par Emily Briand
Vous avez un devoir à remettre dans 2 semaines. Quand commencez-vous? Tout de suite? Dans quelques jours? À la dernière minute? « J’ose croire que la plupart des étudiants à un moment donné dans leur parcours universitaire ont eu un défi avec la procrastination ou la motivation. Je ne peux pas penser à une situation où un étudiant n’aurait jamais eu de démotivation. On peut tous à un moment donné tout remettre à plus tard », dit Julie Prillo, conseillère en orientation au service d’orientation des Services aux étudiantes et étudiants.
« La motivation dans le semestre, elle a des hauts et des bas, continue-t-elle. C’est une montagne russe la motivation scolaire et on peut être motivé d’être aux études comme on peut être motivé par nos objectifs de carrière, mais pas nécessairement motivé pour étudier, ouvrir ses livres. Donc, il y a aussi une distinction à faire entre la motivation : je suis motivé d’être aux études universitaires, mais je ne suis pas motivé pour faire mes devoirs ou faire mon étude, et là j’ai tendance à procrastiner. »
C’est sûr que la motivation a une relation avec la procrastination. De plus, lorsque nous avons ces deux semaines devant nous, nous avons l’impression que nous avons beaucoup de temps et il n’est pas nécessaire de commencer toute de suite, mais comment combattre ces idées? « Un des trucs les plus efficaces pour ne pas procrastiner, c’est de diminuer les tâches qu’on a à faire en très petites parties. Donc si on a, par exemple, trois chapitres à lire en une semaine, aujourd’hui je vais lire de la page 100 à la page 120, demain je vais lire de la page 120 à la page 130, donc c’est de couper les tâches qu’on a à faire et d’en faire des sous-tâches. Comme ça, notre cerveau a tendance à penser que ce sont des tâches simples. C’est plus facile à surmonter et se motiver de les faire. Quand c’est trop complexe, parfois c’est là où ça devient démotivant (…), et le deuxième truc, que je pense est très utile, c’est d’avoir un horaire du temps. L’horaire devient un outil important pour nous aider à ne pas procrastiner. Quand c’est écrit ce qu’on a à faire on a beaucoup plus tendance à effectuer à tâche », conseille Mme Prillo. «Des fois il faut juste se mettre à la tâche et, une fois qu’on est à la tâche, la motivation peut être plus enclenchée».
Chacune de ces tâches, aussi peu appétissantes qu’elles peuvent sembler, ont quand même toutes un résultat commun : «Je pense qu’il ne faut jamais perdre de vue son objectif . C'est lorsqu'on est capable de voir son objectif final, de se visualiser comme professionnel dans 4 ans qu’on est capable de voir où ça va nous mener l’investissement qu’on fait dans nos études. Souvent ça peut nous aider à se motiver, ça peut nous aider à moins procrastiner. (…) Il ne faut jamais perdre ça, l’objectif, de vue », conclut la conseillère.
Il peut être terriblement facile d’oublier notre raison d’être aux études postsecondaires, une fois débordé de travaux et d’études. Par contre, le diplôme est la lumière au bout du tunnel, et chaque épreuve un pas de plus à faire pour s’y rendre.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire