mercredi 10 avril 2013

Graduer en art visuel : Profession artiste

Par Karine Martel
Courriel : ekm2554@umoncton.ca


À quelques jours de l’exposition finale des étudiants en art visuel, Le Front s’est questionné à savoir : comment se prépare-t-on à devenir des artistes professionnels?

Au niveau personnel, « le BAC c’est quasiment une recherche personnelle du début à la fin. C’est se développer comme artiste. On est poussé constamment à se poser des questions et à grandir comme personne », explique Noémie DesRoches.
Mais que se passe-t-il avec la recherche d’emploi?

« Quand on gradue, on se fait apprendre à faire des C.V. artistiques, des biographies artistiques, des descriptions de projets et de démarches artistiques, des choses pour devenir vraiment professionnel et pouvoir appliquer à des expositions et des galeries puis tout ça », explique Françoise Morin.

Réalistes, les étudiants sont tout de même conscients de l’étroitesse du marché du travail.

« Si on pouvait, je suis pas mal sûre que tout le monde voudrait devenir des artistes professionnels, mais ça prend tellement de job, tellement de persévérance pis d’acharnement pour essayer de se faire connaître, pour pouvoir vivre juste de ça que c’est décourageant. C’est la question ultime : qu’est-ce que tu fais avec ça un BAC en art? J’ai pas d’idée. Ça fait depuis le début du BAC que je me demande qu’est-ce que je fais dans ce BAC-là, qu’est-ce que je vais faire après. Mais ça vaut la peine », rajoute Françoise Morin qui précise qu’elle aimerait faire des résidences d’artistes un peu partout dans le monde.

« Après, ça dépend comment de persévérance que la personne a aussi. Ça dépend si tu veux aller fouiller pour des expos, si tu veux te faire d’autres contacts. Comme y’a des résidences d’artistes que tu peux appliquer pour, y’a toutes sortes de bourses que tu peux appliquer pour te financer, mais c’est sûr qu’il y a beaucoup de compétition. Gagner des bourses c’est comme gagné à la loto. À force d’avoir des “non” ça peut être décourageant, mais il faut juste pas se décourager », ajoute Noémie DesRoches.
Les finissants semblent voir les possibilités qui s’offrent à eux, et s’inspirent du succès d’autres anciens qui ont réussi, comme Joey Robin Haché qui depuis un an, vit de son art.

L’une des grandes embûches auxquelles semblent faire face les nouveaux diplômés est le manque d’espace pour créer. N’ayant plus accès à l’espace des ateliers de l’université, il est difficile de produire des œuvres de la même façon qu’ils le faisaient étudiant. Les ateliers que loue le Centre culturel Aberdeen semblent la solution pour les plus déterminés du lot.

Dans l’optique d’un plan « b », les finissants soulèvent la possibilité de retourner aux études dans un domaine connexe, comme la psychologie des arts ou l’administration des arts par exemple.

Exposition annuelle

C’est le vendredi 12 avril qu’aura lieu le vernissage de l’exposition des huit étudiants en Arts visuels de l’Université de Moncton. L’activité se déroulera à la Galerie d’art Louise et Reuben-Cohen dans l’édifice Clément-Cormier, mieux connu sous le nom du Musée acadien. Les étudiants seront présents de 19 h à 21 h alors que les œuvres seront exposées jusqu’au 15 mai.
« Toute l’année, on travaille sur un projet, dépendant de la concentration qu’on a, on approfondit notre recherche et la façon de le présenter visuellement. C’est notre premier projet qu’on travaille à long terme, c’est pour nous montrer à monter une exposition », explique Noémie Desroches.

Chaque œuvre sera à vendre, pour les acheteurs potentiellement intéressés.

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