par Yannick Nganhou
« Saviez-vous que le mois de février est le mois de la prévention du suicide ? » Voilà une question qui était très visible au stand qu’avait disposé des étudiant(e)s de l’école de Science Infirmière, le mardi 19 février 2013 au Centre étudiant. En parfaite collaboration avec la FÉÉCUM et « UN sur DIX », l'association des gais et lesbiennes de l'Université de Moncton des étudiants appuyés par l’administration ont pris sur eux de sensibiliser leurs camarades sur ce qu’est exactement le suicide et surtout sur ses différentes manifestations.
D’une façon générale, le stand était constitué de plusieurs stickers comportant différents messages. Ces messages étaient pour la plupart des conseils et des statistiques venant principalement de trois sources : Statistiques Canada, PFLAG Canada (Parents, Families and Friends of Lesbians and Gays), Conseil québécois des gais et lesbiennes et Agence de la santé publique du Canada.
Les messages qu’on pouvait lire concernaient les signes avant-coureurs et les conseils sur comment aider une personne déprimée ou suicidaire. Pour ceux qui ont eu la chance d’y faire un tour, ils pouvaient découvrir que les symptômes sont la dépression, l’isolement progressif, la distribution des biens les plus chers, les difficultés à l’école et au travail, le comportement agressif et l’affirmation de vouloir mourir. Sur ce dernier point, Véronique LeClair étudiante en 4ème année de Science Infirmière affirme : « Des fois on prend ça à la légère, on a tendance à dire "ok c’est correct". Et c’est là le danger parce qu’il faut prendre ça en considération et agir : il faut toujours prendre ça au sérieux ». Se pose donc une question essentielle, comment aider ? Ça commence par l’écoute attentive. Ensuite s’intéresser à son vécu malheureux et le consoler, être inquiet si la personne consomme de l’alcool ou des drogues, demander si elle pense au suicide… « Le pourcentage de suicide est en augmentation, surtout chez les hommes. Parce que les femmes expriment leur malaise, alors que les hommes ont tendance à ne pas parler » déclare Véronique. Il est important de donner le numéro de la ligne d’aide Chimo (1-800-667-5005 sans frais) et de s’assurer que la personne concernée fasse un appel.
« C’est déjà arrivé à d’autres étudiants d’envisager sérieusement le suicide. » conclut-elle. Le suicide est en augmentation au Canada et le phénomène touche toutes les couches sociales. En 2009, Statistiques Canada a enregistré 3890 suicides, soit un taux de 11,5 pour 100 000 personnes, soit à la neuvième place des causes de décès au Canada. Il revient à chacun d’entre nous d’ouvrir les yeux et de prendre la peine de se pencher sur la question. En s’y intéressant on peut sauver des vies autour de nous : peut-être la vie de notre enfant, notre frère ou notre père.
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