mercredi 26 octobre 2011

Évènement de taille, taillé pour l’Acadie

par Véronique Wade Gallien

L’Acadie fourmille d’artistes et de créateurs et sont de plus en plus soutenus par différents évènements, festivals et rassemblements de toute sorte. La 15e édition de la FrancoFête en Acadie qui aura lieu du 2 au 6 novembre prochain y joue un rôle de taille. L’évènement annuel produit par le Réseau de diffusion des arts de la scène (RADARTS) rassemble artistes, diffuseurs et professionnels de partout dans la francophonie canadienne et y compte même une délégation européenne. Cet évènement comporte plusieurs volets mais en gros ce sont les artistes qui présentent leurs offres de spectacles et les diffuseurs y sont pour remplir leur programmation de l’année suivante. C’est aussi une occasion pour les professionnels de l’industrie d’aller chercher de la formation et de participer à des activités de réseautage.

Selon Louis Doucet, membre RADARTS depuis plus d’une quinzaine d’année, via les Loisirs socioculturels de l’université, la FrancoFête en Acadie est une plaque tournante pour la diffusion: «Cet évènement donne une chance aux diffuseurs qui n’ont pas les moyens de magasiner pour des spectacles ailleurs au pays. De plus, ils ont la chance d’établir des contacts directs avec les autres membres de l’industrie ».

L’agent d’artistes Kevin Ross de Sherbrooke se dit très heureux des résultats obtenus lors de sa dernière participation à la FFA : « À chaque fois qu’on s’est déplacé en Acadie c’a valu la peine pour nos artistes. C’est surprenant de voir le nombre de contacts et de liens que l’on tisse pendant cet événement. » Monsieur Ross souligne que la délégation européenne est surprenante. Il est vrai que la FrancoFête est l’événement contact où il y a une plus grande délégation de diffuseurs européens intéressés à acheter des spectacles d’ici.

Vitrines de la FFA opportunité ou investissement?
Pour certains artistes les frais pour participer à un tel événement peuvent être relativement élevés. En théâtre la compétition est grande et chacun doit y dénicher sa part de marché.
Selon André Roy des productions l’Entrepôt les vitrines sont sans aucun doute des opportunités pour leurs artistes. « À toute les années on a la chance de présenter des projets ou ils sont rendus. Lorsque les diffuseurs achètent nos shows ils savent de quoi ça va traiter et ça donne le temps à l’équipe de production de travailler le show pour l’année où il va tourner. » En ce qui concerne Chantal Cimon, directrice générale et fondatrice de la compagnie Plac’art, - une compagnie qui représente des compagnies de théâtre et de danse au Québec - ce n’est pas nécessairement l’évènement privilégié puisque pour eux les coûts reliés à une telle participation sont souvent trop élevés pour ce que ça rapporte. « Les européens viennent y chercher des chanteurs aux couleurs d’ici, le théâtre en fait rarement parti ». En ce qui concerne Vivianne Roy une artiste émergente de la région de Rogersville, c’est tout une autre paire de manche :« C’est super cool car je vais être capable de créer des liens, rencontrer des gens dans le milieu pour me faire connaître encore plus » Vivianne dit que sans la FFA elle ne sait pas ce qu’elle ferait pour se faire connaître. Pour le groupe belge Alcaz, l’expérience de la FrancoFête a été bénéfique : « Nous avons vendu des albums sur Internet, rencontré un attaché de presse qui désire nous aider sur notre prochaine tournée, obtenu des contacts pour de nouvelles dates pour la saison prochaine ... ce fut du bonheur, pas de peine aucune, que du bonheur »

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