mercredi 5 octobre 2011

Un début d’année prometteur pour les Mercredis d’humour

par Mathieu Plourde Turcotte

Une semaine est passée depuis que le Tonneau ait été en bonne partie rempli, le 28 septembre, pour la première des Mercredis d’humour. L’événement prenait place pour la première fois hors du Café-Campus, et le tout a récidivédans une ambiance sans vanité possible, à la bonne franquette entre deux pichets de bière et des fous rires intermittents provenant de toutes les directions. L’organisateur de ces soirées, qui est aussi humoriste à ses heures, Samuel Rioux, dit avoir pour objectif de mettre le plus de gens possible dans la salle, car, rajoute-t-il, « plus les gens sont nombreux, plus le rire se propage bien ». Samuel s’est essayé à quelques reprises dans des bars du centre-ville qui offrent des « stand-up » comiques en anglais. Fort de cette expérience, il regarde aujourd’hui les Mercredis d’humour, le seul événement à Moncton qui offre des « stand-up » comiques en français, en se disant être heureux d’en être un des acteurs importants.

Les humoristes et l’ambiance qu’ils créent
Ces spectacles d’humour de quelques minutes, avec une pause à chaque deux participants, présentent des humoristes en herbe, la majorité du temps amateurs et peu expérimentés et ne se limitent pas à faire rire et divertir la salle. Ils ont permis en quelque sorte aux jeunes fringants et comiques du campus de faire valoir une facette de leur personnalité dont l’exposition en public est assez rare (Gérard Connolly nous confiait que pour sa part, ça lui avait permis de réaliser une sorte de rêve de jeunesse). Si l’humour est souvent puisé dans le répertoire de l’insolite, de la grossièreté de tous les jours, — sauf l’inévitable censure qui crée l’approbation ou la désapprobation d’une foule qui est toutefois, selon Samuel Rioux, très conciliante si l’on compare à l’esprit de taverne des autres bars offrant des « stand-up » comiques— les sujets que la morale trop poussée qualifierait de disgracieux ne passent pas sous le tapis (il n’y a pas de tapis au Tonneau, contrairement à la scène du Café Campus). D’une blague sur ceux qui se soucient du fait qu’ingurgiter trop de sperme pourrait faire prendre du poids, en passant par des moqueries sur les hommes qui jouissent trop longtemps et par des onomatopées entrecoupées de blasphème contre ceux qui ont des chats à la maison, une ouverture à tous les sujets s’applique à la tenue de ces soirées.

Si, lors du spectacle, bon nombre des humoristes étaient des étudiants en art dramatique, il était plutôt difficile de tirer une tendance lourde dans la provenance, le sexe ou même le style d’humour. Chacun d’entre eux ayant une originalité dans sa personnalité, le ratio des participants gars/fille étant assez égal — se reflétant aussi dans la foule — et ceux-ci étant originaires surtout du nord-est de la province, l’une d’entre elles du Québec, mais rien de trop similaire dans les références culturelles de l’un à l’autre. Comme quoi les Mercredis d’humour s’offrent à un public qui, dans sa diversité, devrait choyer toutes les origines, les goûts d’humour, etc. La même chose se répétera certes, les participants ne semblant pas se faire prier pour revenir sur scène.

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