par Yannick Nganhou
En ce début
d’année universitaire, l’équipe de votre journal préféré a voulu recueillir des
commentaires du recteur de l’Université de Moncton, Raymond Théberge, sur des
sujets d’actualité.
Les questions sur
lesquelles nous nous sommes entretenus avec lui portaient sur la situation
financière des étudiants, l’augmentation des frais de scolarité, la croissance
de l’université et la lutte pour la transparence.
Les éléments de
réponse avancés par Raymond Théberge sur la question de l’endettement étudiant
tournent principalement autour du financement de l’institution.
Il a surtout
avancé le sous financement permanent des universités depuis les années 80. « L’Université
a deux sources de financement : la subvention du gouvernement et les
droits de scolarité. Si la subvention de la province diminue, les droits de
scolarité augmentent. Si la subvention augmente, on peut minimiser l’augmentation
des droits de scolarité », avance-t-il.
À cause de ce sous
financement, « c’est évident que l’étudiant porte un fardeau important des
coûts de l’éducation dans le contexte canadien. »
Selon M. Théberge,
la situation n’est pas prête de changer si les gouvernements ne prennent pas la
décision d’investir d’avantage dans l’éducation universitaire.
L’université ne
peut pas avoir de déficit.
Selon, c’est un
débat de société, un choix du contribuable qui préfère investir davantage en
santé qu’en éducation.
En ce qui concerne
les efforts consentis par l’institution pour aider les étudiants, il avance
qu’un programme de bourses a été mis sur pied, afin d’alléger le fardeau des
droits de scolarité.
L’année dernière,
l’Université de Moncton a octroyé 4,4 millions de dollars en bourses étudiantes
dans ses trois campus.
Toutefois, M.
Théberge soutient que l’Université de Moncton n’a pas les moyens pour faire ce
genre de programme cette année.
L’institution a un
budget équilibré et c’est par le biais de certains fonds de dotation qu’elle
parvient à donner une aide financière à ses étudiants.
« Les bourses
ne parviendront jamais à éponger tous les droits de scolarité des étudiants.
C’est une aide offerte », soutient Raymond Théberge.
Le doute persiste toutefois
sur la question d’une potentielle augmentation des droits de scolarité et ce, dès
l’année prochaine.
En effet, un plan
de financement pluriannuel est en cours d’étude par le gouvernement. C’est en
fonction du plan de financement du gouvernement que des décisions seront
prises. Selon toute vraisemblance, s’il n’y a pas augmentation des subventions
du gouvernement, une augmentation des droits de scolarité suivra.
Au jour
d’aujourd’hui, la recherche est une priorité dans toutes les facultés.
« Il y a des
attentes maintenant de la société par rapport à l’innovation. » commente-t-il.
La croissance de
l’institution est également au niveau de la multiplication des partenariats avec
d’autres pays et écoles puisque l’Université de Moncton est, à l’heure actuelle,
sur la chaine internationale.
Pour tout dire,
« la croissance est au niveau de notre engagement, au niveau de la
productivité de la recherche, au niveau de la qualité de l’expérience étudiante »,
partage de recteur.
La transparence
étant beaucoup décriée sur le campus, Raymond Théberge s’est fixé comme
objectif de la maintenir.
« La première
chose qui a été faite c’est que mon contrat a été mis en ligne. Ensuite, j’ai
entrepris des discussions en interne à savoir quels types de mesures doit-on
considérer », raconte-t-il.
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