujours se rappeler que la raison pour laquelle nous pouvons faire cette critique est que nous sommes des privilégiés de la société », ont-elles expliqué.

« C’est pour ça que nous critiquons, nous voudrions qu’un plus grand nombre de gens puisse avoir accès à quoi nous avons eu accès : l’éducation », démontraient-elles avec conviction.

Du côté de l’administration de l’Université, les commentaires d’après-conférence se sont faits rares. Richard Saillant, vice-recteur à l'administration et aux ressources humaines, a indiqué qu’il ne pouvait pas s’avancer sur le sujet et qu’il fallait parler au recteur qui lui était absent de l’évènement. Un peu plus tard, un courriel du vice-recteur à l’administration et aux ressources humaines fut envoyé aux journalistes et il était possible d’y lire : « L’Université de Moncton se doit d’équilibrer son budget, raison pour laquelle elle a dû se prévaloir de la hausse de 175 $ des droits permise par le gouvernement du Nouveau-Brunswick cette année. »

Journée de la Mobilité internationale

par Yannick Nganhou

Saviez-vous qu’il existe, au sein de l’Université de Moncton, un concours de « Bourses de mobilité internationale » ? Pour les étudiantes et étudiants intéressés par une session d’étude à l’étranger dans une université partenaire à la nôtre, l’expérience est fort possible. En effet, l’occasion de s’informer s’est présentée au Local B-149 du Centre étudiant le mercredi 19 septembre 2012. Pour les 33 universités partenaires réparties dans 9 pays, le Service de Mobilité Internationale, en abrégé SMI, a prévu 114 places pour les désireux de l’exil académique.

De quoi était-il question exactement au cours de cette journée? Le SMI avait ouvert un kiosque où tous les étudiants pouvaient passer discuter sur les conditions et les avantages d’être un étudiant en échange. Ledit service a donc mis à la disposition de tous les étudiantes et étudiants de l’Université des stages académiques dans d’autres pays. Vous pourriez vous rendre en France, en Allemagne et même aux États-Unis, pour ne citer que ceux-là. Vous auriez la possibilité d’y acquérir des expériences diverses au travers de programmes enrichissants et variés ainsi que de suivre des cours dans votre programme sous d’autres cieux.

Une des innovations majeures lors de cette journée était la présence, comme exposants, des étudiants en échange sur le campus de Moncton. Cette initiative a été particulièrement louée par Camille Bourque, responsable du kiosque, faisant un commentaire élogieux à la fin de la journée en ces mots : « J’ai particulièrement apprécié la présence des étudiants internationaux en échange comme exposants pour vanter les avantages de participer à un programme d’échange. Ce sont les personnes les mieux placées pour présenter les avantages avec comme principal argument leur expérience. » Toujours pour faire ressortir les améliorations, elle renchérit : « La journée s’est très bien passée. J’ai particulièrement apprécié le local qui nous a été offert pour l’organisation de cette journée. Il offrait une meilleure aération et surtout une bonne circulation des visiteurs qui ne se bousculaient pas, comme ce fut le cas lors des années précédentes. »

Il s’agissait également d’une promotion des activités du SMI. Ce service offre aussi un programme de Passeport International qui permettra aux étudiants de cumuler des points à travers leur participation aux ateliers, aux conférences, aux présentations et autres… tout ceci dans le but d’obtenir un Certificat d’Intelligence Interculturel remise par l’Université, et ce après avoir cumulé 100 points; chaque activité étant dotée d’un quota de points.

Des brochures conçues spécialement pour l’évènement ont été distribuées pour informer la communauté estudiantine sur les conditions, mais aussi, et surtout, sur les dates limites pour postuler. Pour les candidats voulant être de l’expérience au cours de l’hiver 2013, la date limite pour déposer le dossier est fixée au 19 octobre 2012. Pour de plus amples informations, vous pouvez consulter www.umoncton.ca/smi ou envoyer un courriel à smi@umoncton.ca.

Amos Joannides de passage au Coude pour présenter « sa demoiselle »

par Karine Martel

C’est sur des airs d’indie-pop acoustique que l’auteur, compositeur et interprète anglophone de Montréal, Amos Joannides, transportera les spectateurs lors de son spectacle gratuit au Coude, le jeudi 27 septembre à 21 h.

L’artiste se rend à Moncton non seulement pour présenter son nouvel album, mais également son nouveau vidéoclip pour la chanson « Ma demoiselle ». Il s’agit de la seule chanson francophone sur l’album « I Want to See You Smile ». Amos Joannides confiait lors d’une entrevue à CityTv son amour pour cette chanson. Il considère le fait d’avoir une chanson francophone comme étant une nécessité.

La chanson « Ma demoiselle » est la traduction de sa chanson d’amour « Miss Lady ». Selon lui, traduire une chanson en français lui donne un son extrêmement poétique, extrêmement beau. « J’aime chanter en français, mais c’est difficile. Je suis nerveux de le faire devant une grande audience » confie-t-il durant son entrevue à CityTv. Il se dit fier de la langue française qu’il se donne comme mission de partager, même si elle n’est pas sa première langue.
L’album « I Want to See You Smile » d’Amos Joannides est un mélange plutôt homogène de chansons au son acoustique qu’il a qualifié de rythme de plage. Ces différentes chansons, tant celles de cœur brisé que ses chansons joyeuses, s’écoutent facilement. Il serait possible de comparer le style musical de l’album avec des artistes tels que Milow et voir même l’incontournable Jack Johnson.

Le choix du chaton, en couverture d’album, vient de la logique de l’artiste : faire ressortir la joie chez les gens, et les faire sourire, Sourires qu’il s’efforce continuellement de faire éclore sur le visage de chacun. Lors de ses spectacles, il s’assure de faire un mélange de musique, de rire, de danse et de sourire.

Il est mis en garde sur le site Internet du chanteur : « Soyez avertis que l’écoute de l’album “I Want to See You Smile” d’Amos Joannides peut provoquer de la brillance dans les yeux, un dévoilement des dents et une légère douleur dans les muscles des joues. »

Ayant grandi dans la banlieue de Montréal, Amos Joannides était loin de ses plus proches voisins. Cette distance l’a poussé à se divertir lui-même, ce qui l’a mené vers la guitare dès l’âge de cinq ans. Avant « I Want to See You Smile », l’artiste avait également lancé l’album « My Name is Amos ». Il a beaucoup écouté de musique classique, ce qui l’a influencé lors de son cheminement musical. Amos Joannides fait son arrêt à Moncton dans le cadre de sa tournée pancanadienne.

Amateurs de culture, à vos postes

par Karine Martel

La Fête de la culture se déroule du 29 au 30 septembre et réserve plus de 90 activités culturelles aux Néo-Brunswickois.

Cette année est la troisième édition de la Fête de la culture. Durant les trois jours de la Fête, des activités pratiques et interactives sont proposées gratuitement. Les activités de cet événement permettent de visiter les coulisses de la création, ouvrant ainsi le monde artistique sous un tout nouvel angle. Cette fête pancanadienne se veut une célébration de l’apport des arts et de la culture sur le plan social et économique dans les différentes communautés du Canada.

Le but de la Fête de la culture est de favoriser la sensibilisation, l’accessibilité, la participation et l’engagement des Canadiens dans la vie culturelle. Elle est en plein cœur d’un mouvement cherchant à transformer la façon dont les Canadiens voient l’art et la place qu’ils lui accordent. La Fête vise à abolir les barrières entre les créateurs et les citoyens. Le mouvement bénévole a pour vision fondamentale que chaque individu, sans égard à son âge, son expérience de vie ou le milieu auquel il appartient, a le droit d'accéder et de participer à la vie artistique et culturelle de sa communauté.

L’initiative a été inspirée des Journées de la culture au Québec. Le Sommet canadien des arts a décidé, en 2008, de soutenir un événement du genre, mais à l’échelle nationale.

La Fête permet non seulement de découvrir les différences culturelles de la province, mais aussi de célébrer l’importance de la culture dans la société.

Vendredi 28 septembreL’Alliance française organise la soirée : « Catch d’impro ». Le catch d’improvisation théâtrale est une forme d’improvisation affrontant deux équipes de deux personnes pendant une heure et demie. L’improvisation se fait sur une petite scène en créant une ambiance théâtrale. Frédéric Clément Melanson, Nathan Dimitroff, Agathe Marie et Samuel Rioux seront les improvisateurs qui prendront part au jeu vendredi le 28 à 19 h au Restaurant Savana de la rue Saint-Georges.

Le musicien du monde Daniel Prénoveau sera en prestation à 21 h dans le bar étudiant, le Coude.

Samedi 29 septembreJolaine Arseneau offre en après-midi, au Musée acadien de l’Université de Moncton, un atelier sur le tricot et la culture.

Des artistes du Collectif TBA de Moncton feront de l’art en direct dans le centre-ville de Moncton pendant l’après-midi. L’événement aura lieu à l’extérieure de l’Hôtel de Ville.

Le studio Ballet-théâtre atlantique du Canada ouvrira ses portes à ceux qui veulent en connaitre d’avantage sur la compagnie, mais surtout afin d’observer les danseurs en pleine pratique. 

La ville de Moncton, pour sa part, propose une tournée des galeries d’art. En journée, 15 lieux d’expositions ouvriront leurs portes pour la Fête de la culture. 

