mercredi 3 avril 2013

Chronique étude: Un état à éviter


par Emily Briand
eeb1084@umoncton.ca


Des avertissements sont souvent faits aux étudiants universitaires par leur famille qui s’inquiète : « Ne pousse-toi pas trop fort, ne fait pas un burn-out, là ». Cependant, en quoi consiste ce phénomène que nous appelons en français l’épuisement professionnel? Bien, il s’agit d’un épuisement physique, mental et émotionnel qui peut empêcher une personne de faire son travail.

« La prévention est importante par ce que c’est quelque chose qui peut venir à déranger la vie du travailleur, si une personne sait qu’elle a les symptômes, elle devrait chercher de l’aide. Je pense qu’il y a certains niveaux de burn-out et si c’est découvert assez tôt, elle pourrait être réduite », dit Robin Clément, étudiant en 1ère année au doctorat professionnel en psychologie. L’épuisement professionnel n’est pas inclus dans le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders IV (DSM-IV), un guide qui classifie les différents désordres mentaux et qui standardise les diagnoses. M. Clément explique que malgré que ce soit sérieux, il s’agit d’un état et non une maladie.

« Je ne pense pas que c’est un sujet sur lequel le monde est beaucoup renseigné au niveau universitaire », dit-il. Il recommande un blogue par Sherrie Bourg Carter, psychologue, sur le site web de Psychology Today qui décrit les symptômes suivants à l’état discuté : douleur dans la poitrine ou l’abdomen, des palpitations, difficultés de sommeil, céphalées, tristesse, anxiété, perte d’intérêt dans les activités que vous aimiez, sentiment de désespoir, perte d’appétit, baisse de productivité, isolement social et autres. Lorsque nous comparons ces symptômes à ceux de la dépression, par exemple : tristesse, perte d’intérêt ou plaisir, fatigue et problèmes de concentration (Organisation mondiale de la santé), nous remarquons qu’il y existe plusieurs ressemblances.

 « Le burn-out c’est un terme inventé. Explique Robin. Ça enlève le stigma de dépression ». Les conséquences peuvent être assez sérieuses. M. Clément indique que si l’état n’est pas traité, la personne peut arriver au point de détester son emploi et devoir prendre un congé maladie à long terme d’un an, ou même démissionner de son emploi. Cela peut également faire souffrir les relations interpersonnelles en raison de l’isolement social et si ce n’est pas traité, peut mener à la dépression.
Dans son blogue, Mme Carter explique que ce n’est pas un problème qui disparait et doit être traité. Elle indique qu’il faut identifier les éléments stressants dans notre vie et trouver une manière de les réduire. D’autres conseils qu’elle offre sont : prendre soin de ses besoins de base (dormir assez, bien manger, boire de l’eau, etc.), apprendre à dire non, faire de l’exercice, et essayer d’être positif. Ce sont des conseils que nous entendons souvent. Mme Carter note également des techniques de contrôle de stress tels que l’imagerie guidée, la méditation, le yoga et le massage.

Nous ne sommes pas obligés de payer pour de telles techniques. Il y a plein de vidéos sur YouTube de musique relaxante, d’imagerie guidée et autres. Pour plus de renseignements Robin Clément recommande, surtout si vous reconnaissez des symptômes chez vous, de consulter, à la clinique sur campus ou au centre de santé mentale communautaire sur la rue Albert. « C’est la première étape vers le changement », conclut-il.

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