mercredi 5 octobre 2011

Manifestations aux États-Unis : Le ras-le-bol du « 99% »

par Martin Savoie

« Nous sommes le 99%. » « Le peuple uni ne sera jamais défait. »

Il s’agit là de quelques uns des nombreux slogans criés lors des manifestations du groupe Occupy Wall Street qui prennent place un peu partout aux États-Unis, plus particulièrement à Wall Street, dans la ville de New York. Ces manifestations, à revendications multiples, ont deux principaux buts : une meilleure égalité sociale dans un pays où le taux de chômage frôle la barre des 10%, ainsi que de dénoncer l’influence des investisseurs sur la politique américaine.

Au moment de la publication de cet article, le mouvement en est à son 20e jour et s’est étendu, à plus petite échelle, dans d’autres villes des États-Unis; notamment à Boston, Chicago, Los Angeles, et même au Maine. Toutefois, ce n’est qu’après une intervention policière que Lawrence O’Donnell, animateur de l’émission « The Last Word » sur la chaîne américaine MSNBC, a mis sous les projecteurs les manifestations en cours en mentionnant la brutalité du département de police de la ville de New York (NYPD). Les vidéos des interventions policières ont vite fait le tour de la toile, ayant été visionnées des centaines de milliers de fois.

Les origines de ces manifestations sont toutefois difficiles à cerner. Il s’agirait d’une proposition faite au mois de juillet par le magazine activiste canadien Adbusters, lequel suggérait une manifestation sous la forme d’un rassemblement passif dans le quartier des affaires de New York. Malgré qu’Adbusters soit associé à cette idée, le mouvement comme tel n’a ni chef, ni dirigeant. Tel que son nom l’indique, Occupy Wall Street revendique en « occupant » un espace donné. Les manifestants ont d’ailleurs trouvé niche au parc Zoccotti, près de Ground Zero.

Depuis le début des manifestations, on dénombre près de 800 arrestations. De ce nombre, on peut en compter 80 lors des premières interventions policières à la fin du mois de septembre et plusieurs centaines le 1er octobre. Le mouvement a récemment migré vers le pont de Brooklyn, où il a manifesté de la même façon qu’à Wall Street. Après que l’achalandage ait créé un bouchon de circulation, forçant la fermeture provisoire du pont, les policiers sont intervenus. Au total, plus de 700 personnes présentes sur les lieux devront comparaître en cour.

Aucun commentaire: