mercredi 14 septembre 2011

Le départ vers l’international, un sentiment insaisissable

par Mickaël Arseneau

Étudiant en sciences politiques à l’Université de Moncton, je me présente à vous, chers étudiants et étudiantes. Mon nom est Mickaël Arseneau. Je suis présentement en France dans une ville nordique nommée Lille. Je ferai des chroniques à l’international au courant de la prochaine année universitaire à toutes les deux semaines dans le but de vous partager une expérience et une histoire qui, je le souhaite du moins, saura vous plaire.

Arrivé à l’aéroport, mes bagages en main et mes proches prêts à m’épauler, il n’a pas été aisé de partir seul à l’allée douanière sans regarder derrière une toute dernière fois. Un dernier coup d’œil pour m’apercevoir que mes proches sont restés sagement derrière la ligne jaune délimitée par les forces douanières jusqu'à ce que je ne sois plus visible à leurs yeux. Le cœur gros, je me suis engagé dans une aventure qui sera, je l’espère, l’une des plus belles et enrichissantes expériences de ma vie; le début d’une odyssée à l’international caractérisée par ma sortie de ma zone de confort.

Pour ma part, il n’a pas été facile de se rendre à cette allée douanière. Plusieurs sentiments se sont entrechoqués avant et après être arrivé à ce lieu si convoité par les vacanciers, nommé l’aéroport. Ces sentiments pouvant varier de la certitude à l’hésitation, de la joie à la tristesse, sont en fait un infime segment de l’ensemble des sentiments auxquels j’ai eu à faire face en choisissant de partir à l’étranger.

Une semaine avant le départ, vous êtes indécis, car vous ne savez pas si vous avez pris la bonne décision. Personnellement, cette décision qui est de partir vers l’inconnu, de partir à l’international, celle qui me semblait si claire un mois passé, est devenue moins évidente qu’elle ne le semblait être initialement. Bien que je savais que cette expérience était une chance à ne pas laisser passer, une chance que peu d’entre nous peuvent obtenir, il est clair que je l’ai remise en question. Les raisons de votre remise en question pourront varier, cependant les causes les plus probables seront le fait de quitter la famille, les amis, votre amoureux ou votre amoureuse, car vous pouvez être aussi indépendant que vous voulez le laisser transparaitre, il y aura toujours quelqu’un ou quelque chose qui vous rattachera à votre mère patrie qui se nomme pour moi l’Acadie.

Le jour « J », je suis arrivé à l’aéroport en me remémorant les fêtes, les soupers et les soirées quelques jours avant mon départ. Me remémorant également les visages, les endroits et les paysages qui me tiennent le plus à cœur, j’étais également enthousiasmé par la simple idée de voir autre chose, de voir des choses qui m’ont motivé à prendre cette décision qui était à ce moment si controversée. « Finalement, » me suis-je dit, « comme le temps est passé vite pour arriver à cette journée tant escomptée. » Après avoir vécu et m’être remémoré autant d’émotions, il était l’heure de partir. Propulsé à l’intérieur de la zone de sécurité, pour être certain de ne pas manquer mon avion, je me suis demandé quel sera le prochain obstacle que j’aurai à surmonter.

Pour conclure, bien que certains d’entre vous ne soient pas d’accord avec ma version des faits, ce partage d’idées n’a pas été écrit dans le but de créer un standard émotionnel et factoriel du départ à l’international. Il a plutôt été écrit dans le but de partager une histoire et une expérience que je vous conseille fortement d’essayer malgré la girouette émotionnelle que celle-ci pourrait causer.

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