mercredi 20 mars 2013

Simulation boursière à Moncton

par Joey Couturier

Si certaines personnes jouent au Monopoli, d’autres préfèrent jouer à la bourse, mais des étudiants de la faculté d’Administration de l’Université de Moncton repoussent les limites. La simulation boursière est en vogue depuis quelques années. Épreuve typiquement féroce aux Jeux du Commerce, elle est reproduite ici à Moncton dans le cadre d’une compétition interuniversitaire. L’exclusivité du français se met donc de côté pour faire place aux universités anglophones qui sont les bienvenues pour l’événement.

Cette année quatre universités font partie de la simulation, UdeM, UMCE, Dalhousie, et UNB Fredericton, composant 8 équipes qui tenteront de remporter l’un des trois prix; vous l’aurez deviné, les trois premières places. Les champions retournent chez eux avec un trophée et une bourse de 1000 $, les subséquents se méritent 500 $ et 250 $ respectivement par équipe dans le top 3.
Chaque équipe se compose de quatre participants qui tenteront de « fructuer » au maximum un montant virtuel de 100 000 $. Pour la durée d’une journée de travail complète, ils simuleront une année fiscale de quatre trimestres en accéléré afin de rendre le tout plus rapide et excitant. De l’information sur la compagnie est distribuée avant la compétition et les équipes montent un modèle d’évaluation et font un plan d’action.

L’événement commence au petit matin, les participants arrivent donc dans une pièce où siègent trois écrans où seront affichés des courbes et des graphiques divers permettant au participant de faire leurs achats. Bien assez vite, les premières transactions se font et le ton de la voix monte. Les équipes sont divisées en deux parties, certains sont derrière et font les calculs et réagissent au changement du marché frénétique et lorsqu’une aubaine se pointe, doivent communiquer verbalement ou par signe à leurs coéquipiers situés dans le « Pit » (trou en anglais). Une fois le feu vert donner, le « trader » dans le « Pit » doit négocier un achat à une personne désignée qui s’occupe d’entrer les transactions dans le système. La vente et l’achat d’action se font pendant quelques heures, jusqu’à ce que l’année fiscale virtuelle arrive à sa fin. Une fois la simulation terminée, les nombres sont compilés et ceux qui ont réussi à faire le maximum de profit avec leur 100 000 $ initial remporte.

Cette fois-ci, c’est Edmundston qui remporte la première place, une équipe très jeune de première et deuxième année et qui a presque tapé le demi-million. Suivit de loin par la deuxième place, une autre équipe du campus d’Edmundston, et non loin derrière en troisième position, avec un peu plus de 200 000 $, est une des équipes de notre campus composé de Nicolas Gautreau, Mathieu Ouellette, Mathieu Caissie et d’André-Phillippe Caissie.

Bien que le pavillon Jean-Cadieux fût déguisé en centre boursier ce samedi, l’ambiance, elle, était vraie. « La simulation boursière de la Banque National c’est un rush à la Wall Street, mais ici à Moncton », dit Julien Gagnon, l’organisateur de l’évènement, étudiant de 4e année en Administration.

Pour faire une recette simple, mélanger des étudiants passionnés par la finance de différents campus, donnez-leur un endroit pour jouer aux actionnaires, saupoudrez le tout de vestons-cravate, et très rapidement vous obtiendrez une compétition haute en adrénaline et des résultats impressionnants.

Aucun commentaire: