mercredi 13 mars 2013

Journée internationale de la Femme

par Cassandre Armelle Vertus

Célébrée le 8 mars de chaque année, la Journée internationale de la femme est une occasion pour
les femmes de poser un regard neuf sur la longue lutte pour la reconnaissance de leurs droits et le
progrès accompli. C’est également l’occasion pour les hommes de rendre hommage à celles qui
leur ont donné la vie, ou encore celles qu’ils partagent : mères, sœurs, filles, épouses.

À cet effet, l’Association des Camerounais de l’Atlantique a organisé une rencontre, sous le
thème: «La femme africaine, sa santé et son épanouissement au 21e siècle». Ce sommet
international de la femme africaine a eu lieu à l’Hôtel de Ville de Moncton, ce vendredi 8 mars
2013 à 13 h. Cette « table ronde » visait à émettre des réflexions pertinentes sur le rôle et le statut
de la femme, mais également permettre à chaque communauté d’expliquer le statut de la femme
dans son pays d’origine, face aux situations auxquelles elle est confrontée.

La discussion a été ouverte par un mot du président de L’ACA, M.Prince Kadji, suivi d’une introduction de
M.Souleymane Soumaoro, étudiant à l’université de Moncton. Ce dernier commença la
première partie de la rencontre portant sur l’excision vaginale, à savoir si celle-ci est n’est qu’un
rite, un mythe, ou au contraire une réalité. Il donna une petite définition du sujet, quelques
croyances populaires et exposa les effets immédiats causés par cette pratique.

Il s’agit en fait d’un acte perpétré sur certaines jeunes filles, consistant à enlever certaines parties de l’organe
génital féminin et visant à la perte du plaisir sexuel chez la femme, soit pour protéger sa virginité
ou améliorer le plaisir de l’homme.

Par la suite, Mlle Aissata, elle aussi étudiante à l’université, mit en lumière les raisons et causes de cette pratique qui existe dans de nombreuses parties du monde, mais qui est plus courante en Afrique et en Asie de l’Ouest. Elle fit ensuite passer quelques témoignages poignants de ce phénomène. Enfin, Me Annick Dube, professeur en sciences infirmières à l’université conclue en expliquant quelques effets biologiques,
psychologiques, sociologiques, culturels et spirituels sur les victimes de cette pratique.

La deuxième partie avait pour titre: «Le repassage des seins, rite, mythe ou réalité?»
Mlle Myriam Hamam et M. Gilles Cédric Kwanga s’employèrent à définir, expliquer et localiser
cette seconde pratique. Suite à quoi Me Anik Dube parla des effets de celle-ci tout en tenant des
propos de sensibilisation face à ce fléau qui fait des ravages sur la santé tant mentale que sociale
des femmes victimes.

Enfin, le modérateur de l’évènement, M.Donatien Avèle, professeur à l’université, mit un terme à la discussion en rappelant combien importante est la femme au cœur de toute société et en laissant une question en suspens : quels éléments de solution pouvons-nous apporter en vue de dire non à ces actes répréhensibles sur celles qui donnent la vie?

Question qui fut débattue autour d’un repas international à la saveur de toutes les cultures présentes autour de cette table ronde. Gilles Cédric Kwanga, secrétaire de l’ACA déclare: «Nous sommes les ambassadeurs de nos pays ici au Canada, c’est à nous de donner l’exemple afin qu’ensemble, nous trouvions des solutions à ce genre de pratique.» En fin de compte, le sommet tomba en phase avec le thème choisi par le Canada pour cette journée bien spéciale où une grande partie de la population est mise à l’honneur: «Travaillons ensemble, engager les hommes dans l'élimination de la violence faite aux femmes! »

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