mercredi 12 octobre 2011

La « Rentrée » accompagnée d’une réplique du 15 aout acadien ?

par Mickaël Arseneau

Pour cette chronique, je désire vous téléporter dans mon passé ; pour être plus précis, je vous invite à partager mes souvenirs du 2 et du 3 septembre dernier. À ce moment là, j’étais déjà à Lille depuis une semaine, donc un peu familier avec l’endroit et les gens du coin. J’étais prêt à affronter deux journées de grande envergure.

C’était donc en cette journée ensoleillée du 2 septembre au matin que cette nouvelle aventure universitaire s’amorçait. Est-ce que vous avez un souvenir de votre arrivée à l’Université de Moncton ? Nous avons dû aller, du moins pour la plupart d’entre nous, à un grand auditorium pour repérer notre domaine d’étude parmi une multitude de gens aspirant à différentes spécialités et ambitions. Si oui, est-ce que vous vous souvenez comment vous vous sentiez, émotionnellement parlant, en cette première journée de la rentrée? Peut-être que ces émotions vous rappelleront des souvenirs.

De mon coté, encore une fois cette année, j’étais bombardé d’incertitude, celle d’avoir fait le bon choix, et d’enthousiasme, celui relié aux multiples rencontres qui m’attendaient. Décidément, un parfait bonheur comme aurait dit Rousseau : « Le parfait bonheur ne consiste qu’à rendre les hommes heureux. » Je peux vous affirmer que cette première journée avait réussi à cette tâche des plus simples et complexes à la fois. Vous l’aurez deviné, j’ai dû passer à travers ce bagage émotionnel à nouveau, lors de cette nouvelle rentrée à l’international.

Donc, assis dans l’auditorium, il était clair que la partie « étude » de mon séjour à l’international s’amorçait véritablement. Lors de cette réunion, qui comprenait près de 250 étudiants internationaux d’un peu partout à travers le monde, nous avons eu la chance de rencontrer des volontaires dévouées, des professeurs et des directeurs qui avaient tous un but commun : celui de rendre notre séjour à l’international le plus intéressant possible.

Comme vous l’aurez imaginé, cette réunion n’avait rien de palpitant, du moins pas assez palpitant pour décrire les détails de celle-ci à l’intérieur du Front. Cependant, une information de premier plan nous a été transmise lors de cette réunion. Cette information est la suivante : les organisateurs nous ont fortement encouragés à participer à LA manifestation populaire de l’année, surnommée la Braderie.

Les organisateurs nous ont expliqué que la Braderie était un genre de festival qui se déroule à chaque année à Lille. L’une des particularités de ce festival est que la quasi-totalité de la ville de Lille devient un gigantesque marché aux puces pendant 2 jours. Il est important de comprendre que lorsque je mentionne « jours », cela signifie implicitement que cette manifestation se déroule pendant le jour et la nuit. Par conséquent, des gens d’un peu partout en France et des pays avoisinants viennent dans la ville pour se procurer ou vendre des objets à Lille. On nous a également expliqué que cette expérience doit se vivre en mangeant des moules frites : plat de résistance et la spécialité lilloise pendant l’évènement.

Donc, sorti de cet amphithéâtre enthousiasmé par cette nouvelle, qui me rendait un peu plus heureux, j’étais prêt à affronter cette « Braderie ».

Le 3 septembre au matin, après avoir pris mon petit déjeuner, qui est, en passant, depuis mon arrivée à Lille, toujours accompagné d’une baguette de pain, j’étais fin près à vivre cette rencontre populaire qui rejoint plus de 2 millions de personnes chaque année.

Arrivé dans les rues de Lille, bouchées par un gigantesque bouchon humain faisant plusieurs kilomètres, l’expérience «Braderie » a commencé. En marchant dans les rues pendant plusieurs heures, j’ai réalisé que cette manifestation populaire était bien plus qu’un marché aux puces géant accompagné de moules frites bien arrosées. Cet évènement me faisait penser un peu à la fête nationale acadienne, car celui-ci possédait également une chaleur humaine, un sentiment de fierté non pas national, mais régional, et l’amour d’autrui qui est également présent lors de notre fête nationale.

Certains d’entre vous me diront peut-être qu’il est impossible de trouver des similitudes à notre fête nationale dans le monde et je vous donnerai certainement raison. Cependant, pour ma part, cette Braderie aura été l’évènement le plus semblable que j’ai eu la chance de vivre cette année, car mon périple à l’international était déjà amorcé lors du 15 août dernier.

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