lundi 10 décembre 2012

Une grande gronde étudiante contre une des six grandes recommandations de la FÉÉCUM aux partis du N.-B. 2012-2013

par Anthony Doiron

« Nous sommes prêts à retirer la ligne, » dit la présidente de la FÉÉCUM

Adoptées à l’unanimité par le conseil d’Administration (CA) de la FÉÉCUM lors d’une de ses réunions, le 27 août dernier, les recommandations 2012-2013 ne font pas l’unanimité au sein de la population étudiante.

Celle inscrite dans le cadre d’une entendre pluriannuelle sur le financement des universités fut l’objet de protestations. Une progressive gronde populaire s’est fait sentir tout au long de la semaine du 3 décembre au travers de médias sociaux.

Sentant le besoin d’expliquer les recommandations et d’écouter ce que les étudiants avaient à dire à leurs sujets, le vice-président externe de la FÉÉCUM (Fédération des étudiants et étudiantes du centre universitaire de Moncton), Alexandre Levasseur, convoqua tous les étudiants à une réunion au café-bar le Coude le vendredi suivant, soit le 7 décembre. Une trentaine d’étudiants, dont quelques membres de conseils étudiants, répondirent à l’appel. La réunion dura près de 4 heures.

La recommandation et ce qui lui est reproché
« La FÉÉCUM recommande : La signature d’une entente sur le financement qui permettra aux universités de fonctionner adéquatement et d’offrir une éducation de qualité, mais aussi aux étudiant(e)s d’avoir accès à l’éducation postsecondaire grâce à des droits de scolarité abordables, c'est-à-dire des droits de scolarité qui n’augmentent pas plus qu’au rythme du taux d’inflation, » peut-on lire à la page 9 du document contenant les recommandations de la FÉÉCUM 2012-2013.

Or, c’est le dernier bout de phrase qui a suscité beaucoup d’inquiétude chez plusieurs. Aux dires de Simon Ouellette, un étudiant s’opposant à la recommandation, elle est un non-sens.

« Le problème, c’est que la FÉÉCUM dit explicitement tolérer une augmentation. Une cent de plus : je ne suis pas content. J’aimerais que l’on suive nos principes directeurs et que l’on trace une ligne et que l’on ne puisse jamais la dépasser, dit-il. Lorsqu’on accepte une hausse des droits de scolarité, est-ce qu’on vient réellement de rendre l’éducation plus accessible pour tout le monde? », dit-il.

Lors d’échanges échauffés entre M. Ouellette et la présidente de la FÉÉCUM, Joëlle Martin, cette dernière concéda et se dit prête à modifier ladite recommandation.

« Nous sommes prêts à retirer la ligne », dit-elle.

Elle souligna toutefois que l’intention fondamentale de la FÉÉCUM n’a jamais été de dire oui à une hausse des droits de scolarité.

Avant que tout changement puisse être effectué, une proposition de modification devra d’abord être apportée en tant que point d’information à la prochaine réunion du CA de la FÉÉCUM. Les élus étudiants pourront donc rapporter l’information aux membres de leurs Facultés respectives pour en discuter avec eux, prendre position, et voter sur le sujet lors de la réunion subséquente.

La prochaine réunion du CA de la FÉÉCUM est prévue pour le 11 janvier 2013.

Un débat productif
Mme Martin se dit agréablement surprise du déroulement de la réunion. Elle reconnait qu’il est nécessaire pour tout membre d’un conseil étudiant d’être à l’écoute de la masse étudiante qui l’a élu.

« Se remettre en question est une chose qu’on a tous besoin de faire. Tous les exécutifs passent par là. Cette année on l’a vécu différemment à cause des médias sociaux. C’est ça la démocratie : écouter la voix du peuple. Je crois que c’était sain ce qu’on a eu droit à aujourd’hui », dit-elle.

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