mercredi 24 octobre 2012

Chronique « Terre-Neuve surnaturelle » : Des fantômes sans menace

par Emily Briand

Les histoires d’événements surnaturels peuvent être très divertissantes. Il n’est pas nécessaire de croire aux esprits maléfiques pour apprécier le petit frisson qui saisit la base de votre nuque lorsqu’une panne de courant vous surprend en pleine nuit. Chaque semaine, Emily Briand, étudiante en 3e année d’un baccalauréat en science infirmière à l’Université de Moncton, tentera de nous faire vivre l’inexplicable en nous partageant des légendes de l’île de Terre-Neuve qui lui furent racontées par des voisins, des amis et des membres de sa famille.

Tous les cas surnaturels ne sont pas dangereux, ni réels. Afin d'alimenter votre scepticisme, mais surtout pour vous faire rire, explorons les cas de surnaturel qui, dans le fond, n'étaient que du «naturel».

Spectres dans le cimetière
Les danses dans le vieux temps étaient tellement populaires que des gens marchaient pendant des heures pour s'y rendre. Mais, à cause de la distance, il faisait toujours noir lorsque les jeunes retournaient chez eux.

Un soir en revenant, ils passaient le cimetière de leur communauté et entendirent des lamentations non-sexuelles. Des ombres dansaient sur les pierres tombales et les personnes plus fragiles commençaient à avoir peur.

«AHHHH!»

Le groupe fut surpris par un cri venant de derrière eux. En se tournant, ils virent un grand fantôme blanc. Soudainement, le «fantôme» jeta son drap sur eux et éclata de rire. C'était un de leurs amis qui avait tout orchestré avec deux autres gars pour leur faire peur.

La dame blanche
Mélissa et Igraine étaient des amies depuis longtemps et Mélissa visitait souvent Igraine. Malheureusement, Mélissa avait peur du noir et comme conséquence, lorsqu'elle restait trop longtemps, il fallait qu'Igraine la raccompagne chez elle.

Un tel soir, rendue à mi-chemin, Mélissa eut besoin d'aller à la toilette, et ça pressait. Comme c'était une urgence, elle décida d'aller faire ses besoins à côté d'une maison. Jupe et caleçons descendus, Mélissa était accroupie contre le côté de la maison et Igraine était sa gardienne.

«Mélissa! Voyons-tu ça!» cria Igraine en pointant.

Où Igraine pointait, il y avait une dame habillée complètement en blanc qui les visait.  Avec terreur, les deux filles partirent en courant, sans que Mélissa prenne le temps de remonter ses sous-vêtements.
Rendues chez Mélissa, les deux filles en défonçant la porte, crièrent :

«On a vu un esprit! On a vu un esprit!»

La mère, sympathique, répondit :

« Tais-toi, t'as rien vu.»

Pendant toute sa vie, Mélissa contait cette histoire en affirmant qu'elle et Igraine avaient vu un fantôme... Jusqu'à 50 ans plus tard, lorsque sa belle sœur lui dit enfin la vérité : en revenant d'une danse, elle les avait vues et avait décidé de leur jouer un méchant tour, étant donné qu'elle était habillée tout en blanc.

L'avertissement
Pendant l'hiver, il y avait un jeune homme qui conduisait sa motoneige, comme le font plusieurs résidents. Contrairement à la majorité, il n'avait pas de difficulté à le faire sous l'influence d'une substance quelconque (indice: ce n'était pas l'alcool). Un soir, il conduisait tellement rapidement, qu'il heurta un objet et fut lancé hors de sa motoneige.

Il faisait noir, donc il ne pouvait pas bien voir et il s'était orienté en tapant avec ses mains. À sa surprise, il touchait quelque chose de doux en forme de rectangle... Il constata que c'était un oreiller! En continuant, il se rendit compte qu'il était sur un genre de lit avec des draps soyeux, mais lorsqu'il touchait directement devant lui, il y avait une planche en bois... Il y en avait de chaque côté, en forme de rectangle. Il était dans un cercueil!

En panique, il sauta du cercueil, retrouva sa motoneige et se dirigea directement chez lui. En criant pour sa mère, il expliqua qu'il avait eu une genre de prémonition, un avertissement, et il fallait qu'il change au plus vite ses habitudes de vie, car sinon, il allait mourir jeune. En l'interrogeant, sa mère apprit qu'il avait heurté un cercueil et qu'il était tombé dedans.

Le lendemain elle alla avec son fils afin de retrouver ce cercueil. En se rendant à la scène, ils retrouvèrent une poubelle en bois, faite à la main et remplie de sacs.

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