mercredi 3 octobre 2012

Chronique Sexe : Hypersexualisation, toujours en hausse?

par Jessica Savoie

On aime tous plaire, c’est vrai. On est prêt à porter des vêtements peu confortables, des talons trop hauts, des sous-vêtements à 60$ le morceau… tout ça dans le seul but de suivre la mode (ou de se sentir sexy).

Mais jusqu’où irons-nous afin de nous faire attribuer ce statut de « sexe symbole »?

Des séances de photos entre amies jusqu’au concours de mannequins, certaines personnes sont prêtes à tout pour se faire connaître par leur entourage, et parfois même plus encore. Les célébrités, les magazines et les publicités sont l’exemple parfait de ce qu’est « une belle femme et un bel homme » : poitrine voluptueuse, abdominaux découpés, ventre plat, lèvres aguichantes… Tous ces messages sont ancrés dans notre subconscient, dès l’enfance. Le résultat : des petites filles de quatre ans qui paradent en public et pleurent des larmes en or parce qu’elles n’ont pas été couronnée la reine du concours!

Maman, t’as vu comme les autres sont moins belles que moi?
Il y a tout de même une différence entre les parades de région et les concours de beauté où les participantes droguent leurs adversaires afin de gagner le statut de « plus belle du pays ». Ces cas extrêmes en font jaser plusieurs.

Outre les journaux et les magazines, plusieurs émissions télévisées s’intéressent tout particulièrement à ces étoiles montantes. Effectivement, on a tous déjà vu, à la télévision, des parents qui font subir à leurs enfants des régimes strictes, des cours de gymnastique et des soins de beauté afin de rendre ceux-ci « plus attrayants » aux yeux du public.

Ces enfants, qui grandissent dans un milieu de popularité excessive, développent la plupart du temps des idéaux et des valeurs qui peuvent nuire à leur développement personnel. Par exemple, les attitudes qui progressent avec l’âge peuvent mener à de mauvaises réputations, des relations conflictuelles et parfois même, amener quelqu’un à prendre de mauvaises décisions qui auront des conséquences désastreuses sur leur avenir.

La quatrième prise, c’est la bonne!
Pour se situer plus précisément dans le contexte, on n’a qu’à regarder vers Facebook et Twitter pour des exemples plus concrets. On voit de plus en plus dans les médias sociaux des gens publier des photos déconcertantes d’eux-mêmes dans le but de recevoir des commentaires flatteurs ou encore d’avoir plus de « j’aime » que la photo de la fille à côté.

En fait, le phénomène Facebook fait le tour du monde : l’option rajout de photos et l’option « aimer et commenter » en a fait des heureux. C’est une occasion pour plusieurs de valoriser les parties de leur corps qui plaisent le plus au public ciblé. Or, en plus de placer de telles photos sur des endroits publiquement accessibles, ces personnes briment leur réputation et parfois même, celle des autres.

Facebook est-il toujours considéré comme un média social permettant de faire du réseautage, ou est-il dorénavant devenu comme un lieu de popularité mettant en valeur l’hypersexualisation excessive de la société actuelle?

Bref, le fait que nous ayons besoin de suivre le roulant de la société nous amène à des choix matériels et parfois immoraux qui dans certains cas peuvent nous nuire. De plus en plus, les enfants veulent ressembler à leurs idoles en suivant des « régimes miracles » et en choisissant leurs amis en fonction de leur niveau de popularité.

Jusqu’où irons-nous avant de mettre un terme à cette hypersexualisation épidémique?

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