mercredi 13 mars 2013

CHRONIQUE ÉTUDE: Superfoods et suppléments

par Emily Briand
eeb1084@umoncton.ca

Souvent, en naviguant sur internet, nous voyons des publicités qui annoncent des aliments
pratiquement magiques pouvant réduire notre adiposité. En tant qu’étudiants, nous pouvons
porter plus attention aux annonces d’aliments ou de vitamines qui peuvent augmenter notre
mémoire, notre concentration et notre performance. Malgré notre esprit scientifique, nous pouvons avoir tendance à croire ce que nous entendons, en raison de notre grand désir de réussir, mais aussi à cause de notre manque d’information à ce sujet.

Du côté des aliments, nous avons peut-être tous entendu parler des « superfoods ». Ce sont des
aliments qui ont (supposément) plusieurs propriétés bénéfiques pour la santé. Par contre, ces
accusations sont-elles vraisemblables? «Je partage l’opinion de MmeHélène Baribeau
(diététiste) sur ce sujet : certains fruits (goji, açai, grenades) sont associés à des vertus de santé
exceptionnelles par leurs fabricants et leurs distributeurs. Par contre, aucun essai clinique ne
confirme ces allégations. Ces aliments sont souvent plus chers. L’absence de données cliniques
fiables ne justifie pas, à l’heure actuelle, leur ajout à notre alimentation, d’autant plus que nous
avons déjà accès à une grande variété de petits fruits et de légumes locaux dont plusieurs ont des
propriétés bénéfiques cliniquement démontrées et une valeur antioxydante élevée: bleuet,
framboise, fraise, brocoli, tomate, oignon, par exemple», explique Caroline LeBlanc,
professeure adjointe à l’École des sciences des aliments, de nutrition et d’études familiales.

Ensuite, au sujet des multivitamines, MmeLeBlanc indique que suivre le Guide alimentaire
canadien (GAC) serait préférable et permet aux gens d’avoir leurs vitamines et minéraux
nécessaires. « Les suppléments de multivitamines ne sont pas recommandés pour la population
en général », dit-elle. En tant que personnes à faible revenu, cela peut être réconfortant de savoir
que nous ne sommes pas obligés de dépenser toutes nos cennes noires pour manger sainement.
Par contre, suivre le GAC (disponible à ce site web: http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/food-guide-
aliment/index-fra.php) peut sembler être une tâche démotivante lorsqu’on examine les portions
nombreuses qu’il faut consommer quotidiennement.

« Souvent, ceux qui ont un faible revenu ont de la difficulté à s’alimenter, alors penser atteindre
toutes les portions du guide semble impossible! Il faut donc mieux comprendre leur situation
pour ainsi être en mesure de les conseiller. Exemple : légumineuses en conserve, oeuf, pain, lait
et banane égalent peu coûteux et aliments de qualité » indique Marie-Ève Cloutier, étudiante en
nutrition, qui, avec sa coéquipière Laurie-Anne Patenaude, avait élaboré un genre de guide pour
son cours de gestion des ressources financières. Elle donne les conseils suivants : « En lien avec
la thématique pour le mois de la nutrition (planifiez, achetez, cuisinez), je dirais regarder les
circulaires, faire un inventaire de son frigo, ne pas faire l’épicerie le ventre vide et privilégier une
épicerie aux dépanneurs pour effectuer ses achats. Avoir une calculatrice en main, sur place
attention au marketing au bout des allées, à la caisse et les produits dans les allées du milieu sont
de moins bonne qualité! ».

L’alimentation, tellement un élément de base de notre vie, peut être tenu pour acquis. C’est
surprenant comment nous pouvons passer tellement peu de temps à planifier des repas complets
et sains, et par la suite s’attendre qu’un comprimé prenne la relève. Mais, ce texte n’est pas une
occasion pour châtier, au contraire, c’est une occasion de repenser à nos habitudes alimentaires.
Le mois de mars est effectivement le mois de la nutrition et une belle justification pour essayer
de nouvelles recettes.

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