jeudi 29 novembre 2012

Chronique scientifique : Pour en finir avec le problème des ressources!

par Roby Gauthier

Pourquoi aujourd’hui plusieurs personnes s’alarment-elles à propos du risque de pénurie de plusieurs ressources naturelles ou même à propos de la pollution? En quoi tout ceci importe-t-il dans la vie de tous et chacun? Si la raison ne vous est pas évidente, elle devrait l’être. Nous sommes aujourd’hui 7 milliards de personnes sur Terre; nous produisons plus de 10 milliards de kilogrammes de déchets solides par jour mondialement; nous consommons par seconde sur la planète près de 50 355 kilogrammes de minéraux de fer et par année 124 millions de kilogrammes de terres rares, des éléments nommés ainsi en raison de leur rareté (planetoscope.com). Certes, ceci est sans porter attention aux autres ressources que nous consommons en masse. En étant autant de personnes sur la même « boule bleue », il n’est pas étonnant qu’on ait une énorme influence sur notre environnement. Il devrait être vital pour chacun de connaitre le degré d’influence négative que notre surconsommation et notre pollution causent à notre entourage, car c’est avec ces connaissances qu’on peut améliorer nos gestes et changer les choses. Mais, y a-t-il une réelle solution à tous ces problèmes?

La pénurie des éléments chimiques
Les éléments ne sont pas infinis sur Terre. En effet, on prévoit plusieurs pénuries pendant le présent siècle. C’est le cas du cuivre, de l’or, possiblement du fer ou encore de l’hélium dont on prévoit la disparition d’ici pas plus d’une décennie dans les réservoirs de gaz naturel (« Energies : une pénurie au secours du climat? » A. Nicolas (2011); lapresse.ca (2012); encyclo-ecolo.com). Mais, lorsqu’on parle de pénurie, ceci ne signifie pas que ce type d’élément est complètement disparu de la Terre. Ceci signifie seulement que l’élément n’est plus économiquement rentable par les méthodes actuelles, et ce particulièrement pour l’exportation hors d’un pays. Par exemple, aujourd’hui nous effectuons l’extraction de l’aluminium majoritairement à partir de minerai de bauxite. On l’utilise, car il est très riche en aluminium, mais malheureusement on prévoit une pénurie de ce minéral pendant le 22e siècle (encyclo-ecolo.com). Par contre, les roches grises ou rosées communes autour de nous comme le « siltstone » ou le « mudstone » contiennent généralement de l’argile (http://www.gnb.ca/0078/minerals/index-e.aspx; « Rocks and Minerals » R.L. Bonowitz (2012)). L’argile est une roche qui est composée d’aluminium. Ceci pourrait donc constituer une source d’aluminium. En revanche, la concentration en aluminium est très petite dans les roches communes et les méthodes d’extraction de minéraux à partir de roches sont assez énergivores ou même quasi impossibles. Si on réussissait à l'avenir à rendre l’extraction de l’aluminium contenu dans les roches communes facile, vu la quantité énorme de ces roches, il devrait être possible de fournir de l’aluminium pour la planète pendant encore longtemps. Par contre, le seul moyen de faire fonctionner économiquement cette méthode est de viser les entreprises locales d’extraction et de ventes au lieu des entreprises de niveau mondiales, car le nombre de roches qu’il faudrait extraire à un endroit particulier pour fabriquer de l’aluminium nécessaire pour l’exportation serait sinon ridiculement trop grand. Ceci n’est qu’un exemple typique d’un élément simple et des cas semblables pourraient exister pour d’autres éléments. D’autres méthodes existent pour empêcher les pénuries d’éléments, notamment la diminution de la surconsommation et le recyclage, l’extraction de minéraux à des profondeurs extrêmes sous la terre ou encore l’extraction de minéraux sur d’autres planètes. On peut également trouver des remplaçants. Par exemple, le cuivre est en ce moment le métal conducteur d’électricité par excellence pour les lignes de transmission électrique. Si jamais celui-ci venait à manquer, on pourrait le remplacer par une toute nouvelle technologie, aujourd’hui toujours au stade de recherche : les nanotubes de carbone. Ce matériau artificiel consiste en de très petits tubes de carbone qui sont beaucoup plus conducteurs en électricité que le cuivre (zdnet.fr, C. Guillemin (2003)). Le carbone étant plus commun dans la croute terrestre que le cuivre, celui-ci pourrait être un excellent remplacement (webelements.com), sans parler que le carbone est également présent dans l’atmosphère sous forme de gaz carbonique.

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