De nombreuses autres activités auront lieu partout en province durant cette fin de semaine de la Fête de la culture. Rendez-vous au www.fetedelaculture.ca pour de plus amples informations sur la programmation.

Musée acadien de l’Université de Moncton

par Jessica Savoie

Une petite mine d’or qui nous transporte jusqu’en 1604

Se trouvant au cœur de l’Université de Moncton, le Musée acadien est une attraction touristique plus que développée. Elle attire, entre autres, les voyageurs de différentes provinces et de différents pays, en plus des touristes du Nouveau-Brunswick. Étant plus qu’abordable (l’entrée est d’un maximum de 4 $), le musée est une bonne occasion de sortie en famille ou en amis.

C’est en 1886, au sein du Collège Memramcook, qu’est fondé le musée. C’est avec les sollicitations et l’aide partenariale du Moniteur acadien que Camille Lefebvre, le fondateur de l’endroit, réussit à créer cette belle collection d’objets importants marquant notre histoire.

Depuis ce temps, mystère et magie ont traversé les années afin d’offrir à tous et chacun l’occasion de revivre les grandes explorations, les batailles et les souvenirs qu’ont façonnés à jamais l’univers acadien.

Le musée est pour tous les visiteurs un endroit envoûtant, et ce du début jusqu’à la fin. Comme il n’occupe pas une grande superficie, l’endroit est bien organisé afin d’inclure le plus d’objets importants, d’histoires, d’explications et d’objets divers possibles, tout ce méli-mélo dans une collection de souvenirs et légendes acadiennes qui nous transportent quelques siècles en arrière.

Le début de la visite se déroule dans la coque d’un bateau où bruits et fonds sonores sont de passage. On y raconte un peu comment Pierre du Gua de Mont s’est préparé pour la grande exploration et l’installation de ses colons en Amérique de Nord (à l’Ile Ste-Croix pour être plus précis). On y parle aussi de son monopole des fourrures, de son devoir d’évangélisation des autochtones ainsi que de l’exploration des terres.

Plus tard, on remarque que le plancher change de couleur : ce petit détail marque en fait un nouveau chapitre de l’histoire. On voit défiler devant nous des parties importantes du passé des Acadiens ; déportation, système politique et économique, culture, musique, contes et légendes…

À un certain moment de la visite, une partie est consacrée aux personnages importants de l’Acadie moderne. Par exemple Yvon Durelle, célèbre boxeur professionnel, ou encore Donna Lacroix, Angèle Arseneault, 1755 et autres artistes musicaux qui ont façonné à leur façon l’idéal acadien.

Beaucoup d’étudiants ne sont pas au courant qu’il existe un tel endroit sur le campus. Sur 12 étudiants interviewés, de la 1re à la 4e année, seulement quatre connaissaient l’existence du musée. De plus, sur les quatre qui étaient au courant, seulement trois y sont déjà allés.

Pourtant, pour les étudiants de l’Université de Moncton, l’entrée est gratuite. Ce devrait donc être une bonne occasion d’en apprendre davantage sur l’histoire des ancêtres acadiens.

Selon Dylan Hébert, étudiant en première année en histoire, la visite a été une excellente occasion pour lui d’approfondir ses connaissances et d’en apprendre davantage sur l’histoire acadienne. Ce devrait être, selon lui, une expérience dont tous les étudiants devraient profiter. 

C’est une occasion non seulement pour les étudiants en histoire, mais aussi pour beaucoup d’autres programmes tels que sociologie, information-communication, philosophie et on en passe.

Pour les intéressés, il y a des visites libres ainsi que des visites guidées qui peuvent porter sur différents thèmes (l’ingéniosité des Acadiens, les aboiteaux, la musique, la pêche, etc.). Pour plus d’informations concernant les services offerts, il est possible de consulter la page Web du musée au http://www.umoncton.ca/umcm-maum/accueil.

Diplômé(e) de la semaine : Astrée Goguen, une étoile montante

par Jessica Savoie

Astrée Goguen, diplômée 2012 en Administration des affaires ici même, à l’Université de Moncton, traîne avec elle un bagage incroyable d’expériences valorisantes, tant pour elle que pour les diplômés qui partagent ses intérêts professionnels.

En effet, Mme Goguen collectionne les expériences professionnelles et personnelles; pour la plupart, elle amène dans la région un vent frais d’inspiration. La semaine dernière, la jeune femme s’est fait connaître en prenant un chemin de vie bien différent de celui auquel les jeunes sont habitués. Étant à la recherche d’un travail à la hauteur de son diplôme universitaire, elle a décidé de multiplier ses projets afin de passer à la province une valeur qui lui tient à cœur : celui de rester ici, chez elle, au Nouveau-Brunswick, et de participer pleinement au développement de celle-ci.

De plus, Astrée Goguen a fait preuve d’une grande originalité mercredi dernier. Elle a décidé de distribuer des citrons aux passants et aux étudiants de l’Université de Moncton. Pourquoi des citrons? Parce que ceux-ci sont symboliques. Ils représentent en fait les parcours et les difficultés auxquels les nouveaux diplômés doivent faire face. Elle a aussi invité les participants à rendre leur citron unique et délicieux, peu importe la façon, pour ensuite lui envoyer via Facebook.

De plus, la jeune femme a pris une initiative forte intéressante. Effectivement, elle vit pleinement une aventure nomade, profitant de l’hospitalité de ses proches en dormant sur leur sofa. Elle s’est débarrassée de toutes ses affaires matérielles qu’elle ne jugeait pas utiles; elle essaie de vivre le plus simplement possible. Or, vivre avec tant de modestie en plus de n’avoir aucun domicile fixe ne s’avère pas facile. Cependant, elle est bien décidée à suivre son cœur et voir où le vent l’amènera.

Étant pleinement en confiance d’elle-même, elle n’est pas du tout anxieuse à l’idée de rencontrer des obstacles : ceux-ci sont des aspects de la vie qui la font grandir. « Mon plus grand obstacle sera de vivre sur un budget très serré et de ne pas avoir de logement stable. Mais je suis super excitée de voir le potentiel de cette expérience! »

De plus, la nouvelle diplômée désire entreprendre le plus de stages non rémunérés possible afin d’accroître ses connaissances. Selon elle, l’expérience professionnelle est le plus beau cadeau que l’on puisse se faire. Afin de partager toutes ses expériences, Mme Goguen a décidé de se créer un blogue bilingue afin que les jeunes dans sa situation aient l’occasion de suivre ses réalisations, de grandir de ses échecs et, surtout, de partager avec elle leurs idées.

Pour ce qui est de ses projets à venir, elle s’avoue sereine. Un jour à la fois, elle tentera de nouvelles expériences afin d’accomplir de nouveaux exploits.

« Futurs projets… Pour être honnête, je ne suis pas certaine de savoir qui ils sont! Je suis une personne qui prend des opportunités quand elles me tombent sous le nez! Sinon, je vais m'en créer. C’est ce que je fais tout de suite, non? »

Chronique de la RAT : Le début!

par Sylvain Bérubé

Sylvain Bérubé, cofondateur de la Réforme acadienne traditionnelle (RAT) et bachelier en science politique à l’Université de Moncton, termine présentement sa maîtrise en science politique à l’Université d’Ottawa à Ottawa. Se sentant tel un Acadien naufragé en terre inconnue, bien loin maintenant de sa terre natale, il nous fait part chaque semaine de ses réflexions en louant les bonnes vieilles valeurs de l'Acadie pré-1755.

La Réforme acadienne traditionnelle est puissante. La Réforme acadienne traditionnelle est bienveillante. Ainsi, cette semaine, la RAT aimerait annoncer le début du tranquille recul technologique dont nous avons beaucoup parlé depuis la fondation du mouvement. Les dirigeants de la RAT aimeraient donc vous indiquer le droit chemin, ou plus précisément les « back roads » de la décroissance.

Ce recul technologique doit être fait de manière progressive, similairement au mouvement ondulatoire que les mathématiciens appellent la parabole. Comment assurer ce refoulement technique? Il nous faut deux phases transitoires. Ce texte est d’ailleurs l’annonce de l’enclenchement de la première phase.

La première étape, bien évidemment, doit être de cesser de monter, cesser pour ainsi dire de se développer. Abandonnons donc toute innovation sur Twitter, Facebook et tous les autres médias sociaux. D'ailleurs, il faut faire ici une parenthèse, les médias sociaux ne sont ni un média dans le sens traditionnel du terme, et ils n’encouragent pas non plus un comportement social (c’est-à-dire des interactions en face à face). La juxtaposition de ces deux mots est donc du domaine de l’ironie, expliquant ainsi leur popularité chez les « hipsters ». Revenons au sujet de cette chronique : après avoir cessé d’innover, nous devrons éliminer d’un coup un certain nombre de choses. Les outils de communication moderne ont tous une chose en commun : l’utilisation de l’électricité. Ainsi, nous éliminerons d’abord tout ce qui utilise le courant électrique, en commençant avec les plus récents. D'ailleurs, vous aurez remarqué que la RAT utilise maintenant la presse écrite; nous avons déjà commencé l’abandon des médias modernes.

