par Joey Couturier
La 228e rencontre des
gouverneurs a pris place samedi dernier, à l’Université de Moncton, Campus
d’Edmundston.
Le conseil compte
parmi eux deux nouvelles nominations, soit Me. Christian Michaud, de la région
du grand Moncton et Caroline Haché, représentant le Nord-Est.
Comme convenu, après
qu’André Richard ait annoncé qu’il quitterait ses fonctions, une élection pour
un nouveau président s’est aussitôt tenue et c’est Raymond Lanteigne qui a été
voté à l’unanimité. Il sera donc le nouveau président du conseil des
gouverneurs jusqu'à la fin de son mandat de trois ans.
Pour ce qui a de sa
mission, il tentera de prioriser le recrutement étudiant qui, au courant des
dernières années, s’est avéré un gros problème à l’Université de Moncton.
Comme le taux
d'inscriptions de cette année est à la baisse, l'établissement devra réajuster
son tir et trouver de nouvelles façons d’augmenter son nombre d’étudiants.
Malgré les bonnes
intentions, Kevin Arseneau, président de la FÉÉCUM, se dit inquiet face au
discours de M. Lanteigne qui, malgré la réputation fragile de l’Université de
Moncton, a décidé que la transparence ne serait pas son objectif premier.
À l'approche de la
rencontre du Conseil des Gouverneurs de l'Université de Moncton, la Fédération
des étudiantes et des étudiants du Centre universitaire de Moncton, la FÉÉCUM,
ainsi que le corps professoral ont manifesté publiquement leur mécontentement
quant au travail accompli par l’ancien comité.
En effet, certains
groupes se sont opposés à la possibilité de réélection de Me. André G. Richard
comme Président du conseil, suite à son mandat de trois ans.
C’est alors que Me.
Richard partageait sa motivation de se représenter pour un second mandat que la
FÉÉCUM a, par l’entremise d’une dizaine de caricatures satyres publiés sur le
web, lancé un dernier assaut contre le président sortant.
Alors que le syndicat
des professeurs a manifesté lui aussi son opposition à sa candidature et donné
son appui à la fédération étudiante, Me. Richard a décidé qu’un second mandat
ne lui serait pas favorable.
Selon lui, retirer sa
candidature est la meilleure décision pour l'image de l'université suite aux
événements des derniers mois. L'avocat et président d'assemblé depuis 2010 est
au cœur des polémiques depuis plusieurs mois déjà, alors que Serge Rousselle
publiait son livre concernant l’élection controversée de Marie-Linda Lord comme
vice-rectrice aux affaires étudiantes et internationales.
Le passé du grand flambeau
Le sous-comité des gouvernances pour sa part se donne comme objectif de promouvoir des réunions plus vertes en économisant davantage de papier, en plus de « se pencher sur la question de la transparence au niveau du conseil durant les prochaines années ».
Un peu contradictoire
selon le président de la FÉÉCUM, car un document d'affirmation de
confidentialité a été distribué afin de faire signer les gouverneurs et autres
membres du conseil, promettant que tous les documents resteront confidentiels,
auquel ne s’est pas soumis Kevin Arseneau.
« L'ordre du jour ne devrait jamais être confidentiel,
mais selon le Conseil des Gouverneurs, il est confidentiel et ça ne fait aucun
sens », raconte-t-il.
La vision du président de la FÉÉCUM n'est toutefois pas partagée par celle du président du Campus d’Edmundston, Mathieu Lemieux, qui ne cache pas son désaccord face à certaines valeurs et idéologies adoptées par la FÉÉCUM, dont celle du refus de signature au consentement de confidentialité.
Il serait par
ailleurs moins concerné face à la hausse des frais de scolarité qu'on vécut les
étudiants du Nouveau-Brunswick cette année et ne s’est pas gêné pour partager
son désaccord lors de l’assemblée générale annuelle de samedi dernier.
De retour au bercail
Même si certains
dossiers semblent avancer
tranquillement à l’Université de Moncton, comme la question de l'ombudsman
par exemple, les représentants de la FÉÉCUM ont conclu, suite à la rencontre, que
le Conseil des Gouverneurs ne semble pas inclure la réalité socioéconomique de
la masse étudiante dans l'équation administrative de l'université.
« Sincèrement, je ne crois pas qu'ils ont
les étudiants à cœur », partage Kevin Arseneau.
L'enchaînement des événements, la mobilisation de la FÉÉCUM et du corps professoral, le livre de Serge Rousselle et la restructuration des politiques de transparence à l'université de Moncton n'ont pas fini de faire couler l'encre en Acadie. Seul le temps nous dira si l'administration universitaire et la fédération étudiante respecteront leurs engagements à long terme et si l’institution universitaire réussira à se sortir la tête de l’eau.
L'enchaînement des événements, la mobilisation de la FÉÉCUM et du corps professoral, le livre de Serge Rousselle et la restructuration des politiques de transparence à l'université de Moncton n'ont pas fini de faire couler l'encre en Acadie. Seul le temps nous dira si l'administration universitaire et la fédération étudiante respecteront leurs engagements à long terme et si l’institution universitaire réussira à se sortir la tête de l’eau.
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