mercredi 19 octobre 2011

La cohabitation aux Galápagos, un modèle à suivre

par Danielle Bilodeau

Les gens de Moncton ont eu droit à un aperçu éblouissant des Galápagos, « Les îles enchantées », lors de la présentation des Grands Explorateurs du 14 octobre dernier. Une centaine de personnes étaient présentes pour l’activité qui a eu lieu à la salle de spectacle située à la faculté Jeanne-de-Valois sur le campus de l’Université. L’alpiniste Maxime Jean est venu partager son expérience avec ce territoire extraordinaire où il a séjourné un mois pendant la création de son film.

C’est le troisième film documentaire complété par Jean, les deux premiers ayant comme sujet le mont Everest et la montagne K2. Deux ans de travail ont été nécessaires pour réaliser le projet des îles Galápagos et le tout a été résumé dans un film d’environ 90 minutes.

Après une courte présentation, le film a débuté avec des images de l’île San Cristóbal, la plus vieille des îles habitées. Celle-ci était suivie par Isabela, l’île habitée la plus sauvage, et Santa Cruz, l’île des touristes.

Les 19 îles et 42 îlots des îles Galápagos ont été formés par des volcans sous-marins et n’ont jamais eu de contact avec le continent. Pour cette raison, la faune et la flore qu’on y trouve sont tout à fait uniques.

La préservation de cet écosystème fragile est d’une importance primordiale pour les gens du territoire. Au fil du temps, ils ont développé une harmonie extraordinaire avec les animaux qui partagent le territoire. Ils réussissent à cohabiter d’une façon remarquable et c’est ce que notre guide trouve de plus impressionnant.

À plusieurs reprises durant le film, on peut remarquer des exemples de ce phénomène. Par exemple, les gens qui font la pêche ne gaspillent rien et donnent les morceaux non désirés aux oiseaux et otaries qui attendent patiemment pour leur part. Ils ne prendront rien de plus que ce qui leur est offert.

Lorsque les gens arrivent sur l’île, on leur explique tout de suite comment approcher les animaux et comment les respecter. Des sentiers sont créés de façon spécifique afin de limiter le territoire visité par les touristes.

En plus d’indiquer aux gens ce qu’ils ne doivent pas faire, on leur apprend aussi pourquoi certains comportements sont défendus. L’éducation chez les touristes est très développée sur l’ensemble des îles et c’est de cette façon qu’on espère préserver le respect mutuel qui existe entre les humains et les animaux.

La cohabitation dans les Galápagos n’a pas toujours été si facile et l’histoire du territoire peut en témoigner. L’introduction d’espèces étrangères, telles que la chèvre, a souvent eu des effets très néfastes sur les espèces locales. Par contre, le film a démontré qu’il est possible de créer un futur plus optimiste pour ces animaux. C’est une vision dans laquelle Maxime Jean croit fortement : « On ne peut pas changer le passé, mais on peut regarder vers l’avenir et faire de bons choix. J’espère y retourner un jour et les retrouver intacts. »

Les scènes du film étaient accompagnées d’une musique instrumentale composée et interprétée par Stéphane Desbiens. La narration était fournie par Maxime Jean lui-même et plusieurs anecdotes ont accompagné les informations sur la région.

Les Grands Explorateurs seront de retour à Moncton le 24 février 2012 avec une présentation sur l’Indochine.

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