mercredi 19 octobre 2011

Le laissez-passer A-38 d’Astérix plus facile à obtenir que de l’aide aux parents ?

par Véronique Wade Gallien

La vie étudiante porte son lot de responsabilités et de stress pour certains étudiants et étudiantes. Pour d’autres qui ont fait le choix de poursuivre ou d’entamer leurs études avec des enfants à charge, le rythme de vie est drôlement différent au quotidien. Le Front a tenté de se mettre dans les souliers d’une maman étudiante et/ou d’un papa étudiant à l’Université de Moncton qui désire obtenir du soutien quelconque. Un processus qui nécessite de la patience, de la rigueur et du suivi.

Une association pour les parents monoparentaux avait été mis en place par le service de santé et psychologie de l’Université de Moncton afin d’offrir différents services et activités comme des cuisines collectives et des rencontres. L’association a été dissoute dû à un manque de participation. Pourtant, les étudiantes interviewées ont toutes mentionné qu’elles auraient aimé que cette association soit fonctionnelle, mais voyaient ce groupement comme une association fantôme car l’information fournie était quasi-inexistante.

La garderie L’Éveil du campus fait partie de l’aide offerte aux étudiants et employés de l’Université, est licenciée pour recevoir 47 enfants à partir de l’âge de 15 mois. Pour des raisons de rentabilité, seuls les enfants de deux ans et plus sont acceptés. Le problème, c’est qu’il y a une liste d’attente de 350 enfants. La directrice de la garderie, Janice Gauvin-Léger, suggère aux parents d’inscrire leur enfant le plus tôt possible : « Se préparer à l’avance, dès qu’ils entament leur processus d’inscription, ils devraient inscrire leurs enfants et ne pas attendre au mois de septembre ». Cindy Ross, fraîchement diplômée au baccalauréat en information-communication, a appris qu’elle attendait Malika en 3e année et c’est seulement cette année qu’elle a reçu l’appel de la garderie pour lui dire qu’elle avait une place. Heureusement qu’elle a bénéficié de l’aide de sa famille.

Le facteur financier peut aussi devenir un stress persistant pour les parents étudiants. Le programme de prêts et bourses offre certains montants supplémentaires pour subvenir aux besoins des enfants. Il est toutefois important de souligner que les parents doivent s’endetter deux fois plus qu’un autre étudiant pour s’éduquer.

Les coûts de garderie pour un enfant s’élèvent à 565 $ par mois. Les étudiants peuvent recevoir une bourse de 75$ / enfants par mois. En plus de cette bourse, il existe un programme d’aide financière à l’intention des familles afin de soutenir les parents désirant offrir un service de garde abordable et de qualité pour leurs enfants. Certaines conditions s’appliquent mais s’ils sont admissibles, ce programme peut couvrir plus de 50 % des frais de garderie. (Pour présenter une demande pour la région de Moncton : 1 866 426-5191 ou www.gnb.ca mots clés : garde d’enfants).

Au comptoir des services aux étudiants, on nous dit qu’il n’y a pas énormément d’aide supplémentaire. Toutefois, il existe un autre programme de bourse d’aide financière complémentaire de l’Université de Moncton qui est destiné aux étudiants et étudiantes ayant obtenu le maximum d’aide financière de la part du gouvernement. La valeur maximale de cette bourse pour combler un besoin financier est de 1 000 $. Les étudiants peuvent s’y rendre et remplir un formulaire s’ils sont admissibles.

Qui dit stress persistant dit stress psychologique. Au Service de santé et psychologie de l’Université, il n’y a plus de programme en place pour les parents, mais les parents peuvent aller y chercher de l’aide individuelle. En plus de ce service, il y a le programme d’appui à la réussite des études qui « facilite l’adaptation, l’intégration et la réussite des études universitaires ». Des services qui offrent un soutien à la population étudiante en général et qui peuvent très bien aider un parent rencontrant certains défis. Ce programme regroupe mentorat étudiant, tutorat et centre d’aide aux études, aide à la rédaction universitaire et méthodes d’étude.

Le corps professoral offre lui aussi énormément de soutien moral. « Je n’ai pas eu d’offre d’aide comme tel, mais mes amis et mes professeurs on été pour moi une source de soutien incroyable tout au long de mes études et ont fortement contribué à ma réussite. » souligne Cindy Ross, qui ajoute qu’elle a toujours réussi à gérer son temps et suivait ses cours comme les autres. « Oui on est comme tout le monde mais notre rythme de vie est pas mal différent. ». Elle suggère la mise en place d’un comité géré par les parents de l’Université où il pourrait y avoir des temps de discussions entre parents, question de décompresser et s’entraider, des journées d’activités pour les enfants et les parents, des heures de conte etc. «Inviter les parents et leurs enfants sur le campus lors de levées de fonds ou d’activités étudiantes question de mettre un visage sur les parents pour qu’ils ne soient plus dans l’ombre. »

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