mercredi 12 septembre 2012

Le retour d’un cinéma dit d’auteur sur grand écran à l’Université de Moncton

par Karine Martel

C’est une une autre saison qui commence pour les Rendez-vous de l’ONF en Acadie.

Posséder une télévision est chose bien commune en ce 21e siècle. L’écouter quotidiennement aussi. Les productions à gros budget dominent les cotes d’écoute, alors que pourtant, de nombreux auteurs et cinéastes du pays se donnent corps et âme à préparer des longs et des courts métrages sur des sujets qui concernent leur public et qui ont des impacts directs sur la société, ou du moins certains de ses groupes. C’est dans cette lignée que l’Office national du film (ONF) du Canada se donne comme objectif depuis 73 ans d’aider au développement du 7e art, le cinéma, en appuyant les professionnels et les artisans dans la production.

C’est aux fins de joindre un public plus large que la division du Studio Acadie qui recouvre les quatre provinces de l’Atlantique propose, avec le Programme français de l’ONF, les rendez-vous de l’ONF en Acadie. Le concept est bien simple, il s’agit de diffuser des films produits par l’ONF, mais réalisés par une équipe professionnelle ou artisane, dans différentes locations francophones en Acadie. Moncton est l’une des 6 villes hôtes et les présentations ont lieux tous les lundis, à partir du 17 septembre, dans l’amphithéâtre du pavillon Jacqueline-Bouchard. Les projections sont gratuites.

L’ONF aide à la production tant des films d’animation pour un public enfant ou adulte, que des documentaires, des films expérimentaux et même des fictions telles que promut par le cinéma Hollywoodien.

Le nombre remarquable de productions recouvre des angles et des sujets extrêmement variés pouvant rejoindre tous publics. La jeunesse comme la sagesse peuvent trouver, dans les quelque 13 000 productions cinématographiques, des films rejoignant leurs champs d’intérêt. Parmi ces films, plus de 2000 ont été numérisés et sont accessibles gratuitement, ou à faibles coûts, sur le site Internet de l’ONF.

Le cinéma a fait ses débuts au Canada lors de l’épanouissement cinématographique à l’échelle mondiale au début du 20e siècle. Le gouvernement avait alors palpé l’immense impact social que pouvait avoir l’art de la vidéo. Souhaitant améliorer la qualité des productions, le Parlement à créer, le 2 mai 1939, la Commission national du film, maintenant connut sous le nom d’Office national du film.

Dans la même année a débuté la Seconde Guerre mondiale, ce qui a fait bifurquer le travail de l’ONF vers une production de film patriotique, servant à convaincre les troupes de s’impliquer socialement, et donc de participer à la guerre. Avec le recul d’aujourd’hui, on peut comprendre que le cinéma a été utilisé au Canada comme ailleurs dans le monde à titre d’élément de propagande.

Bien évidemment, la situation a changé après la guerre. Maintenant, la mission de l’ONF telle que décrite sur leur site Internet est de « produire et distribuer des œuvres audiovisuelles distinctives, originales et innovatrices de manière à faire connaître et comprendre aux Canadiens et aux autres nations les valeurs et les points de vue canadiens ainsi que les questions d'intérêt pour la population canadienne.»

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