samedi 14 avril 2012

Un nouveau recteur et une augmentation des frais de scolarité

par Marc-André LeBlanc

« Ça me fait énormément plaisir de vous annoncer que le conseil des gouverneurs à procéder à la nomination de Monsieur Raymond Théberge à titre recteur et vice-chancelier de l’Université de Moncton » voilà ce qu’a affirmé André Richard le président du conseil des gouverneurs cette après-midi à sa sortie de la réunion d’aujourd’hui.

Alors que deux tiers des appuis du conseil des gouverneurs étaient nécessaires à la nomination du nouveau recteur, Raymond Théberge a reçu un appui unanime des membres du Conseil des gouverneurs. Ce dernier a donc été préféré à Marie-Josée Berger, la seule autre candidate retenue pour la dernière ronde du processus.

« Nous avions deux excellents candidats, mais dans un premier temps le comité de sélection a recommandé la nomination de Monsieur Théberge. D’autre part, il avait reçu un appui important, sinon dire massif, de la communauté universitaire », a rapporté André Richard pour expliquer la nomination du nouveau recteur. En plus de l’appui du comité de sélection, le choix de Monsieur Théberge a également été recommandé par le comité d’équité de chacun des trois campus.

« Je suis tout à fait ravi de la nouvelle », a affirmé Raymond Théberge qui a pu être joint par téléphone à son domicile en Ontario. « Je suis également ravi du fait que c’était une décision unanime du conseil et j’ai réellement hâte de me retrouver à l’Université de Moncton en juin. »

Monsieur Théberge sera donc le 9e recteur de l’institution et entera en fonction le 1er juin prochain pour remplacer le recteur sortant, Yvon Fontaine.

Le nouveau recteur dit qu’il va profiter de ses premiers moments à l’Université de Moncton pour rencontrer le plus de gens possible de la communauté universitaire et établir un réseau de contacts afin de mieux connaitre les réalités de l’établissement.

Alors que la Fédération des étudiants et étudiantes du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM) et l’Association des bibliothécaires, professeures et professeurs de l'Université de Moncton (ABPPUM) avaient toutes deux annoncé qu’ils supportaient la candidature de Raymond Théberge, les deux organismes étaient tout de même visiblement ravis de la tournure des évènements.

« La FÉÉCUM est très heureuse du choix et du fait que c’était unanime. Je pense que c’est un pas dans la bonne direction pour l’Université de Moncton » affirme Joëlle Martin, présidente de la FÉÉCUM.

En ce qui a trait à Michel Cardin, président de l’ABPPUM, il se dit bien satisfait du choix du conseil des gouverneurs.

D’ailleurs, ce dernier était l’un des 7 membres du comité consultatif de sélection et a par le fait même parti à l’ensemble du processus de nomination qui a duré plus de 15 mois. Sur ce point, il affirme que le dossier a très bien été piloté par l’Université.

« Je peux vous dire que ç’a été fait non seulement correctement, mais tout à fait professionnellement et avec beaucoup de rigueurs. »

Michel Cardin a d’ailleurs insinué que malgré le fait que certaines personnes auraient aimé voir d’autres candidatures, notamment celle de Bernard Richard, le travail qu’a fait le comité les a menés sans aucun doute au meilleur choix.

« Il y en a qui sont peut-être plus sévères, vous savez. Des lecteurs dans les journaux qui disent qu’on aurait pu avoir quelqu’un de mieux. Mais franchement, regardez leur CV et essayez de trouver quelqu’un de mieux. »

Celui-ci poursuit que les deux candidatures retenues étaient de très haut niveau, mais qu’une des particularités qui a fait pencher la balance vers Raymond Théberge a été sa bonne compréhension de la réalité des communautés linguistiques minoritaires.

Rappelons, que Raymond Théberge est originaire de Saint-Boniface au Manitoba et qu’à ce jour il est Sous-ministre adjoint à la division de l'éducation en langue française, de l'éducation des autochtones et de la recherche au ministère de l'Éducation, de la Formation et des Collèges et Universités de l’Ontario. Il remplacera Yvon Fontaine qui a oeuvré pendant 12 ans au poste de recteur et vice-chancelier.

En ce qui concerne l’autre candidate au poste du rectorat, Marie-Josée Berger, elle ne put être rejointe comme elle était en déplacement vers l’Europe.

Les frais de scolarité pour l’année 2012-2013 augmenteront de 175 $
Les Gouverneurs ont également profité de la rencontre d’aujourd’hui pour adopter le budget de fonctionnement l’Université pour la prochaine année. Parmi les mesures annoncées pour arriver qu’à un mince déficit, les frais de scolarité augmenteront de 175 $.

Cette hausse équivaut à une montée de 3,4 % des couts aux études pour les étudiants canadiens au premier cycle et ce pourcentage d’augmentation s’appliquera à tous les autres droits de scolarité.

Malgré le fait que le ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail n’a pas annoncé ses crédits budgétaires, Moncton prévoir un ralentissement du financement des universités.

« L’augmentation des frais de scolarité qui est de 175 $ est le maximum possible qu’on voulait pour arriver à un déficit 0 », soutient le président du Conseil des gouverneurs André Richard en rappelant que la législation qui régit l’Université lui demande d’atteindre un équilibre budgétaire.

Quant à la FÉÉCUM, elle se dit déçue de l’augmentation et a d’ailleurs voté contre le budget.

« On a voté contre le budget, car ça représente une augmentation de 3,4 % des frais de scolarité, ce quand le taux d’inflation n’est que de 2 %. On trouve vraiment que c’est inacceptable », rapporte la présidente de la FÉÉCUM Joëlle Martin.

Celle-ci dénonce également le fait que le budget soit tenu confidentiel jusqu’à son adoption ce qui ne permet donc pas d’en discuter avec les étudiants et le fait que les étudiants ne siègent pas sur le comité de finance.

Au total, l’Université de Moncton prévoit des revenus de 110 702 000 $ et des dépenses de 110 795 000 $ pour donc terminer l’année 2012-2013 avec un léger déficit projeté de 93 000 $.

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