jeudi 19 janvier 2012

Éditorial : Le rectorat, un poste d’une importance capitale

par Marc André LaPlante, rédacteur en chef

La fin du mandat du recteur Yvon Fontaine arrive à un moment extrêmement important pour l’Université de Moncton. Les derniers mois semblent avoir écorché la réputation de l’Université, et la nomination du nouveau recteur aura un grand rôle à jouer si l’administration souhaite redorer son blason.

On a constaté une certaine surprise lorsqu’on a rendu publics les noms des deux candidats retenus pour le poste de recteur, alors que ni Yvon Théberge, ni Marie-Josée Berger n’est d’origine acadienne. C’est un fait assez rare, alors que l’identité de l’Université de Moncton est très intimement liée à son rôle en tant qu’institution acadienne.

Ceci étant dit, ce n’est pas une mauvaise chose. L’Acadie est en train de se diriger vers une identité inclusive, alors que l’immigration francophone est devenu un enjeu de taille dans la communauté acadienne. Une Acadie inclusive veut également dire une Acadie qui fait une place aux francophones du Québec et d’ailleurs au pays.

Dans le cas du rectorat de l’Université de Moncton, les deux candidats sont quand même des francophones originaires de l’extérieur du Québec. Ils sont donc très au courant de la situation des francophones en milieu minoritaire. Il est donc clair qu’aucun des deux ne devrait avoir de problème à comprendre la situation de l’Acadie.

Cependant, il est très inquiétant de voir les informations provenant de l’Université d’Ottawa sur la candidate Marie-Josée Berger, qui a été pointée du doigt par des étudiants et collègues de l’université ontarienne pour son traitement injuste dans certains dossiers.

Lorsqu’il a été interrogé par les membres de différents médias, le président du conseil des gouverneurs, André Richard, a affirmé qu’il n’était pas au courant que Mme. Berger c’était mérité ce prix du bras de fer. Pourtant, une simple recherche Google permet de voir très rapidement que ce prix lui avait été remis par l’association étudiante de l’université.

Si c’est réellement le cas, il est clair que les recherches nécessaires n’ont pas été faites lors de la sélection des candidats. Il n’est pas compliqué, lorsque l’on entreprend le processus d’embauche d’un poste aussi important, de passer le nom des candidats dans Google.

Lorsqu’elle a été confrontée par les médias, Mme. Berger a affirmé qu’elle répondrait à cette mini controverse lors des consultations. Pourquoi attendre les consultations, et ne pas y répondre maintenant ? En attendant, Mme. Berger semble tout simplement attendre que les gens oublient cette question. Encore une fois, il semble que les étudiants n’auront pas réponse à leurs questions. De toute évidence, la transparence ne fait pas la loi au deuxième étage de Taillon.

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