mercredi 24 octobre 2012

FÉÉCUM contre ministère ou FÉÉCUM et ministère?

par Yannick Nganhou

La semaine dernière, les membres de la Fédération des étudiantes et étudiants du Centre universitaire de Moncton, la FÉÉCUM, ont entrepris une rencontre brise-glace avec le nouveau ministre de l’Éducation du Nouveau-Brunswick. Les objectifs qu’ils s’étaient donnés consistaient tout simplement à se faire connaître auprès de ce ministre et prendre connaissance de la vision du ministère. Mais aussi et surtout de présenter les différentes recommandations de la FÉÉCUM qui ont été votées par son conseil d’administration et de faire un suivi.

En quoi consistent ces recommandations? Elles sont au nombre de six et elles concourent toutes à l’amélioration des conditions financières des étudiant(e)s. Elles demandent au gouvernement d’éliminer le calcul de la contribution parentale dans la formule d’aide financière aux étudiant(e)s, de remplacer la contribution hebdomadaire par une contribution annuelle de 800 $, de réinvestir les fonds libérés dans un plafond de 7000 $ par an après une annulation préalable du PPAE et du PRDS, de créer un processus de demande automatisé pour les déductions financières après l’obtention d’un diplôme, de signer une entente pluriannuelle sur le financement des universités et enfin de rendre récurrent le mécanisme d’évaluation des programmes et de publier les résultats.

Une délégation de deux personnes, à savoir Joëlle Martin (présidente) et Alexandre Levasseur (vice-président externe), a donc été constituée. Ils ont pu rencontrer le nouveau ministre de l’Éducation en personne : Danny Soucy , le jeudi 18 octobre 2012 à 15 h précise.

« La rencontre s’est vraiment bien déroulée, explique Joëlle Martin, et c’était la première fois que monsieur Soucy rencontrait les étudiants parce que cela fait tout juste une semaine qu’il est entré en fonction. Pour lui c'était tout nouveau. Il était conscient et sensibilisé par rapport à tous les enjeux que nous avons présentés. Donc il n’a pas pu vraiment répondre à nos questions, mais il nous a promis une prochaine rencontre au mois de décembre et ce n’est qu’à ce moment-là qu’il pourra donner suite à nos questions. »

A-t-il su vous écouter? Elle poursuit : « Il était vraiment à l’écoute et nous avons pu exposer nos recommandations et elles ont été bien accueillies du côté du gouvernement. Je dirais que c’était une bonne première rencontre. J’étais satisfaite. »

Quant à Alexandre Levasseur, il va dans la même direction que sa présidente : « C’est difficile d’avoir un feedback de la part du ministre parce qu’il est nouveau et il n’est pas encore familiarisé avec le dossier. Il a été très réceptif à l’explication de nos enjeux. »

Pour une durée de 2 h 30 environ, on peut dire que les émissaires de la FÉÉCUM ont bien pris la peine de détailler les enjeux.

Toutefois, il faut dire que ce n’est pas une situation nouvelle à laquelle la FÉÉCUM doit faire face en ce sens que ce sont des recommandations de longue date : un combat mené sur des années. Les impressions qui ressortent de cette rencontre présagent-elles un avenir meilleur pour la situation des étudiant(e)s? Il faut se dire que c’est un nouveau ministre et que nul ne peut vraiment prévoir ce qu’il dira par la suite. Que présage la rencontre promise pour décembre? Affaire à suivre…

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