mercredi 17 octobre 2012

Plus de peur que de punaises de lit

par Anthony Doiron

Emménager en résidence universitaire est toujours l’occasion par excellence de faire de nouvelles rencontres, certaines plus plaisantes que d’autres. Des punaises de lit ont été découvertes par une étudiante dans l’une des chambres des 84 studios de la résidence Médard-Collette, située sur le campus de l’Université de Moncton.

« C’est un cas isolé », nous assure Vickie Thériault, gestionnaire au Service de logement de l’Université.

Elle explique que des spécialistes de la lutte antiparasitaire sont venus jeudi dernier afin d’exterminer les bestioles présentes et s’assurer qu’elles ne reviennent pas. Relatant la façon dont les punaises auraient été découvertes, elle explique que l’étudiante serait venue la voir dans la journée de mardi afin de lui montrer des morsures qu’elle avait retrouvées sur son corps.

« Tout de suite, on a appelé les spécialistes avec qui on fait affaire. Ils nous ont dit que c’était un cas isolé, mais que par mesure préventive il fallait faire le tour de chambre, c'est-à-dire, la chambre en haut, d’en bas et celles d’à côté afin d’éviter que ça se propage ailleurs dans la résidence », dit-elle.

Une notification hâtive
Les six locataires des chambres avoisinantes furent contactés le lendemain matin, mercredi, à 9 h 30, par le biais d’une lettre et d’un courriel leur demandant de se rendre « obligatoirement » au bureau de Mme Thériault avant 13 h la même journée; ils seraient dès lors avisés de la raison de leur convocation immédiate. Le message précise aussi que leur chambre serait fouillée même s’ils ne se présentaient pas.

« Heureusement qu’on n’avait pas de cours en matinée sinon on n’aurait jamais même su qu’ils étaient venus fouiller nos chambres », explique Josiane Benoît, locataire d’une des chambres visées par l’inspection préventive. Mme Benoît dit comprendre que la situation nécessitait une certaine rapidité d’action, mais elle trouve qu’une notification de quatre heures est insuffisante et elle se demande s’il n’avait pas été possible de contacter les locataires concernés plus tôt en matinée.

Un deuxième courriel fut envoyé en fin de journée, vers 17 h, sommant les locataires concernés de nettoyer leur chambre et de la préparer pour la venue de l’exterminateur le lendemain, soit jeudi matin. Il était aussi précisé que les personnes souffrant de problèmes respiratoires ne pourraient réintégrer leur logement que 24 heures après le traitement et qu’une chambre à la résidence Lafrance leur serait disponible.

Lorsque questionnée au sujet du produit qui fut utilisé, Mme Thériault avoue ne pas connaitre les composantes de ce dernier, mais précise qu’elle en a fait la demande au spécialiste qui était venu faire son travail. N’ayant toutefois pas les informations en main au moment de l’entrevue, Mme Thériault souligna que dans l’instance où des étudiants s’inquiéteraient de leur santé, qu’elle tâcherait d’obtenir les réponses à leurs questions.

*Le Front s’est engagé à ne pas dévoiler le numéro de la chambre contaminé ni l’identité de sa locataire

« Ça mange quoi en hiver ça une punaise de lit? »
Normand Doiron, Entomologiste et directeur régional chez Orkin Canada, une compagnie se spécialisant dans la lutte antiparasitaire, explique que la présence de punaises de lit n’est pas synonyme de malpropreté.

« C’est comme n’importe quel insecte; ils se répandent par contact. Ils peuvent s’agripper aux vêtements après qu’une personne se soit assise sur un meuble contaminé, tel qu’un sofa deuxième main. »

Il explique que la punaise de lit fait une réapparition au travers le monde et pas juste au Nouveau-Brunswick. On la retrouve surtout dans des centres urbains, où il y a beaucoup de voyageurs ou encore de déménagements. Souvenons-nous entre autres de l’épidémie de punaises de lit qui avait frappé Montréal de plein fouet, rapporté dans le Devoir du 24 janvier 2011.

De la grosseur d’un pépin de pomme à l’âge adulte, ces insectes se nourrissent du sang de leurs victimes telles de petits vampires. Ils peuvent toutefois être détectés de plusieurs façons.

M. Doiron explique que bien qu’il soit difficile de prévenir une contamination, il est essentiel de savoir reconnaitre leur présence pour agir rapidement.

« Les morsures peuvent laisser des réactions allergiques telle une piqure de maringouin, mais ce n’est pas toujours le cas; certaines personnes ne sauront même jamais qu’elles se sont fait piquer. Il faut aussi porter attention à la présence de petites taches de sang sur le drap du lit ou encore sut l’oreiller », dit-il.

« Lorsque des punaises de lit sont découvertes, la meilleure solution afin d’éviter toute autre contamination est de contacter des experts. »

1 commentaire:

Jocelyn Gregoire a dit...

Superbe article. Notre famille a eu des punaises de lit l'an passée. Ce fut un moment difficile. Lorsque l'exterminateur est venu, nous avons contacté nos voisins-locataires afin de leur faire bénéficier de la présence de celui-ci. Notre logement au complet a été traité et nous avons mis des housses anti-punaises de lit sur chacun de nos matelas. Nos voisins aussi. Au final, les punaises ne sont pas revenues.