par Martin Savoie
C’est officiel : les élections d’une nouvelle assemblée constituante tunisienne se dérouleront le 23 octobre. Après avoir repoussé la date une première fois, la campagne s’est finalement amorcée samedi dernier dans le pays.
Ces élections auront pour but d’élire l’assemblée qui sera en charge, entre autres, de composer la nouvelle Constitution du pays. Les citoyens devront élire 217 députés de la prochaine constituante parmi les 11 000 candidats répartis dans les circonscriptions. Parmi les gens briguant les sièges, plusieurs candidats indépendants ainsi que 81 partis politiques parmi les 111 légalisés lors de la « Révolution du Jasmin. »
Les élections d’un nouveau gouvernement devaient se tenir le 24 juillet. Toutefois, en raison de nombreuses difficultés techniques, notamment liées à l’enregistrement des partis, des candidats et des électeurs (le nombre d’électeurs enregistrés en cette date représentait, lors de l’annonce du délai, 2% de la population tunisienne), le Premier ministre par intérim, Béji Caïd Essebsi, a repoussé la date des élections au mois d’octobre.
Selon les plus récents sondages auprès de la population tunisienne, près de la moitié des électeurs sont indécis quant au parti pour lequel ils voteront. Toutefois, il est impossible de dire si cette tendance demeure inchangée ou non puisque les sondages auprès de la population sont interdits en temps électoral dans le pays. À cet effet, quelques groupes tunisiens, notamment un regroupement situé en Allemagne, ont mis sur pied plusieurs outils et sites internet afin d’aider les citoyens à orienter leur choix vers le parti qui cadre le mieux avec leurs idées. À titre comparatif, ces outils peuvent s’apparenter à la Boussole électorale mise en ligne par Radio-Canada lors des élections fédérales de 2011.
La Tunisie élira son premier gouvernement depuis la révolution de l’hiver dernier, ayant mené à l’exil du Premier ministre Zine el-Abidine Ben Ali.
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