jeudi 19 janvier 2012

L’actualité internationale en bref

par Martin Savoie

Fausse tristesse en Corée du Nord?
Les images de coréens attristés par la mort de leur chef, Kim Jong-Il, ont fait le tour du monde. C’est par milliers que les habitants de la Corée du Nord se rassemblaient pour les obsèques de leur leader, décédé en décembre dernier. Toutefois, derrière ces images se cachent parfois des histoires de tristesse forcée par l’armée du pays.

Les allégations comme quoi les citoyens se sont vus forcés à se manifester ainsi que démontrer de la tristesse se comptent par dizaines dans les médias. L’un des journaux spécialisés dans l’actualité Nord-Coréenne, le Daily NK, établi en Corée du Sud, rapporterait que plusieurs personnes ont été arrêtés et mises aux travaux forcées dans des camps réservés aux « ennemis du peuple » et ce, pour une durée de six mois.

Plus tôt ce mois-ci, les mêmes sources rapportaient un grand nombre de personnes mises à l’amende pour ne pas avoir assisté aux obsèques du « leader suprême de la république ». La sanction actuelle toucherait aussi ceux qui ne sont pas parvenus à pleurer ou dont la tristesse ne semblait pas assez sincère aux yeux des autorités du pays.

Par contre, pour ceux qui ont émis des critiques à l’endroit du nouveau leader du pays, Kim Jong-Un, la sanction s’est avérée plus sévère. Les gens ayant émis des commentaires négatifs à l’égard du fils de Kim Jong-Il ont été condamné à un séjour dans des camps de rééducation.

Accusé d’avoir incité le génocide, un Rwandais attend son extradition
Léon Mugesera, homme politique Rwandais vivant au Canada et accusé d’incitation au génocide, est présentement dans l’attente d’un renvoi dans son pays natal.

L’extradition s’est vue reportée au 20 janvier afin de laisser le temps à la Cour suprême du Québec d’analyser et d’étudier une demande du conseil des Nations Unies, laquelle stipule que si Mugesera est renvoyé dans son pays, il pourrait être sujet à de la torture.

Les tribunaux canadiens ont donc acquiescé à la demande afin de laisser le temps aux autorités d’étudier le dossier, lequel sera débattu au Palais de justice de Montréal ce vendredi, le 20 janvier.

Rappelons que Léon Mugasera devait subir un procès au Rwanda pour incitations à la haine et au génocide après un discours livré en 1992 dans lequel il incitait le peuple hutu à la haine envers les tutsis, ce qui aurait mené, plusieurs mois plus tard, au massacre de plus de 800 000 personnes.

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