La deuxième étape, celle qui mènera à l’objectif communicationnel ultime, commence quand tous les modes de communication électronique cessent d’être utilisés en Acadie. Il nous restera alors les messages envoyés par pigeons voyageurs, les signaux de fumée, les coureurs des bois, la peinture, les tapis hooké, les messages en bouteille et évidemment les pictogrammes. Mais toutes ces formes de communication n’équivalent pas à l’homélie, qui deviendra le mode ultime de transmission d’informations à la fin de ce stade. Cette phase se caractérisera par une tranquille élimination des modes de communication que les Acadiens n’utilisaient pas entre 1604 et 1755. Par exemple, nous éliminerons les signaux de fumée avant les coureurs des bois, jusqu’à ce qu’on aboutisse à une transmission de l’information hebdomadaire communautaire organisée par la RAT.

Évidemment, le premier groupe qui sera affecté par cette transformation sera nos communicateurs professionnels. Quelques changements devront donc être faits au niveau du cursus de la formation en information-communication. Nous parlons ici d’une élimination des cours de télévision et radio pour les remplacer par des cours de code morse. Après quelques années le cours de morse sera éliminé à son tour pour laisser place au cours de hookage de tapis. L’éventuelle élimination du cours de morse évitera aussi l’achat d’équipement dispendieux pour cette pratique, des agrafeuses seront un substitut acceptable pour s’entraîner. C’est donc ensemble avec nos confrères et consœurs d’information-communication que nous allons révolutionner la transmission de l’information en Acadie afin de la concentrer aux mains de la RAT.

Chronique chiac : Fais-toi ouère à manger, esclave

par Benoist Coste-Rivière

La première recette d'une bonne liste qui apparaîtra dans le journal le Forehead. Cela a comme but de vous enseigner à cuisiner de service et puis de tous vous faire devenir des hommes et des femmes à marier. Comme tout bonne recette acadienne, ça doit rester simple. Il faut pouvoir le faire avec ce que tu trouves dans le jardin à ta mémére LeBlanc pi la barn à mononcle Alphonse. Laissez faire manger au McBurger's ou au Dairy King ou whatever.

-Recette numéro yune. La quiche au jardin à Gérard-Temps de préparation: probably comme 1 heure et d'mie, but c’est un repas qui fait tes lunch pour la semaine. De quoi à faire un dimanche après la messe. Y'a du monde qui diront qu'une quiche c'est rien qu'une omelette dans une pie shell. Well whatever, ils sont wrong.

Les ingrédients:
- Une bounne courgette choppé en ti cubes, preferably une courgette poussé dans un jardin à Memramcook ou dans ta backyard.
- 3 oeufs de poule.
- Un gros oignon (jardin itou, si tu peux)
- Si t'as des échalotes dans le même jardin, sors en yune ou deusses pour la décoration
- Une cotchille à tarte, si t'es hardcoore tu peux la faire toi même, sinon tu peux n'en trouver au store, dans le freezer sous le nom deep dish pie shell
- Y'a du monde qui mettent du bacon, moi j'les juge pas. Des fois j'nen mets moi itou, 3 ou 4 slices là. Si t'es vegetarian pi ça, tu voudras probably pas n'en mettre.
- 150mL de crème à coumme 35%, ou sinon du bon lait straight de la vache, ben gras (worry pas ta brain, même si que c'est gras, le repas est still right bon pour ta santé, ma mémére a 94 ans pi elle est still  en vie).
- 1 cup et demie de mozza cheese graté.
- Tu peux mettre des leftover légumes itou là, j'care right pas.

Directions:
- Mets la température du four à coumme 425°F. Perce des trous dans la cotchille à tarte, pi mets ça au four pour comme 10 minutes, assez pour que ça soye bruni. Quand c'est fini sors les pi mets les su le comptoir pour le laisser cooler down. Baisse la heat du four à coumme 350°F.
- Si t'as du bacon, fry ça dans ta pan. Then, chop la courgette pi l'oignon en ti morceaux pour les mettres sur une frying pan beurrée à medium pour comme 10-15 minutes (ou tu peux user la même pan avec la graisse de bacon). Si tu veux rendre les légumes plusse tendre pi juicy, tu peux le couvrir pour garder la vapeur. Moi j'aime right ça de même.
- Mets les oeufs pi la crème ensemble pi bats ça.
- Prend ta cotchille de tarte, mets le bacon first, après mets les légumes, après mets le cheese. Rempli les cracks avec le mix d'oeufs pi après ça, chop tes échalotes pi mets les au fait pour décorer.
- Laisse ça à tchuire pour coumme 40 minutes à 350°F pi then sors les pour le laisser cooler down. Tu peux le laisser au fridge après. Usually je le sors pour comme 10-20 minutes avant de le manger, pour l'awouère à la température de la pièce. Pas besoin de microwave ou whatever. La best part c'est que ça peut durer une whole semaine pas d'trouble au fridge. Si t'as des friends pi ça, well c'est great pour un party de tchuisine.

Chronique « Terre-Neuve surnaturelle » : L’obstacle invisible

par Emily Briand

Les histoires d’événements surnaturels peuvent être très divertissantes. Il n’est pas nécessaire de croire aux esprits maléfiques pour apprécier le petit frisson qui saisit la base de votre nuque lorsqu’une panne de courant vous surprend en pleine nuit. Chaque semaine, Emily Briand, étudiante en 3e année d’un baccalauréat en science infirmière à l’Université de Moncton, tentera de nous faire vivre l’inexplicable en nous partageant des légendes de l’île de Terre-Neuve qui lui furent racontées par des voisins, des amis et des membres de sa famille.

Dans les années 1900, il y avait certaines communautés qui se partageaient un prêtre. Ces dernières étaient tellement petites que le diocèse n’en envoyait qu’un pour la région. De même, le prêtre habitait dans la communauté la plus grande, mais pour les trois autres communautés, il fallait qu’un membre de la communauté aille le chercher pour qu'il célèbre la messe. C’était un long voyage qui prenait plusieurs heures.
Pour une communauté en particulier, c’était Victor qui avait pris cette responsabilité parce qu’il avait un cheval et un chariot. Chaque semaine, il faisait le même voyage sans incident. Cependant, il y a eu un voyage que Victor n’oubliera jamais…

C’était un après-midi tranquille et il faisait assez chaud. Il n’y avait aucun bruit, sauf le grincement des roues du chariot à Victor. Il faisait son voyage pour ramener le prêtre à la grande communauté après la messe et les deux hommes ne s’étaient presque pas parlés du trajet, ce qui n’était pas l’habitude. Soudainement, le prêtre interrompit le silence :

« Hmm… Il y a quelque chose là… Je ne sais pas s’il va partir avant ton trajet de retour. S’il reste, tu seras tout seul, et il se fera connaître. Tiens, prends ceci et garde-le avec toi. »

Il donna à Victor un chapelet taillé en bois que ce dernier mit dans sa poche. Il ne comprenait pas trop de quoi le prêtre parlait, mais en ces temps-là, les gens avaient peur des prêtres et croyaient que ceux-ci étaient capables de damner ou de bénir des familles. C’était pour cela qu’il n’avait pas posé de questions. Ils ne se dirent pas un mot de plus pendant le reste de leur voyage.

En revenant seul chez lui, Victor pensait et repensait à ce que le prêtre avait dit. Son comportement avait tellement été étrange et il se demandait ce que l'homme voulait dire par « Il y a quelque chose là… ».

À mi-chemin dans son trajet, il arriva à un ruisseau, mais en s’approchant à l’eau, le cheval poussa un cri et refusa de traverser. Victor descendit du cheval, et essaya de le guider par la main jusqu'à l’autre côté de l’eau sans succès; il refusait de traverser. Il n’avait jamais eu une telle difficulté avant; habituellement, son animal obéissait sans problème.

Après quelques efforts supplémentaires, Victor se souvint du chapelet du prêtre. Il le sortit et le mit autour du cou du cheval.

« Ben, si t’es le diable, va-t'en! ».

Dès que Victor eut fini sa phrase, son cheval traversa le ruisseau volontairement. Lorsqu’il arriva à la maison, il raconta ce qui s’était passé à sa femme.

« Victor, tu sais bien que les animaux sont sensibles aux esprits. Si t’avais regardé entre les oreilles du cheval, t’aurais vu ce qu’il voyait. »

Chronique gaming : Elle sera légère... légère comme un papillon!

par Gérard Connolly

Une fois de plus, Sony nous prouve que la technologie continue d’être encore plus puissante. Il y avait de grosses rumeurs voulant qu’elle ait un nouveau format de PlayStation 3 à nous présenter.

Le public croyait que la prochaine console de salon de Sony aurait été la PlayStation 4, mais il s'est trompé. La semaine dernière, à l'occasion du Tokyo Game Show, Sony a livré une conférence sur le futur lancement de sa console. Elle devrait être plus légère du quart de l’ancienne version et sa taille serait réduite du cinquième.

Depuis hier, le premier ensemble est disponible. Il possède une console munie d’un disque dur de 250 Go et aura, pour un temps limité, le jeu Uncharted 3 : Drake Deception (édition « Jeu de l’année »). Il contiendra également un rabais d’une valeur de 30 $ sur le téléchargement du nouveau jeu Dust 514. Le prix de base de cet ensemble se situe à 269.99 $.

Dès le 30 octobre, le second ensemble de la console aura un disque dur du double de la taille du précédent, soit de 500 Go. Il y aura un ensemble de collections prévu pour cette date, incluant le nouveau titre Assassin’s Creed 3. Au départ, ce jeu devait être lancé le 31 octobre, mais le lancement a été repoussé d’un jour. C’est un phénomène plutôt rare dans les jeux vidéo. Généralement, on repousse la date par manque de temps pour apporter les derniers ajouts ou les dernières corrections.

