mercredi 21 septembre 2011

L’engagement étudiant : pas de miracle en vue

par Marc-André LaPlante, Rédacteur-en-chef

Il semble que la question de l’engagement des étudiants sur le campus de l’Université de Moncton est présente pour y rester. Depuis belle lurette, tous clament haut et fort que l’Université n’est plus ce qu’elle était dans le temps du mythique Kacho.

D’entrée de jeu, il faut faire attention lorsqu’on joue au jeu des comparaisons. Dans le temps du Kacho, le centre-ville de Moncton n’était pas ce qu’il est aujourd’hui, et n’était certainement pas très accueillant pour la clientèle francophone. L’Université de Moncton était donc le phare de la jeunesse francophone, et de ses revendications.

Il est vrai qu’en 2011, nous sommes bien loin de ces images que l’on peut voir dans L’Acadie, l’Acadie?!?, avec une foule d’étudiants rassemblés à Rémi-Rossignol. Les luttes ont change, les défis des étudiants francophones ne sont pas les mêmes.

Cela n’excuse cependant pas les manques que l’on peut toujours constater sur notre campus. Il semble y avoir un effet de montagnes russes depuis quelques années. La fermeture de l’Osmose demeure le symbole de ce laisser aller et de cette indifférence chez la masse étudiante. L’Université de Moncton devenait alors une des rares universités à ne pas avoir son propre bar. Difficile de descendre plus bas.

Il reste néanmoins que depuis, plusieurs semblent annoncer de belles choses. Au printemps dernier, les rumeurs annoncaient la fin du Café Osmose, les étudiants se sont mobilises, et en grand nombre. L’administration de l’Université de Moncton à entendu haut et fort que les étudiants voulaient garder leur café intact, et c’est ce que nous retrouvons cette année, avec en prime l’ouverture du Tonneau deux soirs par semaine.

La rentrée 2011 semble avoir été couronnée de succès. Que de bons commentaires sur la rentrée. Le spectacle de Louis-José Houde présenté dimanche soir affichait complet depuis un bon moment. On retrouve également un grand nombre d’étudiants aux matchs de soccer des formations masculines et feminines des Aigles Bleus. Il est impressionnant de voir les gens rassemblés dans un esprit festif, et dans notre superbe stade.

Si la population étudiante de l’Université de Moncton a traversé un creux de vague après la fermeture de l’Osmose, il semble que les choses aillent pour le mieux. Il est certain, cependant, que ceux qui attendent un miracle et à un retour des grandes manifestations resteront sur leur appétit. Les étudiants semblent être sur une bonne lancée, reste maintenant à poursuivre dans cette bonne direction.

2 commentaires:

Siskoid a dit...

Fiouf! Je pensais que ça allait être l'édito annuel sur l'engagement étudiant qui tappe sur les doigts de la masse mal ou peu engagée. Je me souviens d'avoir écrit ce même édito quand je rédactais en chef l'Oculus au campus d'Edmundston. C'est un classique.

Je partage cependant cette impression que la participation et l'engagement est sur une montée. Beaucoup plus de noms figurent parmi les rangs de nos médias universitaires, et comme tu dis, la participation a été relativement élevée pendant la Rentrée. Je suis aussi en train de devenir croyant dans le cycle "hippie/punk" qui frappe la culture populaire et les attitudes chez la jeunesse à tous les 11 ans environ. Les périodes punk sont marqués de cheveux courts, d'attitudes conservatrices, matérialistes, agressives et corporatives, de chansons courtes et sans messages, et d'anarchie plus que d'engagement. Nous sommes sur les abords d'une période "hippie", marquée par les cheveux longs, les attitudes plus libérales (dans le vrai sens du mot) et engagées, de chansons longues et à message, etc. Si on croit dans ce cycle, les Beatles sont à la veille de se défaire de leurs cravates.

Simon O. a dit...

OUI! J'appuie la première partie de ta réponse, a 100%, cher Siskoid.

Petit Message d'amour pour Laplante :
N'oublie pas que les médias étudiants ne sont pas de simples observateurs passifs dans le mouvement étudiant. En fait, ce sont souvent eux qui vont mener les luttes (d’où notre journal tire son nom ^^ gaddon!) et être des acteurs sociaux de premier rang. D'ailleurs,peux nombreux sont ceux qui connaissent mieux les enjeux étudiants que les journalistes et les rédacteurs. L'heure est à l'agitation!

On commence du bon pied cette année: pour une fois, l'équipe du Front n'a pas cherché à se déresponsabiliser de son rôle de leadership en soulignant "l'apathie régnante" des étudiants pour justifier sa propre inaction/manque de position. Un front qui a du front tout le tour de la tête, ça me rends heureux.

Sur ce, bonne première édition, camarades!