mercredi 23 janvier 2013

Théâtre La Cigogne : Stimuler l’emploi en créant sa compagnie

par Karine Martel

Le théâtre La Cigogne a été créé pour aider à la production théâtrale de la relève en Acadie. La compagnie, créée par deux jeunes diplômés, Ludger Beaulieu et Frédéric Melanson, ainsi que deux finissantes du département d’art dramatique de l’Université de Moncton, Bianca Richard et Isabelle Bartkowiak, se donne comme mission d’appuyer et de promouvoir la relève artistique.

« Quand tu étudies au BAC de Moncton et tout d’un coup t’arrives en 4e année, tu te dis bon l’année prochaine qu’est-ce que je fais? Est-ce que je croise mes doigts pour être dans une des deux productions que le TPA et l’Escaouette vont faire, ou est-ce que j’attends chez nous à côté de mon téléphone avec ma photo de casting en disant “oui, mais je sais très bien jouer” », explique Isabelle Bartkowiak qui ajoute que pour eux, la décision a été de créer une compagnie.

« Les compagnies de théâtre, ça manque beaucoup par ici. Je parlais avec Marcia Babineau de comment il n’y a pas beaucoup de jeunes compagnies qui se font au département, et là tout d’un coup il y en a deux, avec Gabriel Robichaud qui fonde le Théâtre Gauche. Oui ça crée de la compétition, mais c’est ça qui est bon. Ça pousse les deux à avancer, puis ça en incite d’autres à vouloir se lancer dans la soupe ».

Bartkowiak explique que les quatre créateurs du théâtre La Cigogne joueront cette année dans sa première production. Ainsi, ils pourront travailler sur le nom de la compagnie, et par la suite, garder la compagnie ouverte le plus longtemps possible afin d’être là pour les nouveaux finissants qui rejoindront la relève et qui auront des projets à présenter, et ainsi de suite, de relève en relève.

« On n’a pas créé ça pour se glorifier, c’est pour être certains que la relève ait de quoi à s’accrocher dessus et se faire voir », ajoute Bianca Richard. « Notre but, c’est d’être ouverts aux plus jeunes qui n’ont peut-être pas encore fait leur nom. »

Sans se fier qu’à la relève, le théâtre La Cigogne a approché certains professionnels du domaine comme Karen Chiasson qui est également professeur au département, afin d’aider à la mise en scène. « C’est important pour nous de garder une connexion avec les plus vieux, ceux qui ont plus d’expérience », ajoute Bianca.

Comme la décrit la vidéo Levée de fonds Polichinelle qui a circulé sur les médias sociaux dernièrement, le groupe de comédiens est présentement en campagne de financement. L’objectif est d’atteindre 2 000 $, ou mille « toonies », afin de pouvoir payer Mathieu Héroux, l’auteur de la première pièce sur laquelle travaillera la compagnie, Polichinelle, ainsi que des salles pour y faire des représentations. « Si tout le monde qui voyait notre vidéo donnait 1 $, on pourrait vraiment aller loin », exprime Isabelle.

Des représentations de cette pièce qui est décrite comme un conte épique, plus grand que nature et familial auront lieu à l’été 2013 dans les communautés environnant Moncton, mais également dans des parcs. « On veut rendre notre pièce accessible à tout le monde. On aimerait jouer à l’Université de Moncton à la prochaine session, peut-être aussi à Caraquet », ajoute la jeune comédienne. Bref, les fondateurs du théâtre La Cigogne semblent partants à jouer partout où il y a des festivals, des salles ou des gens qui seraient d’accord de les accueillir.

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