Un autre fait intéressant chez Sony c’est son deuxième renouvellement de console. Dans son histoire, Sony n’a eu qu’un seul renouvellement de modèle par machine. L'entreprise avait indiqué que sa PlayStation 3 devrait avoir une durée de vie d’au moins 10 ans. Lors de la E3 (Electronic Enternainment Expo), les compagnies Microsoft, Nintendo et Sony avaient été très silencieuses par rapport à leurs activités et le lancement de leurs projets futurs.

Le 13 septembre, Nintendo nous présentait sa prochaine console ainsi que sa nouvelle plate-forme TVii. Chez Sony, on a annoncé plusieurs promotions et mis l’accent sur les économies réalisées. Par exemple, sur l’emballage du premier ensemble on peut lire la mention « Plus de 70 $ en économies. »

Dans le cadre de toutes ces annonces et nouvelles consoles, je vous invite à répondre au premier sondage de la chronique gaming : Quelle prochaine console pensez-vous acheter?
a) PlayStation 3
b) Xbox360
c) WiiU
d) Autre
e) Je n’ai pas l’intention d’en acheter une autre

Envoyez vos réponses et tout autre commentaire à leglitchckum@gmail.com. N’oubliez pas de me suivre sur Twitter à @LeGouteurDeJeux.

Chronique Sexe : Une autre Toy Story...

par Jessica Savoie

On a longtemps perçu les jouets sexuels comme des accessoires à utiliser en « seul à seul ». Cependant, depuis un certain temps, ces petits vibromasseurs ont laissé place à une panoplie de jeux coquins, tous aussi ardents les uns que les autres.

On compte dans cette catégorie les jeux érotiques, les vibrateurs, les déshabillés, les différentes huiles et lubrifiants, ainsi qu’une tonne de jouets à utilisations multiples. Bref, plusieurs dizaines de « petits bijoux » prêts à émoustiller vos relations, peu importe la situation.

Chéri, ça te dit une petite partie de Scrabble ce soir? Parmi cette grande collection qu’est les jouets sexuels, on compte des « plus que populaire » comme le We-Vibe 2, ce petit vibrateur retourné sur lui-même qui marche non seulement pour les femmes, mais aussi pour les hommes, et ce en pleine action. Ce petit trésor est l’incontournable pour tous les couples qui désirent du piquant au lit. Selon des sources, trois couples sur quatre ont affirmé ne plus vouloir faire l’amour sans lui : il fait maintenant partie du jeu.

De plus, nombreuses sont les « game boards » qui vous offrent l’occasion de faire agoniser votre douce moitié. En fait, ces nouveaux jeux sont l’occasion de raviver la flamme ou encore de mettre du piquant dans vos soirées de tranquillité. Menottes, plumeau ou bandeau peuvent faire partie de nuits des plus imaginatives : sachez qu’il n’y a aucune limite imposée.

De plus, ce qui est chouette avec ces petites merveilles, c’est que l’on n’a pas besoin de se rendre à la « Sex shop » la plus près de chez soi : plusieurs applications vous sont disponibles via Apple, Android et plusieurs autres plates-formes.

Une petite jalousie pour monsieur?On ne peut pas cacher la vérité : nombreux sont les hommes qui se sentent mal à l'aise avec l’utilisation de ces joujoux. 

La raison est simple : monsieur aime se sentir viril et puissant. Or, l’utilisation de tels accessoires peut blesser l’ego de ce dernier. Par contre, lorsque monsieur se laisse aller, il est le premier à vouloir réessayer!

Nombreux sont ceux qui privilégient les « orgasmes naturels », où seule la pénétration procure au couple le plaisir du septième ciel. Cependant, l’implication de ces petits gadgets ne vous enlèvera pas votre puissance sexuelle; au contraire, elle ne va qu’agrandir les zones de plaisir, et intensifier et augmenter le nombre d’orgasmes partagés.

Bref, comme toute bonne chose, les jouets sexuels ne sont pas faits pour chacun d’entre nous. Malgré tout, ces petits joujoux sont une expérience que tout le monde devrait essayer au moins une fois dans sa vie. Premièrement parce qu’ils procurent un plaisir nouveau et intense, en plus de stimuler des parties qui peuvent être jusqu’alors inconnues (le « point G » par exemple), ou encore parce que ces gadgets sont une belle occasion pour un couple d’augmenter le niveau d’intimité partagé ensemble.

Soccer féminin : Une défaite et un match nul pour le Bleu et Or

par Normand d’Entremont

L’histoire se répète pour les Aigles Bleues qui continuent à être bien présentes dans leurs matchs, mais qui ne s’en sortent pas avec les résultats désirés.

Le Bleu et Or a subi une défaite de 1-0 à Charlottetown contre les Panthers de University of Prince Edward Island (UPEI) et a joué match nul de 2-2 avec les Varsity Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB) dimanche à Fredericton.

« Notre équipe joue bien, mais on n’arrive pas à marquer trop de buts », souligne l’entraineur en chef des Aigles Bleues, Angelo Jean-Baptiste.

Le match ne s’est pas bien commencé pour les Aigles vendredi contre UPEI. Dans la 4e minute, Émilie Pelletier a profité d’une erreur de la gardienne Catherine Poirier qui a essayé d’intercepter une passe, mais qui n’a pas bien capté le ballon. Pelletier a marqué dans le filet ouvert pour donner l’avance aux Panthers. L’avance s’est maintenue pour le restant du match, même si Moncton a eu plusieurs chances à l’égaliser.
Chanelle Roy a mérité le blanchissage pour UPEI avec 7 arrêts et a été la différence selon l’entraineur en chef.

« Nous avons bien joué tout au long, c’est juste que (Roy) est une très bonne gardienne ».
Dimanche, les Aigles ont encore une fois encaissé le premier but, cette fois à la 30e minute de jeu alors que Kara Johnson a ouvert la marque pour UNB. Donya Salomon-Ali a égalisé le match en début de deuxième moitié, mais Brianna Ford a redonné l’initiative aux Varsity Reds 10 minutes plus tard, avance qui a encore été égalisée par Salomon-Ali à la 66e minute.

Les Aigles ont poussé pour le but gagnant pendant le restant de la partie sans y arriver et ont ultimement affiché le match nul.

« L’effort était là, mais nous avons été malchanceuses avec quelques occasions, a suggéré Santana Wedge. On pourrait même dire qu’on domine des matchs, mais je crois que nous sommes malchanceuses. »
Donya Salomon-Ali a ajouté deux autres buts pour monter en égalité avec 4 autres joueuses du Sport universitaire atlantique (SUA) en tant que meilleure marqueuse du circuit avec 3 buts.

« Après les premiers quelques buts, ça commence à rentrer plus facilement, ajoute Wedge. Il faut trouver la confiance pour marquer et ces deux buts-là vont vraiment nous aider pour les prochaines parties. »
Après 6 rencontres, les Aigles Bleues (1-3-2) sont en 6e position avec 5 points. Si elles visent une position en séries, elles devront continuer à prendre les points lorsque l’occasion se présente.

« La saison est encore jeune et nous pouvons encore participer aux séries, dit Jean-Baptiste. Il faudra commencer à prendre 3 points lors des parties, nous n’avons plus le choix ».

Moncton affrontera prochainement les Mounties de Mount Allison University vendredi à 17 h au Stade Moncton 2010.

Soccer masculin : Les Aigles récoltent 4 points sur la route

par Normand d’Entremont

Les Aigles étaient à une décision d’arbitre de moins de connaitre une fin de semaine parfaite sur la route.

L’équipe de soccer masculin de l’Université de Moncton a récolté 4 points hors de 6 à l’extérieur alors qu’elle a joué match nul de 3-3 avec les Panthers de University de Prince Edward Island (UPEI) et a battu les Varsity Reds de l’Université du Nouveau-Brunswick (UNB) 2-0.

C’était déjà la deuxième victoire pour Moncton contre UNB et son deuxième match nul avec UPEI cette saison.

« Depuis que je suis arrivé à l’Université de Moncton j’ai tenté de mettre sur pied un soccer équilibré où on défend bien et on attaque bien, ce qu’on commence à voir. Tranquillement pas vite, nous nous mettons sur la bonne route », dit l’entraineur en chef de l’équipe, Angelo Jean-Baptiste.

D’abord, les Aigles ont affronté les Panthers à Charlottetown vendredi. Après que Jimmy Mayaleh ait marqué pour UPEI dans la 2e minute, Antonie Godin et Maxime Daigle ont chacun trouvé le filet pour Moncton à moins que deux minutes d’intervalle. Jared Murphy l’a égalisé pour UPEI, mais Ahmed Abdul-Rahman a redonné l’avance au Bleu et Or en temps supplémentaire de la première moitié.

L’avance s’est maintenue jusqu’à la 86e minute lorsque Matt Harris de UPEI a fini une séquence qui avait été jugée hors jeu par le juge de ligne, mais que l’arbitre en chef a jugé correcte. Le but a permis au Panthers de s’en sortir avec un point.

L’entraineur en chef des Aigles n’était pas content de la décision de l’arbitre, jugeant que son équipe a dominé le match et ont été enlevés deux points.

