Denis Ross : faire des
Aigles Bleues les futures championnes du Canada
par Malek Zahzam
L’équipe féminine de
hockey de l’Université de Moncton est l’une des équipes les plus constantes de
la ligue des sports universitaire de l’Atlantique (SUA). Elle est en effet une
équipe qui excelle le plus dans ce sport et cet attrait historique attire
beaucoup d’étudiantes du Canada qui voit en l’équipe de Moncton un bon nid pour
établir leur carrière universitaire.
Menées depuis plus de
quatre ans par l’entraîneur Denis Ross, les Aigles Bleues ont su enchainer de
bonnes saisons pour toujours rester constantes et cela vient surtout d’un
recrutement qui s’échelonne tout au long de l’année. C’est dans l’entretien
avec M. Ross que j’ai justement voulu comprendre quelles sont ces attentes pour
ses recrues et ses vétéranes.
L’équipe est composée
de recrues et d’anciennes, quelles sont les attentes individuelles, envers les
deux types de joueuses, de l’entraîneur ? « Les recrues vont avoir fait le tour
de toutes les arènes, vont avoir visité, vont avoir joué avec toutes les
équipes. Elles vont commencer à prendre confiance en elles-mêmes ça c’est sûr.
Pour les vétéranes, de bien s’impliquer, de transporter l’équipe avec
l’expérience qu’elles ont puis qu’elles soient toujours constantes durant les
matchs puis l’exécution des jeux techniques et tactiques ».
Or, le début de la
saison est un bon présage pour les Aigles qui se classent présentement à la
2ième place de la ligue derrière les X-Women de l’Université St-Francis Xavier
qui selon M. Ross est l’équipe à battre. Les Aigles ne sont qu’à trois points
de la première place, ses points sont difficiles à aller chercher selon
l’entraineur. Il a, en effet, spécifié : « Ça ne va pas être facile, ça va être
en fonction de si l’équipe progresse. Par exemple, l’équipe progresse de match
en match, malgré une défaite dimanche, […] on mise sur une deuxième place pour
la fin de la saison et il reste encore beaucoup de matchs. Donc tout peut se
produire d’ici ce temps-là. Mais sinon c’est plutôt la préparation pour les
séries qui prend le dessus, mais on veut se placer dans le top deux, c’est sûr
».
C’est justement le
point qui m’intéresse : lors du championnat canadien l’année dernière, les
bleues et or avaient terminé troisième, une place qui leur avait permis de
participer aux séries qu’elles ont emportées avec succès. Néanmoins, l’équipe
n’a pas réussi avec brio son championnat canadien (SIC). L’entraineur commente
: « C’est plutôt la fatigue mentale, le coté physique était bon. Pour le coté
mental, on venait d’avoir un début de saison correct, puis les vacances d’hiver
… en d’autres mots, nos athlètes n’ont pas eu la chance de savourer la victoire
des séries. On n’a pas eu le temps. Nous avions terminé samedi soir, dimanche
soir avec l’équipe, lundi sur la glace puis mercredi matin nous étions déjà
partis pour Fredericton.»
L’objectif de cette
année est une deuxième place en ligue SUA et remporter les séries, ce qui
devient habituel. Or, le meilleur classement en championnat canadien des bleues
et or étant une médaille de bronze, sont-elles capables d’aller chercher la
médaille d’or ? : « Cette saison, si on gagne les séries, on n’ira pas là pour
le plaisir, on ira jusqu’au bout. Mais encore comme la saison dernière, les
finalistes vont finir le weekend et puis ils vont à Calgary lundi».
Un évènement qui est
semblable à la saison dernière, sauf que cette fois-ci, « si nous l’avons cette
année, les filles auront appris. Certaines ont de l’expérience donc ça va être
plus facile».
Pas si facile que cela, il y a en effet quelques universités qui
partagent les mêmes intérêts. L’entraineur a tenu à commenter sur ce point « Ça
va être difficile, McGill, Montréal …ce qui arrive avec Montréal c’est que la
plupart d’entre elles arrivent du Cégep à 18,19 ans tandis que nous elles arrivent
à 17ans… ce n’est pas impossible, c’est faisable, mais il faut vraiment
travailler. Pas de blessure, il faut y aller doucement. Il faut aussi bien
manager l’équipe. »
La vitesse, le point
fort des Aigles, n’est pas le seul point auquel il faut se fier. Il faut bien
sûr un élément qu’il faut travailler selon M. Ross : « L’exécution des jeux, il
y a des lacunes, on est une équipe rapide et ça nous ralentit. »
M.Ross a montré de la
confiance et une certitude. Il officie depuis plus de huit ans à l’Université
dont ses quatre dernières en tant que coach permanent. Cela nous permet de
constater que nos athlètes de hockey féminin sont entre de bonnes mains.
L’équipe va sans doute se rendre loin. La prochaine rencontre à domicile des
Aigles sera le vendredi 21 novembre 2014 à 19h00.
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