mercredi 24 octobre 2012

Festival de danse en Atlantique : La danse comme moyen d’expression

par Karine Martel

C’est du 18 au 21 octobre qu’a eu lieu la 7e édition du Festival de danse en Atlantique à Moncton. Découverte, partage, perfectionnement et plaisir sont les mots d’ordre du comité organisateur. Selon Chantal Cadieux, directrice artistique du festival, « la danse est une forme d’art sans frontières et cette 7e édition de notre festival reflète cette réalité de façon éloquente. »

La programmation du festival a été conçue de façon à joindre le plus vaste public possible. Entre autres, il y avait des spectacles de danse scolaires et à grand public, la projection du film documentaire PINA en 3-D, des compétitions de danse, et différents ateliers destinés aux danseurs débutants et expérimentés.

Mez’elles… Sois belle et tais-toi!
« Mez’elles… Sois belle et tais-toi! » est un spectacle qui ne laisse pas indifférent. Que ce soit pour la performance des danseuses, la profondeur des interprétations, les messages dissimulés dans la chorégraphie, les acrobaties ou la légèreté des costumes, chaque spectateur quitte la salle quelque peu changé.

Mez’elles est parfaite : elle est belle, populaire, idolâtrée. Elle réussit bien et se dépasse constamment. Du moins, c’est ainsi que la directrice artistique, chorégraphe et interprète, Julie Duguay, la perçoit. Suite à la performance, les spectateurs étaient invités à rester dans la salle afin de discuter avec les danseuses, à savoir comment ils avaient reçu la prestation. 

Les thématiques perçues par le public semblaient, entre autres, être celles du rapport entre la fille et la femme; du fait de ne pas vouloir grandir. En bref, ce qui est ressorti des interprétations du public est cette question du rapport au corps de la femme. De cette course refrénée qui mène vers l’épuisement, cette course à la perfection.

Julie Dugay a en quelques sortes confirmé cette vision qu’a eue le public. « Moi je vois ça comme un épuisement professionnel, un burn-out. C’est comme un avertissement que ton corps te lance, une grosse panique. »

Personnellement,  j’y ai vu une critique sociale. Une belle critique puisqu’elle est sous-entendue. Cette recherche d’un idéal qui est en fait idéal pour qui? Cette bataille constante que tous et chacun ont de toujours vouloir paraître plus gentil, plus parfait. Cette croyance que, ce que nous avons à dire est plus important que ce que les autres ont à dire. Cet enchantement que plusieurs ont à regarder des émissions télévisuelles qui ne sont que mises en scène et espoirs brisés. Tous ces efforts qui sont mis quotidiennement à paraître plus beau ou plutôt, à atteindre cet idéal qui a été construit socialement. Cette mise en scène que chacun fait dans sa vie personnelle pour plaire aux autres, en utilisant ces outils qui sont mis à notre disposition afin de nous convaincre que nos cils sont plus longs et que nos seins sont plus gros.

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