« Ce troisième but n’aurait pas dû être alloué » a affirmé Jean-Baptiste par voix de communiqué de presse. L'entraineur n’a pas voulu réagir davantage lorsque Le Front lui a demandé de préciser ses commentaires.
Deux jours plus tard, Moncton s’est repris pour blanchir les Varsity Reds 2-0. Harouna Ouedrago, à la 24e minute, et Florian Ntima-Nsiemi, à la 70e minute, ont chacun marqué pour les Aigles Bleus alors que Samuel Charron a affiché le blanchissage devant le filet.

Florian Ntima-Nsiemi, nommé joueur du match, a fait voir qu’un changement de côté entre lui et Antoni Ciepala a été bénéfique pour l’équipe.

« Antoni est plus confortable à droite puisqu’il a une meilleure qualité de centre alors que moi j’aime percuter et cela ne m’importe quel côté que je suis, c’est pour cela que nous avons changé, explique-t-il. Nous n’avons pas été récompensés à Charlottetown, mais aujourd’hui nous avons démontré du caractère et nous avons profité de nos occasions. » 

« Je suis très fier, c’était un très bon match, ajoute l’entraineur recru. Nous étions présents du début jusqu’à la fin et c’est ça que je prêche aux gars depuis le début. Je pense que nous commençons à maitriser notre sujet. »

Maintenant avec une fiche de 2-2-2, les Aigles Bleus sont en égalité pour le 4e rang au classement avec Dalhousie University. Le Bleu et Or accueillera les Mounties de Mount Allison University vendredi prochain à 19h15 au Stade Moncton 2010 avant de prendre sa pause régulière mi-saison d’une semaine en début octobre. 

mercredi 19 septembre 2012

Forum citoyen pour l’éducation au Nouveau-Brunswick : 3 conférenciers pour éclairer de nombreux points d’interrogation

par Mathieu Plourde Turcotte

Mathieu Lang, professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Moncton, Louise Imbeault, ancienne directrice de Radio-Canada Acadie, et Chloé et Alexandra Zawadzki-Turcotte, co-porte-paroles de la CLASSE, seront les invités du  Groupe de réflexion pour l’éducation au Nouveau-Brunswick, en ce 19 septembre, dès 15 heures dans le local A-119 du pavillon Jeanne-de-Valois. Après la présentation des conférenciers s’en suivra une période de questions et d’échanges arbitrés par Marco Morency.

Ce n’est pas nouveau, année après année Le Front se penche invariablement sur la question des frais de scolarité ou sur celle du financement des universités. Le recteur Raymond Théberge a montré récemment dans l’Acadie Nouvelle son impuissance à pouvoir baisser les frais de scolarité, y allant même d’un « si je pouvais le faire, je le ferais. » Alors, un article de plus ou de moins sur le sujet, qu’est-ce que ça change?...
Après les hausses au Nouveau-Brunswick de 197 $ en 2011 et de 175 $ en 2012, le coût annuel des droits de scolarité est dorénavant de 5292 $. Donc, en plus de ça, voici le pourquoi d’un autre article :

Deux modèles au Canada semblent se dégager pour faire avancer des causes, et tout particulièrement les causes étudiantes. Le premier modèle, observé à Terre-Neuve, en est un qui ne fait pas de bruit et qui est plutôt pragmatique, mais qui a été utilisé surtout par le fait que la province touchait le fond du baril. La deuxième a fait beaucoup de bruit, se faisant baptiser « printemps érable » au passage, et a réussi non sans dégât à avoir une partie de ce qu’il voulait.

Une récente enquête de Statistique-Canada publié le 12 septembre dernier a permis d’émettre plusieurs conclusions d’intérêt. D’abord, la facture moyenne des étudiants canadiens augmenterait trois fois plus rapidement que l’inflation.

Les frais de scolarité ont augmenté dans toutes les provinces à l'exception de Terre-Neuve-et-Labrador où les frais du premier cycle ainsi que du deuxième et du troisième cycle sont gelés depuis 2003-2004. Après l’annulation récente de la hausse du parti québécois, le Québec fait maintenant partie de cette exception aussi.

Terre-Neuve et Labrador, en comptant les frais afférents, seraient l’endroit le moins dispendieux au Canada pour étudier, devançant même le Québec.

Une Province à contre-courant.
Le cas de Terre-Neuve-et-Labrador est tout particulièrement intéressant puisque selon l’avis de Michael Walsh, président de la Fédération canadienne des étudiants et étudiantes section Terre-Neuve, lorsque cité dans Le Devoir : « les gens croient qu’on peut maintenant se payer un tel système parce que l’économie va mieux. Pourtant, le gouvernement a fait ce choix il y a plus de dix ans alors qu’il y avait très peu d’argent dans les coffres. » Dans les années 1990, avec une économie en perte de vitesse, la province connaissait alors un important exode de sa population en même temps que croissaient ses besoins en main-d’œuvre qualifiée. Pour Christopher Dunn, professeur au département de sciences politiques de la Memorial University of Newfoundland, cité encore une fois dans Le Devoir, le gouvernement libéral d’alors n’a eu d’autre choix que de chercher à rendre l’enseignement supérieur plus accessible. Selon lui, ce choix de diminuer les droits de scolarité résulte d’une situation de baisse de démographie.

Les mouvements sociaux ou le modèle québécois.
Les mouvements sociaux et les médias sociaux : un mariage parfait?... Difficile de dissocier les mouvements sociaux qui ont fait parler d’eux récemment et les médias sociaux. La question a donc été posée. Leyla Sall, professeur de sociologie à l’université de Moncton, répond que bien d’autres mouvements sociaux, voire bien d’autres révolutions se sont formés alors que les médias sociaux n’existaient pas. Monsieur Sall ajoute que les médias sociaux ne sont qu’un instrument; le Canada anglais comme le Québec avaient accès aux médias sociaux et regorgeaient de mécontentement en lien avec les frais de scolarité, mais le mouvement social s’est organisé uniquement au Québec.

Le secret des mobilisations au Québec par rapport à ailleurs au Canada, disait Gabriel Nadeau-Dubois alors qu’il était encore porte-parole de la CLASSE, résidait dans les structures très démocratiques des associations étudiantes québécoises qui rendent l’implication attrayante; culture de démocratie plus directe qui, disait-il, n’avait pas percé bon nombre d’associations étudiantes du reste du Canada. Leyly Sall, à propos de la création de mouvements sociaux, explique que pour qu’il y en ait, il faut une culture sociale-démocrate dans la population, il faut qu’il y ait des acquis. « Ces acquis seront toujours plus difficiles à enlever qu’à ajouter. Ici, il y a bien eu Louis Robichaud, mais le mouvement était plus le fruit de quelques individus et beaucoup moins de la population en générale. Grâce aux médias sociaux, les organisateurs peuvent réussir à mobiliser une partie de la population derrière une cause, mais pour que la cause avance, encore faut-il que la cause rejoigne une population unie. » Il poursuit en disant que « tant et aussi longtemps que la majorité des individus vont regarder le problème lié aux frais de scolarité d’un angle individuel, qu’ils vont se dire que l’éducation est un bien individuel et pas collectif, du genre : je veux que MES frais soient baissés, que ça ME coute moins cher; si tu étudies, tu vas en bénéficier; si tu vas en grève, c’est ton problème, etc., les mouvements sociaux resteront à l’état embryonnaire. »

Quelques difficultés pour créer un mouvement social au Nouveau-Brunswick
Monsieur Sall émet des doutes sur la formation de mouvements sociaux forts au Nouveau-Brunswick, parce que, d’abord, Moncton est une ville de passage et pour qu’il y ait un mouvement social, il faut qu’il y ait un nombre de gens qui soient ancrés dans le milieu. Au Nouveau-Brunswick, dit-il, bon nombre d’étudiants sont obligés d’aller étudier à l’extérieur. Ensuite, contrairement au Québec, le Nouveau-Brunswick a très peu d’éléments d’idéologie qui peut parvenir à rassembler la population en un bloc monolithique. La société est tellement sectionnée, et pas seulement entre anglophones et francophones, mais aussi entre les étudiants internationaux et les étudiants canadiens et entre les générations. Toutefois, rien n’est impossible. Nous vivons dans une société complexe et donc imprévisible.

Discuter de gratuité avec un politicien canadien c’est possible
Selon Michael Walsh, la première ministre de Terre-Neuve, Kathy Dunderdale, aurait même dit qu’elle espérait qu’un jour le diplôme serait complètement gratuit. Elle dit aussi vouloir doter 44 millions l’université pour l’embauche et la recherche. Tout cela, malgré un budget déficitaire qui comprend des pertes d’emplois et une dette nette de 7,5 milliards qui se creusera encore d’un milliard en 2013. Tout ça avec une population qui se chiffre, selon le dernier recensement, à 514 536. La population du Nouveau-Brunswick est de 751 171. Bref, sont nombreux les points communs économiques entre le Terre-Neuve du début des années 90, qui n’avait pas encore accès aux redevances pétrolières, et le Nouveau-Brunswick d’aujourd’hui, mais y aller du modèle utilisé par Terre-Neuve-et-Labrador serait une façon de s’en remettre aux bons jugements des politiciens. Y aura-t-il donc un modèle néo-brunswickois? C’est ce que vous saurez en assistant à cette conférence qui selon Kevin Arsenault, porte-parole du mouvement qui l’organise, vise justement à y réfléchir. À ne pas manquer.

