mercredi 19 novembre 2014

Denis Ross : faire des Aigles Bleues les futures championnes du Canada
par Malek Zahzam

L’équipe féminine de hockey de l’Université de Moncton est l’une des équipes les plus constantes de la ligue des sports universitaire de l’Atlantique (SUA). Elle est en effet une équipe qui excelle le plus dans ce sport et cet attrait historique attire beaucoup d’étudiantes du Canada qui voit en l’équipe de Moncton un bon nid pour établir leur carrière universitaire.

Menées depuis plus de quatre ans par l’entraîneur Denis Ross, les Aigles Bleues ont su enchainer de bonnes saisons pour toujours rester constantes et cela vient surtout d’un recrutement qui s’échelonne tout au long de l’année. C’est dans l’entretien avec M. Ross que j’ai justement voulu comprendre quelles sont ces attentes pour ses recrues et ses vétéranes.

L’équipe est composée de recrues et d’anciennes, quelles sont les attentes individuelles, envers les deux types de joueuses, de l’entraîneur ? « Les recrues vont avoir fait le tour de toutes les arènes, vont avoir visité, vont avoir joué avec toutes les équipes. Elles vont commencer à prendre confiance en elles-mêmes ça c’est sûr. Pour les vétéranes, de bien s’impliquer, de transporter l’équipe avec l’expérience qu’elles ont puis qu’elles soient toujours constantes durant les matchs puis l’exécution des jeux techniques et tactiques ».

Or, le début de la saison est un bon présage pour les Aigles qui se classent présentement à la 2ième place de la ligue derrière les X-Women de l’Université St-Francis Xavier qui selon M. Ross est l’équipe à battre. Les Aigles ne sont qu’à trois points de la première place, ses points sont difficiles à aller chercher selon l’entraineur. Il a, en effet, spécifié : « Ça ne va pas être facile, ça va être en fonction de si l’équipe progresse. Par exemple, l’équipe progresse de match en match, malgré une défaite dimanche, […] on mise sur une deuxième place pour la fin de la saison et il reste encore beaucoup de matchs. Donc tout peut se produire d’ici ce temps-là. Mais sinon c’est plutôt la préparation pour les séries qui prend le dessus, mais on veut se placer dans le top deux, c’est sûr ».

C’est justement le point qui m’intéresse : lors du championnat canadien l’année dernière, les bleues et or avaient terminé troisième, une place qui leur avait permis de participer aux séries qu’elles ont emportées avec succès. Néanmoins, l’équipe n’a pas réussi avec brio son championnat canadien (SIC). L’entraineur commente : « C’est plutôt la fatigue mentale, le coté physique était bon. Pour le coté mental, on venait d’avoir un début de saison correct, puis les vacances d’hiver … en d’autres mots, nos athlètes n’ont pas eu la chance de savourer la victoire des séries. On n’a pas eu le temps. Nous avions terminé samedi soir, dimanche soir avec l’équipe, lundi sur la glace puis mercredi matin nous étions déjà partis pour Fredericton.»

L’objectif de cette année est une deuxième place en ligue SUA et remporter les séries, ce qui devient habituel. Or, le meilleur classement en championnat canadien des bleues et or étant une médaille de bronze, sont-elles capables d’aller chercher la médaille d’or ? : « Cette saison, si on gagne les séries, on n’ira pas là pour le plaisir, on ira jusqu’au bout. Mais encore comme la saison dernière, les finalistes vont finir le weekend et puis ils vont à Calgary lundi».

Un évènement qui est semblable à la saison dernière, sauf que cette fois-ci, « si nous l’avons cette année, les filles auront appris. Certaines ont de l’expérience donc ça va être plus facile». 

Pas si facile que cela, il y a en effet quelques universités qui partagent les mêmes intérêts. L’entraineur a tenu à commenter sur ce point « Ça va être difficile, McGill, Montréal …ce qui arrive avec Montréal c’est que la plupart d’entre elles arrivent du Cégep à 18,19 ans tandis que nous elles arrivent à 17ans… ce n’est pas impossible, c’est faisable, mais il faut vraiment travailler. Pas de blessure, il faut y aller doucement. Il faut aussi bien manager l’équipe. »

La vitesse, le point fort des Aigles, n’est pas le seul point auquel il faut se fier. Il faut bien sûr un élément qu’il faut travailler selon M. Ross : « L’exécution des jeux, il y a des lacunes, on est une équipe rapide et ça nous ralentit. »

M.Ross a montré de la confiance et une certitude. Il officie depuis plus de huit ans à l’Université dont ses quatre dernières en tant que coach permanent. Cela nous permet de constater que nos athlètes de hockey féminin sont entre de bonnes mains. L’équipe va sans doute se rendre loin. La prochaine rencontre à domicile des Aigles sera le vendredi 21 novembre 2014 à 19h00.

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