mercredi 20 mars 2013

« HABEMUS PAPAM FRANCISCUM »

par Yannick Nganhou
Courriel: eyn7488@umoncton.ca

« Mes frères, mes sœurs, bonsoir ! » Du haut du balcon de la basilique Saint-Pierre à Rome, voilà les premiers mots du nouveau souverain pontife adressés à la foule en liesse présente, mais aussi à l’ensemble des religieux catholiques. Sa première allocution en tant que le 266è pape de l’Histoire catholique romaine a été axée principalement aux remerciements et à la reconnaissance du mérite de son prédécesseur, Benoit XVI. Aussi, il a fait des recommandations à chaque chrétien de prier les uns pour les autres. Ce n’est qu’après cela qu’il a pu prononcer la célèbre bénédiction « Urbi et Orbi » : « À la ville et à l’univers ».

Il faut dire que l’élection de ce pape a été rapide, mais ne s’est pas faite d’un seul coup. En effet, le conclave entamé le mardi 12 mars dernier en après-midi nous a laissé constater à deux reprises la fumée noire, signe qu’il n’avait pas encore été choisi. C’est au bout de 24 heures que les 115 cardinaux électeurs ont pu se décider, soit mercredi en après-midi. Il était à peu près 15h, heure de Moncton, lorsque la fameuse fumée blanche a été aperçue sur le toit de la chapelle Sixtine. Il s’est écoulé à peu près 1h10 avant de voir enfin aux environs de 16h10 le cardinal français, Jean-Louis Tauran, venir prononcer, peut-être la phrase latine la plus connue, « Habemus Papam ». Et quelques secondes après, le monde a pu contempler, scruter et analyser sous différents angles le visage du nouveau chef des catholiques.

De son vrai nom Jorge Mario Bergoglio, le désormais « François » est le tout premier pape venu du continent américain. Soulignons que presque tous les médias de la planète l’appellent « François Ier », ce qui n’est pas du goût du porte-parole du Vatican, Federico Lombardi : « Il se nommera François Ier lorsque nous aurons un François II », a-t-il rapporté sur le site estrepublicain.fr. Ce faisant, l’élection du pape François a suscité une très grande surprise auprès des observateurs, d’autant plus qu’il est le tout premier jésuite à le devenir. La concurrence était féroce : les papables déclarés par les observateurs étaient l’Italien Angelo Scola, le Canadien Marc Ouellet, le Brésilien Odilo Pedro Scherer, etc. Originaire d’Argentine, le septuagénaire pape était le cardinal de Buenos Aires depuis 2008. Il a pour réputation d’être un homme de terrain, humble et un fervent défendeur des pauvres. Depuis lors, il a prodigué sa première homélie plutôt décoiffante en présence de tous les cardinaux électeurs donc voici un extrait : « Nous pouvons marcher tant que nous le voulons, construire un tas de choses, mais si nous ne confessons pas Jésus Christ, rien ne va. […] Si on ne bâtit pas sur la roche, il arrive ce qu’il arrive aux enfants sur la plage avec leurs châteaux de sable. Sans consistance, ils s’effondrent. » Une nouvelle page de l’Histoire est ainsi écrite.

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