Éditorial : À bientôt?

par Danielle Bilodeau, rédactrice en chef

Irez-vous au forum citoyen pour l’éducation cet après-midi? C’est la question de la semaine (ou, plutôt, de la rentrée) et si on ne vous l’a pas déjà demandé, ça va vous arriver bientôt. Vous n’avez certainement pas pu manquer les affiches qui sont un peu partout sur le campus et les nombreuses conversations à ce sujet qui vous entourent. Vous devez aussi avoir un ami de près ou de loin qui a participé à l’organisation de l’évènement et qui vous aura invité à y participer sur Facebook. Plusieurs de ces derniers ont d’ailleurs des photos de profil de l’image promotionnelle du forum. Il est devenu assez difficile de savoir à qui on parle dernièrement.

Donc, serez-vous parmi ceux qui iront commencer le débat sur l’éducation au Nouveau-Brunswick? Irez-vous entendre les porte-paroles de la CLASSE et les autres invités distingués? Poserez-vous des questions et continuerez-vous la discussion par la suite? Parce qu’il ne faut pas oublier que tout ne commence et ne s’arrête pas aujourd’hui.

Aujourd’hui, ce n’est qu’un début, un point de départ qui nous mènera où… on ne sait trop, mais devant on l’espère. Dans un peu le même esprit que la campagne « Réveille » de la FÉÉCUM l’année dernière, les organisateurs de ce forum citoyen veulent vous pousser à discuter, mais tout d’abord à comprendre. C’est pourquoi ce sont les conférenciers qui commenceront l’évènement. C’est à partir de ces présentations que nous formerons nos questions et que nous pourrons alimenter le débat.

Je suivrai donc l’exemple du groupe citoyen qui a organisé l’évènement, ainsi que la FÉÉCUM, en vous invitant d’y participer. L’éducation postsecondaire nous concerne tous et c’est en s’informant que nous pourrons mieux comprendre les enjeux qui nous concernent et avoir une influence positive sur eux.

Malgré ce que certains peuvent croire, ce forum ne chercher pas à nous pousser à la manifestation étudiante comme nous avons pu voir au Québec. La CLASSE vient partager son expérience et ses remarques par rapport à leur méthode de gestion de la hausse des frais de scolarité, rien de plus ni de moins. La situation du Nouveau-Brunswick n’est pas pareille que celle au Québec et si nous voulons proposer des solutions, nous devrons avoir une approche différente.

Si je peux me permettre de citer la description de l’évènement sur Facebook : « Aucun enjeu ne se cerne et ne se règle sans une prise de conscience, et aucune prise de conscience ne se fait sans réflexion. Or, toute réflexion se développe et se construit à travers le dialogue, le partage d’idées et le débat. »

Donc, venez dialoguer avec nous cet après-midi, venez vous informer sur les effets de l’endettement étudiant sur nous et sur la société néo-brunswickoise qui nous entoure. Venez partager vos idées et venez alimenter un débat qui commence ici, de façon très humble, et qui, espérons-le, nous mènera loin.

À bientôt!

Première réunion de la FÉÉCUM après la rentrée universitaire

par Simon Delattre

La Fédération des Étudiants et Étudiantes du Centre Universitaire de Moncton (FÉÉCUM) a tenu dimanche 16 septembre une rencontre de son Conseil d’Administration. Le Front vous informe des principaux points abordés :

Rétrospective de la rentrée 2012
Le bilan de la rentrée universitaire est globalement positif : les animations semblent avoir été suivies et appréciées par les étudiants, à l’image du Party Retrouvailles qui a attiré près de 500 personnes. Le bilan financier a été positif, tout comme les retours sur les artistes et les DJ conviés à la soirée. La Main Event comme le Pep Rallye ont été également un franc succès. Seul point à améliorer, la configuration des kiosques qui n’a pas amené les visiteurs à se rendre auprès de l’ensemble des services étudiants.

Forum citoyen pour l’éducation
Kevin Arseneau, porte-parole du Groupe de réflexion pour l’éducation au Nouveau- Brunswick qui est à l’initiative de l’évènement, était présent. Il a souhaité remercier la FÉÉCUM d’avoir appuyé le projet et apporté son soutien financier. Il a ensuite précisé pour les  personnes qui ne pourront se libérer que toutes les conférences seront filmées et pourront donc être visionnées par la suite. À noter également que René Boudreau, ancien président de la FÉÉCUM et aujourd’hui directeur au ministère de l’Éducation postsecondaire, fera le déplacement et sera présent au forum.

Ouverture du Coude
Les applaudissements unanimes des représentants étudiants en disent long sur l’enthousiasme que suscite le lancement du nouveau café-bar. L’espace est encore en cours d’aménagement et la salle sera bientôt décorée davantage. Les personnes qui voudraient y organiser un évènement devront répondre à des règles strictes en matière d’organisation. En effet, la disposition des lieux impose une logistique accrue par rapport à l’Osmose.

Le prochain conseil se tiendra le 29 septembre à l’occasion du Boot Camp, la journée de formation aux conseils étudiants.

Un petit geste pour changer le monde

par Annick Martin

En ce début d’année universitaire, l’achat de livres devient primordial. Pour cette occasion, Symbiose a organisé une vente de livres usagés.

Symbiose est un groupe qui existe depuis longtemps, mais qui, avec le temps, a subi diverses mutations. Il a pour but de sensibiliser les gens à la préservation de l’environnement. Dans l’espoir de changer le monde, ce groupe propose des idées écologiques qui font une différence, mais qui sont simples à réaliser pour les étudiants. Une telle activité était la vente de livres usagés organisée dans le cadre de la rentrée universitaire.

Les étudiants ont apporté tous ceux dont ils n’avaient plus besoin et qu’ils voulaient vendre ; et du 10 au 14 septembre, Symbiose s’est occupé de les vendre au sous-sol de la chapelle. Il était donc possible de se procurer des livres de cours tout en économisant et en aidant la planète. Les profits de cette activité iront envers le financement de leurs activités environnementales et dans Mondiale Solidarité.

Cet automne, la vente était bien organisée. Les organisateurs ont eu accès à un nouveau système informatique qui a facilité la préparation et réduit le taux d’erreur. Le fait que la vente s’était déroulée au sous-sol de l’église, cela leur a permis d’éviter de déplacer sans cesse leur équipement et donc d’éviter de faire des erreurs.

Au total, le montant des ventes s’élève à 21 000 dollars. Symbiose a reçu plus de 1500 livres et en a vendu 800. Près de 500 étudiants on participé à la cueillette et à la vente des livres.
En conclusion, la vente s’était bien déroulée, mais rien n’aurait été possible sans l’aide des bénévoles. Dans ce même ordre d’idée, les responsables de Symbiose aimeraient remercier spécialement Jean-Michel Robichaud ainsi que tous les bénévoles qui sont venus les aider. Par ailleurs, Symbiose ne passera pas inaperçu sur le campus. Ce groupe a beaucoup d’ambitions face à la sauvegarde de la planète. Après tout, avec de simples actions, on peut faire une grande différence pour la planète!

Ce qui en est avec les services d’autobus

par Véronique LeBlanc

Depuis le mois de juin, la région du Grand Moncton se retrouve dépourvue du service d’autobus de ville. L’origine de ce désagrément date du 1er avril où le syndicat de l’unité 1290 de Transport Codiac a voté pour la grève de ses employés.

À partir de cette décision, la municipalité de Moncton ainsi que le syndicat de Transport Codiac n’ont pas formé une entente à l’amiable. Conséquemment, le conseil municipal a infligé le lock-out auprès d’environ 80 employés.

Ainsi expliquée par la présidente de la FÉÉCUM, Joëlle Martin, la solution offerte par la municipalité pour remplacer temporairement le réseau d’autobus est des coupons rabais de taxi. « Cette solution est disponible pour tous les étudiants sous présentation de leur carte étudiante. À l'achat de coupons, la Ville donne l'équivalent du montant acheté gratuitement. Selon moi c'est une solution, mais c'est encore plus cher et moins écologique qu'un système de transport en commun. »
Ceux qui excluent le taxi comme moyen de transport devront se déplacer à pied ou faire du covoiturage. Cependant, cette situation perturbe davantage les étudiants, les personnes âgées, ainsi que les gens qui ont moins de moyens. L’absence du réseau d’autobus n’est pas toujours facile à remplacer.

Toutefois, le 11 septembre, les négociations ont repris de vigueur entre les deux opposants. Il n’y a toujours pas eu de résultats concrets, sauf que celles-ci semblent être prometteuses.

Malgré tout, quand le réseau d’autobus reviendra en fonction, il y aura quelques améliorations à apporter. « Le système doit être plus adapté aux horaires des étudiants. Donc, nous aimerions nous asseoir avec la Ville et discuter des temps de passage sur le campus, ainsi que de la fréquence des passages » précise la présidente de la FÉÉCUM.

Service d’autobus : Acadian Bus Line
Depuis plusieurs années, nous pouvons remarquer un déclin continu dans la fréquentation d’autobus de voyage entre les provinces du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse.
Malgré tous les efforts émis par la compagnie pour augmenter son revenu, elle va fermer ses portes le 30 novembre prochain. Cette démarche est la cause de la perte de travail de 120 employés.

Plusieurs petites entreprises seront grandement affectées par l’arrêt du service d’autobus. Ce moyen de transport assurait des retombées économiques dans plusieurs régions. Il faisait la navette à la fois pour des voyageurs, un peu de marchandise et des colis expédiés entre citoyens de localités éloignées.

