mercredi 26 octobre 2011

« Jammer du campus » édition 2011 : ça va vibrer au Tonneau !

par Rémi Frenette

Ce soir à 22h, au Tonneau, le « Jammer du campus » se manifestera pour une septième année consécutive. Normand d’Entremont, Éric Dow, Pat Dugas et Jacques Blinn joueront en première partie suivis de Phil Desjardins et Paul Parker.

Organisé par le Conseil étudiant de l’école de kinésiologie et récréologie, le « Jammer » offre la chance aux étudiant(e)s de dévoiler au grand jour leurs talents de musicien(ne)s dans le cadre d’une compétition par élimination jusqu’au grand vainqueur. Pour le reste de la population étudiante, c’est l’occasion de passer du bon temps dans une ambiance de fête, de détente, de communion et de musicalité locale.

Le « Jammer du campus » 2011 s’étendra sur cinq soirées. À chacune des trois premières (mercredi 26 octobre, mercredi 9 novembre et jeudi 24 novembre), deux candidats s’affronteront pour se tailler une place dans la demi-finale. Celle-ci (mercredi 30 novembre) opposera les gagnants des événements précédents en plus d’y ajouter un quatrième participant (une « wildcard ») éliminé lors du filtrage initial. Les deux vainqueurs s’affronteront la semaine suivante lors de la grande finale du mercredi 7 décembre.

Une douzaine d’étudiant(e)s, seuls ou en groupes de deux à quatre, se sont présentés aux auditions de filtrage qui avaient lieu la semaine dernière. Brunia Doiron, co-organisatrice de l’événement en tant que v.-p. interne du Conseil étudiant de kinésiologie et récréologie, affirme que la sélection de six groupes fut loin d’être facile. Le talent et la diversité étaient au rendez-vous ; diversité autant dans la culture des chansons (traditionnelles acadiennes, québécoises et anglophones) que dans les instruments (de l’harmonica à la contrebasse, en passant par la mandoline) et les styles musicaux (dont un rap acoustique et des airs country).

Le jury sera constitué de quatre membres, dont des élus du Conseil de kinésiologie. Ils espèrent aussi avoir la participation d’un musicien dans le jury pour une meilleure évaluation de la qualité musicale des performances. Doiron estime que ce verdict permettrait de contrebalancer l’effet « concours de popularité », soit l’acclamation par la foule de candidats qui présentent un calibre musical inférieur à d’autres.

Les critères d’évaluation mettent donc l’accent sur la musique mais aussi sur les points suivants : « dynamisme, énergie, connexion avec la foule ». Ceux qui veulent se rendre jusqu’au bout devront « jammer pour leur vie ! », de dire Brunia Doiron. Ainsi, il ne suffit pas d’être bon musicien(e), il faut aussi captiver l’audience, garder son attention et gagner ses louanges, faire preuve d’originalité, avoir du plaisir et transmettre ce plaisir aux personnes présentes. Dans un certain sens, le verdict de la foule vaut autant que celui des juges.

Lorsqu’adressée sur la question des étudiant(e)s d’âge mineur, Brunia Doiron a répondu que seulement les personnes âgées de 19 ans et plus seront admissibles au Tonneau. La question des mineurs dans les bars étudiants est un sujet délicat. Depuis novembre 2007, Le Front s’est demandé à quelques reprises si leur exclusion des soirées étudiantes alcoolisées nuirait au sentiment de collectivité sur le campus. On pourrait aussi s’interroger à propos de l’impact de cette exclusion sur l’intégration à la vie sociale universitaire des étudiant(e)s de première année.

Côté linguistique, les juges exigent au moins une chanson en français par candidat. Brunia Doiron estime que « les participants doivent être capables de s’adapter. C’est le « Jammer » : les gens doivent pouvoir ouvrir leur répertoire de musique [au français autant qu’à l’anglais]. » Elle rajoute que l’Université de Moncton, étant une institution officiellement francophone, se doit de promouvoir la langue française. La règlementation linguistique est donc assez peu contraignante ; reste à voir si les candidats opteront davantage pour le français.

Les étudiants auront sûrement remarqué la cohérence entre le titre et l’emplacement de l’événement. L’année dernière pourtant, le « Jammer » avait eu lieu au Old Cosmo, soit à l’extérieur de l’Université pour la première fois en six ans. Le 10 novembre 2010, Le Front publiait un article intitulé « Le « Jammer du campus » … hors campus ? ». On y apprenait que des étudiants trouvaient dommage, voire même ridicule, que l’événement se produise à l’extérieur. Brunia Doiron partage ce sentiment : « Je trouve ça important de garder la tradition en le faisant au Tonneau. En plus, ça le dit même dans le nom [que ça se passe sur le campus] ! »

Les billets sont en vente au Conseil de récréologie et kinésiologie au coût de $2. Le coût sera de $3 à la porte.

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