mercredi 30 janvier 2013

Crise au conseil étudiant des arts de l’UdeM

par Anthony Doiron

Le président du conseil, Louis-Philippe Roussel, poussé vers la sortie, a démissionné. Il aurait reconnu avoir falsifié des signatures sur des chèques totalisant des milliers de dollars.

L’Association étudiante des arts du centre universitaire de Moncton (AÉACUM) est aux prises avec une affaire gênante. Le président, Louis-Philippe Roussel, aurait falsifié des signatures sur des chèques pour ensuite retirer de l’argent du compte de l’organisation en catimini. Ayant perdu la confiance de ses collègues, il a remis sa démission le 18 janvier dernier.

C’est ce qu’a appris Le Front lors de la dernière réunion régulière du conseil d’administration de l’AÉACUM, vendredi dernier.

L’affaire a débuté plus tôt ce mois-ci alors que deux membres de l’exécutif de l’AÉACUM, Patrick-Olivier Meunier, VP externe (et photographe du Front; NDLR) et Sébastien Leclair, VP aux finances, ont noté des irrégularités dans un relevé des opérations du compte bancaire de l’Association pour le mois de décembre 2012.

Le document ferait état de 14 retraits totalisant plus de 3000 $ dont ils ignoraient l’existence jusqu’alors. Comme il se doit, les chèques portent la signature du président de l’AÉACUM, Louis-Philippe Roussel, et celle de Sébastien Leclair.

Le hic, c’est que M. Leclair nie catégoriquement être l’auteur des signatures apposées sur les chèques portant des mentions telles que « Jeux », « Argent » et « Louis-Philippe ». Les deux vice-présidents ont donc demandé des précisions à Louis-Philippe Roussel.

« À ce moment-là, il a avoué par lui-même avoir falsifié ma signature », a affirmé Sébastien Leclair lors de la rencontre de vendredi dernier.

Louis-Philippe Roussel lui aurait ensuite assuré que les sommes étaient destinées à la délégation de l’Université de Moncton qui participera prochainement aux Jeux de la traduction, un groupe dont il était aussi le chef jusqu’à tout récemment.

Du côté du conseil étudiant du Département de traduction, qui joue un rôle dans l’organisation de la délégation de l’U de M, on affirme ne pas avoir reçu les fonds en question.

« Je peux vous assurer que nous n’avons pas vu la couleur de cet argent-là », a affirmé le président du conseil, Sébastian Roussel, en interview avec Le Front.

Le Front a tenté à plusieurs reprises de recueillir les commentaires de Louis-Philippe Roussel, mais sans succès.

N’ayant plus confiance en Louis-Philippe Roussel, des membres du conseil d’administration de l’AÉACUM ont alors demandé sa démission, qu’ils ont obtenue le 18 janvier dernier. Le vice-président externe, Patrick-Olivier Meunier, assurera l’intérim jusqu’aux prochaines élections, en avril prochain.

Des doutes sur le retrait de plus de 9000 $
Lors de la réunion houleuse du conseil d’administration de l’AÉACUM, Le Front a également appris qu'une trentaine de transactions douteuses supplémentaires ont été découvertes. Le relevé des opérations pour la période allant du début du mandat du conseil actuel, en avril 2012, à décembre dernier fait état d’une trentaine de transactions dont l’origine est inconnue et qui totalisent plus de 9000 $.

L’AÉACUM a demandé à la Banque Nationale de lui fournir plus de détails sur ces transactions.
Le conseil d’administration de l’AÉACUM a résolu de former un comité spécial afin de faire la lumière sur toute cette affaire. Une plainte a d’ailleurs été déposée au service de sécurité de l’Université de Moncton. L’AÉACUM envisage de faire de même auprès de la Gendarmerie royale du Canada.

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