mercredi 10 avril 2013

Forum politique du Nouveau parti Démocratique


par Joey Couturier
Courriel: Joey.Couturier@Gmail.com


Qu’en est-il de la politique provinciale? Depuis quelques années, un peu comme au fédéral, un nouveau parti semble faire surface dans l’éternelle dualité entre les conservateurs et les libéraux. Le Nouveau parti démocrate, plus connu sous l’acronyme NPD, connaît une croissance en popularité un peu partout au pays depuis les dernières élections fédérales. Depuis un peu plus de deux ans, Dominic Cardy est le nouveau chef socialiste ici dans la province, et le jeudi 4 avril de la semaine dernière l’homme politique fut invité pour un forum au bar-étudiant le Coude.

La question qu’on se pose souvent lorsque l’on rencontre un politicien au Nouveau-Brunswick, c’est la qualité de son bilinguisme. Il est crucial pour un chef de pouvoir s’exprimer clairement dans les deux langues officielles de la province. Dominic Cardy commence donc la séance en s’excusant de la qualité de son français. Ayant grandi à Fredericton et ayant participé au fameux programme d’immersion française, celui-ci s’exprimait quand même assez clairement, on pouvait constater un effort sincère.
Dans les premières minutes, Dominic expliqua en bref son cheminement de vie qui l’a conduit vers la chefferie. De président du NDP Youth Wing de Nouvelle-Écosse pour ensuite parcourir l’Asie à travers un institut non gouvernemental de démocratie international, pour revenir finalement dans la province pour devenir l’homme qu’il est aujourd’hui. Puis, il expliqua sa vision politique pour la province. Selon lui, la structure de nos vieux partis est primitive et ne fonctionne plus. Pointant du doigt les scandales de favoritisme qui, au Nouveau-Brunswick seraient légitimement légal, quelque chose d’inacceptable et de sanctionné dans les autres provinces canadiennes ainsi que sur la scène internationale.

Selon le NPD, la réalité de plusieurs villages et municipalités varie beaucoup dans la province et essayer de régulariser le tout dans un seul projet de loi ne pourrait englober tous les besoins de chaque communauté, c’est pourquoi ceux-ci voudraient donner plus de pouvoir décisionnel et d’autonomie aux municipalités du nord et du sud. La bureaucratie au gouvernement ne serait pas efficace dans plusieurs ministères, de la finance jusqu’à l’éducation.

S’en suivit une période de questions variée. Notablement, Simon Ouellette, Vice Président interne entrant sur l’exécutif de la FÉÉCUM, apporta la question sur l’endettement étudiant. Le chef du NPD mentionna une idée. Il envisage d’analyser les bénéfices et les coûts d’une possible élimination des frais de scolarité. Le tout n’est qu’envisagé et ne fait pas réellement partie de leur plateforme électorale pour l’instant. Il mit surtout l’accent sur les coûts de l’université qui devraient être proportionnels à la qualité de l’éducation reçue. Il fut mentionné qu’aujourd’hui il faut presque une Maîtrise pour être suffisamment préparé au marché du travail actuel, alors qu’un bac devrait être plus que suffisant.

Pour le parti de Dominic Cardy, il est prioritaire de préserver notre population qui sort des études postsecondaires dans la province, plus précisément les étudiants collégiaux. Les emplois d’électricien ou de plombier par exemple seraient nécessaires un peu partout, mais les espaces sont difficiles à combler à cause de l’exode vers l’ouest. Lorsqu’il demanda au groupe de lever la main s’il prévoyait sortir de la province une fois leurs études complétées, la majorité leva la main. Prouvant un point difficile à avaler pour certains. Économiquement parlant, c’est une mauvaise nouvelle pour la province.

En tant qu’étudiants, sommes-nous contraints de quitter notre coin de pays afin de pouvoir travailler et payer cette dette étudiante qui nous enchaîne dès nos premiers pas sur le marché du travail? Le Front veut connaître vos commentaires à ce sujet. Envoyez un courriel à l’auteur de l’article ou écrivez-nous sur Le-front.com

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