mercredi 3 avril 2013

Les retombées d’une équipe cendrillon


par Normand d’Entremont
Courriel : end1880@umoncton.ca
Twitter : @normand16


Le tournoi de basketball collégial March Madness a encore une fois réussi à démontrer pourquoi il est nommé ainsi, alors que le tournoi est de nouveau plein de surprises.

Parmi celles-ci, il faut noter l’équipe cendrillon des Eagles de Florida Golf Coast University (FGCU), qui sont devenus le premier 15e-rang à disputer un match dans la ronde des 16. C’est toutefois là que s’est terminée l’aventure pour les Eagles alors qu’ils ont perdu contre les Gators de University of Florida au Sweet Sixteen.

C’était quand même tout un exploit pour FGCU. Les Eagles font concurrence dans la première division du NCAA pour seulement la deuxième année. D’ailleurs, à titre de comparaison, le budget sportif de Florida Gulf Coast University se situe à 9,2 millions, tandis que celui d’University of Florida s’élève à 107,2 millions.

L’exploit n’est surtout pas passé inaperçu. Dans l’espace de quelques semaines, Florida Gulf Coast University est passé de presque inconnu à une reconnaissance à l’échelle nationale, voire internationale.
Les Eagles, avec leur jeu si dynamique, ont changé la perception de Fort Myers (ville sur laquelle réside le campus de FGCU) de « Fort misérable » (selon un étudiant du campus) à « Dunk City ».

L’impact du succès des Eagles commence déjà à être ressenti. Selon CNN Money, les ventes à la librairie de FGCU se sont vues augmentées de plus de 1 000 % (d’une trentaine à plus de 500) le lendemain de leur première victoire contre San Diego State University (classé 2e). Pour sa part, le nombre de visites sur le site web de FCGU visé aux futurs étudiants est monté de 400 %.

Toutefois, cela ne doit pas nécessairement être surprenant que Florida Gulf Coast University profite du sport universitaire pour se développer puisque c’est justement ce qui était l’intention de l’université, tel que le souligne un article de Bloomberg.

FGCU a été fondé en 1997; en 2001, le recteur de l’institution, William Merwin, soulignait qu’il « [savait] que l’Université va croître grâce au programme sportif ». L’Université a depuis investi beaucoup de ressources dans son programme de basketball afin de se rendre dans la première division du basketball collégial américain avec une formation compétitive. Le jeu a fonctionné, et c’est maintenant toute l’institution qui en profite.

La leçon est simple : si l’on veut faire croître son institution, c’est peut-être une idée d’investir davantage dans son programme sportif. Une équipe peut souvent réussir à faire rayonner une université mieux que n’importe quelle publicité. Et même si l’horloge frappe minuit pour finir les rêves de l’équipe cendrillon, au moins il y aura eu une soirée de rayonnement pour celle-ci. Qui sait, elle pourra peut-être même revenir chercher le plus grand des prix le lendemain.

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