mercredi 10 avril 2013

L’homme derrière le personnage


par Mylène Arseneau

Le 4 avril dernier, l’Association des anciens et anciennes de l’Université de Moncton et l’Institut d’études acadiennes ont rendu hommage au fondateur de l’Université de Moncton, le père Clément Cormier, en organisant une réflexion. Tous les gens qui ont eu la chance de côtoyer celui qui a su offrir une éducation francophone de qualité aux Acadiens et Acadiennes ont pu raconter leurs anecdotes concernant ce grand homme.

De nombreuses personnes s’étaient rassemblées pour « essayer de découvrir l’homme et le personnage », comme l’annonça Maurice Basque, le maître de cérémonie. Le recteur et vice-chancelier, Raymond Théberge, a cassé la glace devant une salle presque pleine en décrivant le père Clément Cormier comme « une figure marquante de l’Acadie moderne ». Puis, Louise Imbeault, ancienne de Radio-Canada Acadie et maintenant directrice des éditions Bouton d’or d’Acadie, nous a décrit son amitié de longue date avec Clément Cormier et raconté quelques anecdotes.

Nous avons pu voir ensuite avec l’historien Marc Robichaud, chercheur à l’Institut d’études acadiennes, des archives qui se trouvent dans le fond 177, c’est-à-dire le fond du père Clément Cormier. Ce fond contient des lettres, des photos, des passeports, des cartes postales et même des extraits sonores que nous avons eu la chance d’entendre.

Après Marc Robichaud, il y a eu une table ronde animée par Maurice Basque. Les deux invités étaient Fernand Arsenault, ancien étudiant de l’Université St-Joseph et ancien professeur à l’Université de Moncton, et Aldéa Landry, ancienne du Collège Jésus-Marie de Shippagan, politicienne, femme d’affaires et chancelière de l’Université Sainte-Anne. Tous deux avaient une chose en commun : à un moment ou l’autre dans leur vie, ils avaient côtoyé Clément Cormier.

C’était très intéressant de voir une personne originaire du nord-est de la province, soit Mme Aldéa Landry, raconter que les gens du nord n’avaient pas nécessairement la même perception de Clément Cormier que ceux du sud. Les anecdotes que M. Arsenault et Mme Landry racontaient étaient captivantes. L’auditoire était suspendu à leurs lèvres, visiblement ravis d’en apprendre plus sur le père Cormier. Tout le monde dans la salle connaissait ses réalisations par cœur. Ce que les gens voulaient vraiment savoir, c’est ce que même les archives ne peuvent pas raconter. « Jamais il ne nous faisait prier », s’exclamait un de ses anciens étudiants devant un auditoire hilare. Cependant, malgré les rires, quelques larmes coulèrent en se remémorant.

Un des derniers commentaires de la rencontre fut émis par M. Arsenault, participant à la table ronde. Il affirmait que ce qui peinait le plus le prêtre-éducateur était que lorsqu’il se promenait sur le campus de son université, les étudiants ne le saluaient pas. Ça attristait le père Clément Cormier de voir qu’il pouvait être oublié aussi facilement.

Il est toutefois possible aujourd’hui de ne pas l’oublier de si tôt. Une statue à son image est présente sur le campus et tous peuvent s’y arrêter pour prendre un instant et reconnaitre la contribution importante de Clément Cormier à la société acadienne.

1 commentaire:

Nathalie a dit...

merci pour cet article.
On s'y sent presque!
Nathalie