mercredi 26 septembre 2012

Éditorial : Riez un peu plus

par Danielle Bilodeau, Rédactrice en chef

Il n’y a rien de plus facile que de regarder le monde qui nous entoure, les atrocités qui y sont commises et la misère qui l’entoure, pour se décourager sur l’état de notre monde. Nous avons la chance de vivre dans un pays éloigné de la guerre et de l’agitation qui se retrouve à tellement d’endroits, mais, quand même, nous trouvons moyen de nous désoler de l’état des choses ici, et cela comporte ses propres conséquences.

Récemment, le American Journal of Public Health a dévoilé les résultats désolants d’une recherche. Aux États-Unis, le suicide est maintenant responsable d’un plus grand nombre de décès que les accidents de véhicules. Les auteurs suggèrent que l’état des choses est peut-être même pire que ce que les chiffres officiels démontrent. Plusieurs cas seraient, disent-ils, sous-évalués. La recherche n’a pas étudié la question au Canada, mais nous sommes assez semblables de nos voisins du sud pour que nous puissions tout de même prendre ces résultats très au sérieux.

Que devons-nous en conclure? Certes, on peut regarder le côté positif et se réjouir que les véhicules soient plus sécuritaires, ou bien que les conducteurs soient plus attentifs. Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir de cette lueur d’espoir, mais il ne faut pas non plus ignorer le problème.

Ce n’est pas dans Le Front que vous trouverez la solution magique pour diminuer le taux de suicide. Par contre, vous trouverez peut-être ici un peu de motivation pour répandre la joie et le rire autour de vous. Ce sont, après tout, deux choses très contagieuses et assez faciles à faire, lorsqu’on prend le temps.

Il n’y a pas meilleur remède pour les maux de tous les jours que de rire avec ses amis ou avec soi-même. Écoutez un film qui vous fait rire, lisez des blagues à longueur de journée ou regardez les clips vidéos tant joués et pourtant encore si efficaces pour mettre le sourire aux lèvres.

On ne veut jamais l’avouer quand nous sommes tristes, mais la misère adore la compagnie. On aime être triste à plusieurs; de savoir qu’il y en a d’autres qui partagent notre misère. Pourtant, souvent ça ne prend que quelques paroles bien placées ou un peu d’activité physique pour nous changer l’esprit complètement. Si seulement nous étions prêts à faire ce petit effort lorsqu’il semble que tout va mal.

Ne laissez pas vos amis se perdre dans leur misère. Un petit mot d’encouragement de temps en temps et un sourire lorsque vous les voyez peut faire toute la différence du monde. C’était le 10 septembre dernier qu’a eu lieu la journée mondiale de prévention du suicide. Il semble presque absurde d’avoir une telle journée qui nous présente le problème qu’une journée dans l’année. Faites de chaque jour un jour de prévention. Ça prend pourtant si peu d’effort.

Finalement, gardez espoir dans ce monde. De temps en temps, un évènement captera notre attention par l’humanité qui y est présente et l’espoir qu’il nous donne. On se souviendra tous de ces mineurs au Chili qui sont ressortis, un par un, de la mine qui s’était effondrée. Ce qui aurait facilement pu être un terrible drame est devenu un succès de persévérance qui nous restera à jamais.

Dans le même ordre d’idées, un jeune de neuf ans a été sauvé à Toronto la fin de semaine dernière par un groupe de citoyens qui ont témoigné de l’incident. Lorsqu’un char frappa le garçon et l’emprisonna sous le véhicule, plus de vingt personnes présentes se sont réunies pour soulever l’automobile et libérer le jeune qui s’en sortira sans blessures menaçantes.

Tout ça pour vous inviter à garder la tête haute et sourire, même lorsque c’est difficile.

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