mercredi 4 avril 2012

Éditorial : Allez, manifestez!

par Marc André LaPlante, rédacteur en chef

Le nouvel exécutif de la FÉÉCUM débute son mandat avec un coup d’éclat, alors qu’une manifestation a été organisée pour la journée de mercredi. Les manifestants bloqueront l’avenue Université afin de faire entendre leur insatisfaction par rapport au budget provincial.

C’est que l’éducation post-secondaire est carrément absente du budget provincial, alors qu’une éducation universitaire semble plus inaccessible que jamais. Il est devenu clair que pour le gouvernement de David Alward, l’éducation est très loin d’être une priorité.

Une autre chose qui est devenue évidente avec ce gouvernement est que la méthode douce ne fonctionne tout simplement pas. On a vu le monde du cinéma lorsque l’on a voulu abolir le crédit d’impot au cinéma.

La population a dû manifester lorsque ce gouvernement a décidé d’abolir le conseil consultatif sur la condition de la femme, simplement dans le but d’économiser quelques dollars. Il semble que dans cette province, avec ce gouvernement, il soit nécessaire de manifester pour se faire entendre.

Les étudiants de cette province, cependant, ont toujours semblé préconiser la méthode douce. Négocions, discutons, soyons amis, et nous pourrons avoir des bons résultats. Eh bien, ça ne fonctionne pas. Il était grand temps que les étudiants commencent à manifester, et c’est une excellente chose. Faisons nous entendre et défendons nos droits.

Mais attention, ce n’est qu’un début. La FÉÉCUM semble, tout au long de l’année, avoir été capable de construire un certain momentum, avec le mariage étudiant, la campagne « Réveille », et maintenant cette manifestation. Nous devons espérer que ce sentiment puisse se propager aux autres universités de la province, et qu’il ne s’estompe pas durant la saison estivale.

Mais pour une fois, les étudiants se feront réellement voir. En bloquant une rue, c’est un message bien plus clair qui est lancé que lors d’activités qui ont lieu à l’intérieur des murs du campus. Il semble que dans ce cas-ci, on ait pas peur de déranger les gens. Il était temps.

Il est certain qu’il existe un nombre immense de différences entre la situation du Nouveau-Brunswick et celle du Québec, et qu’il est inutile de continuellement se comparer au mouvement auquel on assiste présentement. Nous n’aurons jamais 200 000 étudiants qui marcheront dans nos rues. Cependant, cela ne devrait pas nous empêcher de prendre notre place, de nous faire entendre, et de faire changer les choses. Parce qu’actuellement, au prix que nous payons pour étudier, c’est une injustice.

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