par Jessica Savoie
Les étudiants qui ont
suivi le minimum des nouvelles de l’année dernière sauront de quoi je parle
lorsque j’évoque le cas de Louis-Philippe Rousselle.
L’étudiant de 30 ans,
qui était alors le président de l’Association étudiante des arts du Centre
universitaire de Moncton, l’AÉACUM, était ciblé de polémiques alors qu’il était
accusé par son propre conseil d’être l’auteur d’un vol dépassant les 9K.
Le conseil étudiant
de l’époque a découvert plus de 30 chèques falsifiés au nom de M. Rousselle,
pour une somme totalisant aujourd’hui plus de 15 mille dollars.
Affaire assez gênante
pour l’AÉACUM me direz-vous.
Déjà que l’équipe
n’avait pas remarqué une fraude capitale, elle venait de perdre toute
crédibilité envers ses membres. Louis-Philippe Rousselle, par perte de toute la
confiance qui lui était accordée, a été forcé de démissionner le 18 janvier.
Un comité présidé par
la doyenne des Arts a alors été mis en place, en ayant comme but de s’occuper
du cas Rousselle. En fin d’année
universitaire, on pensait alors porter plainte aux Services de sécurité du
campus, voir à la GRC.
C’est lors de la
rentrée universitaire que les étudiants de la Faculté des Arts ont eu une belle
surprise : au lieu de recevoir un rapport du comité en question, les
étudiants de traduction ont perdu leur souffle en voyant assis dans leur cours
nul autre que Louis-Philippe Rousselle.
On apprend ensuite,
lors de la réunion du Conseil d’administration de l’AÉACUM du 6 septembre
dernier, que la doyenne n’a jamais réuni le conseil comme prévu et que le
fraudeur aurait tout simplement remboursé la totalité du montant.
Cette tournure
inattendue ne fait pas l’unanimité. Une rencontre était prévue lundi entre les
membres actuels de l’AÉACUM, les représentants de la FÉÉCUM, la vice-présidente
par intérim du conseil de Traduction, Marie-Julie Bourque et la doyenne de la
Faculté des Arts, Lisa Roy, afin de mettre au clair cette fâcheuse situation.
Suite à cet entretien,
les choses ne sont pas plus avancées qu’elles l’étaient. Malgré les
frustrations, la doyenne ne peut rien faire pour aider les plaignants parce
qu’elle n’a pas le pouvoir de refuser l’admission d’un étudiant dans un cas
comme celui-ci.
Donc, à qui la responsabilité?
Chose certaine, des
procédures doivent être mises en place. Premièrement pour calmer la frustration
et l’indignation que pose le retour du président déchu et d’une autre part afin
de punir ce geste qui est totalement inacceptable.
Le dossier académique
de Louis-Philippe Rousselle n’a
aucunement été affecté par le tords qu’il a causé à ses collègues étudiants.
Aux dires de la doyenne de la Faculté des Arts, son dossier serait blanc comme
neige.
Si l’administration
de l’Université de Moncton ferme les yeux dans une situation pareil, qu’en
est-il des problèmes qui ne sont pas rendus publics et qui se déroule au sein
de l’institution?
Le message véhiculé
par cette décision laisse beaucoup d’étudiants et de professeurs mécontents. Le
président actuel de l’AÉACUM, Mathieu Vienneau, a raison en disant que ça
laisse sous-entendre que n’importe quel étudiant peut voler de l’argent à l’Université
de Moncton et tout rembourser quelques mois plus tard sans avoir de
conséquences.
Cette situation,
résolue derrière les portes closes, appuie la position de la FÉÉCUM et de l’ABPPUM
quant au besoin criant d’un ombudsman à l’Université de Moncton.
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