par Anthony Doiron
Le Front : Pourquoi briguez-vous la vice-présidence académique de la FÉÉCUM?
Samuel LeBlanc : Ayant été assistant à l’enseignement et tuteur, je comprends la réalité des étudiants et je comprends l’importance de la formation universitaire pour les étudiants. Les stages, les occasions d’emploi, ça fait partie du développement des habilités essentielles pour le marché du travail et pour la formation universitaire. Je me sens apte à aider les étudiants, simplement.
LF : Quelles seront vos priorités si vous êtes élu?
SL : Une représentation solide et efficace, au niveau du sénat académique, mais également dans les diverses instances académiques. Par représentation je parle non seulement d’une voix forte pour les étudiants — de ne pas avoir peur de parler ou de bien les représenter —, mais également de bien les écouter. Je pense que le rôle de la vice-présidence académique, c’est aussi de favoriser le dialogue par rapport à l’éducation universitaire. On en parle beaucoup dernièrement avec les consultations publiques sur l’ « abordabilité », ce qui est bien. Il faut que les étudiants aient leur mot à dire là-dessus et pas seulement l’exécutif de la FÉÉCUM, pas seulement le conseil d’administration de la FÉÉCUM. Il faut aller voir les gens et leur demander ce qu’ils en pensent. Il ne faut jamais oublier qui on représente : les membres de la Fédération. Ultimement, c’est eux qui ont le dernier mot sur ce qui se passe sur le campus.
Un autre point important sera de voir qu’est-ce qu’on peut faire pour améliorer les milieux de stage, améliorer les conditions de travail pour les employés étudiants sur le campus. Il faut instaurer une politique de protection, un mécanisme quelconque, en vue d’assurer la protection des droits des employés et stagiaires étudiants sur le campus. Présentement, un étudiant qui voit ses droits léser n’a pas vraiment d’endroit où aller et je sens qu’il y a beaucoup de travail à faire à ce niveau là. Ça me motive beaucoup à me présenter pour le poste.
LF : Lorsque vous mentionnez vouloir instaurer des mécanismes visant à assurer la protection des droits des employés et stagiaires étudiants sur le campus, entendez-vous une syndicalisation des étudiants?
SL : On va regarder quelles sont nos possibilités sur ce dossier-là : qu’est-ce qu’on peut faire; quel genre de mécanisme que l’on peut mettre en place. Que ce soit la syndicalisation, que ça soit juste un système de plaintes et de suggestions. Avant de s’avancer sur les solutions, il nous faudra nous pencher sur le dossier et étudier la question davantage. Il ne faudrait pas se restreindre à une seule possibilité.
LF : Quelle est votre attitude face à l’étude sur la viabilité des programmes présentement en cours à l’Université de Moncton?
SL : Je pense qu’à l’Université, c’est une place où il faut encourager toutes les disciplines, des plus pratiques au plus théoriques. Oui, c’est sûr que la société acadienne a besoin d’ingénieur, d’infirmiers, mais on a aussi besoin de politicologue, on a besoin d’artistes, on a besoin de chercheurs. Il ne faut pas mettre ces programmes-là de côté. On sait que certains programmes ont un taux de recrutement plus faible. Je pense qu’une des tâches d’un vice-président académique est aussi de se pencher sur ces dossiers-là et de voir ce qu’il est possible de faire comme sensibilisation auprès des étudiants de niveau primaire ou secondaire pour leur faire découvrir les programmes théoriques et fondamentaux, essentiels au développement de nos sociétés. Il faut voir à long terme et se dire que notre société acadienne, néobrunswickoise, canadienne, mondiale — en dépit de notre taux de recrutement vis-à-vis certains programmes —, a besoin de sociologue, d’artistes et de philosophes.
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