lundi 23 janvier 2012

Les questions se multiplient sur une candidate au Rectorat

Exclusivité web par Marc-André LeBlanc

La semaine dernière, Le Front rapportait que Marie-Josée Berger, candidate au poste de recteur, avait été nommée pire administratrice de l’Université d’Ottawa par le centre de recours étudiant de l’établissement. À l’aube des consultations publiques de ce lundi, Le Front a découvert deux autres cas où l’actuelle doyenne de la faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa a eu des démêlés avec des professeurs et des étudiants.

En avril 2006, le quotidien The Ottawa Citizen faisait paraitre un article sur une poursuite en justice qui mettait notamment aux prises Marie-Josée Berger, face au journal étudiant francophone La Rotonde et des professeurs de la faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa. Ceux-ci étaient poursuivis dans une cause pour diffamation, alors qu’en avril 2005, le journal étudiant francophone de l’Université d’Ottawa publiait une lettre d’opinion signée de manière anonyme par membres du personnel de la faculté d’éducation.

D’après le Citizen, la lettre des professeurs de l’Université d’Ottawa aurait qualifié Madame Berger et quelques-uns de ses collègues d’êtres ineptes, corrompus, malhonnêtes, agissants par pur intérêt personnel et abusif de l'autorité qu’offre leur poste d'administrateurs à l'Université d'Ottawa.

Les plaignants réclamaient donc une indemnité monétaire sous prétexte que cette lettre avait entaché leur réputation et que celle-ci avait été publiée dans le seul but de nuire à leur réputation.

Pour ce qui en est des accusés, ils soutenaient qu’une telle cause ne devrait pas être portée devant les tribunaux, mais devraient plutôt être réglés par la voie de griefs et des syndicats.

Pour ce qui en est de Marie-Josée Berger, celle-ci n’a pas voulu donner de détails au Citizen, soutenant que cette cause était une affaire privée.

Le Front n’a pas réussi à connaitre l’issu de cette histoire. Malgré tout, si on peut en croire un sondage fait par l’Université d’Ottawa auprès de son personnel à l’automne 2006, les tensions avec la doyenne de la faculté d’éducation ne se sont pas pour autant affaiblies.

En avril 2007, The Ottawa Citizen faisait paraitre les résultats d’un sondage qu’ils avaient obtenus en vertu de la loi pour l’accès à l’information. Selon le journal, plus de 50 % des professeurs de la faculté n’était pas satisfait des comportements de l’administration. D’ailleurs, 48 % affirmaient que le climat de travail à la faculté avait un impact sur leur productivité.

D’après cette étude auprès des employés, la faculté d’éducation était également parmi celles ayant le plus de difficulté à garder ses meilleurs professeurs et où le personnel subissaient le plus de stress.

Selon le Citizen, plus de la moitié des professeurs de la faculté d’éducation disaient qu’ils n’étaient pas traités avec respect et qu’ils n’avaient pas de mots à dire dans des décisions qui les touchaient.

À l’époque, Berger affirmait prendre ces résultats au sérieux, malgré le fait que seulement une douzaine de professeurs ait répondu à ce sondage. Sans vouloir donner de détails, elle a affirmé que sa faculté allait travailler pour régler les enjeux soulevés par l’enquête.

La candidate Marie-Josée participera donc à une consultation publique qui aura lieu ce lundi 23 janvier à la salle multifonctionnelle dès 12 h. L’ensemble de la communauté universitaire est invité à participer à cet échange. Celle-ci rencontra les étudiants et le professeur de Shippagan mardi et ceux d’Edmundston mercredi. Une couverture complète de la consultation de Moncton sera disponible dans la version papier et électronique du Front ce mercredi.

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