mercredi 12 octobre 2011

Un Comité externe en charge des recommandations de la FEECUM

par Rémi Frenette

Les membres de la Fédération des étudiantes et étudiants du centre universitaire de Moncton (FEECUM) ont opté cette année pour la formation d’un Comité externe. Il s’agit d’une extension du Conseil d’administration (C.A.) se spécialisant dans les enjeux universitaires dont les décisions sont prises par des instances extérieures à l’Université de Moncton. Les dossiers du comité concernent essentiellement les négociations entre l’Université et le gouvernement provincial en ce qui a trait au financement et à l’accessibilité des études postsecondaires.

L’idée d’un tel comité était venue à l’esprit de Joëlle Martin, v.-p. exécutive de la FEECUM, au début de l’année universitaire. La politique 2.18 du manuel des politiques (http://etudiants.umoncton.ca/umcm-feecum/documents/comitesca.pdf) engage toutefois déjà la FEECUM à maintenir trois comités permanents : le Comité des finances, le Comité externe et le Comité de sélection d’un ou d’une porte-parole des finissantes et finissants (politique 2.17).

Ghislain LeBlanc, président de la FEECUM, précise que « ça faisait deux ans qu’on n’avait pas de Comité externe ... au moins deux ans et possiblement plus. Auparavant, il y avait de cinq à sept membres. Cette année, on en a huit ou neuf. »

Les personnes impliquées dans le comité proviennent de différents champs d’étude et sont impliquées dans divers niveaux de la vie universitaire. On y trouve entre autre des représentants de la majorité des conseils de Facultés et des MAUI. Présidé par Joëlle Martin, le comité est constitué des membres du C.A. les plus passionnés par les enjeux externes.

Ghislain LeBlanc résume ainsi sa vision du Comité externe : « Puisque la politique est censée suivre le vouloir de ses citoyens, c’est important de convaincre la communauté de l’importance des dossiers externes qui touchent les études postsecondaires. Il y a deux volets à la représentation des étudiants : le lobbying avec les gouvernements et autres groupes externes, et les activités de sensibilisation, médiatiques et communautaires. » Il rajoute que « si je vais m’asseoir avec le gouvernement et que je leur dis que j’ai zéro support de ma masse étudiante, je n’ai aucune crédibilité. C’est là où vient en jeu le rôle du Comité externe : sensibiliser et conscientiser la population étudiante pour qu’elle soit du bord des recommandations de la FEECUM. »

Leur première rencontre se déroulait le samedi 1er octobre dernier. Martin explique qu’ils ont alors procédé à un remue-méninge afin de prioriser les enjeux de l’année et établir des champs d’action auprès de la population étudiante. Plus précisément, le comité s’est penché sur les sept recommandations de la FEECUM exposées à l’endos du Front du 28 septembre.

Les pourparlers sont encore en phase de développement mais la v.-p. exécutive précise qu’un « stunt » médiatique devrait avoir lieu vers la fin du mois de novembre. L’idée avait été présentée au dernier C.A. de la FEECUM, le 2 octobre dernier, et les membres de l’assemblée s’étaient montrés très enthousiastes sans procéder tout de suite à des décisions. La v.-p. exécutive tient à ce que les détails ne soient pas révélés prématurément afin de ne pas ruiner l’effet de surprise. Toutefois, les lecteurs assidus du journal Le Front auront pu lire dans un article de la semaine dernière quelques détails juteux concernant ce « stunt » médiatique et symbolique. Les curieux sont donc invités à consulter cette édition pour plus de détails.

Ghislain LeBlanc reconnaît qu’il y a cette année une plus grande sensibilité au sein des représentants étudiants pour les dossiers externes. Il explique ce regain d’intérêt par le fait que les années du gel des frais de scolarité sont terminées. Les étudiants s’attendent au pire, d’où l’importance de former un comité spécialisé sur la question.

LeBlanc fait part de ses inquiétudes concernant le financement des Universités : « C’était annoncé l’année dernière qu’on allait avoir une augmentation des frais de scolarité. Le gouvernement, dans le discours du budget, avait annoncé une « modeste » augmentation de $200. Au NB, on a déjà les frais de scolarité parmi les plus élevés au Canada. Si 200$ est modeste, qu’est-ce qui s’en vient dans les années à venir ? »

Au niveau fédéral, le président rappelle qu’« on a un gouvernement qui a comme mission d’abolir le déficit. Dans les années 1990, une des manières qu’il avait fait cela fut de couper dans les transferts sociaux. C’est ce qui avait résulté dans des augmentations substantielles dans les frais de scolarité au Canada. » Avec la renégociation des transferts sociaux entre le fédéral et le provincial qui devrait avoir lieu au courant des années à venir, LeBlanc a les événements des années 1990 en tête : « Est-ce que ça s’en vient ? La possibilité existe. »

Outre ces quelques inquiétudes, la v.-p. exécutive et le président de la FEECUM s’entendent pour dire que le Comité externe est un atout important. Puisque le C.A. couvre une panoplie de dossiers des plus variés, il est utile d’avoir un comité qui se concentre uniquement sur les enjeux financiers externes. LeBlanc souligne d’ailleurs qu’il s’agit de dossiers « qui touchent 100% des étudiants. »

Le Comité externe aura une réunion demain, ce jeudi 13 octobre de 11h30 à 12h30 au Tonneau. Tel qu’indiqué dans le courriel des activités de la semaine, « tous et toutes sont invité.e.s à prendre compte des batailles importantes auxquelles font face les étudiant.e.s et à donner des idées sur les campagnes que devraient entreprendre votre Fédération étudiante. »

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