De plus, pour remplacer le système d’autobus, M. David Alward, premier ministre du Nouveau-Brunswick, tente de satisfaire le public et ainsi de mettre en place un système de transport moins dispendieux, mais tout aussi efficace. Également, l’idée de faire des réseaux plus courts, mais plus efficaces est lancée.

Les autobus ont fait un long cheminement à travers le temps, et c’est une situation grandement pénible pour certains membres de la communauté et certaines entreprises avoisinantes de devoir se délaisser de ce moyen de transport.

Les tunnels sous-terrain de l’Université : Un secret bien gardé

par Mathieu Plourde Turcotte

L’hiver, vis-à-vis de ce que nous pouvons déduire comme étant un tunnel sous-terrain, il est facile d’apercevoir un chemin se tracer parmi les bancs de neige ébouriffés par les gels-dégels de cette saison. Le printemps, des pissenlits remplacent le gazon qu’il y a tout au tour et qu’il y aurait normalement à cet endroit. Finalement, l’automne, alors que la fraicheur et les journées sombres reviennent hanter la peau des plus sensibles au froid, une question brancarde l’imagination de bon nombre d’étudiants au travers de cette culture du secret : ne serait-il pas possible de ne pas sortir à l’extérieur et ainsi éviter de faire face à ces blizzards sinistres entre les cours? Tant qu’à circuler dans la noirceur de ces journées qui deviennent trop courtes… aussi bien être dans la noirceur de ces tunnels réchauffés.

Un employé de l’Université, rencontré par hasard dans les environs du centre étudiant, dit qu’à l’époque où il étudiait sur le campus de l’Université, en 1982, personne ne circulait dans ces tunnels souterrains. Par contre, il rajoute que les rumeurs et les légendes voulaient que les tunnels aient déjà été utilisés fréquemment à une autre époque par le commun des étudiants.

Janique Léger, directrice des ressources matérielles de l’Université, affirme, avec hésitation, que le tunnel n’a jamais servi à la circulation piétonnière. « Les tunnels servent à joindre la chaudière aux différents pavillons, explique-t-elle. À la chaudière, il y a une centrale thermique et des fils passent par le tunnel pour fournir les différents édifices du campus en électricité. Ce qui explique qu’il n’y ait pas de poteaux d’électricité sur le campus. En plus de cela, il y a aussi le chauffage à l’eau et l’aération qui se retrouve reliée à ces bâtiments grâce aux tunnels. Les tunnels ont été construits au fur et à mesure que les bâtiments se construisaient sur le campus. Seuls l’Aréna, le pavillon J.-Raymond-Frenette, le pavillon des sciences et de l’environnement, le studio-théâtre la Grange, les résidences Médard-Collette et la maison Massey ne sont pas reliés par ses tunnels. »

Les employés qui se déplacent à cet endroit doivent suivre un protocole très strict : un employé n’y va pas seul. L’espace est restreint et il y a quand même des câbles de 12 000 volts qui y passent.

Voyant lesdits dangers de ce qui se passe sous les pieds des étudiants, Le Front, en bon samaritain et en Don Quichotte, a donc décidé d’envoyer un cobaye pour voir à quoi ressemblent vraiment ces tunnels. L’équivalent des catacombes de Paris s’ouvre pour ce cobaye avec comme avertissement : « Passage interdit sans l’autorisation de la direction des ressources matérielles; avertissement de risque élevé ». C’est sombre; des bruits sortent de nulle part comme si les tunnels étaient hantés; c’est chaud! C’est chaud! C’est chaud!, aurait certainement dit Normand Brathwaite. De temps à autre, un soupçon d’air frais provenant de la ventilation passe devant le cobaye. Après un trajet parsemé de petits faux plats montant ou descendant, et presque rien à voir de palpitant, à part des tuyaux à perte de vue et du câblage électrique qui longe le plafond, le cobaye aperçoit finalement le bout de son périple. Pour conclure, l’air libre a été bien accueilli par le brave bénévole pas du tout malheureux de retrouver le sol pour remplacer le sous-sol. Tout droit sorti de l’enfer – du moins, en température –, il a bel et bien survécu.

Musik Central et son Rock d’automne

par Karine Martel

Promouvoir la diversité dans la scène musicale de la région, en plus d’aider à hausser le calibre des activités culturelles dans la communauté; voilà les objectifs principaux de Musik Central.

Musik Central est un organisme à but non lucratif créé par un groupe d’individus dynamiques de la région de Moncton. Leur but est de développer et promouvoir un festival de musique d’envergure et ainsi faire de Moncton une destination de festival international, en plus de faire jouer les artistes d’ici sur une grande scène.

« Il s’agit vraiment d’un projet de passion du mouvement artistique » explique le président de Musik Central, Xavier Léger, en décrivant l’initiative qui a débuté à l’automne 2011 : « On cherche à ajouter et à embellir de façon positive la scène locale. »

Les créateurs de l’organisme sans but lucratif planifient faire de nombreux spectacles au courant de l’année. Le but de ces spectacles est de créer un lien de proximité avec la communauté, de développer la notoriété de l’organisme et de servir comme méthode de financement afin de bâtir une infrastructure solide à l’organisme qui cherche à s’établir à long terme.

Plusieurs grands noms de la scène musicale de Moncton ont participé bénévolement de près où de loin au projet de Musik Central. Entre autres, Marc Chops Arsenault des Païens, Marc Chouinard du théâtre Capitole, Carol Doucet de Carol Doucet Communications, Jonah Haché du TBA Collective, et Xavier Léger de Raven’s Sun Management.

Rock d’automne
Rock d’automne est le premier événement signé Musik Central. Il s’agit de trois séries de spectacles musicaux qui auront lieu à Moncton le vendredi 21 et le samedi 22 septembre. Le tout débutera au bar le Plan B, vendredi le 21 dès 20 h, alors que Luke Nicholson et Rockabilly Redneck joueront au coût de 5 $ chaque.

Samedi le 22, la soirée débutera à 18 h dans la ruelle Robinson. Phil Flowers, Pierre Guitard et un étudiant en art dramatique de l’université, Sam Rioux, performeront lors d’un spectacle gratuit pour tous. Le tout se poursuivra à l’Oxygen Night Club, mieux connu sous le nom de l’O2, alors que le groupe émergent d’Halifax Gloryhound partagera la scène avec les groupes de Moncton Danger Cat, Nick Locke & the Combination, et le groupe bien connu sur le campus, Joey Robin Haché et les Tavernaks. Les billets pour la soirée sont en vente au coût de 10 $ à l’avance (disponibles au Spin-It, Cut Throuat Pizza et Frank’s Music) et 12 $ à la porte.

Festival international de musique
Cet évènement de l’été 2013 se déroulant en trois jours sera présenté majoritairement sur des scènes intérieures et extérieures du centre-ville de Moncton. Les musiciens émergents et établis seront éventuellement invités à soumettre leur candidature aux organisateurs de l’événement, Musik Central. Tous les genres musicaux sont bienvenus. « Dans nos événements de cette année, plusieurs genres musicaux seront à l’honneur. On ne cherche pas à promouvoir un genre de musique en particulier, on veut plutôt promouvoir la musique dans toute sa différence. Il y aura des spectacles de blues, de folk et même de classique » conclu, monsieur Léger, en ajoutant que Musik Central est actuellement à la recherche de membres.

Le retour de la LICUM!

par Karine Verdon

La semaine dernière a eu lieu le match d’exhibition de la LICUM; match qui annonçait le début de la saison 2012-2013. Nathalie Goguen, l’organisatrice des évènements de la LICUM, était très heureuse déroulement de la soirée : « Nous avons eu un très bon match d'exhibition! Nos joueurs ont fait un spectacle divertissant et plaisant et la foule d'environ 90 personnes à très bien réagit! Je pense que ce match a commencé la saison en grand! »

Cette année, il y a plusieurs recrues au sein des équipes; autant des étudiants de première année que des étudiants qui fréquentaient déjà l’Université. Mme Goguen semble très enthousiaste quant à la nouvelle saison : « Je pense que cette nouvelle génération de joueurs va créer un dynamisme complètement différent des années précédentes! J'ai très hâte de revoir nos anciens joueurs ainsi que les recrues de cette année. »
Des auditions ont aussi eu lieu en fin de semaine pour recruter d’autres joueurs. Martin Léger, capitaine de l’équipe des verts, relate : « Nous étions très impressionnés du calibre aux auditions! Les joueurs ont tous démontré du talent! »

Les matchs hebdomadaires de la LICUM se déroulent les lundis à 19 heures au Coude. Également, des évènements spéciaux seront organisés mensuellement. Le premier de ces évènements aura lieu le 22 octobre et il s’agira d’une pièce de théâtre complètement improvisée.

Le Party Transatlantique

par Yannick Nganhou

On aurait pu l’appeler le « Rendez-vous du monde », le « Mariage de cultures » ou mieux encore la « Rencontre des peuples », mais l’évènement et le déroulement de la soirée seraient restés les mêmes. Le « Party transatlantique », puisque c’est de ça qu’il est question, était le lieu indiqué, pour tous les étudiantes et étudiants de l’Université de Moncton, pour se rencontrer culturellement.

En effet, le rendez-vous était pris, le samedi 15 septembre dernier, au café étudiant « Le Coude » à 20 h précise. C’était le lieu espéré pour voir enfin tous les étudiantes et étudiants internationaux et canadiens rassemblés, pour la cause culturelle, en dehors de la grande soirée récréative connue de tous « La Soirée Internationale ».

Cette soirée, qui est le résultat d’une synergie entre la FÉÉCUM et l’AEEIUM, avait pour fil conducteur d’amener les étudiantes et étudiants canadiens à sortir de leur cocon pour découvrir la richesse culturelle qu’offre le campus de l’Université de Moncton à travers son bagage d’étudiants internationaux. Objectif atteint, à en croire les propos de Steve Assong, VP Interne de l’AEEIUM: « La soirée était une réussite parfaite. Tout le monde a répondu présent et ceux qui étaient là ont su s’harmoniser pour chanter un même chant, celui de l’interculturel. »

C’était une soirée riche en couleurs avec une feuille de route particulièrement intéressante. Ainsi, la communauté estudiantine présente a pu apprécier les jeux de mots qui se faisaient et qui permettaient aux internationaux de se renseigner sur les expressions locales. Il était aussi question d’un mariage traditionnel entre l’Acadie et une communauté internationale gardée jalousement secrète jusque-là. Quelques prix de présence ont été distribués et ont fait des heureux. L’aspect musical était à l’image de la soirée : un mélange de rythmes musicaux locaux et d’ailleurs. À partir de 22 h, tous ceux et celles qui étaient présents pouvaient se défouler et faire ressortir leurs talents cachés de danseur.

Les impressions furent différentes dans la forme, mais elles allaient toutes dans la même direction. On pouvait écouter des personnes dire leur joie, d’autres, rire aux éclats; et pour les timides, les sourires radieux qui se voyaient sur leurs visages nous disaient un peu plus.

Que faut-il retenir de cette soirée? Nous dirons tout simplement qu’elle était une belle initiative de la part de la FÉÉCUM et l’AEEIUM qui ont su allier leur force pour cette soirée. Dans l’ensemble, pour une première édition, elle s’est bien déroulée et le spectacle était au rendez-vous. On serait tenté de se demander à quand la prochaine édition? Mais pour l’heure, ce qui reste sûr est que les absents ont eu tort.

Comment se prépare-t-on au Salon Carrière ?

par Emily Briand

Le Salon Carrière : lancé l’an 2000, il s’agit d’un labyrinthe d'articles promotionnels gratuits, et encore plus intéressants, d'employeurs potentiels. Surtout pour les étudiants finissants, mais aussi avec quelques possibilités pour des étudiants cherchant des emplois à temps partiel ou d'été, le Salon Carrière leur offre l'occasion de rencontrer, environ, une cinquantaine d'employeurs dans un contexte moins formel. Il a lieu deux fois par année, donc vous ne vous inquiété pas si vous n'êtes pas en mesure de venir au stade du CEPS le 26 septembre entre 10h et 16h. L’entrée est gratuite et vous pouvez venir à n’importe quel moment pendant les heures d’ouverture.

Mais comment se préparer? Faut-il se préparer? Pour montrer comment un étudiant peut se préparer, Daniel Grant, le Conseiller en emploi et liaison avec les employeurs du Service de recherche de travail, a présenté la semaine dernière l'atelier : Comment tirer profit du Salon Carrière, CV et entrevue. Vous l'avez manqué? Aucun problème : la présentation aura aussi lieu le 19 et le 21 septembre de 11h30 à 12h30 au local 176 de la Bibliothèque Champlain. Vous n'avez pas besoin de réserver votre place et l'atelier est gratuit.

Pour répondre à la question «faut-il se préparer ?» : oui, c’est une bonne idée de se préparer. Les employeurs potentiels remarquent les étudiants qui s’e sont préparés au Salon et souvent, se souviennent d’eux plus tard.

Lors de l'atelier, M. Grant explique clairement comment bâtir son CV pour mieux attirer l'œil de l'employeur. Par exemple, il explique la différence entre le CV chronologique et le CV par compétences, celui de compétences étant meilleur car il donne à l'employeur la réponse à la question « Est-il capable de  faire le travail? ». Il explique également la différence entre une vraie lettre de motivation et une lettre de présentation.
De plus, il donne des conseils sur comment se préparer autrement au 12e Salon carrière. Il est préférable de s’habiller de façon professionnelle, avec pas trop de couleurs. Parfois les employeurs perçoivent mal les étudiants habillés en jeans. Par contre, souligne M. Grant : « il ne faut pas non plus paraitre trop mal alaise dans ses vêtements. »

C'est une bonne idée d’analyser la liste d'exposants sur le site web pour cibler ceux qui nous intéressent afin d'en apprendre sur l'organisme et préparer une liste de questions pour démontrer son intérêt pour eux. Plus on est préparé, meilleure est l'impression donnée à l'employeur potentiel.

Pendant sa présentation, M. Grant va plus en détail que les informations présentées ci-dessus. De plus, il personnalise l'atelier pour ses participants et enseigne selon leurs besoins. Par exemple, si vous avez beaucoup de questions sur comment se présenter aux kiosques pendant le Salon Carrière, il peut passer plus du temps sur cela. Occupé ou non, ça serait une bonne idée de prendre le temps d'au moins visiter le Salon Carrière; il faut être finissant un jour, et donc il faut penser d'avance à votre carrière. Des exemples de CV et de lettres par domaine d'études, et plus d’information sur le Salon sont disponibles en ligne à http://www.umoncton.ca/saloncarriere/.

Chronique de la RAT : L’éducation : un art perdu

par Sylvain Bérubé

Sylvain Bérubé, cofondateur de la Réforme acadienne traditionnelle (RAT) et bachelier en science politique à l’Université de Moncton, termine présentement sa maîtrise en science politique à l’Université d’Ottawa à Ottawa. Se sentant tel un Acadien naufragé en terre inconnue, bien loin maintenant de sa terre natale, il nous fait part chaque semaine de ses réflexions en louant les bonnes vieilles valeurs de l'Acadie pré-1755.

Aujourd’hui, le 19 septembre 2012, un événement d’envergure se tiendra ici même à l’Université de Moncton. Aujourd’hui, la province du Nouveau-Brunswick est appelée à réfléchir sur l’avenir de son système de l’éducation.

Intitulé le Forum citoyen pour l’éducation, cette conférence dit être un espace convergent pour les étudiants, la société civile et le gouvernement. Cet espace doit être inclusif, cet espace doit être ouvert, cet espace doit être un lieu d’échange et cet espace doit intéresser tous les groupes qui composent la société acadienne et néo-brunswickoise. C’est pour cette raison que la Réforme acadienne traditionnelle aimerait vous obliger à y participer. La conférence aura lieu dans l’auditorium de Jeanne-de-Valois, à 13h, aujourd’hui! Celle-ci mettra en vedette Mathieu Lang, professeur à la faculté d’éducation, Louise Imbeault, ancienne directrice de Radio-Canada et les deux porte-parole de la CLASSE.

Mais la RAT ne voudrait pas vous envoyer à cette conférence mal préparés. Comme la circonstance le demande, la RAT aimerait vous informer des changements qui sont nécessaires en éducation. Les enseignements de la réforme stipulent que notre système d’éducation actuel est complètement désuet : il date d’une période moderne et ne répond ni aux besoins d’aujourd’hui, ni aux besoins de la pré-Déportation. Voici donc une liste de modifications capitales.

1-Le système d’éducation forme actuellement des gens à un emploi, un emploi qu’ils sont incertains d’avoir. Ainsi, nous formons des gens qui n’ont aucune pensée critique, des gens qui vont dogmatiquement accepter ce qui est devant eux. Ceci n’est pas une mauvaise chose en soi. Par contre, ce qu’ils apprennent à accepter pue la modernité. Lors de la Renaissance acadienne, nous avons vu l’émergence des écoles classiques. Ces institutions transmettaient tout le savoir nécessaire au bon vivre acadien. Ainsi, la formation classique devient un pilier incontournable du peuple acadien.

2- La formation classique doit également être comblée par un apprentissage, dès la plus tendre enfance, de la construction et de l’entretien des aboiteaux. Ceci est une évidence dans le plan sociétal RAT-ien.

3 - Une fois la transformation sociétale acadienne terminée, notre attention devra se tourner vers le rehaussement du taux d’analphabétisme qui est beaucoup trop faible. Moins on lit, moins on pense. Qui aura le temps pour la lecture lorsqu’on va travailler dans nos champs dès les premières lueurs du soleil jusqu’au crépuscule?

4 - Si nous prônons un taux d’analphabétisme élevé, nous ne souhaitons pas pour autant une perte de la tradition orale. La RAT considère que l’agir communicationnel est un pilier fondamental du savoir-vivre acadien. C’est pour cette raison que nous voulons voir instaurer au curriculum scolaire un cours sur le déroulement d’une conversation « Tim Horton’s ». Ces cours serviront d’enseignement citoyen. Nous savons que les discussions autour d’un café Tim’s sont la source de sagesse qui guide nos communautés. L’apprentissage de cette habileté est donc essentiel à la pérennité de l’Acadie.

Pour conclure, j’aimerais simplement vous inviter à participer au Forum citoyen pour l’éducation, même si c’est seulement pour écouter et apprendre. La RAT aimerait vous rappeler votre devoir de fidèle de participer à ce genre d’évènement pour propager ses paroles de sagesse.